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04/04/2013

KR'TNT ! ¤ 138. HOT CHICKENS / CENT CONTES ROCK /DARREL HIGHAM

 

KR'TNT ! ¤ 138

 

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

 

A ROCK LIT PRODUCTION

 

LITTERA.INCITATUS@GMAIL.COM

 

04 / 04 / 2013

 

 

HOT CHIKENS / 100 CONTES ROCK / DARREL HIGHAM

 

 

 

SALLE DES FÊTES / 30 – 03 - 13 / COURGIVAUX

 

 

HOT CHICKENS

 

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INTRO A LA MANIERE DE

 

PATRICK CAZENGLER

 

( voir article suivant )

 

 

Trois jours que j'arpente les rues de Séoul. Une par une, des quartiers les plus rupins aux zones les plus sordides. De mignonnettes asiatics girls m'adressent de charmants sourires mais je n'y prends garde, tout entier dévoué à ma mission : ramener pour nos lecteurs une photo de la statue équestre de Gene Vincent que les coréens n'auront pas manqué de dresser à notre idole nationale qui s'en est venue croiser dans leurs eaux territoriales sur un ravitailleur de la flotte américaine, en des temps troublés... Je dois déchanter. Je confirme l'ingratitude des peuples. Même pas une petite plaque discrète apposée sur un mur.

 

 

Tant pis, un rocker ne se laissant jamais abattre, je rentre dans ce qui me semble être un service de restauration rapide et passe commande : «  Hot Dog ! » - ce sont les seuls mots de coréen que je connaisse – et soupire d'aise lorsque une gentille hôtesse vient m'apporter un sandwich aussi large qu'une valise. Mais qu'elle est cette patte noire et velue qui dépasse de la tranche de pain ? Horreur ! celle de ma petite Salsa, ma chienne chérie, que selon leurs coutumes de mangeurs de chairs canines ces barbares se sont empressés de faire cuire. La colère me monte au nez, tel un ouragan engloutisseur de jonques sur la mer de Chine je saute dans la cuisine, m'empare d'un hachoir acéré et pris d'une fureur vengeresse - entonnant l'hymne rockabilly approprié pour la circonstance, le fameux No More Hot Dogs d'Hasil Adkins - je décapite sans faillir l'ensemble du personnel et de la clientèle de l'établissement.

 

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Les têtes volent de tous les côtés et roulent sous les tables, mon perfecto est rouge de sang ce qui ne fait qu'accroître ma rage inextinguible, le téléphone sonne, je décroche : «  Allo, no more Hot Dogs ! » La voix calme et posée de Mister B résonne à l'autre bout du monde «  Non pas les Hot Dogs, mais les Hot Chickens ! Ce soir à Courgivaux ! » J'ouvre les yeux, Salsa dort béatement sur le canapé à côté de moi. Je respire, ce n'était qu'un cauchemar. Les coréens doivent bien avoir élevé une statue équestre à Gene Vincent, du coup je me mets à siffloter la célèbre marche du poulet, the Chicken Walk, toujours d'Hasil Adkins.

 

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ROAD TO COURGIVAUX

 

 

Avec Mister B, l'on déplie la mappemonde, un bled paumé qui se doit trouver quelque part entre la pampa argentine et les contreforts du Kurdistan, maugréons-nous. Pas du tout, comme le pastis, ça baigne dans le cinquante-un et, incroyable mais vrai, à vingt-quatre kilomètres de Provins. Les philosophes ont raison, l'on cherche le bonheur au bout du monde alors qu'il est tout près de chez nous. Du coup nous inventons le célèbre adage «  A Courgivaux j'y vais et j'y cours ! » que la commune ferait bien de graver en lettres d'or sur le fronton de la mairie... Courgivaux, c'est comme le Sahara, avec des maisons et de l'herbe, mais pas âme qui vive dans les rues après huit heures du soir. Ah ! la quiétude de la France profonde ! La teuf-teuf mobile se range toute seule en bout de file, trois motos et quatre voitures alignées sur le même trottoir, ce doit être ici.

 

 

BALEINE ET SIRENES

 

 

Nous sommes parmi les premiers arrivants, mais notre exemple sut être contagieux. Ca ne cessera pas d'affluer de toute la soirée. Exceptionnelle, puisqu'il s'agit de fêter l'anniversaire de Baleine le président des bikers de Courbouvin. Club de bikers hyper sympas et accueillants, qui ont invité les Hot Chickens pour apporter une note musicale aux festivités. En plus le bar est stratégiquement située avant la salle de concert ! Les Dieux du rock sont avec nous.

 

 

Je suis curieux de voir les Hot Chikens, une formation mythique du french rockabilly, formée en 1999, un millier de concerts dans la soute et une solide réputation de groupe de scène. Parfois les Hot Chikens s'évadent d'eux mêmes et réapparaissent sous une autre forme. Ainsi avais-je pu admirer Jake Calypso – un country rockabilly classique mais super bien envoyé à Disney, le lecteur se rapportera à notre cent-neuvième livraison du 13 / 09 / 2012, que j'avais beaucoup apprécié. Par contre la démonstration d'Hervé Loison sous le nom de Wild Boogie Combo lors du cinquième Rockers Kulture ( cf N° 130 du 02 / 02 / 2013 )m'avait paru oiseuse et surfaite.

 

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Les Hot Chickens en salopette et survêt sont en train de régler la sono. Nous avons droit à deux départs de Say Mama qui nous laissent sur notre faim. Les Hot Chikens aussi car après cela ils descendent de scène et s'installent carrément sur une table abondamment servie à cet usage... Prennent leur temps, ô combien d'hectolitres de bière furent englouties en cette longue attente ! Entrée gratuite, mais ne vous inquiétez pas, l'orga a dû rentrer dans ses frais. Ce qui n'est que justice.

 

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Pendant ce temps ça discute dans tous les coins. Au milieu aussi. Nous itou, avec Thierry Credaro venu en voisin qui nous met l'eau à la bouche en nous parlant de son prochain projet d'enregistrement... N'ayant reçu aucune expresse autorisation je n'en divulguerai pas un mot de plus. Ni de la future production des Ghost Highway, une tuerie sur laquelle Mister B apporte des informations ultra-secrètes... Si vous voulez en savoir plus, l'on fait comme d'habitude, tout dépendra de vos chèques.

 

 

WILD SET

 

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Mais les aiguilles ont tourné sur la pendule du rock'n'roll et les Hot Chickens entrent en scène. Hervé Loison dans un blouson bleu qu'il enlèvera très vite pour se retrouver en tunique cramoisie, Thierry Sellier, derrière sa batterie arbore une chemise western avec broderie sur les pectoraux et Christophe Gillet – aucun gilet sur lui, très strict en tenue noire. Réglons tout de suite le cas de ce dernier. Un guitariste hors-pair. Un maestro. Avec un tel compère à vos côtés vous pouvez être sûr de vous. Vous suit dans vos moindres désirs et si par hasard vous étiez en manque d'inspiration ou un peu perdu, ne vous inquiétez pas, en bon sherpa il vous ramènera sur le bon chemin tout en vous précédant. Ses doigts qui courent sur le manche vous filent le tournis. Attentif comme pas un à ses camarades, et vous passe des accords par dizaines comme si c'était d'une facilité enfantine. Ne joue pas non plus sur un vulgaire bout de bois mais sur une Gretsch 1954 blanche et noire, un outil ronronnant pour bien entendant.

 

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L'a intérêt à assurer parce que sur sa droite Hervé Loison laisse en lui le naturel sauvage de l'homme pré-civilisationnel reprendre le dessus au triple galop. Me disais qu'il devait être un musicien sentimental qui préfère rafistoler sa contrebasse avec de larges bandes de scotch noir plutôt que de s'en séparer. Erreur sous toute la ligne. Pas le genre à la caresser langoureusement pour lui témoigner son amour. Serait plutôt dans le rapport sado-sado. La projette en l'air, la jette à terre, s'y couche dessus, la bourre de coups de poing, lui marche sur le manche sans préavis, tire ses cordes comme un forcené. Aucun respect pour l'outil de jubilation qui le fait vivre. Je plains sa maman. Déjà tout petit il devait être un brise-fer. Avez-vous déjà vu une brute torturer un micro ? Vous l'étire comme un élastique, vous le rapetisse à grands coups de patates, le fait voler à coups de doube-bass, en tord la tête dans tous les sens et en rejette le pied sur les panards du public. L'invraisemblable c'est que malgré ces longues séries de sévices répétés le pauvre microphone continue à fonctionner, comme si de rien n'était.

 

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Je vous prie de m'excuser, j'ai oublié de mettre le son. Car Hervé Loison ne se contente pas d'être le premier contrebassiste que je rencontre qui milite à mort contre l'existence de sa basse. En plus il chante. Non Loison n'est pas comme l'oiseau qui pépie perché sur sa ligne mélodique. Mais vraiment pas du tout. Il crie, il hurle, il rugit, il imite le bruit des voitures, il yodèle à tort de travers comme un Hank Williams ou un Jimmie Rodgers qui ne sauraient plus s'arrêter, il siffle comme Eddie Cochran mais un peu n'importe quand et à tout bout de chant, et autre citation cochranesque il s'amuse à imiter la grosse voix des comiques américains.

 

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Vous comprenez maintenant tout ce que j'ai dit sur Christophe Gillet. C'est que quand Loison se lance dans un morceau, nul sur terre ne peut savoir comment ça va se continuer. A chaque fois, c'est l'aventure, amateurs de coups tordus et de fourbes bifurcations, vous touchez le nirvana du chaos. Le plus terrible c'est qu'ils s'en sortent à chaque fois sans dommage. Retombent sur leurs pieds à la fin du morceau mais après un minimum de douze sauts périlleux. Même que parfois l'on dirait que ça énerve un peu Hervé de s'en tirer systématiquement sain et sauf. Peut-être est-ce la faute de Thierry Sellier qui, l'air débonnaire du gars qui a tout vu, tout vécu, vous arrive toujours à temps sur les contretemps quoi qu'il survienne d'imprévu, quoi que le second membre de la team rythmique entreprenne. Alors Loison en profite pour poser le sommet de son crâne sur la scène, se colle le dos sur la grosse caisse, lève les jambes et vous réalise un poirier impeccable. En profite pour tirer la langue et même pour souffler dans son harmonica.

 

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Harmonica pas caca d'ailleurs car il a du souffle et sa contrebasse rejetée d'un grand coup de pied-je-m'en-foutiste vers les coulisses, le sieur Loison vous balance des stridences à la Sonny Boy Williamson, le Un et le Deux réunis. Un phénomène de foire, pas si éloigné que cela des medecine shows du début du siècle – pas le nôtre, le précédent. Très rock'n'roll, mais en grattant un peu l'on n'est pas loin des improvisations des premiers chanteurs de blues. Qui faisaient durer les morceaux, ajustaient les paroles à l'arrache sur des canevas éculés, mélangeaient sans états d'âme les lignes de guitare, mais vous captivaient l'auditoire durant des heures. Ainsi entre les deux sets l'on s'est amusé à remettre en ordre le salmigondis des classiques du rock passés à la moulinette de la dé-construction. Inutile de dire que sans une seule clope allumée, les Hot Chikens font un tabac.

 

 

DEUXIEME SET

 

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Plus court, plus calme. Moins rockabilly, la contrebasse est abandonnée à terre comme un vieux cercueil de bois abîmé jeté aux orties. Hervé Loison est à la gratte. Ambiance sixties. Surfin Rock. Duel amical de guitares. Christophe Gillet apporte la preuve de son incroyable dextérité. En plus ils ne sont pas bons que sur les morceaux rapides, nous servent un slow-rock qui arrache une bordée d'applaudissement à la salle. Parfois la difficulté se cache là où on ne l'attend pas. Hervé Loison demande une chaise. L'on tremble, l'on imagine un flip-flap arrière les yeux bandés au-dessus de la contrebasse enflammée. Mais non, il fait comme tout le monde et se contente de s'asseoir. Deux quarts d'heure de blues avec le pied qui bat la mesure et l'harmonica qui vous déchire les tripes. Ensuite ce sera quelques country à la Jake Calypso, manière de reprendre souffle. Car le set se termine sur la promesse d'une troisième partie tumultueuse.

 

 

SURPRISE !

 

 

Que se passe-t-il la lumière ne se rallume pas ! Un groupe informel de rockers et Sirènes se livre à une mystérieuse opération autour d'une table au milieu de la salle. L'on allume des bougies, non ce n'est pas une panne d'électricité mais un énorme gâteau d'anniversaire pour les soixante chandelles de Baleine. Viendra les souffler sans faillir et en plus il a les bras remplis de bouteilles de champagne. Par Toutatis, les bikers de Courbouvin savent vivre. Pour le fraisier chers lecteurs, je m'excuse mais j'ai mangé votre part. Miam ! Miam !

 

 

TROISIEME SET

 

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Sen souviendra longtemps de son anniversaire Baleine. Les Hot Chikens ont sorti le grand jeu. Deux ou trois morceaux rapidement emmenés et le final. Whole Lotta Shakin' Goin' On de Jerry Lee Lewis. Public mis à contribution, Eric est sommé de se charger de la contrebasse. L'est déjà monté sur le premier set et il s'en est tiré comme un chef, puis c'est autour des Sirènes de venir s'exhiber dans l'aquarium de la scène. Ca n'a pas l'air de les rebuter, pendant que Loison débite les couplets à cent kilomètres à l'heure nous avons droit à des chevauchements de contrebasse très suggestifs.

 

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Mais voilà que la folie du berseker nordique s'empare d'Hervé, du haut de l'estrade il se jette dans la foule qui le réceptionne sur le bout des doigts et le ramène sur la scène, où illico il se saisit d'une Dan Electro et commence à la frapper sur le sol. Vole en éclats. Mais ce n'est que le début, maintenant il s'attaque au corps délabré d'une vieille contrebasse qu'il fracasse et démantibule à grands coups de manche de Dan Electro. Un instant de folie partagée par tout le monde. Distribution des morceaux de carcasse à tous les fétichistes, le set sur se termine sur un dernier Whole Lotta Baby Shake, Shake, Shake It To Me ! D'apothéose.

 

 

FIN

 

 

L'on a du mal à se séparer. On reste encore à discuter. Les musicos doivent apposer leurs signatures sur les bleus débris victimaires de la double-basse offerte en holocauste. Hervé Loison est très entouré. Répond avec simplicité et gentillesse. Ne se prend pas aux sérieux. Vit le rock comme un exutoire, en apprécie et en accentue l'aspect fun bordel. C'est sûr que pour des puristes – mais je n'en fais pas parti - l'on était plus près d'Asil Hadkins et des Cramps que de Johnny Horton. Ce qui n'est pas pour déplaire vu les réactions chaleureuses du public. Les Hot Chikens diffusent un rock festif et joyeux. A mon goût personnel, il me manque un peu de tension existentielle, mais cette soirée restera mémorable. Risque même de devenir légendaire dans la chaude saga des Hot Chickens.

 

 

Damie Chad.

 

 

P. S. : pour Asil Hadkins, vous reparlerai un de ces jours du bonhomme.

 

 

 

CENT CONTES ROCK

 

VOLUME # 1

 

 

PATRICK CAZENGLER

 

 

( camion blanc / Août 2011 )

 

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ETATS D'ÂME 1

 

 

Faut pas me la faire. Comme tout un chacun j'ai deux ou trois trucs auxquels je tiens. D'habitude je suis un mec tranquille à vivre. Mais prêt à sortir le fusil de chasse à canon scié dès que vous mettez le pied sur mes platebandes ultimes ou sacrée. Il est des choses qu'il vaut mieux ne pas toucher. Un peu comme ces imbéciles qui s'arrêtent pour caresser du regard la moto d'un Hell's Angel sans avoir pris la précaution le matin en se levant de se commander un cercueil capitonné. Perso, la mécanique je m'en tape un peu. Pouvez venir vous agenouiller devant ma teuf-teuf mobile et vous prendre à côté en photo avec, si ça vous chante.

 

 

Non, moi ce qui me chatouille grave c'est les gars qui de près ou de loin commencent à tourner tel un vol lourd de vautours sur mes plaines intérieures aux alentours de Villiers de L'Isle-Adam et d'Edgar Poe. Alors, l'année dernière quand je suis rentré de vacances et que je me suis rencardé sur le site de Camion Blanc – l'éditeur qui véhicule le rock – pour voir les parutions estivales, j'ai tiqué méchant.

 

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Soyons franc, les cinq premières secondes je n'ai pas réagi. J'ai cru – mais dans la vie il ne faut jamais croire, il faut savoir – qu'il s'agissait du bouquin publié quelques mois auparavant Les Nouvelles du Rock, le résultat du premier concours ouvert aux lecteurs qui avaient envie de jouer à l'écrivain. Chacun a le droit de rêver après tout. Mais non, ce n'était pas du tout un tremplin rock réservé aux amateurs ( voire aux apprentis sorciers ) d'écritures gothiques. C'était bien un gus tout seul qui s'appelait Cazengler Patrick, qui s'adjugeait le droit outrecuidant de publier des contes, tels Edgar Poe et Villiers de L'Isle Adam.

 

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Il y avait deux trucs qui m'énervaient profondément. Premièrement le chiffre Cent et deuxièmement la mention Volume 1. Ca sentait la combine et ça puait l'arnaque. Cent contes, mais il se prenait pour qui ce Cazengler à dézinguer, murmurai-je en ouvrant ma boîte à chevrotines. S'imagine qu'on va gober le dinosaure, et pourquoi pas les mille et une nuits aussi tant qu'il y est ! L'a dû péniblement torcher une vingtaine d'historiettes et il nous en promet la suite dans les volumes deux à cinq qui ne viendront jamais.

 

 

ETATS D'ÂME 2

 

 

Au bout de quelques jours j'ai levé le pied. Devait se terrer dans un trou à rat le Cazengler, j'ai regardé partout, mais ne l'ai pas trouvé. J'ai posé le tromblon sur le siège de la teuf-teuf mobile au cas où. Mais rien ne s'est présenté. Mais comme rien n'est plus vicieux qu'un rocker tous les soirs avant de me coucher je suis allé faire un tour sur le site de Camion Blanc – l'éditeur qui véhiculait ma haine – un vieux truc de pistard, si le gibier est passé par ici, il repassera par là, un de ces jours. La grande patience du chasseur de primes. A part que moi, je rase gratis.

 

 

L'adage n'a pas menti. L'a montré son oreille le 23 novembre suivant. Pas exactement là où je l'attendais. Mais c'était bien lui. Patrick Cazengler. Pas à se tromper, le blaireau sortait de son terrier. Ca m'en a toutefois bouché un coin, l'était pas seul mais en compagnie de Mik Farren et de Gene Vincent. Jugez du peu ! Fraye pas qu'avec des cloches de plongée. J'étais un peu chamboulé, un gars qui traduit un livre sur Gene Vincent ne peut, selon le code pointilleux du rocker, être tout à fait mauvais. Doit y avoir au moins un pour cent de bon dans son cerveau ravagé par les termites à fromage.

 

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En plus, faut reconnaître que le Cazengler se dépatouillait plutôt bien, du style, une plume alerte et incisive. Le kr'tntreader se rapportera à notre cent-vingt-deuxième livraison du 13 / 12 /12 pour s'assurer de tout le bien que j'en dis. Tout comme Rodrigue partagé entre l'honneur de son père et l'amour de Chimène j'étais écartelé entre ma dévotion pour Edgar Poe et ma fascination pour Gene Vincent. Tel Alexandre devant les imbroglios du noeud gordien je décidai de trancher dans le vif et de tirer l'affaire au clair en me procurant le bouquin incriminé. Pour ne pas dire criminel.

 

 

ETAT D'ÂME 3

 

 

Sourire du libraire. J'ai votre commande. Et patatrac, tout à trac il me tend un colis aussi lourd que l'Empire State Building. Un pavé. Que dis-je, une barricade de Mai 68 sur le boulevard Saint-Michel. Et la jeune vendeuse blonde et bouclée qui en rajoute : « Oh! Monsieur Damie Chad, la couverture l'on dirait une bouteille Jack Daniels, mais de cinq litres au moins ! ». Je ne vous parle pas de son sourire complice du genre «  Chez vous on ne doit pas téter que du petit lait, Monsieur Damie Chad ! ». Mais je m'égare.

 

 

Arrivé dans la teuf-teuf mobile, avant de démarrer, je vérifie, 817 pages au total, et cent contes soigneusement rangés côte à côte comme des boîtes de petits pois sur une étagère. J'ai même l'étrange impression que le Cazengler se moque de ma poire, dans le genre les bons contes font les bons amis, car l'en a rajouté un cent-unième tout au bout... Imbécile que j'ai été, j'aurais évité de barjoter si seulement j'avais eu la précaution de zieuter le nombre de folios, ils l'indiquent toujours à côté du prix, chez Camion Blanc – l'éditeur qui véhicule mon dépit.

 

 

Mais à la réflexion je me rassérène de coeur : après tout n'importe quel crétin peut écrire cent contes à dormir debout aussi insipides que le Code Civil. Suis certain que je vais me plonger dans les eaux glacées d'une Bérézina littéraire. Ce Cazengler l'a intérêt à assurer. Les premiers instants me donnent raison. Le bouquin ne tient pas en place. Illisible. Trop mastoc. J'ai beau essayé à moi tout seul – deux fois plus dur qu'à deux - les soixante quinze poses du kamasutra sur le divan, le livre s'échappe toujours de mes mains. A peine ouvert qu'il se referme, je finis comme un moine bénédictin sagement assis sur une chaise les coudes sur la table de la cuisine. Pas très rock'n'roll, tout cela Mister Cazengler.

 

 

IMAGES

 

 

Première surprise, c'est rempli d'images. Nous prendrait-on pour des enfants sages ? Une par conte. Pleine page. Ligne claire et symphonie de gris. Des mises en scènes. Moi qui ne suis point spécialement physionomiste, je reconnais la plupart des artistes représentés. Des ressemblances qui cherchent davantage à vous arracher un sourire complice qu'à caricaturer. Me met en chasse du nom de l'illustrateur, le copyright est crédité à Patrick Cazengler. Possède au moins deux cordes à sa guitare. Ce n'est pas encore les cinq de l'open tuning mais ça s'y rapproche. Le cas Zengler est peut-être plus costaud qu'il n'y paraîtrait.

 

 

Pour ma part j'aurais utilisé des gravures sur bois avec des noirs sombres comme la mort et des blancs fantomatiques. J'aurais négocié avec l'éditeur quelques taches taches de rouges hémoglobine pour traduire la noirceur sanglante du rock'n'roll phantasmatique qui corrode les circuits malades de mon esprit sulfureux. Mais trêve de bavardages narcissique, plongeons-nous dans le texte !

 

 

CENT CONTES ROCK

 

 

Dès les premiers contes l'on comprend que le ton employé est à l'image des illustrations. Les corbeaux d'Edgar Poe et Villiers de L'Isle Adan s'envolent de mes épaules à la fin de la quatrième histoire pour aller jeter leurs sortilèges et croasser leurs noirs blasphèmes aux ombres des siècles épars dans le futur, un peu plus loin. N'ont rien à faire sur ces rivages heureux. Patrick Cazengler est plus près du rire moqueur d'Aristophane que des drames fatalistes d'Eschyle. J'avoue que quelque part ( mais où exactement ? ) je suis soulagé. Voici un gentleman qui ne tente pas de rivaliser avec les maîtres de l'interrègne de l'Abominable.

 

 

Je pige tout de suite le pourquoi de la couverture. A peine en avez-vous bu une gorgée au goulot de ce sky mirifique que vous ressentez le désir immédiat de vous en jeter une autre rasade derrière les amygdales. Coule comme de l'eau de source, mais c'est bien du feu liquide que vous avalez. Au bout de trente pages vous ne vous rendez conte de plus rien. Vous surfez sur la crête d'une vague qui grossit de plus en plus et qui vous emporte de plus en plus vite. Euphorique. Suis complètement saoul, aussi gris que les dessins, et encore plus noir que la couverture.

 

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Mais ce n'est pas tout. Faut que je renseigne tout de même les lecteurs et il est temps de mettre un peu d'ordre dans mes idées. C'est que Patrick Cazengler est fâché avec la chronologie passe du coq au canard sans prévenir : de Screaming Lord Sutch au Captain Beefheart, de Procol Harum à Third World War – choix judicieux, je possède le premier trente-trois – traverse allègrement l'Atlantique – un coup en Amérique, un coup chez les Tommies – rarement la Manche – le rock français ne l'inspire guère à part Ronnie Bird et Les Cowboys from Outerspace – tiens, quelqu'un qui a pris la peine d'écouter nos Marseillais, jusqu'à lors je n'avais entendu parler d'eux que par Rock & Folk dans la misérabiliste section auto-production française, un truc encore plus bas de gamme que le Champagne de Bolivie ou le Camembert de Mauritanie.

 

 

UNE CONTRE-HISTOIRE DU ROCK'N'ROLL

 

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Vous n'êtes pas obligé d'être toujours d'accord avec lui. Moi, un mec qui prétend que le I'm Back And I'm Proud de Gene Vincent est raté et que les deux premiers trente-trois des Animals sont inutiles à la survie de l'Humanité, j'ai plutôt envie de lui décocher une fatwa rock'n'roll jusqu'à la soixante-dix-septième génération. Au dernier moment je ne l'ai pas fait. Ce n'est pas l'envie qui me manquait, mais c'est que ce Patrick Cazengler, il mérite le respect des rockers.

 

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En connaît un bout sur la question. Ne parle pas les oreilles vides. Sait de quoi qu'il cause. J'ai même appris deux ou trois bricoles. Et encore quand je dis ça, je suis modeste. M'en a carrément rempli un wagon. A même attisé mes regrets sur des mecs que j'ai toujours snobés comme cela, pour rien, par principe. C'est qu'il ne parle pas que du premier choix et des cadors qui débitent par millions d'exemplaires. Aurait même tendance à les éviter. Est plus attentif aux deuxièmes couteaux.

 

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C'est que voyez-vous les inconnus qui vous vendent trois cent mille trente centimètres du jour au lendemain, c'est comme le gros lot du loto, ça n'arrive qu'aux autres et aux producteurs, rarement aux petits gars du fin-fond de l'Arizona. Pour une histoire merveilleuse qui fait rêver, il y en a des milliers d'autres beaucoup plus ternes. Et puis il ne faut pas se faire d'illusion, la Jim Jones Revue ce n'est pas Bing Crosby. Il y a des musiques qui ne font pas l'unanimité, c'est le moins que l'on puisse dire. Et parmi celles-ci, le rock'n'roll n'est pas la zique des plus prisées par les foules sentimentales. Entendons-nous sur le mot rock'n'roll, je ne parle pas des merveilleuses sucreries pop à la Little Sister d'Elvis, une bonne tranche de pain d'épices au goûter n'a jamais fait de mal à personne, mais de la purée de pois au gros sel que vous envoie la guitare de Johnny Thunders par exemple...

 

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C'est que le rocker n'a d'autre cause perdue que le rock'n'roll. Qu'il se cache sous une banane impeccable ou derrière des cheveux longs crasseux, l'on retrouve toujours le même type d'individu. L'outlaw sans foi ni loi prêt à vous envoyer un riff en béton armé dans les dents dès que vous avez le dos tourné. Un teigneux qui ricane bêtement de vos chicots éparpillés sur le sol. J'admets que parfois vous pouvez commettre une erreur, ce jeune homme élégant si bien cravaté vous inspire confiance, ce n'est qu'un voyou qui trompe son monde. Un mod de la dernière mode que vous maudirez vite quand vous réaliserez son attirance trompeuse. Ne vous méprenez pas : entre le bling-bling bourgeois et le glam glam classieux, c'est toute la différence que vous retrouvez entre le style BC / BG à la parisienne coincée du fessier et l'esthétique C.B.G.B. new-yorkaise.

 

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Patrick Cazengler a choisi son camp. En bout de piste dans le désert, quand même les crotales ne se donnent plus la peine de tourner la tête lorsque vous leur marcher sur la queue, d'habitude pourtant très chatouilleuse. Bien sûr qu'il y a des stars qui passent, à la vitesse des étoiles filantes, mais juste avant qu'elles ne s'écrasent lamentablement au plus profond des abysses comme Brian Jones, ou alors comme Bob Dylan qui se met à causer du passé oublié de l'univers et de lointains espaces parcourus par des cow-boys solitaires et dangereux dont personne ne connaît le nom. Le rock par le petit bout de la lorgnette. Oui mais c'est une longue-vue de capitaine pirate et dès qu'un muchacho espagnol croise dans les parages l'on comprend vite que ça va canarder à coups de pièces de huit. C'est dans les vieilles pétoires que l'on fait parler les poudres noires les plus dévastatrices.

 

 

Patrick Cazengler a remisé la cadillac rose aux pare-chocs en or du rock'n'roll dans le garage. Longtemps qu'elle a perdu son lustre, mais démarre au demi-quart de tour dès qu'il s'agit de partir pour une virée improbable dans le territoire des derniers Mescaléros. Amplis sur le siège arrière, guitares et grosse caisses sur la banquette avant, et les copines à la chatte ouverte sur le toit brûlant. C'est ainsi que la vie devient excitante surtout si l'on y rajoute des smarties de toutes les couleurs dans les vide-poches, et de l'alcool de contrebande dans le réservoir.

 

 

Un véritable livre d'éducation pour notre saine jeunesse. Devrait être distribué dès l'entrée en sixième, à la place du dictionnaire. Tout ce qu'il ne faut pas dire aux adolescents sur la nocivité motrice du rock'n'roll est minutieusement décrit et restitué. En plus, pour ceux qui ne comprennent pas vite – je ne parle pas des cancres au fond près du radiateur, eux ils ont tout de suite pigé rien qu'en regardant la couverture - Cazengler a prévu en fin de bouquin une discographie pour chaque conte et quelques légendes pour les dessins. Difficile d'être plus précis.

 

 

L'ART ET LA MANIERE

 

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Mais je cause, je cause - la cause du rock'n'roll a tendance à me rendre lyrique – et vous aimeriez des précisions moins métaphoriques. Puisqu'il faut vous mettre les points sur le mi, je situerai la problématique esthétique entre Iggy Pop et Jeffrey Lee Pierce, salement électrique et haut voltage. Vais vous parler de ma soeur de sang. Jusqu'alors ce n'était qu'une copine sans plus, mais lorsque dans son appartement je suis rentré dans les cabinets, et que j'ai vu que les murs en étaient entièrement tapissés des billets des concerts de rock auxquels elle avait assisté, j'ai oublié la raison première de ma présence en ces lieux de glauques aisances et j'ai commencé à décrypter. La garce, la vérole, la chicaneuse, elle ne s'en vantait pas, mais elle avait vu Jeffrey Lee Pierce en live, à Paris, dans les années 80, et elle ne m'en avait rien dit ! Depuis elle s'est enfuie au Mexique mais je garde - bientôt dix ans - comme une relique précieuse dans ma salle à manger son canapé mauve qu'elle m'a laissé. Elle y a posé son cul dessus – on appelle cela un objet culte – elle qui a vu Jeffrey Lee Pierce. C'est cela le rock'n'roll. Evidemment si vous ne connaissez pas Jeffrey Lee Pierce, vous ne pouvez pas comprendre.

 

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Ne vous inquiétez pas Cazengler il connaît Jeffrey Lee Pierce, lui ! Et il l'évoque plutôt bien. A sa manière. Un peu désinvolte, un peu farceuse – en le sens où Edgar Poe affublait certains de ses contes de l'épithète « grotesque », ou alors comme la seconde partie de la dédicace de ses Contes Cruels de Villiers de L'Isle Adam à ses lecteurs , «  aux railleurs ». C'est qu'il est sûr que le rock déraille souvent.

 

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Ce n'est pas une histoire du rock qui se réfugie derrière l'exactitude scientifique des dates et des évènements rapportés par au moins douze témoins homologués. Cazengler Patrick nous épate par ses séquences guignolesques. Prend une anecdote, la tire un peu par les cheveux du rire, mais pour mieux cacher la blessure souvent profonde qu'il va nous révéler, la brosse très légèrement en caricature, exagère nettement pour la lotion capillaire finale, et c'est déjà fini. Passe pas de pommade. Vous laisse souvent le crâne à cru, car sous ses airs engageants et son sourire narquois, il scalpe beaucoup plus souvent qu'il ne peigne. Grotesque et cruel. Voici que les corbeaux du désespoir et du bizarre viennent se percher sur son buste pallide. Holà les volatiles, faudrait pas exagérer ! Nos malingres autruchons du malheur et du mal-être ne peuvent s'empêcher de rire aux éclats comme des augures romains dès que se croisent leurs regards.

 

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Et vous, vous êtes comme eux à vous gondoler comme une tôle goudronnée. Attention mine de rien ça taille, profond. Et puis il y en a partout. Un véritable feu d'artifice. Toutes les trois lignes, le Cazengler vous déniche une métaphore sémaphore de derrière les fagots, ce pourrait être vite redondant de se remettre cent fois sur l'ouvrage, mais non, il s'amuse comme un fou, virevolte sur les jeux de mots et rebondit sur les expressions à rebrousse-moustache. Extrême jubilation de l'idiome pour le vocable idoine. Un travail d'orfèvre. Un amoureux de la belle langue françoise. Du style à déguster à petites gorgées appréciatives. Fines nuances à discerner et capiteux arômes à savourer. Mais à avaler aussi à longues lampées. Autant pour les fines gueules que pour les grands gousiers.

 

 

Rock littéraire écrit par un fan transi. Faut lire les trois dernières pages autobiographiques cazenglériennes. Une histoire mille fois entendue. Les premiers disques des pionniers achetés, l'envolée sur le british beat et le délire punk, tout le monde connaît. Qu'il ait eu la chance – un vocable bateau pour conjurer la malédiction de l'âge - de prendre le train au départ ou de monter à la toute-dernière station du mois dernier, l'amateur ne s'y trompera pas : nous sommes en présence d'un livre profondément original – et par son projet, et par ses modalités d'écriture – un chef d'oeuvre - suis sûr que les anglais et les ricains n'ont pas été capables d'en pondre un du même acabit - qui à chaque page transpire d'authenticité rock. A lire d'urgence.

 

 

Damie Chad.

 

 

PS : C'est bien beau tout ça, mais le volume 2 c'est pour quand ? Faut que je retourne d'urgence à la librairie, moi.

 

PS 2 : mon conte préféré : le quarantième rugissant sur Johnny Cash.

 

 

DARREL HIGHAM

 

Comme vous êtes gentils, l'on vous offre un petit supplément extrait du LIVERPOOL ECHO du 29 mars 2013. Un article signé de JADE WRIGHT, vous ne la connaissez pas ? Nous non plus. Sûr qu'elle a du goût puisque le gars qu'elle interviewe est une grosse pointure de la guitare rockabilly actuel - vous possédez ses disques dans votre collection - j'ai nommé DARREL HIGHAM. Un grand merci à notre talentueux traducteur MISTER TOMER.

 

 

The Kat Men est composé du batteur des Stray Cats Slim Jim Phantom, du guitariste de Rockabilly Darrel Higham et du bassiste Al Gare. The Kat Men font la promesse d'apporter leur mixture de pop contemporaine au Eric's à Liverpool le vendredi 17 mai, je suis donc allée intercepter Darrel pour l'interview musique de l'ECHO de cette semaine.

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Parlez-nous de votre concert de Liverpool. À quoi peut-on s'attendre ?

 

J'espère à une soirée sympa de bon vieux rock'n'roll / rockabilly avec quelques surprises pour faire bonne mesure.

 

Quelle chanson avez-vous dans le tête aujourd'hui ?

 

Roy Hamilton – ''Crazy Feeling''.

 

Qu'écoutez-vous aujourd'hui ?

 

J'écoute des disques... la seule façon authentique d'écouter de la musique ! Il y a un obscur 45t de Tommy Lam sur ma platine, intitulé ''Speed Limit''.

 

Quel a été le premier album que vous avez acheté ?

 

Eddie Cochran – l'album ''The 15th Anniversary''

 

Quel musicien admirez-vous le plus ? Et pourquoi ?

 

Eddie Cochran. Il a été le meilleur chanteur / compositeur / guitariste / producteur de toute l'ère du rock'n'roll. C'est mon humble opinion. Et je veux encore être lui quand je serai grand.

 

Quels sont votre trois albums préférés de tous les temps ?

 

''Singin' To My Baby'' d'Eddie Cochran. ''Golden Records Vol. 1'' d'Elvis Presley et ''Greatest'' de Gene Vincent.

 

Parlez-nous d'un groupe génial dont nous n'aurions pas entendu parler...

 

Un groupe de Liverpool qui s'appelle Furious... Du vrai rock'n'roll de teddy boys. Nous les trouvons fantastiques.

 

Vous a-t-on déjà dit que vous ressembliez à quelqu'un de connu ?

 

Jamais

 

Si vous débarquiez dans un karaoké, que chanteriez-vous ?

 

''Somethin' Else'' d'Eddie Cochran. Je connais les paroles.

 

Quelle chanson voudriez-vous que l'on passe lors de votre enterrement ?

 

''Peace In The Valley'' d'Elvis Presley. Je veux que les gens pleurent, pas qu'ils rigolent !

 

Quel a été votre plus grand moment de solitude ?

 

Il y en a eu pas mal...

 

Quelle est la possession que vous chérissez le plus ?

 

Ce n'est pas vraiment une possession, mais ma fille de sept mois est tout pour moi. Et une photo dédicacée d'Eddie Cochran.

 

Vous êtes-vous déjà cherché sur Google ?

 

Je suis heureux de faire ce que j'ai envie de faire, donc je ne ressens pas le besoin de savoir si les gens apprécient ce que je fais ou pas.

 

Quelle est la chose la plus drôle vous concernant que vous ayez lue ou entendue ?

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Une critique d'un concert d'Imelda May qui parlait de son groupe comme d'une bande de teddy boys dans la quarantaine. Ce n'était pas vraiment drôle, c'était la vérité.

 

Thé ou café ?

 

Café.

 

Facebook ou Twitter ?

 

Je me moque de l'un comme de l'autre, pour être honnête.

 

John, Paul, George ou Ringo ?

 

Carl Perkins.

 

Liverpool ou Everton ?

 

Les deux clubs sont fantastiques !

 

Fermez les yeux. Si j'étais votre génie, quels seraient vos trois vœux ?

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J'aimerais que ma fille ait une longue et heureuse vie pleine de succès. J'aimerais jouer de la guitare comme Chet Atkins, s'il vous plait. Je pourrais avoir un Ford Zodiac décapotable modèle 1958, s'il te plait ? Le premier vœu me rendrait le plus heureux...

 

 

( Toutes les images ont été prises sur le net ou le facebook des artistes. Les photos des Hot Chickens ne correspondent pas au concert de Courgivaux. )

 

 

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