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27/06/2012

KR'TNT ! ¤ 104. HOT RHYTHM & BOOZE / CORRROBERT

 

KR'TNT ! ¤ 104

 

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

 

A ROCK LIT PRODUCTION

 

28 / 06 / 2012

 

 

 

HOT RHYTHM & BOOZE

 

 

BLACK PRINTS / GHOST HIGHWAY / EMILIE CREDARO

 

 

I

 

22 / 06 / 2012 / LONGJUMEAU  / L'EXCUSE

 

 

HOT RHYTHM & BOOZE

 

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On the road again avec la teuf-teuf mobile. Devait sentir le picotin car nous a mené tout droit à notre bar préféré – le premier qui dit que ça devient une mauvaise habitude aura affaire à nous, même s'il a raison – car où trouver du brûlant rockab et de la picole autre part que chez Fred dans notre région ?

 

 

Même programme que la dernière fois - voir notre 101 ° livraison du 07 / 06 / 12 - l'on arrive en pleine balance et l'on en profite pour aller à côté se faire un grec, dans le charitable but de remonter le P.I.B du pays de Platon dans la mesure de nos pauvres besoins. A vrai dire l'on a raté notre modeste participation financière du redressement moral et économique du peuple Hellène car la sandwidcherie en question était tenue par par l'ennemi héréditaire, des Turcs, au demeurant fort sympathiques et accueillants. Une fois notre estomac calé et nos profondes considérations métapolitiques achevées, nous voici fin prêts à écluser à l'Excuse.

 

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CHAUDE RYTHMIQUE

 

 

Pas marteaux pour deux clous l'on se pointe juste à temps pour le début du set. Pas la foule au début mais le monde arrive au fur et à mesure et les deux salles seront bientôt pleines comme un oeuf. Clientèle composite, habitués souhaitant un anniversaire au champagne, saphiques adeptes de Lesbos, et Rednecks de l'ancienne association de bikers de Provins... étonnant mélange de diverses marginalités sociologiques qui coexisteront harmonieusement jusqu'à la fin de la soirée. Fred possède l'art et la manière de vous recevoir si sympathiquement que chacun se sent chez soi, et ne pense qu'à prendre son plaisir sans chercher noise à ses voisins.

 

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Hot Rhythm & Booze est dans la pièce du fond, billard repoussé sur la droite, batteur dans son coin, ses trois acolytes devant lui, le public en éventail assis ou debout, selon le goût de chacun. La musique est bonne mais il y a quelque chose qui cloche. Quelle est cette étrange manie du guitariste soliste de relever sans arrêt sa main droite tout en secouant ses doigts tel un cygne soulevant son aile blessée dans l'espoir insensé de réussir à s'envoler ? ( Tout KR'TNT reader qui se respecte aura remarqué la beauté baudelairienne de cette comparaison ). L'on va vite comprendre la raison de cet étrange manège. Vincent – prénom prédestiné pour un rocker souffrant d'une infirmité passagère – est victime d'une méga-tendinite qui l'empêche de jouer certaines notes, d'où une rapide discussion à mi-voix entre deux morceaux pour éliminer de la set-list les titres exigeant des mouvements d'avant-bras incompatible avec son incapacitante affection.

 

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Le pire, c'est que si j'avais eu les yeux bandés je ne me serais aperçu de rien. Car à 19 ans, notre guitar-hero joue comme un dieu. L'a dû passer des heures et des heures à écouter Chet Atkins et Scotty Moore pour leur piquer tous les plans. Malgré son handicap il a toujours une solution de remplacement à proposer, ne joue pas à tous les coups juste la note mais trouve toujours la note juste. C'est un régal de l'écouter, surtout que les trois autres turbinent comme des fous.

 

 

Hot Rhythm and Booze interprète ce que de ce côté-ci de la Manche l'on appelle du white rock. Beaucoup de groupes de rockabilly font la grimace dès qu'on leur en parle. Jugent cette musique trop mâtinée de rock'n'roll. En fait le white rock – que notre théoricien Alain préfère dénommer Savage, plus en accord avec l'originale appellation américaine – est ce rock auquel s'adonnèrent les ados d'Amérique dès la fin des années cinquante. Ils n'étaient pas de super-musicos et jouaient sur des sous-marques économiques – passage du guitar-hero au guitar-eco - mais la fougue de la jeunesse remédiait à ces déficiences.

 

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Autant dire que ça filoche salement et que l'on ne prend pas le temps pour les arrêts-pipi. Chaud devant et brûlant par derrière. Hot Rhythm and Booze ne regarde pas sur les côtés. Sur sa rythmique Chris emmène le groupe. Assure aussi le vocal et s'en sort très bien. A la fin du deuxième set il se chargera aussi des derniers solos, ils s'en excuseront de vive voix, regrettant de n'avoir pu donner tout ce qu'ils avaient dans le ventre.

 

 

Veux pas dire qu'on s'en fout, mais dans des conditions peu propices le groupe s'est révélé plus qu'à la hauteur. Deux set carrés, équilibrés à la perfection, harmonieux et méchamment efficaces. Quinze ans qu'ils jouent ensemble, ça s'entend. La machine ronronne comme un cougar des Rocheuses qui tapi derrière un rocher s'apprête à vous faire la fête. Manu restera imperturbable sur sa basse et Eric cartonne sur sa caisse claire. La section rythmique ne se mélange pas les pédales, jamais de coups de frein, l'accélérateur en retenue, mais à ras du plancher. L'on n'exigera que deux rappels car les rockers ont tout de même un coeur qui bat sous leur cuir rugueux, mais l'on en aurait bien pris cinq ou six de plus.

 

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Nous ont régalé de petites pépites qu'ils vont chercher dans les bas-fonds du répertoire jusqu'en Australie, des standards de Presley ou de Cochran aussi, mais la surprise réside surtout en leurs propres morceaux qui se fondent dans le répertoire de l'âge d'or à tel point qu'ils ne déparent jamais dans l'ensemble. Et ce ne sont pas des exceptions isolées, un tiers de leurs titres sont leurs propres compos.

 

 

Longs échanges entre amateurs avec le combo, la représentation terminée. Vincent explique qu'il n'a pas pu officier sur sa Gretsch trop épaisse et qu'il a dû emprunter une Squire beaucoup plus fine. L'on s'inquiète davantage pour son bras et on lui conseille du repos et un examen un peu poussé. L'on devrait prendre soin des bons guitaristes comme des grands sportifs, je ne me suis jamais renseigné sur la question mais je parierais qu'aux States ils ont des services spécialisés pour de tels désagréments. Chacun raconte sa relation personnelle au rock. Ce qui est sûr c'est que Hot Rhythm & Booze est une des meilleures formations actuellement sur the french market.

 

 

II

 

23 / 06 / 12 – DEUXIEME FESTIVAL DE CORROBERT

 

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BLACK PRINTS / GHOST HIGHWAY/ EMILIE CREDARO

 

 

 

L'on a repris la teuf-teuf mobile et vogue la galère vers CorroberT un patelin perdu du département de la Marne. Une fois la N. 4. quittée vous pouvez rouler au milieu de la route les yeux fermés, il faudrait que les Dieux de l'ancienne Olympe vous en veulent personnellement pour que vous rencontriez un autre véhicule. Très beaux paysages de forêts et de collines verdoyantes. A recommander pour les agoraphobes.

 

 

Vous êtes sur la route et voici qu'en vous s'immisce le doute... car ce n'est qu'à l'abord du village qu'on vous avertit que vous entrez sur les terres de son deuxième festival. Remarquez que vous n'êtes pas plus avancé car à part un immense panneau placardé dans le tournant face à la mairie et quelques maisons, pas âme qui vive. Ah si ! trois individus qui discutent devant un portail ouvert tout surpris de notre si impromptue – il est tout de même 19 h 30 - arrivée. L'on nous rassure, et le temps de garer la voiture l'on passe le portail en se demandant dans quelle galère notre amour pour Ghost Highway nous a menés. L'on ne le sait pas encore, mais le paradis des rockers doit ressembler à ce qui va suivre.

 

 

PRELUDE

 

 

Vingt mètres de cour goudronnée, tournez à gauche dans les locaux municipaux, demi-tour encore à gauche vous voici sous un marabout de cinquante mètres de long, occupées par trois interminables travées de tables les verres à pied au garde-à-vous sur la nappe blanche et devant des assiettes d'une blancheur immaculée. Tout à fait au bout, dans le coin droit amoncellement d'amplis et la batterie avec le logo de Ghost Higway sur la grosse caisse.

 

 

Par l'entrée du fond, l'immense et délicieuse pelouse d'un gazon aussi gras que l'herbe bleue du Kentucky vous emmène jusqu'à une vaste estrade couverte emplie de matériel à reproduction auditive. C'est pour les dix groupes locaux de blues et de rock du lendemain. Entrée gratuite pour tous. Très bonne philosophie.

 

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Mais nous sommes samedi et nous sommes venus pour la soirée rockabilly. Payante : bouffe + deux groupes. 20 Euros que personne ne regrettera. Arrivés les premiers nous voyons le monde affluer. Phil des Ghost d'abord, puis la troupe entière et les Black Prints déjà vus à Appoigny et que dans mon ignorance et dans notre 99 ° livraison du 24 / 05 / 12 j'avais sottement rebaptisés Black Prince. Comme quoi tout grand homme connaît aussi ses moments de faiblesse, car je n'oserais accuser notre race dégénérée de satanés froggies de mal prononcer l'anglais.

 

 

 

Les Empreintes Noires sont à l'honneur, sont servis les premiers, pendant qu'ils dégustent leurs frites, l'ambiance ne fléchit pas, les convives se placent selon leurs selon connaissances et plus si affinités. Sangria, bière, bouteilles bouchées ( très vite débouchées ) sont fournies à volonté pour l'apéritif géant. A peine les Black Prints se sont-ils levés que les Ghost Highway les remplacent à la table des musicos. Z'ont droit à leur tour à une méga platée de saucisse potatoes – comme tous les enfants – alors que le reste de l'assistance se pourlèche déjà les babines devant un chili con carne dont je préfère ne rien dire pour que vous ne vous repentissiez point jusqu'à votre dernier jour votre absence. Un de ces délices, onctueux et moelleux comme je n'en avais jamais goûté.

 

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THE BLACK PRINTS

 

 

Rien à voir avec le misérable en-cas de quinze minutes d'Appoigny. Près de deux heures sur scène. Ont le temps de se chauffer et de ramoner la salle. Au fond dans l'encoignure de la tente c'est Yann, avec le look le moins rockabilly que vous pouvez imaginer. C'est qu'il provient d'ailleurs, possède son propre groupe psyché dans lequel il s'adonne à la frappe lourde façon John Bonham ( voir nos livraisons 14 et 51 sur le Dirigeable ), mais dans les Black Prints il a appris à taper plus léger pour faire circuler l'énergie autrement. Nous fera un renversement de rythme sur Summertime Blues à s'en aller hurler de joie tout seul, tout nu, sous la lune.

 

 

 

A sa gauche placide, c'est Thierry chapeau de cow-boy sur la tête et washboard sur l'estomac. N'a pas oublié que le rock vient du blues et de la rythmique noire. A droite accroché à sa basse Jean-François, n'a pas du tout l'air méchant, mais joue teigneusement. Pas question de laisser passer un riff du soliste sans le marteler de quelques sourdes cocardes sonores. Attentif comme pas deux, appliqué comme le bourreau des basses oeuvres.

 

 

Tout de noir vêtu, au centre derrière sa guitare et le micro c'est Olivier. Une dégaine qui n'est pas sans rappeler celle de Vince Taylor. Ce qui n'est pas un tort puisque le set commence par une superbe version de Brand New Cadillac. L'on ne sait pas trop sur quoi fixer son attention, le vocal ou le jeu de guitare. Faut être drôlement gonflé pour débuter à froid par un tel titre. Et encore plus pour le réussir. Au plaisir que je lis dans les yeux brillants de mes voisins, sans qu'aucun mot ne soit échangé je sens poindre une confiante complicité. Public de connaisseurs.

 

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Black Prints envoie sans s'arrêter. Ils ont même réussi à résoudre la quadrature de l'early rock. Le rockabilly est une musique d'un impact terrible. En moins de deux minutes il vous met K. O. sans sourciller, mais c'est déjà terminé et il faut repartir pour un autre round. Pas le temps de prendre son plaisir. Ejaculation précoce. Black Prints fait durer le plaisir. S'installe dans un standard et vous l'allonge démesurément sans jamais vous ennuyer. L'on aura ainsi droit à un fastueux Shakin' All Over – tel que Vince l'avait piraté sur Kidd – chapeau pour tout, la guitare flamboyante, le chant phantasmatique et la rythmique par derrière qui pousse toujours plus haut.

 

 

Font aussi leurs propres morceaux. Un disque en cours d'achèvement. Black Prints se dévoile comme un groupe terriblement efficace avec des morceaux comme A train kept a rollin', Teen Age Boogie, Blue Jean Girl, Stray Cats Blues et Old Black Joe... Un play-list qui est en elle même un programme auquel vient se joindre le maître des cérémonies du lieu, l'organisateur des festivités Thierry Credaro qui sans hésiter ceint une guitare et vient nous régaler d'un petit solo sur le Jeannie Jeannie Jeannie d'Eddie Cochran. Le genre de friandise à laquelle ne saurait résister. Mais méfiez-vous un Credaro peut en cacher un autre.

 

 

EMILIE CREDARO

 

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Flair de rocker. Un petit moment que je l'avais remarquée. Dînait et discutait à quelques mètres de moi. De noir vêtue, une chevelure aile de corbeau qui de temps en temps laisse entrevoir un beau visage de guerrière indienne, un charme fou et une tranquille assurance. D'ailleurs ne se gêne pas pour aller emprunter la guitare de Thierry Credaro qui terminait son deuxième morceau. Plus tard l'on apprendra qu'il est le père de cette perle. Comme quoi les cats ne font pas des chiens.

 

 

Se lance tout de suite dans l'intro de Johnny B. Good. Peut-être le truc le plus vicieux qu'a inventé Chuck Berry; le condensé de son art en moins de trente secondes - il vaut mieux ne pas compter tous ceux qui s'y sont englués les manettes - mais dès les premières notes il est sûr que la demoiselle sait tirer les marrons du feu. De retour à la maison suis allé visiter son site. Suis trop gentil je vous refile l'adresse : www.myspace.com/emiliecredaro . N'est pas tombée de la dernière danse de la pluie. A déjà baladé sa guitare sur nombre de scènes et en a accompagné plus d'un sur disque. Fut la guitariste très hendrixienne du groupe Cylew.

 

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Morceau suivant, une superbe reprise de Baby Blue de Gene Vincent sur lequel elle distille de superbes bluesy notes, un régal d'orfèvre. Même si on la devine peut-être pourvue d'un jeu et d'un style beaucoup plus seventies, Emilie Credaro sent le rock, en comprend les pulsations et les flamboyances originelles. Se barre sur un dernier barré, mais elle reviendra plus tard. De toutes les manières sur KR'TNT l'on suivra la suite de ses aventures musicales. Vous pouvez vérifier si je mens en visionnant des vidéos du concert sur youtube.

 

 

THE GHOST HIGHWAY

 

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Les Ghost Highway prennent la relève. Les Black Prints ont laissé la place toute chaude. Brûlante même. Va falloir assurer. Ca démarre doucement sur les trois premiers morceaux. Le temps de prendre ses repères. Zio ne bougera pas pratiquement de tout le set. Entre les morceaux il s'accoude sur sa contrebasse avec la placidité d'une concierge qui regarde pousser ses géraniums. Oui mais elle vient d'arroser la chaussée de bastos à faire trouer le goudron sur cinquante centimètres de profondeur. Rien à dire ce bassiste est dangereux.

 

 

Derrière Phil a décidé de jouer avec trois baguettes. Une dans chaque main et la troisième coincée entre ses lèvres sous forme d'une cigarette qui n'arrête pas de dégager un nuage de fumée style Twin Towers après le passage des avions. Ne daignera la poser que pour assurer le sifflement sur Country Heroes. Ca n'a pas l'air de le gêner car il va taper toute la soirée sans fléchir. Percute dur et sans pitié. Ce soir du côté de la rythmique l'on essaie d'assommer le côté tragique de la vie. Les tueurs sont de sortie et n'ont pas l'intention de ramasser les pâquerettes. N'allez pas marcher sur les mambas qui font semblant de dormir.

 

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Arnaud est sous sa casquette, c'est lui qui mènera le train. Sur sa guitare rythmique à toute vapeur. Une voix du Sud ( des USA ) légèrement nasillarde, idéale pour le répertoire des Ghost. Entrain et énergie. Mais il est aussi totalement à l'aise sur les titres de Johnny Cash à qui il donne toute leur grave résonance. Force et puissance. Le groupe balance de plus en plus. Ce sera une montée sans fin, une escalade vers les sommets, une machine qui tourne sur deux pistons. Les deux guitares qui s'entrecroisent pour une plus grande efficacité. Celle d'Arnaud qui tire vers les origines roots et celle de Jull qui pousse vers une modernité plus électrique. Le groupe atteint ainsi à un incroyable équilibre en lequel réside son attrait.

 

 

Mister Jull exulte. Rit, plaisante, trépigne, et nous entraîne dans des découpures au chalumeau inédites. Guitar man. Ne connaît que les lignes mélodiques brisées. Invente à chaque instant, rajoute toujours deux pincées de corde par ci ou un grondement par là, nous étonne sans cesse à bondir là où ne l'attend pas mais où il sait se faire entendre. Imaginatif. Créatif.

 

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Entre les deux guitaristes et la section rythmique c'est le jour et la nuit. Les premiers débordent d'un enthousiasme qui tranche sur les deux desesperados de la seconde ligne. Le côté obscur de la force. La lumière irradiante de l'autre. Un superbe contraste. Cinquième concert des Ghost Highway auquel j'assiste et je ne les ai jamais vus aussi rock'n'roll. Le groupe parvient à une dimension qu'il n'avait encore jamais atteinte, un son qui n'appartient qu'à eux, et une présence captivante. L'on sent que ça bouillonne à gros flocons, qu'une mutation est en gestation, que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Un seul bémol, il est temps de faire une large place à des compos personnelles. Ce qu'ils nous ont montré ce soir, c'est un énorme potentiel qui n'attend plus que son épanouissement.

 

 

FINAL ENDIABLE

 

 

Invitée par Mister Jull, Emilie Credaro remonte sur scène avec son ampli et sa guitare Yamaha. Elle est bientôt rejointe par Black Prints en son entier. Deux orchestres et une guitar diva qui pulsent et qui vont nous emmener sur un Flying Saucers Rock'n'Roll à damner une colonie de martiens et un Whole Lotta Shaking Goin' On dans la grande tradition du final où chacun s'en vient faire son petit numéro personnel avant de repartir au galop avec l'ensemble des copains.

 

 

C'est bien, mais il est hors de question que ça s'achève comme cela. Les Ghost se fendent encore de deux morceaux. Mais on ne les laissera partir que lorsqu'ils nous auront fait l'aumône d'un petit medley Presley de derrière les fagots. Sont exsangues, n'en peuvent plus, plus d'une heure du matin, le matos à ranger et départ le lendemain matin aux aurores pour Clermont Ferrand, plus deux ou trois dates dans le sud et la tournée début juillet en Espagne et au Portugal avec Wanda Jackson... Si ce n'est pas la gloire c'est déjà la reconnaissance internationale...

 

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Ce qui est sûr, c'est que l'on reviendra. L'on va zieuter régulièrement sur le site de Thierry Credaro, dès fois qu'il remettrait prochainement le chili con carne. Miam! Miam ! J'allais oublié : mention spéciale aux Ghost, Arnaud and Jull, pour leur électro-hispano-flamenco, plus vrai que nature, à faire verser des larmes de joie aux taureaux des corridas.

 

 

Damie Chad.

 

 

 

 

 

 

 

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