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17/05/2012

KR'TNT ! ¤ 98. IMELDA MAY / HOWLIN JAWS

 

KR'TNT ! ¤ 98

 

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

 

A ROCK LIT PRODUCTION

 

17 / 05 / 2012

 

 

 

EN MAI, FAIS CE QU'IL TE PLAÎT

 

 

CONCERT OLYMPIA / 11 / 05 / 2012

 

 

HOWLIN JAWS / IMELDA MAY

 

 

 

Plus d'un mois que la teuf-teuf mobile n'était pas sortie du garage pour assister à un concert, alors ce coup-ci l'on a frappé un grand coup, finies les banlieues pourraves et perdues au fin-fond de la brousse seine-et-marnaise, l'on a astiqué le cuir des dimanches et l'on a foncé droit vers the great Paris comme si l'on n'attendait que nous dans la Maison du Soleil Levant de la Nouvelle Orléans pour commencer les amusements. Faut dire que l'on avait un rendez-vous. Et pas avec n'importe qui.

 

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Avec la Reine du Rockabilly. Ni plus, ni moins. On est comme ça, nous ! On ne se déplace pas pour rien. N'y a que sur le boulevard des Capucines que l'on s'est un peu plantés, on l'a remonté à l'envers, mais une charitable jeune fille de cinquante balais nous a fait remarquer le grand panneau rouge, juste derrière nous, marqué du nom du célèbre music-hall : Olympia. Pas très glorieux, un petit air les Charlots en vadrouille dans la capitale, nous le reconnaissons, mais vérité historique oblige.

 

 

L'a tout de suite fallu déchanter. L'on n'était pas les seuls à désirer l'Imelda, des connaisseurs en plus, des prévoyants qui s'étaient tous munis du sésame nécessaire à tel point qu'il nous a été impossible de refiler ( nous ne disons pas revendre ) un billet que l'on avait en trop, tout le monde possédait le sien, cela nous apprendra à vouloir faire le bien de l'Humanité sans son accord.

 

 

L'on s'est faufilé jusque devant. Pas facile de traverser l'aggloméré. Des fois que l'on bousculerait un confrère rocker ! C'est que nous sommes une race susceptible, qui n'aimons pas que l'on nous marche sur nos petits petons chaussés de daim bleu, mais c'est comme cela que nous avons survécu à six décennies d'horreur musicales. De toutes les manières les rockers n'avaient pas l'avantage du nombre, pressés, entourés, assiégés de toute une jeunesse venue d'on ne sait où. Nouvelle donnée de base : de plus en plus de monde aux concerts rockabilly, cette musique est en train d'être rattrapée par le public. C'est un constat général, depuis quelques mois, que ce soit la prestation d'un obscur combo de débutants ou une star internationale, de toute évidence, il y a de plus en plus de peuple...

 

 

HOWLIN JAWS

 

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Maintenant comme nous ne pouvons rien vous cacher, nous reste à avouer que nous n'étions pas là seulement pour la belle branche du mois de May, nous étions en service commandé. D'observation. Pour les Howlin Jaws, aussi. Mais n'en disons pas plus pour le moment. Vous ne les connaissez peut-être pas encore, mais dépêchez vous, c'est le groupe qui monte. Le french young band 2012 qui se détache du lot. Des petits nouveaux. Sortent pas de la cuisse de Jupiter, mais ils ont suscité l'attention du milieu, et plus que tout son aide. Tony Marlow et tout le staff de Rokers Kulture, un appui irremplaçable. Et puis Mister Jull de Ghost Highway qui les a assistés de toute sa science musicale et qui est passé derrière les consoles pour leur premier CD.

 

 

Pour Mister Jull si vous avez oublié, reportez-vous à notre première livraison du 01 / 05 / 09, déjà trois ans, l'on parlait déjà de lui, après vous n'avez qu'à remonter les numéros pour suivre les épisodes... Mais pour le moment, les Howlin Jaws déboulent sur scène, doivent avoir les foies, si jeunes sur la scène de L'Olympia, et en première partie d'Imelda May, vaut mieux ne pas rater le tournant. Plus dure serait la chute !

 

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Attaquent billes en tête, n'ont même pas dix morceaux pour se montrer dignes de la confiance ! Djivan commande l'assaut, n'a pas effleuré sa slap bass qu'il entonne les paroles du premier titre. Derrière à la batterie Crash Boom Bang donne la gomme. Reste plus que Lucky pour assurer les arrières. Et l'avant-garde. C'est la règle du trio rock, la formation minimale. Faites ce que vous pouvez, mais personne ne viendra à votre rescousse. Facile de se planter. Mais Lucky le chanceux a préparé les plans de survie. A chaque morceau, son riff, ciselé au nickel chrome. S'applique salement pour ses ciselures. Pas le temps de s'ennuyer, ne repasse pas les mêmes plats.

 

 

Au début ils sont portés par l'enthousiasme et les encouragements du milieu rockab, pourront jamais dire qu'ils auront été accueillis par un silence glacé, mais après ce sont eux qui ont fait le boulot. Très vite ils ont dégelé les trois mille personnes restantes. Jusqu'aux balcons truffés de bobos smart. Z'ont du charisme et dégagent de la sympathie. Sans parler de leur musique, un peu à l'arrache, un peu volontariste, mais qui emporte l'assentiment. Ne s'adonnent pas aux seules joies de l'anthologie des reprises obligatoires. Jouent avant tout leur propres compos. Ont su être ce qu'ils sont, cette fraîcheur et cette prétention les a délivrés de toute inhibition.

 

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Ne sont pas non plus des ingrats. Pour les deux derniers morceaux, ils ont invité Mister Jull, in person, sur scène. Manière de tricoter et de fricoter les cordes à plus grande échelle. Ca c'est fini sur une reprise d'anthologie de Johnny Burnette. Ovation de la foule qui aurait bien ingurgité deux ou trois cacahuètes de plus, mais non la lumière se rallume et c'est déjà l'entracte. Sortent de scène le sourire aux lèvres. Se sont montrés à la hauteur de l'enjeu. Le french rockab vient de marquer un point. Un de plus. Plus tard – information KR'TNT exclusive mais de bonne source - dans les coulisses, ce sera la fête avec bière et champagne offert par Imelda.

 

 

On est content pour eux. Pour nous aussi. Il est temps de vous révéler la raison secrète de notre présence. C'est Alain, notre technicien Kr'tnt, qui a stratégé l'ampli à lampes sur lequel se sont branchés Lucky et Mister Jull. Question son, ça bourdonnait comme une escouade de Spitfires en plein vol. Puissance et beauté. Rondeur et volupté. Même qu'au début alors que l'on attendait les Howlin, une oreille exercée pouvait discernée dans le brouhaha de la salle, le bruit de fond des lampes sous pression qui se chargeaient d'énergie... Inutile, messieurs, de nous proposer des valises remplies de dollars pour nous acheter la recette. Toutefois nous restons ouverts à toute proposition féminine qui se révèlerait particulièrement suggestive.

 

 

IMELDA MAY

 

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Chanterait-elle déjà depuis les coulisses ? Mais non ce n'est qu'un disque, alors que les musicos prennent place derrière leurs instruments, elle arrive la dernière. Elle survient moulée dans une robe dont l'orange sera accentuée par les projecteurs. Tout de suite la voix. Identiquement la même que sur les vidéos et les enregistrements. Surprise d'Alain, pas pour moi, j'étais personnellement au courant. Dès la fin du premier morceau elle dissipera les malentendus. Oui elle attend un bébé. Pouvait difficilement le cacher avec sa bosse pastèque sur le devant. Elle désigne même le coupable, de la voix et du doigt. Darrell Higham son mari. Accessoirement guitariste.

 

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Mettons les choses au point. Tout le monde dit : Imelda May, Imelda May. Mais que serait-elle sans ses musiciens ? Commençons par Darrell. Apparemment elle n'a pas choisi le plus manchot. Même Brian Setzer le reconnaît comme un maître. Déjà qu'Alice Cochran, la mère d'Eddie lui a permis de jouer sur la guitare de son fils et qu'il a enregistré avec les Kelly Four, le groupe d'accompagnement de l'immortel créateur de Summertimes Blues ! Ce mec, il ne joue pas sur sa Gibson, il crée. Chaque note est une merveille. Une sculpture vivante. De la magie pure.

 

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Steve Rushton : c'est le batteur. Se contente pas d'une caisse claire. Tout un attirail devant lui. L'en a besoin, car il frappe fort et roule dur. De la puissance et de la violence. L'élément moteur du groupe. Les débuts des morceaux sont proprement hallucinants. Quant au raffut des fûts se mêlent les étincelles de Darrell Higham, l'on croirait à un départ de Led Zeppelin, mais tout de suite l'on repart vers quelque chose de beaucoup rythmique, beaucoup moins décomposé que les orchestrations du Dirigeable, mais tout aussi efficace.

 

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Al Gore : bassiste. Peut aussi bien travailler à l'huile de coude qu'à l'électricité. Camion tout terrain. Creuse la route et les écarts. Métronomie et swing. Peut tout faire. Inutile de le lui demander. Adopte et propose tout de suite la meilleure des solutions. Toujours plus surprenante et imaginative que celle que vous auriez envisagée. Minimum d'efforts et maximum de rendements.

 

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Avec ces trois-là, il y en déjà bien assez. Mais non, ils ont encore un joker. Totalement inutile mais sacrément indispensable. Dave Priseman : multi-instrumentiste. Cordes, percussions et vents. Apporte la couleur et la surprise. Le trublion jazz de service, la note bleue dans le rouge brûlant du rock'n'roll.

 

 

Mettons les choses au point : mais que serait ce groupe sans sa chanteuse ? Simplement des musiciens, bons, très bons, excellents. Mais des musiciens tout court. Ce n'est pas un hasard si à peine le premier morceau terminé Imelda May tape de son escarpin léopard le plancher de la scène en déclarant «  This is the side of Gene Vincent ! ». Rappel des fabuleux concerts de 59 ET 63, mais surtout en voici une qui a tout compris, que le chanteur transcende le groupe, que les Blue Caps sans Vincent n'ont jamais rien fait, que Darell Higham sans Imelda May ne serait qu'un guitariste pour une poignée de puristes en voie de disparition.

 

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Imelda chante. Et tout est dit. Inutile de rajouter. Ne chante pas que du rock. Ce qu'elle veut. Donne de l'âme à tout ce qu'elle touche. Donnez-lui une chansonnette d'amour et elle vous la transforme en drame shakespearien. Vous n'avez pas le temps de reprendre qu'elle se lance dans un rockab d'enfer à faire péter tous les potards de la création. Se fout à hurler comme une louve qui a perdu son petit, mais non Imelda, arrête de nous arracher le choeur et de nous dévider les tripes une par une, on te jure que le baby, il est encore dans ton ventre arrondi comme la coupole du Panthéon, et qu'il ne s'est pas échappé.

 

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Je ne sais pas ce qu'il va donner cet enfant mais avec toutes les vibrations qui l'assaillent – les instruments qui turbinent, la foule qui s'époumone, la voix de feu et de soie de sa mère qui doit l'envelopper comme un velours extatique – plus tard, une fois dehors il risque de trouver la vie un peu triste et monotone. C'est peut-être pour se rassurer qu'elle finira sur le That's allright Mama de Presley !

 

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Imelda n'est pas qu'une chanteuse. Elle est un être humain qui partage et qui donne. L'on ne sent en elle aucune de ces minauderies d'artiste cabotinard qui aime à se faire prier, elle est une diva sans caprice. Elle sème et elle prend. Du plaisir et de l'énergie. Griserie et jouissance. Et tout le monde en redemande. Elle comme nous.

 

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Et puis ce moment inoubliable. Avant les rappels. Sont tous sortis de scène, revient d'abord Al Gore qui couche sa contrebasse sur le côté, s'empare d'un ukulélé et s'assoit en attendant qu'elle revienne. Applaudissements et puis silence. Elle a pris le micro et tout le monde veut entendre. C'est fou comme les Irlandais ont un accent aussi incompréhensibles que les Anglais quand ils s'expriment. Mais là ce ne sera que quelques mots tout simples : «  This song is for Gene Vincent. » Ce sera tout. Pratiquement a capella car le moutonnement cristallin et quasi robotique du crincrin hawaïen ne peut être qualifié d'accompagnement, elle entonne Important Words. Le morceau préféré de Gene. Elle chante de l'intérieur d'elle-même, du plus profond de son coeur en communion totale avec l'angoisse qui a souvent ravagé la vie de Vincent. Parfois elle descend si bas qu'elle retrouve la tonalité même, si pure et si fluide, du Screamin' Kid. J'avoue que mes yeux se sont mouillés. L'atmosphère est si tendue qu'une spectatrice ne peut s'empêcher de rassurer son idole qu'elle sent si loin d'elle en criant : «  Imelda, we love you too ! » Un imperceptible sourire effleure le visage d'Imelda. Le problème est ailleurs.

 

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L'a fait tous ses classiques plus un vieux titre de Darrel, peut-être pour rappeler d'une manière un peu plus discrète, par l'entremise de son compagnon qui en fut aussi le biographe, le fantôme d'Eddie Cochran, comme une convocation des fondateurs tutélaires et en même temps l'affirmation péremptoire que la relève est assurée et que le rockabilly doit aller de l'avant, moderne, psycho ( ah ! la version du titre éponyme ! ), électrique, revitalisé aux racines du jazz, du blues, du country, dynamitant la variété et le middle of the road, renversant les barrières, bravant tous les interdits afin de retrouver son originelle rébellion iconoclaste.

 

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Grande est Imelda. N'est pas une artiste sans mémoire. Elle est le passé du rock'n'roll mais aussi son futur. Une remarquable passeuse. N'y avait qu'à regarder les visages illuminés des spectateurs dont le flot s'écoulait lentement dans le goulot d'étranglement de la sortie pour comprendre que nous sommes en présence d'une chanteuse qui ne tardera pas à parvenir de son vivant, à une stature et à une dimension mythique, que seuls les plus grands pionniers ont pu acquérir.

 

 

Imelda, le renouveau du rock'n'roll.

 

 

Damie Chad.

 

 

PS : pour ceux qui voudraient avoir une autre vision de ce concert, se reporter à rollcallblog.blogspot.com vous aurez le plaisir de lire un compte-rendu de Didier Delcour agrémenté de photos.

 

 

KROCKROCKDISCK

 

 

HOWLIN JAWS.

 

RPR CD17. 2012.

 

Get the thrill. Electric Mind. Dirty Joe. ( Ol' man blues ). Babylon baby. Dollar Bill. Shake your hips. What's that thing. No more bullshit. Danger. Why are you being so cruel . Walk by my side. Sixtee tons. Lovin' Man.

 

 

Jull Records / Rockers Kulture / Jull Records.

 

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Que des morceaux à eux. Seulement deux reprises. L'est toujours bon de marquer son Appellation d'Origine Contrôlée, mais pas question d'être un clone sous le chapiteau protecteur des reprises. Ne doutent de rien, ont les dents longues et les mâchoires hurlantes. C'est bourré de références, de Vince Taylor au son des Chaussettes en passant par Joe Moretti, mais ils ont tout concassé et tout assimilé. Sont pas rentrés dans le salon du rockab sur la pointe des pieds. Sont arrivés avec leurs anciennes mauvaises manières punk, dégueulent tout ce qu'ils ont ingurgité sur le tapis et ont secoué les peaux de léopard parfois poussiéreuses sur le sofa. Ils ont foutu un joyeux bordel. L'incroyable c'est que ce mélange de juvénile intransigeance et de vieilles recettes a fait bon ménage.

 

 

Ne respectent pas les règles. Rallongent les morceaux de ponts aussi longs que celui de Tancarville, baragouinent des lyrics de faux anglais avec un aplomb si extraordinaire que vous pensez qu'ils ont l'accent américain, vous pètent un disque en studio aussi fougueux qu'une fin de concert, ne prennent jamais le temps de réfléchir et d'intuiter mais y vont d'instinct, sans se tromper.

 

 

Ne jouent pas, ils expérimentent, chacun essaie de bouffer l'autre, en toute sympathie. Une autre manière de soigner le collectif. Ne pas se faire de cadeaux mais laisser ouvertes toutes les opportunités. La voix en avant qui couvre tout, la batterie en arrière qui écrase tout, et la guitare qui dégage la chienlit et colorie le tout à coups d'éclairs électriques. Laissent tous des brèches pour que les copains s'embarquent dedans, un CD dynamite.

 

 

 

Une belle pochette qui n'est pas s'en rappeler le L.A.M.F. des Heartbreakers, peut-être un coup du hasard objectif, mais en tout cas du tonnerre. Passe mon temps depuis deux jours à la maison à me faire engueuler sous prétexte que je fais trop de bruit avec ma musique de sauvage. Croyez-m'en, c'est un très bon signe. Tiens, je vais me le remettre une dix-septième fois de suite, manière d'apprendre à l'épouse ( in)soumise, aux amis en visite, aux voisins atterrés et à la terre entière ce que c'est que le rock'n'roll.

 

 

Howlin Jaws, le disque qui mord. Et ne lâche pas les morceaux !

 

 

Damie Chad

 

 

 

REVUE DES REVUES

 

 

JUKEBOX MAGAZINE. N° 305.

 

Mai 2012.

 

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La couverture laisse rêveur... Imelda May et Françoise Hardy sur le même plan ! Le filet de voix de la seconde – si judicieusement l'employa-t-elle – ne saurait en rien se comparer avec la sonore cascade diluvienne qui s'écoule de la bouche de la première. Mais il est vrai que Jukebox draine aussi un fort lectorat nostalgique de l'époque Yé-yé même si les amateurs de rock lui restent tributaires de nombreux articles, dévolus à leurs idoles, d'une très grande fiabilité quant aux renseignements, dates et précisions diverses apportés.

 

 

Un numéro d'anthologie pour les amateurs de rock : le reprint de Disco-Revue avec photos couleur et blanc et noir pour illustrer l'article La revanche de Vince Taylor, la suite de Rock'n'Roll à Cleveland featuring Eddie Cochran, Gene Vincent et Charlie Gracie, et enfin deux énormes parts de gâteaux Imelda May et Bobby Cochran.

 

 

French galanterie, commençons par les Dames. Un article de fond pour comprendre que la reine du rockabilly n'a pas surgi de nulle part, d'un coup de baguette magique. Est née en Irlande, en 1974, mais la famille importe peut-être beaucoup plus que le pays, toute gamine elle commence par faucher les disques de ses grands frères qui ont du goût – Presley, Vincent, Burnette, Cochran – découvre le blues toute seule comme une grande, grandit et enregistre près de trente titres avec le groupe Blue Harlem, rencontre Darrel Higgham, enregistre sous son véritable nom d'Imelda Clabby l'album No Turning Back.

 

 

C'est en 2007 qu'elle enregistre Love Tatoo, un album qui démarre sa véritable carrière. Il y a de tout sur Love Tatoo, du jazz, de la ballade, du blues, du rock, mais quoiqu'elle touche, elle atteint la perfection. Dès lors les choses vont s'accélérer, le coup de pouce qui la propulse sur le devant de la scène internationale sera apporté par Jeff Beck – un amoureux fou des Blue Caps de Gene Vincent – qui lui demande de l'accompagner avec Darrel Higham, à la cérémonie des Grammy Howards. En 2010 sort Mayhem son deuxième album sous le nom d'Imelda May, mais vous connaissez déjà.

 

 

Pour ceux qui auraient des doutes, suffit d'aller sur You Tube, prévoyez toutefois quelques sandwiches et un thermos de café, car vous trouverez des dizaines et des dizaines de titres. Notamment le concert de l'Olympia chroniqué ci-dessus.

 

 

Mais les fans d'Eddie Cochran se précipiteront d'abord sur l'interview de Bobby Cochran, le neveu d'Eddie qui parle longuement de son oncle disparu alors qu'il avait à peine dix ans. Un demi-siècle plus tard, Bobby Cochran se souvient et raconte. Nos kr'tntreaders se reporteront à notre quarante et unième livraison du 23 / 02 / 2011 consacrée à la lecture de la biographie que Bobby a consacrée à la figure mythique d'Eddie. Un livre envoûtant, empli de synchronicités et de concordances si étranges qu'il vous fait froid dans le dos.

 

 

L'article est à lire, ne serait-ce que pour les dures paroles de Bobby sur sa grand-mère Alice, mère d'Eddie et de son père Bob, qu'il accuse d'avoir un peu trop aimé l'argent... Remet aussi les pendules à l'heure côté Sharon Sheeley qui n'aurait proposé que l'idée de Somethin'Else, le morceau aurait été composé par Eddie et son frère Bob et... Jerry Capehart dont oui Eddie était décidé à se séparer... mais vous ne m'écoutez plus et vous partez déjà vous procurer ce Jukebox 305 pour votre collection... Intelligente résolution !

 

 

Damie Chad.

FLYERS

 

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