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02/05/2012

KR'TNT ! ¤ 96. ICI LONDRES ! 1945...

 

KR'TNT ! ¤ 96

 

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

 

A ROCK LIT PRODUCTION

 

03 / 05 / 2012

 

 

 

ICI LONDRES !

 

 

UNE HISTOIRE DE

 

L'UNDERGROUND LONDONIEN

 

DEPUIS 1945

 

 

BARRY MILES

 

 

Rivage Rouge / Mars 2012

 

 

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Une bible de plus de cinq cents pages. Due à l'infatigable plume de Barry Miles. Dans les milieux rock l'on associe son nom à Paul McCartney dont il devint l'ami et le biographe et aux Beatles qui furent assez fous pour l'introniser dans une filiale de leur société Aple. Né en 1943 Barry Miles ne fut pas un rocker dans l'âme ( nul n'est parfait ) plutôt un agitateur artistique et poétique. Il fut l'un des grands introducteurs de la poésie Beat américaine en Europe. Libraire, éditeur et propriétaire d'une galerie d'art Indica, il reste l'une des figures incontournables de toute cette mouvance arty et intellectuelle qui favorisa l'émergence du Swinging London.

 

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Les cent premières pages risquent de décourager les amateurs de rock'n'roll. Nous sommes juste à la fin de la guerre dans une Londres détruite et ravagée par les V1 allemands. Les artistes se regroupent dans Soho, ils errent de pub en café. Défilé de figures extraordinaires qui ne nous rappellent aucun souvenir, un peu comme si l'on se mettait à évoquer, pour montrer que nous aussi petits froggies nous possédons notre underground culturel, GLM, les Phrères simplistes et La Main à Plumes devant un public british...

 

 

Bref des personnages hauts en couleur, ravagés par l'alcool et la misère, ou alors blindé de thunes mais, honni soit qui mal y pense dans la perfide Albion, très souvent homosexuels plus ou moins affirmés en butte aux tracasseries des convenances puritaines. Artistes ratés ou en gestation comme Francis Bacon, libraires ruinés mais d'avant-garde, de toute cette cohorte nous ne retiendrons que le nom de Dylan Thomas dont les lectures publiques à la BBC nous semblent être le véritable trait d'union qui relie cette bohème artiste à celle qui naîtra sur ses cendres, le mouvement rock anglais.

 

 

NAISSANCE DES TEDDY BOYS

 

 

 

L'ennemi vient toujours de là où on l'attend le moins. Voici qu'un nouveau venu entre en scène : le prolétariat. L'on attendait du nouveau de ces groupes informels issus de la petite-bourgeoisie, hé ! bien non ! Le scandale ne viendra pas des Situationnistes ou des Architectes en rébellion contre la reconstruction de Londres, mais des fils d'ouvriers qui vont commettre l'irréparable : vont oser s'habiller à la manière des enfants de la haute aristocratie les Debs Delights qui usent et abusent de la mode surannée du bon vieux temps d'Edouard... Enorme scandale, transgression inadmissible d'autant plus qu'ils ne se privent pas pour les dépasser sur leur droite – étrange lutte de classe vestimentaire – leurs vestes seront encore plus longues, leurs pantalons plus étroits, leurs cravates encore plus étroites, et comble du comble ils remplaceront le vieux chapeau melon qui commençait à dater par des bananes encore plus extravagantes. Il n'est pas non plus interdit de voir en cette réappropriation de la vêture de l'upper-gentry une tentative de mystification mûrement réfléchie.

 

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Un costume de Teddy mange deux années de paye d'un ouvrier, pas de mystère l'on ne peut se procurer la panoplie complète en peu de temps qu'en s'adonnant à quelques activités lucratives subsidiaires mais peu légales, les Teddy Boys sont très vite assimilés à des voyous s'adonnant à de douteux trafics. Comme ils aiment se balader en groupes ils inquiètent et la population et les autorités. Lorsque paraît le film Black Board Jungle en 1956, c'est la folie, ils dansent dans les travées pendant la projection et ravagent les sièges à coups de crans d'arrêt... La presse les traite de fous et préconise un séjour prolongé en lunatic asylum pour les calmer. Hélas, le mal va s'étendre, la petite bourgeoisie blanche qui fréquente les art Schools vont se laisser contaminer par cette fièvre montante...

 

 

NAISSANCE DU ROCK'N'ROLL ANGLAIS

 

 

Le monstre entre en gestation doucement et sûrement. Simple question d'économie. En 1955, Mary Quant ouvre une boutique de mode sur King's Road – la même rue où plus tard Malcom McLaren ouvrira Seditionaries berceau du mouvement punk – jupes courtes et couleurs vives, l'on aménage la cave en café dans laquelle on accepte les musiciens de Trad Jazz. Notre New Orleans, auquel en Angleterre l'on va préférer une variante le Skiffle, le jazz que jouèrent les noirs durant la grande dépression, basse bidon fabriquée maison, planche à laver et guitare, le minimum instrumental. La rythmique sans les cuivres. Se passer de trompette, de trombone et de clarinette dans l'exiguïté d'une cave est une délivrance, surtout quand le son de la guitare sera amplifié électriquement... Tout aspirant musicien, même pas très doué, peut jouer du skiffle, trois accords et c'est parti... Lonnie Donegan reste jusqu'à nos jours l'incarnation de ce britisch skiffle qui fut le creuset du rock britanique.

 

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L'année suivante le Two 1's ( deux i pour les deux frères Irani, les anciens propriétaires du local ) voit le jour. C'est là que Tommy Hicks, ancien skiffler et marin qui a eu la chance d'assister à un concert de Presley aux States va devenir sous l'influence de son impresario Larry Parnes, Tommy Steele. Rock with a Caveman sera le premier rock single de l'Angleterre. Le mouvement s'accélère très vite, le guitariste Hank Marvin, futur Drifter, puis futur Shadows, accompagnateurs de Cliff Richard, entre en scène suivi de nombreux autres, Terry Dene, Vince Taylor, Marty Wilde, Johnny Gentle, Screamin'Lord Sutch, toutes des créatures de Parnes, qui bientôt découvre et s'entiche du meilleur de tous Billy Fury, qui au grand dam de son mentor passe son temps à tirer des joints... Un certain Charlie Watts assiste à tout cela, plus loin les Quarry Men de John Lennon se mettent au skiffle...

 

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FABULOUS SIXTIES

 

 

Mais l'on sent que Barry Miles ne possède pas la moelle rock, tourne vite la page du first english rock'n'roll, le mouvement mod qui suit ne sera guère mieux traité. A peine si les Who sont cités, s'intéresse davantage au livre de Colin McInnes, le fameux Absolute Beginners qui conte les amours de deux jeunes adolescents dans le Londres la fin des années cinquante – be-bop, jazz, rock, bandes, émeutes raciales – dont Julian Temple tirera en 1986 un film éponyme – ce même Julian Temple qui aura réalisé en 1981 La grande Escroquerie du Rock'n'roll avec les Sex Pistols, tiens-tiens les revoilà, quel hasard !

 

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Barry Miles est résolument un littéraire, n'a d'yeux que pour la beat generation : Lawrence Ferlinghetti, Brion Gysin, Burroughs, Allen Ginsberg, Gregory Corso... il ouvre bientôt Indica sa librairie qui est aussi une galerie d'art, c'est-là que John Lennon rencontrera pour la première fois Yoko Ono. Révolution culturelle – loin du puritanisme maoïste – plutôt une synesthésie généralisée de tous les arts : peinture, musique, couleurs, poésie, électricité, ligth show, tout se mélange. Barry Miles sera un des artisans de la naissance du mouvement hippie. Un mot qu'il utilise peu, préfère parler d'underground.

 

 

Nous avons déjà évoqué ce même mouvement en rendant compte du livre de Richard Neville, Hippie Hippie Shake, le fondateur de la revue OZ. Bary Miles sera un des activistes d'IT, International Times, la revue de combat du mouvement, toujours sur la brèche et à l'affût de toutes les nouveautés. Vaudrait mieux parler d'expériences, car toute idée qui n'est pas mise en pratique est une lettre morte. De 1966 à 1969, le mouvement ne fait que s'amplifier, des milliers de jeunes gens disent non à la vie de futur cadres dynamités que le système leur réserve. Le Système craque de partout, communautés, drogue, revendication d'une sexualité libérée, toutes les outrances et tous les délires sont permis. L'amour est d'ailleurs très permissif...

 

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Faudra plusieurs années aux partisans de l'ordre pour affaiblir la vague qui monte et qui menace de tout submerger. Police, Justice et Politiciens main dans la main s'emploieront à juguler l'effervescence, à coups de descentes confiscatoires, d'amendes et de procès. Ne les gagneront pas forcément mais ils usent les volontés les plus affirmées. En 1973, IT cesse de paraître... il n'est pas interdit aussi de parler de l'âge, d'une génération vieillissante qui commence à fatiguer...

 

 

Mais quels souvenirs ! Des soirées délire comme l'on n'en fera jamais plus, des milliers de personnes dans leurs plus beaux atours, la moitié sous acide et l'autre accrochée à des joints infinitésimaux... c'est le temps des premiers concerts expérimentaux du Pink Floyd, des extravagances hendrixiennes à la guitare, jamais la formule sexe, drogues et rock'n'roll n'a été aussi parfaite. Certes, ça plane un peu trop à notre goût et les éléphants qui batifolent entre les rideaux de fumée voient un peu trop la vie en rose, mais il faut reconnaître que ce fut une époque bien moins terne que la grisaille de ce début de siècle.

 

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S'étend longuement sur le Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles. Un disque que nous n'aimons pas particulièrement mais qui exprime totalement l'esprit de l'époque. La révolution par l'amour. Lennon et McCarthney n'hésitent pas à filer de la thune au mouvement, Pete Twonsend des Who aussi, vous allez me dire qu'avec ce qu'ils amassent ce n'est pas quelques milliers de livres sterlings en moins qui vont les faire boiter. Entièrement d'accord, mais les Stones ne partageront pas la recette de leur concert. Toute la galette pour eux, ne nous étonnons pas si après cela Jagger s'est senti davantage à l'aise dans la jet-society. La petite-bourgeoisie, dès qu'elle a l'occasion de singer la grande, est vraiment sans pitié ! L'on essaie de se voiler la face en parlant de cynisme. Mais n'est pas Diogène qui veut. Trop souvent le mot cynisme n'est que l'autre face du mot trahison ou reniement.

 

 

THE PUNK

 

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Le punk n'est pas né de nulle part, il fut une oeuvre collective. Il naquit dans des clubs d'homosexuels et de lesbiennes, toute une faune qui s'est peu à peu constituée à El Sombrero, au Louise's, au Roxy, au Vortex, l'on y croise des figures destinées à devenir célèbres, Johnny Rotten, Sid Vicious, Vivienne Westwood, Malcom McLaren et toute cette troupe hétéroclite qui prendra le nom de Bromley Contingent qui se regroupera autour de Siouxie Sioux future meneuse des Banshee. Des drogués, des paumés, des ados en rupture d'école, des révoltés et des flippés mais aussi de jeunes bourgeois qui viennent virer leur cuti et s'encanailler. Pour le moment l'on ne s'intéresse point trop à la musique, l'on en écoute de toutes sortes mais ce qui ce qui compte c'est avant tout le look, l'apparence, l'on essaie de se démarquer, de ne pas être comme son voisin, mais l'on n'a pas encore d'idée préconçue.

 

 

La preuve c'est que lorsque McLaren et Vivienne Westwood ouvrent leur boutique ils visent un public très particulier celui des Teddy Boys. De bons clients qui ne regardent pas le prix si les blue suede shoes que vous leur proposez sont d'une teinte et d'une forme irréprochables. C'est Vivienne qui va pousser le mouvement : elle n'est pas une commerçante mais une créatrice, plein d'idées dans la tête, et l'envie de faire elle-même ses propres modèles. McLaren ne tarde pas à embrayer derrière sa compagne. Il cherche le gros coup qui rapporterait un max de fric en peu de temps. Il vire sa clientèle initiale et se lance dans le créneau sex-bondage, latex, pantalon de cuir, fermetures éclair un peu partout, puis Vivienne propose ses T-shirts déchirés et ses jeans troués.

 

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L'occasion pour McLaren de laisser libre cours à sa schizophrénie. Les productions de la boutique ne sont pas données, une bonne semaine de travail pour s'offrir un T-shirt gruyère, mais à ceux qui oseraient se plaindre la réponse est toujours la même : «  faites-le vous même, pas besoin d'être couturier pour déchirer un vieux pantalon ou martyriser un polo de votre père. » . C'est une véritable philosophie que McLaren va insuffler autour de lui : pas besoin d'être spécialiste en quelque chose pour s'improviser ouvrier qualifié. Ainsi par exemple il n'est nullement nécessaire de savoir jouer de la musique pour pratiquer un instrument. Ne s'est-il pas lui-même déguisé en imprésario pour cornaquer les New York Dolls aux States ? Bien sûr l'expérience a foiré, mais est-ce une raison pour rester ad vitam aeternam sur un échec alors qu'en y réfléchissant bien ce fut avant tout une expérience très enrichissante.

 

 

De bric et de broc, Laren forme son groupe. Plutôt une réunion quasi-aléatoire de musicos qui ne s'entendront jamais. Musicalement parlant. Car pour foutre le bordel, vont se révéler exceptionnels. Steve Jones et Paul Cook d'un côté, Glen Matlock de l'autre, le seul qui s'y connaisse un peu : une raison suffisante pour qu'il soit viré et remplacé par Vicious, un nullard de première, mais l'ami de Rotten, qui est le préféré du boss Laren.

 

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La suite de l'histoire est connue, le buzz savamment entretenu, la signature chez EMI qui rendra le contrat après une émission BBC durant laquelle nos joyeux drilles auront proposé au gentil interviewer de se faire enculer, le jubilé de la reine fêté au son de God Save the Queen, un hymne anarchisant qui restera en travers de la gorge des autorités, l'interdiction des spectacles, la tournée désastreuse aux States et le splitt final.

 

 

Mais les Pistols n'ont pas fièrement exhibé le bout de leur sexe qu'une cohorte d'autres groupes s'échappent de la braguette entrouverte... Notons que Barry Miles partagent nos opinions sur The Clash qu'il juge très opportuniste et peu convaincant quant à sa crédibilité rock'n'roll. Leur préfère de beaucoup les Stranglers, nous itou.

 

 

Salement sévère sur la valeur musicale du mouvement punk, ne se sont jamais hissés à la hauteur du pub-rock et s'ils ont joué si vite et si fort c'était avant tout pour cacher leur incompétence. Le réquisitoire peut sembler sans appel, mais il ne l'est pas. Le punk a bousculé les institutions politiques et marchandes. Ces milliers de jeunes gens en colère qui ont démontré que l'on pouvait créer des journaux, former des groupes – plus de 5000 nés en quelques mois - et vendre des disques sans passer par la radio, ont fait peur. C'est que l'idéologie du Do it yourself est mortifère pour les systèmes coercitifs, pas besoin de politiciens pour vous diriger, nulle envie de céder aux sirènes du merchandising pour consommer...

 

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Le mouvement punk va mourir de sa propre bêtise et de son ignorance crasse. Beaucoup de ses adeptes vont se laisser embobiner par des slogans d'extrême-droite malodorants et simplistes... La fin du punk correspond avec l'entrée en scène de miss Tatcher, reprise en main économique et idéologique des masses populaires cassées et brisées par l'imposition de la modernisation libérale. Toute ressemblance avec la situation française actuelle ne saurait être un hasard, les mêmes causes produisant les mêmes effets...

 

 

Côté musique des mouvements comme Rage against the Racism ou Rock contre le racisme, vont ouvrir le rock'n'roll à des rythmes beaucoup plus festifs comme le ska ou le reggae. Glissement progressif non plus vers le plaisir mais vers la world music et la transformation du rock britannique en pop anglaise...

 

 

EXTINCTION DES FEUX

 

 

A cette nouvelle donne sociale les punks s'adapteront, la musique s'édulcore, voici les nouveaux romantiques, une espèce de résurgence hippie qui ne veut plus changer l'individu de l'intérieur mais seulement embellir son apparence physique... bientôt apparaîtront les néo-naturistes, des artistes qui se livrent à des happenings en petite tenue...

 

 

C'est la fin d'une époque. Le livre se termine sur le Groucho Club qui ouvre ses portes en 1985, réservé aux gens fortunés, aux rock stars sur le retour et aux nouveaux riches de la nouvelle économie. Des parvenus à l'esprit aussi vide que l'Art Conceptuel que les désormais plasticiens avides de monnaie leur proposent. Arts et musiques ne sont plus que des produits calibrés et manufacturés pour les masses abêties et les élites décadentes...

 

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Londres ne répond plus. Grâce à Internet et à la culture de masse l'esprit l'underground est partout. Autant dire nulle part.

 

 

Tant de tumultes pour finir par ce calme plat ( de nouilles ) !

 

 

Damie Chad.

 

 

 

REVUE DES REVUES

 

 

 

 

 

SOUL BAG. N°206.IL15.jpg

 

Mai-Juin 2012.

 

 

 

Cent pour sang petits français, n'y a pas toujours à emprunter aux anglais pour avoir le mojo ! Une des meilleures revues sur la musique noire, hyper-documentée et super-complète. Vous l'achetez les yeux fermés et vous la lisez les yeux écarquillés comme des tasses à café. L'on ne va pas vous refiler le sommaire, l'on se contentera de s'apitoyer sur deux tristes nouvelles, autant dire que nous verserons nos larmes sur nous-mêmes.

 

 

Etta James en couverture. Connaissez tous l'atroce nouvelle. Est partie jammer avec Sam Cooke et Otis Redding... L'on dit ça, mais l'on n'est pas spécialement pressé d'assister au concert. Sur certains morceaux elle mérite le titre de reine de rock'n'roll. Sur d'autres elle est un peu proche de la variété clinquante, mais elle se débrouille toujours pour nous refiler le blues. Article de fond avec passage en revue de toute sa discocraphie. Envie de me suicider en voyant ceux qui me manquent.

 

 

Remettez-vous, j'ai survécu au paragraphe précédent même si je suis en sale Etta. Mais ce n'est rien par rapport à l'édito de Nicolas Tournier, apparemment il n'aurait pas de quoi se plaindre les abonnés sont de plus en nombreux. Ce sont donc eux qui vont morfler en premier. N'auront plus qu'un mois sur deux le CD d'accompagnement qui leur était réservé. Ce n'est pas pour les punir, mais les coûts augmentent et les recettes publicitaires baissent. Economies drastiques à l'ordre du jour.

 

 

Les revues de rock payent un lourd tribut à leur mode de fonctionnement. Equilibrer un budget par la pub est toujours dangereux, il suffit que l'annonceur change d'avis ou qu'il ait quelques difficultés ( les crocodiles sont priés de ne pas faire semblant de se lamenter ) et patatras, tout s'écroule. Les bouleversements actuels de la presse rock sont dus à cette nouvelle redistribution des cartes publicitaires, des agences intermédiaires captent le marché en amont des mensuels spécialisés et redistribuent à qui leur plaît selon des critères strictement financiers tout en ponctionnant un léger ( soyons stupidement optimiste ) pourcentage. Soyez sûrs que Mojo ne s'installe pas en terre étrangère sans avoir au préalable une régie publicitaire assurée.

 

 

Comme quoi, rien ne vaut les fanzines d'amateurs sans un flèche ! C'est d'ailleurs ainsi qu'a commencé Soul Bag.

 

 

Damie Chad.

 

 

JUKEBOX. N° 304.1L16.jpg

 

Avril 2012.

 

 

La référence absolue pour les fans de la première heure. Hallyday en couverture, occupe à lui tout seul la rubrique consacrée aux Années Rock & Twist 1960-1964. Presley et Hendrix au générique. Qui oserait ne pas se laisser tenter ? Surtout que mois d'avril obligeant, il y a bien sûr quatre pages de Barsamian nous racontant les Mémoires d'outre-tombe d'Eddie Cochran. Indispensables.

 

 

Ce qui n'empêche pas de penser que ces derniers mois Jukebox se cite souvent et vit un peu sur ses réserves d'articles et de documentation amassés depuis presque trente ans. Qui pourrait leur en vouloir, la matière commence tout de même à s'épuiser... Faudrait qu'ils s'ouvrent beaucoup plus sur la scène rockabilly actuelle, ce serait la meilleure porte de sortie. Embaucher quelques jeunes qui ne ne s'en laisseraient pas conter par l'Hitoire Officielle du Passé du Rock'n'roll !

 

 

Damie Chad.

 

 

 

 

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