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22/02/2012

KR'TNT ! ¤ 86. GHOST HIGHWAY / RUBY ANN

 

 

KR'TNT ! ¤ 86

 

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

 

A ROCK LIT PRODUCTION

 

22 / 02 / 2012

 

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MENNECY ROCK'N'ROLL PARTY

 

 

RUBY ANN / GHOST HIGHWAY

 

 

18 / 02 / 2012

 

 

 

 

L'on aurait pu rester tranquillement chez nous à astiquer nos vinyls d'Eddie Cochran, mais ces rôdeurs de la plaine que sont les gars de Ghost Highway – rencontrés la semaine dernière au concert Spunnyboys / Nelson Carrera, nous avaient menacé d'une irrémédiable fatwa rockabillesque si nous n'étions pas présents à vingt heures tapantes les doigts sur la couture du perfecto, et comme en plus cela faisait quatre ans qu'Alain brûlait de voir Ruby Ann, l'on a fait le plein de la teuf-teuf mobile et hop en piste pour le prochain rodéo.

Pas bêtes l'on s'était méfié – voir notre livraison précédente – l'on s'était donc muni d'un radar ce qui nous a permis un travail d'approche relativement serein, n'y a qu'arrivé sur Mennecy que la bestiole s'est piquée un trip nostalgie circuit Indianapolis et s'est systématiquement amusé à nous faire tourner trois fois de suite comme des dératés sur tous les ronds-points du patelin, l'on commençait à désespérer lorsque sur le fond de la nuit noire au milieu de nulle part se sont détachées sur un immense drap de lit les lettres noires du seul mot béni par les Dieux : Rock'n'Roll !

 

 

Tout de suite, le super standing, grilles de fer forgé, allées goudronnées, arbres et pelouses à perte de vue, des emplacements d'un demi-hectare pour garer la voiture, avec à trois cents mètres le bloc d'une énorme construction éclairé de l'intérieur. L'on a monté le grand escalier, l'on s'est fait tamponner le poignet gauche et l'on a eu le droit de rentrer dans la place. Même qu'il y avait un vestiaire pour ceux qui voulaient poser leur doudoune et leur parapluie. Comme l'on n'avait ni l'un ni l'autre l'on a économisé 2 euros. Chacun.

 

 

Pour une salle c'était une salle, immense, haute de plafond avec une chouette charpente apparente peinte en vert, une fois les yeux baissés vous n'y croyez pas : une véritable scène surélevée, avec au fond quatre rangées de sièges pour les fatigués de naissance, un espace de quoi permettre à cinquante couples de s'adonner en même temps à la passion du rock acrobatique, une rangée de stands à dépenser vos économies des deux dernières années en une soirée, n'y avait que la boisson qui accrochait un peu, le coca et le jus d'orange, vous ont quand même des aspects d'adolescence pré-pubère un peu affligeants. Un peu de bière certes, mais pas d'alcool fort. Faudrait tout de même que la législation booze un peu.

 

 

RUBY ANN

 

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Z'ont dû nous entendre soupirer car d'entrée les trois musicos nous offrent une Tequila rayonnante avec un peu de Champs pour les fins gosiers. C'est l'intro, la diva n'est pas encore là, doit être encore backstage à se prélasser sur le divan, profitons-en pour admirer notre trio de feu fourbir les fours de l'enfer. Sur votre gauche le bassiste, costume de maquereau marron rayé, de fort mauvais goût, serre contre lui une contrebasse de la couleur et du bois dont on fait les cercueils, le weekend il s'en sert pour jouer mais le reste de la semaine, il doit y planquer les cadavres de ceux qu'il a refroidis. N'est peut-être pas méchant, mais il vous baffe sa sulfateuse à grands coups de battoirs qui font mal, le genre solitaire qui n'aime pas qu'on vienne le déranger. Vous tire trois balles dans le buffet et ne songe pas une seconde à venir s'excuser. D'ailleurs les deux autres semblent s'en méfier. L'on a l'impression que la section rythmique passe par la batterie et la guitare solo.

 

 

 

Le batteur c'est une pièce de théâtre à lui tout seul. Inutile de l'écouter, il suffit de le regarder. Grandeur et servitude musicale à lui-tout seul. Semble toujours surpris de tomber pile-poil à l'endroit exact où il doit être. Il ne joue pas, il mime. Un peu comme vous, devant votre glace, à part que son miroir à lui c'est le public qui exulte. Avec ses cheveux coupés au sécateur plaqués en arrière qui viennent battre sa figure, il a une allure pas possible. Pantin désarticulé et rafales de caisse claire comme s'il en pleuvait. Compose des figures plus qu'il ne marque le beat. Chaque passe est construite comme un scénario froidement exécuté. Un régal.

 

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Celui qui lui renvoie le punchin-ball, c'est le guitariste. Hyper électrique. Vous bazarde des riffs au fil de fer barbelé sur la gueule, l'air de rien. N'avez pas le temps de vous dépatouiller du cadeau qu'il est déjà ailleurs, sur un autre plan, encore plus vicieux. Relance sans arrêt la machine. Il brode ses motifs à la balle traçante. Qui a dit que rockabilly ne rimait pas avec électricité !

 

 

Trois personnalités, mais le band est sur la même longueur d'ondes. Complicités et émulations. De temps en temps on cherche à pousser l'autre dans ses retranchements mais pas en traître on avertit d'abord d'un coup d'oeil et c'est parti comme en 14. Se connaissent un peu puisque ce n'est autre que Nico Duportal et deux de ses acolytes. Pour ceux qui ne connaissent pas, l'on vous en reparlera des Rhythm Dudes une autre fois. Car voici Ruby Ann.

 

 

Vient tout droit de Californie. C'est plus compliqué que cela, d'origine portugaise elle a vécu en région parisienne avant de s'envoler pour la côte ouest. D'ailleurs son prochain concert est programmé pour le 26 février à New York... Mais la voici qui entre sur scène. Quelle classe ! Quel style ! Un sourire qui bluffe tout le monde. Se plante simplement devant le micro, sur ses plat-form boots et son pantalon noir serré très haut, bout de femme et grande dame, paraît toute jeune même s'il elle est dans le métier depuis une quinzaine d'années, un charme indéniable. Rien qu'à la voir vous lui donneriez le rockabilly sans confession.

 

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Dépêchez-vous de le faire avant qu'elle n'ouvre sa petite bouche rouge, car alors c'est déjà trop tard. Tranchant comme un rideau de fer et froid comme le fil du rasoir. Les flammes de l'enfer vous enveloppent et vous voici parti pour le jardin des délices. Dès le deuxième morceau elle demande avec un sourire irrésistiblement démoniaque qu'on lui apporte un petit whisky pour se réchauffer. A entendre ce qu'elle chante l'on devine qu'elle ne boit pas que de l'eau de Vichy.

 

 

Le set ne dure qu'une heure, hélas ! L'on sent que derrière le combo, chauffé à mort, ne demanderait qu'à lâcher les fauves, quant à la panthère noire qui est devant s'il ne tenait qu'à vous vous ne la relâcheriez plus jamais de cette scène qu'elle a transformée par la magie de sa voix métal guillotine en cage dorée. Juste le temps de même pas vingt morceaux ! Avons préféré la première moitié du set plus dur, violent, menaçant. La deuxième n'en est pas moins intéressante quelque part plus western swing, plus honky tonk, mais avec toujours cette facilité et ce plaisir de chanter qui arrachent l'approbation.

 

 

Chaque morceau est un petit bijou ciselé au lance-flamme, Nico et sa bande lui fondent de l'or pur que sa voix transforme en le mythique orichalque, ce fabuleux métal perdu depuis la plus haute antiquité. Sûr que tant qu'elle chante on la suivrait au bout du monde comme des petits chiens, je vous le jure Ruby Ann sur l'ongle.

 

 

Elle nous quitte trop vite, laissant derrière elle une salle conquise. Elle reviendra signer son dernier disque et poser pour les photos, joyeuse, heureuse de vivre. Du grand art.

 

 

 

GHOST HIGHWAY

 

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Neuf mois que nous n'avions pas vu les Ghost Highway sur scène. Mais pourquoi nous privons-nous si facilement des petits plaisirs de la vie ? Sont tout de même passés plusieurs fois sur Paris et nous n'étions point là. Tant pis pour nous ! Ce soir nous le regrettons. Mais commençons par le commencement. Nous n'étions pas là depuis un quart d'heure que l'on a pu assister à la balance. Rien de bien génial, vite expédiée, juste de quoi équilibrer le son, mais sans la frite et le feu sacré.

 

 

Ah ! Les cachottiers. Z'ont pas démarré depuis trois secondes que l'on se prend le sound en pleine poire, convaincus, balayés, atomisés en cinq sec. Sortent le grand jeu et cela ne fera que s'amplifier tout le long du set. C'est une vague qui emporte tout sur son passage. Le groupe n'a pas progressé, il a atteint un nouveau palier, davantage d'énergie et de prégnance. La set-list n'a que très peu variée mais la façon d'accrocher et d'uppercuter les morceaux a gagné en intensité.

 

 

Beaucoup plus rentre dedans. Le fond est toujours inscrit sur une dominance roots, mais l'on sent que le groupe a envie de booster la mécanique. Mister Jull aborde le chant beaucoup plus abruptement, les morceaux sont envoyés direct, la voix en avant, la guitare en support, rock'n'roll en quelque sorte. Se lâche carrément et n'hésite plus à hurler et à lancer le groupe dans de fantastiques chevauchées.

 

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Zio semble avoir rajeuni. L'avions jamais vu jouer avec tant de hargne et de plaisir. Un véritable gamin qui fait mille tours pendables avec sa contrebasse. S'amuse comme un petit fou, sourire radieux aux lèvres, se lance à plusieurs fois en des solos qui soulèvent l'enthousiasme du public. Traverse la scène, emmêle les fils, fait tomber les micros, intenable, incapable de se tenir tranquille, et toujours cette assise de grondement de basse qui permet au groupe de foncer droit devant, balayant tout sur son passage.

 

 

De l'autre côté Phil ouvre la route. Il scande les pistons de la machine et ses roulements de chasse-buffle vous disperserait des troupeaux de bisons comme un vol de mouche. Faudra le voir à la fin du set lorsqu'il impose deux dernières cavalcades au bout de la nuit, tapant comme un forcené sur sa caisse, battant en même temps le rappel et la charge héroïque, une force brute que personne ne pourrait stopper. Non, que personne ne voudrait stopper.

 

 

Car dans la salle c'est un peu le délire. N'y a pourtant qu'un tiers de rockers ( toutes obédiences confondues ) et donc deux-tiers de tout venant qui sont venus là pour passer une soirée agréable qui les change de la TV et qui pour beaucoup prennent leur baptême rock'n'roll et qui marchent à fond dans la combine, tout surpris de se retrouver, aussi à l'aise que des piranhas dans l'eau de feu, en une telle ambiance de folie.

 

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C'est que ce soir, les fantômes de l'autoroute sont vraiment meurtriers, assoiffés de speed et de carambolage. Se sont débarrassés de la pédale de frein au premier échangeur. Je préfère ne pas vous parler de la rythmique infernale d'Arno sur sa Martin's, a dû avoir le bout des doigts qui fumaient jusqu'au lendemain matin. Sacré boulot de fond, peut-être pas le plus évident pour l'auditeur mais indispensable à la cohésion du groupe.

 

 

 

Une seule halte, le Country Heroes de Hank Williams, troisième du nom, petit-fils du grand ancêtre du rock'n'roll, mais l'on n'en respire pas mieux pour autant, l'harmonica d'Arno qui pleure le blues des occasions perdues et puis la modulation sifflée de Phil qui vous emmène au lieu exact du passage entre la vie et l'esprit, entre le bout de la piste et les squelettes perdus des derniers survivants...

 

 

Mais l'on repart au triple galop, Mister Jull moins galluppant que d'habitude mais éblouissant de concision et d'efficacité. Pas de démonstration, juste les solutions qui s'imposent. La fin du show est éblouissante. Une montée en puissance rarement entendue. Une force brute dévastatrice qui force le respect et l'admiration.

 

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Ghost Highway s'impose comme un des meilleurs groupes français. C'est déjà beaucoup mais ce n'est rien quand on comprend que le combo n'a pas encore donné tout ce qui fermente en lui. Ghost Highway est un grand groupe davantage par ce qui lui reste à accomplir que par tout ce qu'il a déjà réalisé.

 

 

Dans un premier temps Ghost Highway a revisité le legs historial du rockabilly remontant aux racines country et explorant des espaces musicaux américains - largement méconnus en notre pays d'accordéon baguette de pain – du temps où l'électrification n'était pas encore prépondérante dans les campagne appallachiennes. Y ont puisé et gagné un indéniable sceau d'authenticité qui leur assure comme une prépondérance morale et historiale sur la plupart des groupes nationaux. Si vous êtes attentifs à la presse nationale, vous trouverez comme des échos de ce que nous avançons. Pas encore des pleines pages, mais de ces encadrés pour amateurs curieux.

 

 

Le groupe aborde un virage prometteur : celui de la création, des compos persos, qui feront de lui une référence obligatoire. Attention, n'importe qui est capable de griffonner sur un coin de table un vieux rockabilly des familles qui ressemblera comme deux goutte d'eau à s'y méprendre à une piste originale de Ronnie Self. Mais c'est justement l'écueil à éviter. Il ne s'agit pas d'imiter mais de créer au sens plein du terme, c'est-à-dire apporter un peu de nouveau, un je-ne-sais-quoi qui fasse toute la différence.

 

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Et s'il est un groupe qui nous semble capable de passer l'obstacle avec succès, c'est bien Ghost Highway. Certes sa maîtrise scénique lui permettra d'imposer cette nouvelle voie, mais nous comptons surtout sur ses connaissances, et sur sa compréhension des anciennes formes pour qu'il réussisse à passer l'obstacle majeur du rock français sur lequel les groupes frenchies viennent se casser systématiquement les dents les uns après les autres.

 

 

Ce que nous avons vu hier soir, outre une prestation sans défaut qui fit l'unanimité – et après l'impact de la féminité incandescente de Ruby Ann ce n'était pas donné – c'est un groupe sur le point de muer. Le serpent du désert est prêt à quitter sa peau pour devenir encore plus furieusement crotale qu'il ne l'a jamais été. Le rockabilly français est à la croisée des chemins. Ghost Highway qui a su si bien ressuscité les fantômes du passé est le mieux taillé pour nous embarquer en une croisière fatidique taquiner les ombres du futur, là-bas en bout du ruban goudronné...

 

 

Les passagers se bousculent déjà pour prendre un ticket de place arrière, soucieux de ne pas rater une miette de l'aventure. N'importe où avec Ghost Highway ! pourvu que ce soit droit devant vers le pays du rock'n'roll où l'on finira bien par arriver un jour.

 

 

RETOUR A LA MAISON

 

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L'on est repartis à la maison, comblés. Avec notamment deux petits 45 tours de Gene Vincent qui manquait à ma collection de fétichiste. Mais surtout convaincus qu'au no future punk l'on pourra bientôt opposer un avenir rockabilly.

 

 

DAMIE CHAD.

 

 

KROCKNIKROCK

 

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TRAIN TO SATANVILLE. RUBY ANN.

 

RHYTHM BOM RECORDS. LTD LONDON. Www.rythmbomb.com

 

Train to Satanville. Dynamite. Ain't that lovin' you baby. That's the way I feel. I want a lover. I hear you talkin'. Just for you. Look at that moon. Eeny-Meeny-Miney-Moe. The big bouce. Don't call me Honey. King of my heart.

 

 

Gautier Gelab : lead guitar / Iggy Garcia : Acoustic bass / Jeff Gerow : drums / Rhythm guitar : Luis Arriaga / H and claps & percussions / Cavamen Leo

 

 

Attention il s'agit de la réédition de 2010 de Bomp Records, tiré à 1000 exemplaires et non l'édition originale parue chez Wild Records en 2007et enregistré à Hollywood. Le titre éponyme qui ouvre le CD ne laisse planer aucun doute sur la direction à prendre. Reprise d'un mystérieux 45 tours de Gin Gilette que l'on situe au début des années 60. Certains l'enrôlent dans la production US Garage pré-MC 5. Le thème gospellien en diable nous inciterait à opter pour un enregistrement du tout début des années 60.

 

 

Difficile de s'attaquer à un morceau culte d'une telle ampleur. La version plus western de Ruby Ann nous agrée davantage, Gin Gilette ne parvenant pas à garder tout le long de son interprétation la fougue qu'elle y insuffle au début. Pour la suite vous buvez comme du petit lait, enfin comme un tord-boyaux de derrière l'alambic car ça dégoise sec. Douze titres, douze pépites. Difficile de faire un choix. C'est comme les oeufs, vous emportez la douzaine et vous les gobez tous illico sans sourciller.

 

 

Un défaut ? Peut-être une production un peu trop bien léchée, comme si l'on n'avait voulu maintenir une frontière nette et imperméable entre le new-rockab et le psychobilly. Ce qui fait peut-être la différence entre certains titres ( Psycho, pour ne pas le nommer ) d'Imelda May et les attaques lance-dedans de Ruby Ann. D'un autre côté on peut comprendre ce parti-pris de production comme un clin d'oeil aux premiers enregistrement de chez Sun, toujours si clean, même si l'on en est tout de même assez loin. Par le son résolument moderne, mais aussi par la sensibilité éruptivo-latine que notre chanteuse infuse à toutes ses interprétations.

 

 

Dernier regret : je n'ai pas pris le dernier CD enregistré il y a à peine deux mois. En guise de consolation, je vous refile la carte promotionnelle. Une autre forme de ticket pour l'enfer. Hot rockabilly.

 

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Damie Chad.

 

FLAT-BROKE TIME WITH GHOST HIGHWAY.

 

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JULL RECORDS.

 

 

Flatbroke Time. That's what Daddy wants. Where the rio De Rosa Flows. Poor Charlie. Tally Ho. Lost Highway.

 

 

numérisation0017.jpgIls en rêvaient depuis longtemps, un bel objet pour les après concerts – à 13euros numérisation0021.jpgl'exemplaire se sont envolés comme des petits pains – ont eu un peu de mal à obtenir le son qu'ils voulaient, mais se sont obstinés, c'est que pour la première production du label Mister Jull ne voulait pas d'un truc foireux enregistré à la va-vite. Ont pris leur temps, ont peaufiné le bébé. Alain Chenevière a assuré la pochette : photo peinte pour le verso et un très beau recto qui a su allier efficacité et sobriété. Bref un 25 centimètres comme on en faisait au bon vieux temps du rock'n'roll et comme l'on en refait de plus en plus en ces nouveaux temps de rockabilly.

 

 

Great Ghost Highway ! Pour ceux qui ne connaissent pas, posez tout droit l'aiguille sur That's What Daddy wants, vous trouverez tout ce ce que voulez, le groupe qui joue ensemble avec un petit solo de derrière les fagots pour chacun, manière de vous rendre compte qu'ils n'ont pas de l'arthrite dans les articulations, un plaisir crémeux juste ce qu'il faut pour que vous en demandiez encore.

 

 

Sacrés veinards, il vous reste encore cinq sucreries pure malt à déguster. Where the Rio de Rosa flows , après la version de Carl Perkins, ils ont osé et ils ont gagné. Sont allés dégotés le Tally Ho d'Ernie Nowlin enregistré en 1957, difficile d'être plus près du coeur du rockabilly. Z'en donnent une version plus musclée, davantage taillée dans le rock, si vous voyez ce que je veux dire. Le pire c'est que au niveau des voix ils s'en tirent mieux que le cat de 1957. Plus nerveux. Plus incisif.numérisation0022.jpg

 

 

Flat-broke Time et Poor Charlie, tous deux bien envoyé, pas le temps de s'ennuyer. Mister Jull s'en donne à coeur joie et les autres ne boudent pas leur plaisir. L'on se quitte sur Lost Highway écrit par Leon Payne, mais diamantisé par Hank Williams et plus tard par Jimmy Horton, un peu l'hymne officiel des Ghost Highway qui colle si bien à leur musique que l'on dirait qu'il a été composé pour eux.

 

 

Vous avez compris, si vous ne l'avez pas, il ne vous reste plus qu'à vous le procurer.

 

 

Damie Chad.

 

 

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     QUE FAIRE SAMEDI SOIR ?

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