01/12/2011
KR'TNT ! ¤ 75. EDDY MITCHELL / VINCE TAYLOR
KR'TNT ! ¤ 75
KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME
A ROCK LIT PRODUCTION
01 / 12 / 2011
SCHMALL LE GRAND
EDDY MITCHELL ET LES CHAUSSETTES NOIRES
ARGUS
DANIEL LESUEUR
CAMION BLANC / 244 PP / OCTOBRE 2011
De véritables trésors chez Camion Blanc, n'en oubliez pas pour autant de fouiller les bennes du Camion Noir spécialisé dans les ouvrages ésotériques de sous la table qui pour beaucoup circulaient à vitesse réduite sous le manteau... mais là n'est pas le sujet nous nous intéressons aujourd'hui au côté lumineux de la force.
Daniel Lesueur n'est pas un inconnu, l'année dernière à la même époque il publiait un ouvrage similaire sur Johnny Hallyday, toujours chez le même éditeur. Devient un véritable poids-lourd de chez Camion Blanc puisqu'il a encore six autres véhicules garés dans le même garage. A participé aussi au paysage radio-rock de ces trente dernières années et a écrit partout où ça compte, entre autres chez Rock'n'Folk, chez Rock'n'roll Musique, et chez Juke boxe Magazine... s'intéresse aussi à des sujets de contre-bande comme les actrices porno et les serial-killers... Que voulez-vous, certains l'aiment chaud, et même brûlant.
Ne jugez pas sur la couverture. Certes le maquettiste n'a pas fait preuve d'une imagination débordante pour aligner les quatre pochettes, deux par deux comme des salières, mais au moins vous avez la couleur, même si ça bave un peu. A l'intérieur, c'est la période des vaches maigres, repros en noir et blanc et papier un point de trop jaunâtre. C'est bien la peine de s'extasier sur la beauté des EP's français pour nous en donner des fac-similés grisâtres, constamment sous-exposés !
Soyons un peu adultes, nous n'allons pas faire comme les enfants d'aujourd'hui ( ah ! De notre temps... ) qui reposent les livres sur les présentoirs s'ils ne sont pas assez attractifs côté illustration... D'autant plus que chez KR'TNT nous sommes tout ce qu'il y a de plus sérieux et que de tout temps nous préférons la pertinence des textes au tape-à-l'oeil des illustrations. Le problème, c'est que les textes sont plutôt rares. Plus on avance dans le bouquin plus ils rapetissent à tel point que le simple énoncé des titres d'un trente-trois tours prend davantage d'espace que le commentaire qui suit.
S'emberlificote pas le berlingot, Daniel Lesueur, l'a pas pu se dire qu'il était le Proust de la recherche du disque perdu, au début il fait un peu illusion puisqu'il recopie de pleines pages d'interviews d'époque mais très vite il se lasse et ne donne jamais plus que le strict minimum syndical. D'un syndicat qui a abandonné depuis longtemps la lutte de classe et patauge dans le consensus patronal ramollo. Rachmollo, car il met rarement en cause les prises de décision du big boss Mitchell.
LES CHAUSSETTES SALES
C'est ainsi que mon professeur de musique les appelait, lui qui ne jurait par Beethoven ( il ignorait que le seigneur Ludwig était censé se reposer depuis quelques années ). L'avait sacrément tort, car rarement l'on avait vu des chaussettes foutre de si beaux coups de pieds au cul de la bien-pensance en si peu de temps. De véritables karchers qui ont emporté en l'espace de six mois toutes les pesanteurs d'une société française pourrissante.
Bien sûr au lieu de les aduler, on aurait dû les plaindre car ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient. Des chiens fous lâchés en liberté avec la permission de mordre partout où ils voulaient. Le drame du rock français, c'est que ces jeunes qui montaient sur les barricades du plaisir de vivre n'ont pas eu un seul instant la moindre soupçon de la portée révolutionnaire de leurs actes. Se contentaient de s'amuser, et pour les plus conscients tentaient de reproduire à l'identique les lignes de basse des disques de Gene Vincent. Et ce n'était pas facile, et il leur fallu plusieurs années pour y réussir. Quand ils y arrivèrent, c'était déjà trop tard, se firent rattraper par la génération suivante, beaucoup plus instruite qui les laissa sur le bord du chemin.
Si la première révolte de la jeunesse française fut musicale et portée par les milieux populaires, la seconde, celle qui fit Mai 68 fut petite-bourgeoise et bien peu attirée par la musique. Certes l'on grattouilla et l'on usa beaucoup de cordes de guitares entre les années 69 et 74 mais le mouvement rock ne renaquit jamais de ses cendres. Il resta un milieu embryonnaire, élitiste en le sens qu'il ne se sut jamais rejoindre la grande masse de ceux que l'on surnommait avec pitié et mépris les minets. Chair à patrons et à boîtes de nuit qui s'adonnèrent sans retenues aux ersatz frelatés de la disco...
Mais nous sommes avancés trop loin et reculons d'une case, non sans remarquer que c'est en ces mêmes années de 69 à 74 que la carrière de Mitchell connut sa grande traversée du désert. Eddy fut le premier à le reconnaître. En parfait gentleman il ne rejette point la faute sur les autres. Non, il le criera haut et fort sur tous les toits, le public l'a laissé tomber – comme une vieille chaussette ? - au milieu du marigot dans lequel il était entré de son propre gré. Tant pis pour lui, n'avait qu'à pas se la péter plus haut que le trombone de sa section de cuivres et se prendre pour un super musicos aux arrangements hyperchiadés...
Mais la fêlure venait de loin. En ces temps-là l'on avait les moyens de faire rentrer les jeunes dans le rang. L'armée vous prenait dix-huit mois de votre vie et les évènements d'Algérie aidaient à ne pas ouvrir le bocal de sitôt. Rien ne vaut une bonne guerre... Mitchell écopa de vingt-trois mois de galère – tenait le ciné-club de la caserne à Paris – beaucoup de cette génération firent jusqu'à trois ans en des endroits aussi peu agréables que les Aurès...
Mais nous ne sommes pas ici pour nous apitoyer sur les pauvres bidasses. D'autant plus que trente ans plus tard Mitchell acceptera de chanter pour les régiments de la première guerre du golfe. Comme quoi militchellarisez les esprits, il en restera toujours quelque chose, un brin de nostalgie. Occupons-nous d'abord des boules puantes que ne manquèrent pas de se lancer entre elles nos Chaussettes adorées. Un groupe de rock ne saurait être uni comme les cinq doigts du pied. A titre d'exemple pensez à la relation amour-haine qu'entretiennent Mick Jagger et Keith Richards. A la différence près qu'aucun de nos lascars ne chantait ou ne jouait aussi bien que nos Pierres Roulantes. Ce qui depuis le punk, n'est plus une condition insurpassable.
Oui mais l'inexpérience des uns - bonjour les remplaçants qui s'incrustent - les appels aux armes – et souvenez-vous de ce qui est mort avec le départ d'Elvis en Allemagne – les contrats léonins signés à la va-vite – rien de pire qu'un pauvre à qui l'on fait miroiter l'incertaine promesse d'un billet de cinq cents francs – la concurrence de Johnny et de Vince Taylor, tout cela mis bout à bouts commençaient à créer un super-pataquès. Mais ce n'était que la souris qui cachait la montagne.
Difficile à mettre des mots dessus. Le fond de la question résidait en une divergence musicale qui ne sut pas dire son nom. Le groupe voulait continuer à fond les manettes sans se préoccuper du paysage. Perché sur son micro, le chanteur aspirait à davantage d'air. En novembre 62 Eddy sort son premier 45 tours. Décevant ne vaut pas les Chaussettes. C'est peut-être du Mitchell mais ce n'est pas du rock. Le chanteur va boitiller durant un an une chaussettes dans la double paire du groupe et l'autre en unijambiste.
Claude Moine pataugera quelque temps avant de trouver la mesure. Lorsque le 31 décembre 63 – une date fabuleuse pour marquer la fin de la première période du rock français - il congédie ses vieilles chaussettes, il a eu le temps de redresser la barre. Son deuxième 45 lui permet de se recentrer. Un yodel Je ne pense qu'à l'amour rien de tel pour montrer qu'il en connaît sur les racines country du rock'n'roll beaucoup plus qu'il n'y paraît, et une superbe reprise de Be bop a Lula, numérotée 63, ce qui ne manque pas de courage après la cover de Gene millésimé 62.
Coup de poker réfléchi. Alors que Vincent avait accéléré son original, l'adaptant sans vergogne au rapide tempo du twist, Mitchell ralentit son be bop. L'idée n'est pas sortie de son propre cerveau, Vincent ayant l'habitude d'offrir sur scène une version très bluesy au tempo traînant. Là où Mitchell innove c'est dans l'orchestration, les cuivres sont à l'honneur, il ne faut jamais oublier tout ce que le rock'n'roll blanc doit au rhythm'n'blues noir. C'est dans ce morceau que Mitchell gagne ses galons de rocker qui lui resteront quoiqu'il fasse jusqu'à la mort.
Il pédale quelque peu dans la choucroute. Mais son deuxième 33 t sorti en décembre 63 confirmera la quinte flush du deuxième 45. Eddy bouscule la donne. Bye ! Bye ! les blaireaux de la french connection. Ici Londres. Eddy in London, difficile de faire plus explicite, avec Big Jim Sullivan – il joua avec Eddie Cochran et fut vraisemblablement le dernier des musiciens avec qui Vincent discuta le coup dans son retour précipité aux States, en le funeste mois d'octobre 71 – plus Le London All Stars, la crème des studios ( mais la chantilly était ailleurs ).
Le premier grand album de rock français. A ceci près que les musiciens sont anglais. A ceci près que les morceaux proviennent des USA, Buddy Holly, Little Richard, Eddie Cochran, Gene Vincent, Elvis Presley, à ceci près qu'en Angleterre un vent nouveau est en train de souffler et que les vieux Crickets de Buddy sont remplacés par des Scarabées de Liverpool. Ce disque va avoir une grande importance pour la formation d'un véritable public rock en France. Beaucoup plus que Les Rocks les plus Terribles de Johnny qui sortiront une année après et qui sonneront comme un cadeau d'adieu à l'époque révolue des premiers chanteurs de rock. Johnny tourne la page, fort bellement, mais Eddy l'ouvre pour plusieurs générations de rockers qui depuis cinquante ans restent indéfectiblement fidèles au pur rock'n'roll des pionniers. Une particularité française qui réchauffera une trentaine d'années plus tard le coeur des Stray Cats et de Brian Setzer.
LE TOURNANT
En 64 Eddy se permet deux 33 tours, Panorama en Avril et Toute la ville en parle Eddy Mitchell est formidable au mois d'octobre. Il suffit de regarder les pochettes pour comprendre, Panorama présente les deux facettes du personnage, à gauche le rocker en jeans avec le gant en cuir noir, à la Gene Vincent, à la main gauche, et à droite le jeune homme bien mis costume deux pièces avec cravate, le même confortablement assis entre un vieux meuble et un chien en faïence. Le hound dog s'est humanisé.
L'on n'enterre pas les pionniers mais le son est différent, plus électrique, plus moderne. L'on ne mise plus sur Gene Vincent mais sur Chuck Berry. Le style anglais. L'on s'abaisse jusqu'à la variétoche avec Toujours un coin qui me rappelle et mine de rien l'on se trouve face à un sacré dilemme. Eddy n'est qu'un chanteur, il ne possède pas un groupe comme ces anglais qui débarquent de plus en plus fort sur le marché. Les adeptes de Chuck Berry d'outre-Manche ne sont pas des manchots du côté de la guitare. Là où ils créent des morceaux Mitchell fabrique des chansons.
Fait feu de tout bois, pique aux Animals leur I'm crying et se paie le luxe de remastériser Satisfaction des Stones avec une guitare survitaminée. Les 45 tours qui se suivent sans se ressembler portent leur lots de pépites, une Caldonia totalement déjantée, une Photo des jours heureux countrysée à mort, un original car Eddy commence à intuiter qu'il ne se survivra à l'invasion anglaise qu'en produisant français... Si tu n'étais pas mon frère de Guy Magenta trace la voix, c'est un rock exemplaire. La première fois que je l'ai mis sur le pick up ( en fait ce devait être la quarantième audition non stop ) ma mère excédée m'a traité d'assassin, preuve formelle que ce n'est pas de la daube !
Si ça pète de tous les côtés chez les british en France c'est le reflux, Sheila, Adamo, Hervé Villard et Christophe trustent les hit-parades, en décembre 65 Et S'il n'en reste qu'un remet les pendules à l'heure, Eddy peaufine son image de rocker, il sera désormais jusqu'à aujourd'hui non pas le rocker français par excellence mais le dernier des rockers celui qui chantera du rock jusqu'à sa mort. Si lui-même n'est que très peu convaincu par cette prophétie, elle lui colle encore aujourd'hui à la peau... Très symptomatiquement le nouveau 33 tours de l'année 66 s'intitule Seul... c'est que l'on se bouscule de moins en moins au portillon du rock'n'roll...
Mais tout n'est pas perdu, aux Etats-Unis le rock'n'roll est en train de renaître de ses cendres. Enfin pas tout à fait. C'est différent, ce sont des chanteurs noirs, ils s'appellent James Brown, Otis Redding, Arthur Conley, Sam and Dave, Wilson Picket, Aretha Franklin... ils ont jeté les guitares par les fenêtres et s'appuient sur de colossales sections de cuivre. Le rhythm'n'blues c'est formidable, depuis la France l'on a l'impression d'avoir affaire à une seconde génération de pionniers, une même musique, des labels mythiques, il semble que l'Histoire du Rock'n'Roll remet les couverts. Et puis surtout, ils ont de satanés souffleurs derrière eux, se baladent avec de superbes orchestres, mais ce ne sont que des musiciens d'accompagnement. Le chanteur est l'essentiel du spectacle. Très vite Mitchell pige que la solution se trouve là.
Dès mars 66, Fortissimo impose les cuivres. Des paroles rentre-dedans et une montagne de trompettes par derrière. En juin 67 sort l'historial De Londres à Memphis. Mitchell est allé taquiner la bête de près, du côté de Memphis ( Tennessee ), en ramène Alice le tube de l'été 67, et des morceaux dantesques comme Je touche le fond et Les faux-monnayeurs. Le rêve va vite tourner au cauchemar. En décembre Otis Redding nous refait le coup de Buddy Holly et s'écrase avec son avion ( aux portes de l'ombre ). C'est le reflux, en 68 le rhythm'n'blues sort des radios. Le public se détourne.
Les temps ont changé. Mai 68 est passé par là. Mitchell nous revient en septembre avec ce que je tiens pour son meilleur album, 7 colts pour Schmall, une espèce de concept-album ( sans concept ) vrombissant d'une nuée de cuivres assourdissants. Son orchestre de scène, les Soul Brass avec des jingles à la Marx Brothers entre les morceaux. La pochette est dessinée par Giraud qui cartonne alors avec les aventures de Blueberry, mais la galette tombe à plat. Be bop a Lula 68 en intro, l'imagerie western, les reprises systématiques, l'orchestration démodée, tout se conjugue pour éloigner le public qui lorgne du côté de l'Angleterre et de ses groupes ébouriffants comme les Cream qui sont en train de poser les racines du hard-rock...
Vous connaissez la suite, Mitchell s'englue dans la variétoche de qualité... le salut viendra du passé, les rééditions des Chaussettes Noires rapportent tellement de royalties fort Barclay insiste pour que Mitchell retourne au bon vieux rock d'antan. Mais le père Moine ne va pas céder aux sirènes de la nostalgie, facile. Préfère partir à Nashville d'où il reviendra transformé, rocker dans l'âme mais country-crooner dans les faits. Désormais l'Artiste peut tout se permettre, le meilleur comme le pire. Mais cela est bien moins intéressant que les années soixante.
Quand on y réfléchit, c'est que Mitchell qui n'a jamais inventé le fil à couper le beurre du rock'n'roll perd après 1968 le rôle d'intercesseur qui avait fait la force de la première génération des chanteurs français. Mitchell, Hallyday, Rivers – mettez le tiercé dans l'ordre gagnant qui vous sied – ont joué pour notre douce France, le rôle du chaînon manquant. Ils ont essuyé les plâtres et les quolibets. Vous pouvez leur reprocher tout ce que vous voulez, mais à l'époque les prétendants au titre de Rois du Rock made in France n'étaient guère nombreux.
Après 68, le rock s'est peu à peu imposé comme un véritable produit culturel. S'est bien sûr paré du titre de contre-culture – et nos trois rockers nationaux qui faisaient parti du paysage médiatique ne pouvait aucunement souscrire à cette appellation incontrôlée qui fleurait bon son parfum de dissidence. Les boutiques spécialisée en import ont essaimé jusqu'en province, désormais l'on n'était plus tributaire de l'indolence des disquaires, Rock'n'Folk, Best, Actuel ont ouvert pour beaucoup des horizons ignorés...
Bon an, mal an, récalcitrant ou admiratif, le public est resté, dans ses grandes lignes, fidèle à ces trois idoles d'un temps révolu. N'ont pas dû enfoncer que des portes ouvertes...
Damie Chad.
PS : Moi qui suis prêt à abattre sans sommation toute personne non autorisée qui se promène à moins de vingt-cinq mètres de mes disques n'en suis pas pour autant un collectionneur fou. Je n'ignore rien du prix des choses, mais dès qu'un disque se voit indexé à plus de 10 euros il perd pour moi toute valeur. Devient juste un produit d'échange... interchangeable. Les sommes – souvent raisonnables - indiquées par Daniel Lesueur dans son argus s'entendent pour des disques neufs dans des pochettes impeccables. Cela me fait penser aux Tournesols de Van Gogh gardés au frais dans la chambre-forte climatisée d'une banque... à quoi bon acheter un disque pour ne pas l'écouter ? Préfère courir les brockantes à 1 Euro qu'engraisser les marchands.
Damie Chad.
URGENT, CA PRESSE !
ROCK'N'FOLK. N° 532.
Décembre 2011.
Non, je ne suis pas amoureux de la fille du grand Jacques. L'ai pas pris pour Izia. Ni pour Joey Starr qui se la pète alors qu'il devrait être tout honteux, lui le rebelle des cités, d'avoir joué le rôle d'un flic compréhensif dans le dernier film de sa meuf. Ni pour Daniel Darc dont je ne supporte pas la voix sans timbre.
Pour l'article de Casoni sur Nashville, oui. Pour le Manifeste Rock'n'roll à l'usage des jeunes générations de Doctor Z(ermati) le même qui enregistra un record des Senders ( pour ceux qui suivent ) oui. Pour la Bio de Magic Sam, encore de Casoni, oui.
Mais surtout et uniquement pour l'article de Jean-Paul Bourre ( pour ceux qui suivent : lire notre chro de son superbe Quand j'étais blouson noir, chez Scali, dans notre cinquième livraison du 07 novembre 2009 )
Donc surtout et uniquement pour les six pages – elles sont, comme par le hasard d'une démonstration des faits à l'épreuve du ridicule qui tue, juste entre les articles consacrés à Joey Starr et Daniel Darc, et nos deux compères ne sortent pas grandis de la comparaison.
Enfin, donc surtout et uniquement pour Vince Taylor. Trente ans après sa mort la panthère noire du rock'n'roll tue encore. Suffit de lire la saga. Pour ceux qui ne comprennent pas, l'on remboursera la revue s'ils trouvent mieux et moins cher ailleurs. Sont pas près de revenir ! C'est que Vince Taylor c'est la vie rock'n'roll de A à Z. Sexe, drogue et rock'n'roll, avec la folie en plus. Et la beauté féline de la bête en prime.
L'on vous concocte un petit article sur Eddy Mitchell, et clink, comme à la belle époque, voici le Vince qui se radine pour remettre de l'ordre dans la hiérarchie du rock français. L'empêcheur de rocker en rond. Le poison et le venin. La croix et le chemin. Et boum, un second bastos dans le buffet que vous n'avez même pas tendu. Ne priez pas pour son âme. L'a déjà bouffé la vôtre. Et n'est pas prêt de vous la rendre.
Vince for ever.
Damie Chad.
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