22/09/2011
KR'TNT ! ¤ 65. ORPHEUS PAIN / MARILOUIZ
KR'TNT ! ¤ 65
KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME
A ROCK LIT PRODUCTION
22/ 11 / 2011
DEUXIEME FESTIVAL
LE CRI DE LA BETTERAVE
SOIZY-BOUY / 10 / 10 2011
L'on a sorti la teuf-teuf mobile du garage et on the road again ! Pas d'affolement, on n'a pas eu besoin de tracer sur le bitume. Même pas dix kilomètres. Tout le monde n'a pas comme KR'TNT l'opportunité de nicher à quelques encablures d'un festival. Deuxième édition, s'il vous plait ! J'avais même pas entendu causé du premier.
Bref on a déboulé sur les chapeaux de roue, un peu tard pour regarder l'expo sur les pochettes de disques de Mylène Farmer, mais à vrai dire nous nous en sommes passés sans difficulté. L'on a aussi raté les activités pour enfants, l'Ecole de musique de Provins – avec un directeur qui proclame à tous les concerts de musique classique qu'il déteste le rock'n'roll, le bal musette de Yves Busato... bref l'on a échappé au pire. C'est du moins ce que l'on croyait. Mais n'anticipons point.
Consos pas chères, droit d'entrée sur la pelouse betteravière au prix imbattable de deux euros, que demande le peuple ? Rien de plus. La preuve 1200 visiteurs en fin de journées, ambiance familiale, des gosses qui courent partout. Une scène principale, pendant que les groupes s'affairent à monter leur matos la scène secondaire permet aux artistes du coin de se donner en spectacle. Ingénieux système qui évite tous les temps morts.
Remarquez que j'aurais préféré les interminables interludes, car la Betterave Criarde a quelque peu abusé de notre patience auditive. Je vous réunis donc les trois paquets déchets dans le même sac poubelle. Vous prendrez bien soin de les éviter si vous croisiez par hasard leurs noms sur une affiche. Ne venez pas vous plaindre si vous persévériez dans l'erreur, je vous aurai prévenu.
C'est présenté comme du folk pop. Elle s'appelle Gaëlle Maddy. Elle s'accompagne sur un orgue portatif. Un individu de sexe mâle tient un violon à ses côtés. L'en tire des arpèges aussi maigrelets et chétifs que des asperges. Maddy me dit rien qui vaille. Chansons interminables aussi réjouissantes qu'un convoi de fourgons de CRS un jour de pluie. Je suis pour la liberté d'expression. Mais pour certains on devrait la limiter. Personne n'écoute ce qui n'empêche pas la petite Gaëlle d'arborer un sourire béat. Au moins elle aura fait une heureuse.
Plus tard ce sera le tour de JB Notché. Le présentateur nous les présente comme un duo de jazz manouche. C'est vrai que la contrebasse qui attend sagement que l'on vienne swinguer sur ses cordes nous paraît de bon augure. Nul n'est prophète en son pays ! Au bout de dix minutes j'en viens à regretter Gaëlle Maddy, je ne suis pas le seul, ruée générale vers les stands de frites, je remarques des lueurs d'envie de meurtres chez mes voisins...
Tiens un véritable groupe sur scène, Famille Grendy que ça s'appelle. Jouent à peu près incorrectement. Comme bruit de fond c'est un tantinet moins agréable que la tondeuse du voisin à huit heures du dimanche matin. Mais en prime il y a en plus un nain de jardin en costume et chapeau melon qui fait des cabrioles sur le devant de la scène. Passera la moitié du show perché sur une enceinte à faire coucou au public... C'est du rock débridé. A ce qu'il paraît. La bêtise humaine n'a pas de limite. Une grande partie du public applaudit à tout rompre. Ca ne les change pas beaucoup des émissions de TF 1 trop souvent très intellectuelles...
MARILOUIZ
L'on change de braquet. Nous sommes en présence d'un véritable groupe. Deux guitares, batterie et une fille à la basse, tiens ça rappelle quelque chose, mais l'important c'est qu'il y ait une vraie musicienne au bout du fil et pour cela Mélanie Lazarczyk assure sans problème. Dès les premières secondes le son arrive et déborde des amplis, l'on n'a pas affaire à des amateurs, Marilouiz possède l'expérience de la scène et est servi par une cohésion remarquable. Les deux guitaristes Stéphane Jego et Fabien Gardeur se soutiennent et n'essaient pas de s'esbrouffer l'un l'autre, Marilouiz est au service de sa propre musique, l'on sent que le groupe défend un projet, la musique est vécue comme un engagement existentiel et non comme une agréable et lucrative occupation.
Musique rock plus que rock'n'roll. Le groupe ne chante pas en anglais. Choix idéologique, l'on véhicule non pas un message mais une vision de monde qui se doit d'être comprise du public. Marilouiz est un groupe de rock français, comprendre un groupe né dans la mouvance post-nineties-Noir-Désir, la musique se veut rock et le texte se veut poème. Ambition affirmée et défendue par Stéphane Jego, le set repose sur ses épaules, chemise blanche, boucle d'oreille comme signe que l'on s'adresse à soi-même, la voix est puissante et captive l'audience. Il sait aussi se taire et se lancer dans de longues parties de guitare des mieux venues. Faut dire que derrière Yvan Marizy pousse le train sur ses toms à vive allure. Discret mais d'une présence indéniable.
L'audience reste attentive, applaudissements chaleureux, il est sûr que les trois-quart des personnes amassées devant la scène entendent pour la première fois en direct live un combo de cette force. Pour elles Marilouiz est un ovni musical venu d'une autre planète. Pourront s'entraîner à la maison, Marilouiz propose un CD tout neuf sorti au mois de mars dernier.
Des ombres qui passent. Enregistré sur Paris. La prise se son n'est pas mauvaise, mais le mixage privilégie la voix de Stéphane Jego bien mise en avant. Nous préférons sans discussion la prestation scénique beaucoup plus rentre dedans. Le livret - illustré par Arnold Chartier, moitié vaisseau urbain Guerre des Etoiles 2 / moitié plongée en apnée BD en totale harmonie avec le climat généré par les lyrics - nous délivre l'ensemble des paroles. Les textes nous paraissent un peu trop ambigus. S'arrêtent à ras-bord de la coupe pleine. Ne débordent jamais. Décryptent l'apocalyptique morbidité de nos étriqués vécus mais ne débouchent point sur un appel franc et massif à l'insurrection. Par deux fois Jego récite plus qu'il ne chante, même si par après l'accompagnement rythmique explose l'on regrette qu'il n'y ait pas sur ces récitatifs la même emprise vocale qu'un Jim Morrison ( voir l'intro très doorsienne de Spirale ) a pu insuffler à ses poèmes. Et même sans aller jusqu'à un si parfait exemple, le travail des poètes beat sur leurs lectures de textes offre d'intéressantes pistes de réflexion. Mais là nous cherchons la petite bête. Qui monte. Pour celui qui veut bien entendre, nous sommes en train d'exposer le principal reproche que nous adressons à toute une partie du rock hexagonal actuel – celui auquel adhère la majorité des acheteurs de disques made in France – à trop vouloir privilégier le texte l'on perd le sens du rock. L'on se rapproche sans y prendre garde du concept chanson-française-de-qualité-qui-veut-dire-quelque-chose. L'on est sur une pente divergente – terriblement cocrockrico franchouillarde - qui nous écarte du chaos rock.
Un très bon set qui nous a réconcilié avec la salade de betterave.
ORPHEUS PAIN
Enfin un groupe. Projectif. Avec une démarche cohérente. Régional, puisque basé dans la mallarméenne bonne ville de Sens. Formé depuis 2009, mais le noyau initial Etienne Legrand et Bertrand Gouelle oeuvrent ensemble depuis plus de dix ans. Faut avoir un sacré culot pour se prénommer Orpheus Pain – la Peine d'Orphée, demi-dieu de la poésie et de la musique. L'on entre de facto et de pain pied dans une certaine volonté de démesure que l'on se doit d'assumer...
Maya – nom de scène que l'on suppose davantage en relation avec le concept transcendantal bouddhique ou l'idée toute grecque du destin qu'avec la sympathique abeille du dessein animé des petits enfants sages – est au centre de la scène. Et de la zique. Non pas que les musiciens seraient d'un moindre niveau, mais la musique est architecturée selon sa voix particulière. Haut-perchée. Toujours surprenante dans un groupe de rock. Un peu à la Robert Plant comme Led Zeppelin. Ne parlez pas d'imitation. A l'opposé du grand Robert qui officiait quelque part entre des poses au micro à la Gene Vincent et des roucoulades éhontées de divas énamourées lascivement couchées sur un divan, Maya reste concentré sur lui-même. Peu de gesticulation. Le son vient de l'intérieur. Il n'est que le vecteur du chant, pas du tout le metteur en scène. Ajoutons que ses cheveux courts ne lui permettent aucune des poses léonines de la crinière plantique.
Reste que lorsque l'on évoque le nom magique de Led Zeppelin, il y a intérêt à hausser le niveau ! Certes Orpheus Pain ne possède pas la force colossale du Dirigeable. Celui-ci possédait un moteur de base qui fonctionnait au kérosène-hot-and-old-rock'n'roll ce qui lui permettait de s'aventurer aux confins polaires ou équatoriaux du genre tout en étant sûr de pouvoir à tout moment se dégager des banquises ou des sargasses les plus emprisonnantes . Orpheus Pain ne procède pas de la même origine. Ils ont sans doute mieux barjoté sur House of the Holly que les deux premiers albums, au sang bleu des roots ils ont préféré le côté progue avec tout ce qui s'ensuit. Ont encore regardé de près la musique française de la fin du dix-neuvième, et nous espérons qu'un petit détour par Stravinsky s'est imposé.
L'on a un peu oublié que les premiers groupes de hard-rock qui s'étaient donné pour mission de synthétiser et de condenser les éléments les plus sauvages du rock'n'roll – remplaçant en quelque sorte le refrain par le riff – se sont aussi inspirés des suites symphoniques de la musique classique souvent sans le revendiquer mais il suffit d'écouter les premiers Vanilla Fudge et Deep Purple pour s'en convaincre.
Orpheus Pain nous délivre une musique sombre, dense, envoûtante, difficile pour un public non averti ou familial comme celui du Cri de la Betterave. Le groupe est écouté avec un total respect. Les premiers venus comme les derniers arrivés s'aperçoivent très vite qu'ils ont en face d'eux de sacrés musicos. Bref ces gars-là ne s'amusent pas. L'enjeu reste hors de portée du spectateur moyen mais la hauteur de la démarche ne laisse planer aucun doute. Orpheus Pain vainc toutes les résistances mais ne convainc pas toutes les mollesses intellectuelles. Un peu comme ces livres que vous ne lirez jamais car vous comprenez très vite que leurs difficultés sont hors de votre compréhension.
Le groupe propose aussi un CD « The Maxi Kalapucho EP » au prix dérisoire de cinq euros. A écouter même si nous préférons et de loin le premier mix de Nora le premier morceau de leur prochain disque « Danger on the chessboard » que vous entendrez sur leur site www.orpheuspain.com . Sur ce dernier le son est nettement plus à la hauteur de la prestation scénique preuve que le groupe travaille et progresse. N'en dédaignez pas pour autant le Maxi Kalapucho destiné à devenir une pièce de collection. Petit bémol – vont comprendre eux qui jouent des partoches en demi-temps - serait bon de recopier les paroles.
Orpheus Pain est un groupe qui renoue avec la décennie des seventies. En ces temps-là le rock était pour toute une partie de la jeunesse une denrée énergisante vitale. Certes il s'est permis tous les errements possibles et inimaginables mais la musique et son devenir était au coeur de toutes les sorties de route. Souhaitons longue vie à Orpheus Pain. C'est un bonheur de rencontrer des gens qui mettent la barre si haut. Peuvent d'autant plus se casser la gueule, mais le jeu en vaut les trente six chandelles du rock. Nous ne raterons pas le prochain concert à Nangis le 24 septembre Cour Emile Zola à 19 h 30.
LES SPAMS
Faut pas croire. Il y a des connaisseurs. Depuis quatre heures la rumeur n'arrête pas d'enfler. « Les Spams !Les Spams ! ». Un super groupe. Un truc énorme. On le sait, l'année dernière ils ont remporté un tel succès que cette fois on les a mis en vedette. Des terribles ! Vu l'excitation qui monte, l'on pressent que ce sera au moins trois fois meilleurs que les Stones au Concert de Hyde Park en 1969... Incroyable mais vrai, ce soir la betterave va pousser le cri qui tue.
Enfin les voici sous les projecteurs. La foule se lève comme un seul homme et se précipite devant l'orchestre. Scènes d'enthousiasme collectif et d'allégresse universelle. Cachez une bouse puante au fin-fond de l'horizon et en moins de cinq minutes elle est recouverte de mouches vertes sorties d'on ne sait où.
Reggae-groove à gogo. Le chanteur n'y va pas par quatre chemins. Vont commencer très fort mais finiront encore plus grave nous promet-il. En fait c'est beaucoup plus grave qu'il ne le croit. D'ailleurs tout de suite l'on a droit à un impérissable classique du rock'n'roll – vous avez perdu, ce n'est pas Johnny Goode – mais La mauvaise réputation de Brassens ! Ensuite l'on tombe dans le mauvais goût et la démagogie la plus éhontée. Trois jeunes filles du village viennent sur scène exécuter une chorégraphie. Agrémentée comme il se doit de commentaires graveleux. Le public exulte, et lève les bras en signe d'allégresse. Pour un peu on se croirait au Hellfest.
Je regarde autour de moi. J'ose espérer qu'avec un peu de chance un islamiste en colère contre la dépravation occidentale viendra se faire exploser au plein milieu de cette désolation. Sang de beauf sur tous les brins d'herbe. Faute de grive l'on ne se contente pas de merde. Ô Bonheur mille fois mérité trois fois de suite le courant disjoncte ! Mais les Spams s'accrochent. Z'osent le Don't Let Me Be Misunderstood façon Santa Esmeralda ( les Animals ils ne connaissent pas ). Réussissent tout de même à nous faire apparaître la version de La Sainte Emeraude aussi belle et subtile qu'un quatuor de Ravel.
Je ne vous raconte pas la suite, je me suis enfui en courant.
LES ROCKERS
C'est arrivé à la maison que je me suis aperçu en étudiant le dépliant qu'à seize heures trente avait été programmé, Les Rocker's, le groupe de Dan Lee Styve qui enregistra deux 45 tours en 1963, passèrent au Golf-Drouot et puis disparurent dans la légende du rock français... jusqu'à ce que quarante ans plus tard le frelon du rock les repique. Ont remonté le groupe avec trois membres originaux, écrit un livre « 85 ans à eux cinq » et sont repartis sur la route comme en quarante. Pardon, comme en soixante. J'aurais bien aimé les voir.
LE CRI DE LA BETTERAVE
On attendra la troisième édition de cette betterave qui est déjà une bête rare en Brie pour rendre compte... Capable du pire comme du meilleur ! Un petit effort sur la ligne musicale s'impose.
DAMIE CHAD
KRONIKROCK
RAVE ON BUDDY HOLLY.
THE BACK KEYS. FLONA APPLE & JON BRION. FLORENCE + THE MACHINE. CEE LO GREEN. KAREN ELSON. JULIAN CASASBLANCAS. JENNY 0. JUSIN TOWNES EARLE. SHE &HIM. NICK LOWE. PATTI SMITH. MY MORNING JACKET. MODEST MOUSE. KID ROCK. THE DETROIT COBRAS. LOU REED. JOHN DOE. GRAHAM NASH.
Voulais me l'acheter, l'occasion ne s'est pas présentée. C'est le gars de la médiathèque qui m'a rappelé alors que je m'apprêtai à enfiler la porte de sortie. « Hep ! On a quelque chose pour vous ! » . A farfouillé dans un tas d'arrivées et m'a tendu l'objet « Je pense que ça devrait vous intéresser ! » . C'est cela la célébrité, la foule anonyme qui devance vos désirs inexprimés. J'ai rajouté le bleu Buddy à ma bluesy pile et j'ai filé à la maison écouter la curiosité.
Du monde. Et même du beau monde. Sur la pochette. A l'extérieur, parce que dedans c'est un peu rébarbatif, même pas foutus de coller une photo de ci de là. Juste un mot passe-partout de Randall Poster, pas la moindre notice explicative sur les raisons du projet. Les mauvaises langues prétendent qu'il a vu le jour uniquement parce que la maison de disques a racheté le catalogue et qu'il faut bien rentabiliser le plus vite possible. Mais délaissons ces sombres considérations pécuniaires.
Donc du monde. Il n'y a en qu'un qui manque, c'est Buddy Holly. Dommage surtout pour un disque soi-disant hommagial. Les amateurs de Holly qui ont les petites merveilles ciselées originales de Buddy qui teintent dans leurs oreilles risquent d'en perdre leur ravissement intime. Soit l'on a affaire à de grossières décalcomanies sans grâce ni légèreté comme l'Every Day de Fiona Apple & Jon Bion, soit à des parodies en grosses pantoufles à mille lieues de l'univers du petit gars de Lubbock. Paul McCartney s'impose comme le chef de file de cette tendance appuyée, on se serait serait attendu à moins de faute de goût chez notre ancien scarabée fort amateur de criquets en sa folle jeunesse.
Un conseil réécoutez le disque une deuxième fois en oubliant qu'il entretient un quelconque rapport avec Buddy Holly. J'entends votre jugement « un disque médiocre, tant de monde dispersé dans des studios aux quatre coins des States pour produire le même son passe-partout de qualité aseptisé c'est un peu dommage. Le seul truc marrant c'est que de temps en temps on dirait qu'ils ont pompé un riff à Buddy Holly. Mais ils ne l'ont pas fait exprès, ce doit être une réminiscence inconsciente ! »
Le summum de l'horreur réside dans le titre phare : Rave on par Julian Casablancas le chanteur leader des Strokes qui n'en finit pas depuis trois ans dans ses interviews de se faire passer pour la perfection incarnée du rock'n'roll, possède l'énergie d'une limace sous valium fatiguée. Remarquez que le I'm Gonna Love you too de Jenny O vaut son pesant d'horreur. Mais la gente damoiselle n'a jamais prétendu à une quelconque reconnaissance rock. L'on aimerait savoir pourquoi de tels produits préfabriqués de sous-dance-music ont pu se retrouver sur un tel disque !
Ce n'est pas parce que des groupes comme Morning Jacket ou The Detroit Cobras se sont faits une spécialité de reprendre des morceaux peu connus des répertoires folk, country, rock et soul que l'on se trouve en présence de musiciens qui ont la fibre rock. Ne pas confondre le créneau middle of the road avec les fous de rockabilly. Que l'on ne retrouve sur ce disque ni Brian Setzer, ni Imelda May, ni Robert Gordon, ni Chris Spedding pour n'en citer que quelques uns, est un peu scandaleux.
On adore Lou Reed mais sa version de Peggy Sue pue le brouillon mal bâclé. Aurait dû rappelé Steve Hunter pour la guitare et faire écouter John Cale à son violoneux électrique. Cela aurait à coup sûr balayé les toiles d'araignées mais Buddy Holly n'aurait pas été trahi. Quant à Jack White il a été malheureusement moins heureux avec Karen Elson ( qu'il épousa en 2005 ) qu'avec la septuagénaire Wanda Jackson. Que voulez-vous un mannequin si belle soit-elle n'est pas obligatoirement douée pour le rock'n'roll !
Le plus triste c'est que pour certains participants dans une trentaine d'années leur seul titre de gloire qu'on leur reconnaîtra sera d'avoir participé à un CD hommagial au maître des Crickets. Il est sûr qu'en ces temps futurs personne n'aura eu la chance d'entendre cette galette sans saveur.
Un choix glamour, un résultat catastrophique.
Damie Chad.
URGENT, CA PRESSE !
ROCK'NFOLK. N° 530.
Octobre 2001.
Beaucoup de vieilleries en couverture : Pink Floyd, Nirvana, George Harrison, on ne vous en n'aurait pas parlé s'il n'y avait pas eu cette petite chronique sur des gens que nous aimons bien chez KR'TNT, vous reconnaîtrez vous-même l'image.
Sinon un article sur Jerry Leiber, le parolier rock par excellence qui vient de casser sa pipe et surtout le magnifique papier de Christian Casoni sur Etta James, reine du rock'n'roll.
Mais relisez le papier sur Ghost Highway, le groupe qui monte.
Damie Chad.
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