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07/07/2011

KR'TNT ! ¤ 60. SPECIAL POP / ROBERT JOHNSON

 

KR'TNT ! ¤ 60

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

A ROCK LIT PRODUCTION

07 / 07 / 2010

 

 

LES MEANDRES DU ROCK FRANCAIS

 

SPECIAL POP

 

N° 1. NUMERO SPECIAL

 

Voici quinze jours que je vous avais promis d'en parler, la maison KR'TNT ne reculant devant aucun sacrifice, penchons-nous sur le bébé d'un peu plus près. Un gros joufflu qui pèse ses mille grammes bien tassées, format A4 et 360 pages. Le premier né d'une famille qui ces dernières années a bien proliféré, du genre je ferai ta bibliothèque aussi nombreuse que les Stars. Mais à l'automne 1967, lorsque vous le découvrez sur les rayonnages de votre kiosque à journaux, vous n'en revenez pas. Ce n'est pas un livre sur le rock, c'est la bible du rock, écrite en français rien que pour vous.

 

Pour citer une anecdote personnelle, courant 72, alors que je visite les locaux de Sud-Radio à Toulouse, et que je zieutais avec intérêt l'animatrice faire son boulot ( elle était à elle seule plus belle que les cinq Rolling Stones réunis ), je m'aperçois que sur la grande table du studio, d'une propreté méticuleuse, à côté du micro et à droite de la play-list dactylographiée de l'émission en cours, est posé un exemplaire de Special Pop, la référence encyclopédique ultime.

 

Si Lénine s'est longtemps demandé en un ouvrage célèbre «  Que faire ? », il me semble plus judicieux de savoir qui a fait quoi. Et pourquoi ? Pas besoin de mener une longue enquête. Il suffit d'interroger en page trois l'ours qui nous délivre avec placidité, tous les renseignements nécessaires. Philippe Rault, Jean Tronchot, Pierre Koechlin, nous ne citerons que ces trois-là, l'ancienne jeune garde de Jazz Hot, fatigués du ron-ron des jazzophiles vieillissants et un peu trop coincés de l'arrière-train, qui sont entrés en dissidence et s'en sont allés l'année précédente fonder Rock'n'Folk. Comme pour confirmer l'on relèvera aussi les noms d'Alain Dister ( voir notre Trente huitième livraison du 04 / 02 / 11 ) et de Jean-Noël Coghe transfuge de Disco-Revue qui avait prêté main-forte à l'équipe du nouveau mensuel rock naissant, Jean-Claude Berthon ayant sabordé la première revue française dédiée au rock'n'roll, le 15 octobre 66... Le numéro 1 de Rock'n'Folk – précédé en juillet d'un item zéro présenté comme un Special Jazz Hot – sera daté de novembre 66... Passation de pouvoir des plus chronologiques.

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Editée par Albin Michel – quelques années plus tard la collection Rock'&'Folk sera aussi cantonnée chez Albin Michel – sous le haut-patronage publicitaire de Radio-Télé-Luxembourg, le président Rosko en première page, en train de manger du riz avec des baguettes - La Chinoise de Jean-Luc Godard est, en cette veille de mai 68, furieusement à la mode – Spécial Pop avait de sérieux atouts pour persister dans le paysage rock national. Il n'en fut rien. Personne n'a jamais vu le numéro deux, et le temps aidant, la revue a disparu de la mémoire collective.

 

Spécial, je vous laisse l'os. Mais Pop, c'est une magnifique trouvaille. Nous sommes en 1967, le terme pop music apparaîtra au plus tôt en 69 et ne s'imposera qu'en 1970. En 67 Pop sonne comme pop art et fait référence pour le jeune public rock ignorant dont je fais partie à un seul artiste tant soit peu connu, Andy Warhol. Ce qui ne tombe pas à côté de la plaque lorsque l'on songe au Velvet Underground. Ne roulons pas les mécaniques, en 67 j'ignore encore tout du Velvet, mais Special Pop aussi. Par contre je connais déjà les Doors – non pas The End mais Break on Trough – et Special Pop n'entrouvre même pas la porte sur le sujet.

 

Il reste donc à comprendre le terme pop selon sa plus simple acception américaine et anglaise. Pop en tant que formule abréviative de popular. La pop music n'est que de la musique populaire. Spécial Populaire, c'est nettement moins classe. L'on pige vite pourquoi les rédacteurs ont opté pour la langue de Shakespeare. Pop, c'est frais et léger comme un bouchon de champagne qui prend son envol, nettement pas populo !

 

Encore faut-il s'entendre sur ce qui est populaire ou pas ! Vous risquez d'avoir des surprises si vous ouvrez le bouquin au hasard. Vous avez toutes les chances de tomber sur l'abécédaire des artistes qui couvre plus de la moitié de la pagination. Vous êtes alors dans le cas de l'affamé qui se jette avec tant d'avidité sur la tranche graisseuse de mortadelle emplie de colorants de son sandwich qu'il dédaignera croquer les deux épaisses tranches de pain de seigle roboratives qui enserre la charcutaille.

 

La métaphore précédente pour vous laisser le temps de vous attendre au pire. Nous débuterons par les deux premières pages de l'aleph initial. The Action, très bien, très fort, qui connaît encore aujourd'hui ce groupe ? Personne, à part les lecteurs de la livraison 52 du 12 / 05 / 11 de KR'TNT consacrée au mouvement Mod. Un bon point pour Special Pop. C'est après que ca se gâte, non ce n'est pas Tante Agathe, c'est Patrick Abrial, passons sur la notule de 10 mini-lignes. Gardez votre indignation pour la page en vis-à-vis, Salvatore Adamo, grande photo et discours de catéchisme à côté «  il a su par sa gentillesse, et sa simplicité, conquérir le public le plus large qui va, comme celui de Tintin de 7 à 77 ans. »

 

Oui, c'est un peu les montagnes russes, deux pages avec trois photographies pour Sheila, et un timbre-poste pour Armstrong. Pages 220 / 221 Pierre Perret occupe un espace supérieur à celui alloué à Carl Perkins. Dans un endroit aussi exigu, il risque de se faire marcher sur ses pieds de daim bleu ! Franchouilard de chez franchouillard, les nationaux jouissent de droits supérieurs à ceux réservés aux étrangers. Ne vous inquiétez pas les Beatles, les Rolling Stones, et Elvis Presley ont leur suite réservée, mais pour les autres c'est souvent galetas et chambres de bonne sans ascenseur.

 

Z'ont vite tranché dans le vif à Special Pop, z'ont pris tout ce que l'on entendait sur les ondes de nos radios nationales. Z'ont pas voulu perdre le grand public. Initiation au rock pour tout le monde, mais à doses homéopathiques. Un cheval de Charles Aznavour et une alouette de Screamin Jay Hawkins, mais qui en 1967 peut se permettre de fredonner I put a spell on you ? L' on trouve Dalida, mais l'on présente aussi Johnny Burnette. Et c'est là tout l'intérêt de Special Pop, c'est comme à la Samaritaine, il y a de tout, mais vous avez intérêt à fouiller dans les bacs. Exemple page 197 : Frankie Jordan, Keith ( rien à voir avec le guitariste des Stones ), Chantal Kelly, les Keltons et Johnny Kidd.

 

Vous l'avez remarqué, les pionniers du rock ne sont pas oubliés. Sont même très présents. Avec en règle générale de bonnes critiques. C'était la première fois que l'en trouvait autant dans une publication qui n'était pas ultra-spécialisée. Parallèlement, nos french sixties à nous, si abominablement craquantes, ne sont pas passées sous silence. L'on pourrait même dire que Special Pop sonne un peu l'adieu aux armes au good old rock'n'roll. L'on dresse un peu le bilan de la décennie écoulée même si l'on prépare avant tout le futur.

 

Mais nous n'avons pas encore mangé notre pain blanc. L'histoire du rock américain, du rock anglais et du rock hexagonal. Chacun saisi en un moment crucial. A tous seigneurs, tous honneurs, commençons par les Amerloques. Je ne vais pas vous refaire le coup des pionniers. C'est la suite qui est le plus intéressant. Pardon le plus inintéressant. Car une fois les grands rockers muselés, le rock américain s'essouffle et se tarit. Faudra attendre les Beach Boys et Dylan pour que tout recommence, sur d'autres bases. Le récit décrit parfaitement bien ce long passage à vide entre 1958 et 1963, durant lequel l'establishment réussit à poser l'éteignoir sur la révolte rock.

 

Pour les englishes, certes l'on est en retard mais chacun de son côté travaille à poser des fondations. Les Beatles ne partiront pas de rien. Ils bénéficieront de rampes de lancement en béton. Le mouvement Trad – qui correspond peu ou prou à nos revival New Orleans – permet une pratique instrumentale qui comparée à par chez nous serait à grande échelle, mais c'est le mouvement skiffle qui fomentera l'explosion rock, le skiffle c'est un mélange de folk, de jazz, de rock, de blues, une musique rythmée qui se pratique en groupe. C'est un mouvement spécifiquement anglais mais en fait il reproduit dans ses strictes dimensions insulaires le creuset américain qui donna naissance aux différentes accentuations ethniques et culturelles de l'american pop music. L'apport noir essentiel au mélange des genres se fera par importation... de disques. Les Rolling Stones restent le groupe emblématique de cette insémination artificielle à hautes doses de blues dans la musique anglaise.

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Les Beatles aux racines plus blanches resteront redevables au mouvement Ted d'avoir permis en le Royaume-Uni l'implantation de l'esprit de rébellion rock. Notons que les auteurs différencient les Teds des Rockers apparus plus tard entre 1961-1962 qui luttent pour garder le souvenir et la prééminence des pionniers sur l'évolution ( irréversible ) de la musique. Même si une partie des Teds adopta la tenue blouson de cuir imitée des groupes de Rockers motocyclistes américains.

 

De toutes les manières en 1967, en Angleterre l'heure n'est plus aux Rockers ou aux Ted's mais aux groupes, Kinks, Anmals, Yardbirds, Pink Floyd, Who, Pretty Things, Procol Harum, et Special Pop les intègre très facilement comme il n'a pas négligé pour les américains la Tamla Motown et l'écurie Stax.

 

Ce n'est pas pour rien que l'on retrouve le nom d'Henri Leproux dans les collaborateurs de Special Pop, de nouveau l'histoire du Golf-Drouot et de la nuit de la Nation... En 67, le rock français est dans l'impasse et l'on se demande s'il n'en est pas encore sorti aujourd'hui.

 

Special Pop c'était encore une série de photos couleurs pleine pages, je vous recommande celle de Nancy Sinatra entièrement nue derrière sa guitare espagnole – envie furieuse d'abandonner le rock pour le flamenco, quelques images psychedelic qui préfigurent ce que sera trois années plus tard la revue Actuel, un grand article sur la West-coast avec notamment toute une réflexion sur le festival de Monterey qui annonce – avec les illusions en moins – Woodstock, une longue interview de Paul Mc Cartney, des fiches techniques sur les disc-jokeys, l'enregistrement et la fabrication d'un disque, etc... Pour boucler la boucle une interview de Sam Bernett qui voici à peine quelques mois, plus de quarante ans après Special Pop a pondu une biographie sur Jim Morisson que nous chroniquerons bientôt et qui froissa bien des susceptibilités...

 

Et puis les fameuses pages jaunes. Un peu bistres en vérité, mais ô combien précieuse avec ce qui était introuvable à l'époque : les discographies de nos héros favoris. Singles, EP's and LP's, certes sans leur numéro de série et réduits le plus souvent à leur seul ou à un unique titre, une mine dans laquelle nous avons beaucoup puisé.

 

Pour les amateurs de pseudo-nostalgie Special Pop s'achète pour une dizaine d'euros sur le Net sans trop de mal. Par contre peu de monde en parle vraiment. A notre connaissance, si longuement, nous sommes les seuls. Un exemple parfait de ce rock français qui a toujours tant de mal à s'extirper de la gangue variétoche qui l'emprisonne.

 

Damie Chad.

 

 

URGENT, CA PRESSE !

 

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SOUL BAG. N° 203.

JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE.

 

Quelle couverture ! Une des plus belles de toute la presse rock française depuis cinquante ans ! Vous pouvez enfiler les pièces jaunes dans votre petit cochon rose pour la fin de l'année. Un must à passer en pré-commande à votre libraire favori. Le dossier d'une quinzaine de pages ( + la couve ) est illustré d'une BD à venir de Mezzo et J.M. Goum, intitulée Love in Vain et consacrée à Robert Johnson. Félicitations à Mezzo pour ses noirs et blancs. Nous n'en dirons pas plus car nous chroniquerons dans KR'TNT l'album dès sa sortie.

 

Robert Johnson est mort à 27 ans, comme Jim Morrison – mais s'il y en a un qui a imité l'autre, c'est le second – le deuxième il y a à peine quarante ans alors que le premier naquit, voici cent ans tout rond. Il eût été plus judicieux dans notre comparaison d'évoquer Jimi Hendrix et de montrer tout le chemin parcouru dans la reconnaissance de la musique noire aux USA entre par exemple 1937 et 1967. Hendrix est une star invitée dans les plus grands festivals, Johnson une espèce de clandestin qui passe son temps à ne pas se faire remarquer par les pigs ( ceux-là ne sont pas du tout roses ) lorsqu'il pérégrine de ville en ville, de quartier noir en quartier noir...

 

Mais si Hendrix est une légende vivante, il ne participe pas du fond de sa tombe de ce à quoi touchent Morrison et Robert Johnson. Au mythe. Comme toujours Patrick Eudeline dans le dernier numéro de Rock'n'Folk se charge de jouer l'iconoclaste. Morrison, un bon chanteur de rock oui, mais bouffi d'alcool et bouffé par sa poésie. La prétention de James Douglas Morrison à vouloir être poète, Eudeline s'en torche le cul. N'est pas Shelley qui veut. Entre les ais pourris de son cercueil Morrison se prend une de ces volées de bois vert sur sa gueule de petit con et de grand enculé comme jamais... Ce qui n'empêche pas que le soir même un ami lycéen en train de passer son bac – ce doit être sur le Mississippi - m'emprunte une biographie du Roi Lézard que son œil de lynx a aperçue dans ma bibliothèque...

 

Ne sont pas aussi virulents que la rock star de nos critiques chez Soul Bag, Gérard Herzhaft, Nicolas Teurnier, Daniel Léon, c'est de la belle ouvrage, du solide, du documenté, n'écrivent pas au lance-roquette, vont même rechercher aux States le petit-fils du grand Robert, n'empêche que c'est un peu la même entreprise de déboulonnage qui prévaut. Certes Robert Johnson est un admirable bluesman mais n'est-il pas la vague bleue qui cache l'océan du blues ?

 

L'on commence par sortir le diabolus ex machina de son carrefour. Robert a appris la guitare comme tout le monde en regardant comment se débrouillaient les autres et en astiquant son manche durant des heures et des heures. Un peu plus facilement que vos stériles tâtonnements, vu la longueur de ses doigts sur la photographie. Entre nous soit dit à part votre petite soeur qui vient de faire sa communion, je vois pas qui en notre France si déchristianisée serait encore capable de prêter foi à cette johnsonienne vantardise !

 

L'on a jeté le grand Satan par la porte, cela n'empêche pas le mystère de rentrer par la fenêtre. Une fois que vous aurez expliqué pourquoi et comment un Son House est peut-être, mais aussi et sûrement plus important que Robert Johnson dans l'histoire du blues et qu'il mériterait autant de gloire que celui-ci, vous ne supprimerez pas le fait entêtant que les Stones, Clapton et quelques autres dans les sixties se sont davantage entichés de Robert Johnson que de Tampa Red par exemple.

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Pour ma part et pour Tampa Red je dirais que le hasard ou le Diable s'en sont mêlés car les enregistrements du maître de la bootleneck sont avant tout de simples repiquages alors que les rééditions de Johnson me paraissent avoir bénéficié de beaucoup plus de soin. Surtout lorsque Larry Cohn dans les années 80-90 s'en est occupé pour le compte de la multinationale Sony qui n'y croyait guère...

 

Il ne suffit pas de produire de la bonne musique. Encore faut-il savoir la vendre. Robert Johnson qui ne parvint jamais à mettre un dollar et demi de côté de toute sa vie, fut un formidable communicant. Campagne de pub porteuse, mais hélas pour lui pour les temps futurs. Le romantisme de la misère noire. Ce dernier adjectif pas nécessairement métaphorique. Famille éclatée, dès l'adolescence refus anarchisant du travail ( Marx appelait celui-ci exploitation ), une première épouse qui meurt à temps pour le laisser épanouir une sexualité que nos chiennes de garde modernes se hâteront de qualifier de machiste, sans cesse sur la route à courir de juke joint en juke joint, l'alcool, les excitants, et cette mort en apothéose que Sylvester Hoover le diacre actuel de Greenwood, la cité terminale, attribue à la vengeance empoisonnée d'une femme trompée...

 

Oui mais une fois que vous avez passé toute la donne en revue, il n'y a pas à tortiller du cul pour chier droit, Robert Johnson est un grand. Incomparable. Une rock'n'roll star sans le côté star. De son temps déjà, il y en avait une centaine qui jouait aussi bien, sinon mieux que lui, mais c'est lui qui a su sortir son médiator de la botte de foin de l'anonymat collectif. Sans lever le petit doigt, depuis ses trois hypothétiques sépultures revendiquées, car la légende du rock'n'roll s'est arrêtée sur lui et l'a choisi. A croire que c'est l'ange de la petite prairie qui s'est penché sur lui !

 

Mais à y regarder de plus près, Robert Jonhson avant que son image fût récupérée par la petite-bourgeoisie européenne, commença d'abord par être reconnu par sa propre communauté. Au moment de sa mort il est déjà un nom qui attire – pas encore les foules, mais déjà les poules – sur sa seule réputation un public qui se reconnaît en son image de rebelle déglingué qu'il véhicule de par sa prestance physique et son talent musical. Johnson c'était le blues de la campagne en fuite qui est parti trop tôt pour le blues des villes. A défaut d'électricité, à la fin de sa si courte existence il étoffera sur scène son blues d'un accompagnement orchestral dont il ne reste que quelques rares témoignages oraux.

 

Plein d'autres bonnes choses sur ce numéro de Soul Bag, ne serait-ce que l'article suivant sur John Lee Hooker, non pas l'immortel créateur de Boom Boom mais son fils John Lee Hooker Junior. Dynastie et héritage. A vous de lire, je vous laisse : j'ai l'intégrale de Robert Johnson à réécouter. Pour la dix-sept millième six cent trente troisième fois. La force du mythe.

 

Damie Chad.

 

 

 

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