30/06/2011
KR'TNT ! ¤ 59. LES HOOP'S / DECHEZLOUIS
KR'TNT ! ¤ 59
KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME
A ROCK LIT PRODUCTION
30 / 06 / 2010
PRIX DU LIVRE ROCK
Le troisième prix du livre rock a été décerné à Pattie Smith pour la première partie de son autobiographie Just Kids ce 25 juin 2011. Retrouvez la chronique de la recension de bel ouvrage dans notre trente et unième livraison de KR'TNT du 16 décembre 2010 ! |
HOOP's LÀ HOOP'S !
LE RETOUR DES HOOP'S
21 juin 2011 / VULAINES-SUR-SEINE
Je ne sais pas si les Hoop's aiment leurs mamans – vous savez avec les méchants rockers il faut s'attendre à tout - mais pour leur papa il n'y a pas de problème. Etaient déjà Chez Papa, le 4 juin dernier à Vulaines-sur-Seine, et les y revoici pour la Fête à la zizique ce 21 du même mois. Chez KR'TNT, on s'était précipité sur l'évènement, voir notre comte-rendu dans notre livraison 56 ( un très bon millésime ! ), et au souvenir de la qualité de la prestation l'on n'a pas hésité une demi-seconde pour remettre le couvert. L'on a sorti la teuf-teuf mobile du garage et l'on a roulé droit vers le tripot maudit du centre commercial de Vulaines, près Fontainebleau. On the road again !
Ca vous avait un petit côté de déjà vu - surtout que lorsque l'on a déboulé sur le parking on les a retrouvés, comme la dernière fois, à table en train de déchirer à belles dents des steaks aussi larges qu'un trente centimètres – mais le rock'n'roll c'est comme les pills de Johnny Cash, une fois que vous en avez avalé une vous ne pouvez plus vous en passer.
Mais non, l'on n'avait pas été catapultés par mégarde dans un trou de l'espace-temps, non, ce n'était pas le même film qui se répétait à l'infini. Comme on nous l'a fait remarquer perfidement, l'on arrivait après la bataille, ils avaient déjà joué tout un set avant le repas. Oui, mais les concerts qui débutent à 18 heures un mardi soir, c'est pas vraiment la fête ! Z'ont avalé rondement leur dessert et retour on stage illico.
CHANGEMENTS
S'ils avaient été sympas nos Hoops, ils auraient pu rejouer le scénario de la dernière fois à l'identique, pas besoin d'écrire un article, un copier / coller discret à l'ordinateur et le boulot était dans la poche. Personne ne s'en serait aperçu. Pas de chance, ce fut plutôt le jeu des dix erreurs qu'il faut rechercher sur deux dessins semblables. Avec des trucs gros comme des éléphants qui vous sautent aux yeux comme la misère sur les pauvres, mais aussi des détails insignifiants et pervers qui demandent de réels talents d'observations et d'analyses, mais le lecteur sait qu'il peut compter sur l'esprit critique et sans faille des envoyés de KR'TNT ! Recomptez donc avec nous.
Well it's ONE for the money
C'est gros comme une maison, mais il y a beaucoup plus de monde que la dernière fois. Comme quoi le bouche à oreilles fonctionne même dans les petits patelins perdus. Nous n'avons pas été les seuls à apprécier la précédente prestation, l'on a manifestement prévenu les amis et les copains qu'il ne fallait pas rater le spectacle.
TWO for the show
C'est petit comme ces cabines de bain que l'on trouve sur les plages du nord de la France. Avec les mêmes rayures. Ne cherchez pas partout, nous parlons de la scène, plus grande qu'un timbre-poste mais plus étroite que le canapé-niche où dort mon chien ( qui n'est pourtant pas un hound dog ). Cette fois ce n'est pas à l'intérieur du café, mais dehors sur une estrade couverte. Comment les quatre Hoop's parviennent-ils à contenir en cette maigre guérite je ne saurais l'expliquer. Un mystère de la mécanique quantique. En imaginant qu'une baigneuse sortie de la Seine voisine, un peu étourdie, s'immisce entre les musicos, elle n'aurait même pas l'espace de faire glisser son maillot de bain sur sa peau nue. Ce qui serait dommage pour tout le monde. Mais ne nous laissons pas aller à de graveleuses supputations délirantes.
THREE to get ready
Un, deux, trois, il en manque un. Ne vous inquiétez pas, c'est Kevin, c'est le batteur, il est caché par les trois guitares que ses trois camarades sont obligés de tenir de biais, on ne le voit pas mais il est là. Perdu ! C'est le batteur, mais ce n'est pas Kevin. C'est Fred. Kevin avait pris depuis longtemps un engagement pour la fête de la musique. L'a tenu sa parole de rocker. Mais pas de panique ses camarades ont dégoté un remplaçant. Pas un débutant, la fine drum gachette de Frankie Combo, le band de Franck le chanteur guitariste des Capitol's ( encore une fois KR'TNT 56 ! ). Il a eu deux jours pour se fader trente morceaux qui ne font pas partie de son répertoire habituel. Pas particulièrement inquiet. Assurera comme une bête. De scène.
FOUR
Deux, trois, quatre, il en manque un deuxième. Incompréhensible. C'est Richard, celui qui bosse sa basse. Il est là mais ce n'est pas lui. Rappelez-vous, le dernier concert. Le mec impassible qui n'a pas desserré ses dents. Le visage fermé, sombre et clos sur lui-même comme Dracula. Quand enfermé dans ses ailes de chauve-souris il est en train de mijoter un sale coup. Le rock dans la tempête. Et le voici tout heureux de vivre. Sourire et yeux malicieux. Tout à l'heure il ira même faire un câlin au guitariste pour le féliciter d'un solo saignant. Transformé, métamorphosé.
FIVE
Pour le troisième homme pas de problème. A gauche, avec une Gretch dans les mains il est toujours difficile de passer inaperçu. Cet instrument focalise l'oeil des rockers comme les riches l'argent des pauvres. Jean Eric, dans son demi-mètre carré, il aurait mieux fait d'imiter Elvis dans HawaIan Paradise et de roucouler sur un ukulélé riquiqui. Mais il préfère comme Eddie Cochran pousser des rugissements sur sa grosse gratte rougeoyante. Pour les jeux de scène à la Pete Tonwshend, ce sera une autre fois.
SIX
Temps légèrement humide, mais gratte sèche à la main. Stéphane se charge de la rythmique. Mais dans les derniers morceaux il posera sa guitare et ne la reprendra plus. Macro chant dans le micro. La voix en verve. Qui slappe sur les arrangements et domine l'ossature musicale. La dernière fois ma copine avait décrété qu'il avait de la présence et du charisme. ( Mais de quoi elle se mêle ! ). Ce coup-ci il a du feu et du sang. ( Pas fou, je suis venu sans elle ).
SEVEN FLIGHT
Cela fait quatre temps que nous avons quitté Perkins pour Cochran ! Les présentations étant terminées, il serait temps d'écouter la musique. Ne quittons pas Cochran pour autant. Car chez les Hoops il y a l'esprit de Cochran qui plane. Entendez la chose comme il se doit, nous sommes loin de tout revival compassé et revanchard. L'on ne refait pas à l'identique. Outre quelques titres ultra-rebattus considérés comme des classiques des plus essentiels du rock'n'roll que les Hoops ont inclus dans leur répertoire, comme Summertime Blues et Twenty Fligth rock, Eddie dans le temps même qu'il en était un des fondateurs, fut le premier de ce que nous nommerons les « évoluateurs » du rock'n'roll. Son travail de guitariste studio parle pour lui. Il était toujours aux limites du genre fouinant dans les marges du country, du rhytm'n'blues et du jazz. Non pas pour s'écarter du rock mais pour y ramener tout ce qui pouvait l'étoffer et l'enrichir.
De nos jours pour un groupe de rockabilly comme les Hoop's, la donne a changé. Entre 1960 et 2010, la guitare rock s'est métamorphosée. Certes l'on peut s'adonner au vintage, rechercher les amplis à lampes et reproduire au plus près le frisson d'une corde sur un manche de Gretch, mais c'est oublier qu'Hendrix et quelques autres sont passés par là. Révérer Paul Burlison en faisant l'impasse sur un Jeff Beck, est une gageure difficile à tenir. Comment sonner moderne sans se renier ? Comment s'inspirer de Cliff Gallup sans oublier l'orage électrique du British Boom ?
Avec cette difficulté majeure : le rock anglais et le hard proviennent en droite ligne du blues, le rockabilly américain aussi, mais par ricochet, y prédominent les influences country; si l'on gratte beaucoup l'on retrouve bien un premier enduit de blues mais il faut tendre l'oreille. C'est par le jazz que le blues a été réintroduit dans le rockab, non par importation directe, mais par l'écoute des dérivés pianistiques ragtime et boogie, et les grandes sections de cuivre à la choo-choo-boogie.
Est-ce un hasard si Brian Setzer a délaissé les Stray Cats pour son big orchestra ? La démarche est beaucoup moins surprenante qu'il n'y paraît. Elle est même d'une extrême cohérence. Stray Cat Strut, Restless, Rock this town, Ignition, Rumble in Brighton, sont repris par les Hoop's. Là encore il s'agit pour les Hoop's de chercher un son qui ne soit plus en retard sur son époque. De même ils reprennent I fought the law non d'après la version culte ( mais non originale ) de Bobby Fuller mais d'après les Clash. Notez que l'influence revendiquée ne me saute pas aux conduits auditifs. J'aurais plutôt tendance à y déceler un son spécifiquement Hoop's.
Car c'est cela qui compte. Si nous sommes revenus les voir quinze jours après leur première audition, ce n'est pas parce que ce sont des gars sympathiques – ce qui ne gâte rien – mais parce que l'on a senti un vent de nouveauté des plus séduisants. Les Hoop's sont des explorateurs. Ils avancent, pas à pas, mais ils avancent. Sur son électrique Richard envoie ses gammes. C'est sur le damier entrecroisé sans faille de la rythmique que Jean Eric et Stéphane érigent leur jeu. Balance parfaite entre les deux guitares, la rythmique de Stéphane qui ne quitte pas les roots des yeux, et la solo de Jean-Eric, beaucoup plus aventureuse. Brutale, ponctuante. Jean Eric procède du hard et ça s'entend dans sa manière de jouer, d'abord l'électricité, ensuite la maîtrise. Prenons un exemple : la Bamba de Ritchie Valens vous a de ces côtés hispaniolades à deux pesetas peu rock'n'roll quand on y pense. Attention j'adore le jeu de guitare de Ritchie sur Malaguena par exemple, mais yo no soy marinero, dégage qu'on le veuille ou non, un petit parfum de soirée de Club Méditerranée. Les Hoop's vous le dynamisent et vous le dynamitent salement. Idem pour le What'd I say surconcentré et survitaminé.
Chaque morceau des Hoop's est envoyé comme un c'hoop's de poing. Précis, direct, efficace. Beauc'hoop's de Presley mais chaque version est magnifiée. Reconstruite, ré-architecturée, pensée et repensée, et envoyée à la volée. C'est même plus intelligent – car beaucoup plus créatif – que ce que le King a lui-même produit dans son NBC show. Elvis s'y plagie, génialement, certes il sculpte dans le marbre, mais son rock ne va plus de l'avant.
Il faut revenir à Stéphane qui module et profile de sa voix chaque morceau. Grande forme ce soir, un phrasé très très légèrement grasseyant qui assoit les intonations et colorise le chant à l'américaine, ce dont personne ne se plaindra. Une très belle performance vocale. Les deux sets auxquels nous assistons sont particulièrement bien enlevés. Ne s'en tireront pas aussi vite qu'ils l'auraient espéré, le public insatiable exigeant rappel sur rappel.
EIGHT FLIGHT
Les Hoop's sont crevés mais heureux. A peine sont-ils descendus de leur estrade que la question d'un futur enregistrement revient. Alain – l'éminence grise de KR'TNT – prévient que le CD – des plus théoriques - devra contenir avant tout trop les rares compos originales que le combo nous a livrées ce soir. Il insiste en précisant que c'étaient les moments les plus excitants du concert. Et l'on est obligé d'en convenir.
Il est sûr que si l'on était en Angleterre les Hoop's auraient déjà été contactés par un label, mais en France l'on possède une centaine de trains ( pas du tout mystery ) de retard... Les Hoop's ont la classe et le punch. Parvenir à donner une prestation si enthousiasmante en des conditions si minimalistes laissent entrevoir de belles promesses. Un groupe d'avenir.
UP ON THE TWELFTH
Une belle discussion s'engage avec Fred - qui a tenu sa place avec brio – sur les incertaines origines du rock'n'roll. En connaît plusieurs bouts ! Toute cette précision rythmique, quelle leçon d'écriture ! Ne se cache pas derrière le nuage métaphorique des mots Fred, ses explications sonnent caisse claire. N'extrapole pas non plus, ne cause que de ce qu'il sait, mais il connaît beaucoup.
Stéphane se joint à la discussion. Les musiciens qui flirtent avec le rockab sont des passionnés. Ils ne se contentent pas de jouer leur musique, ils cherchent à la comprendre et si l'on assiste à un retour du rockabilly ces derniers temps auprès des jeunes, c'est aussi ce tâtonnement expérimental et théorique qui les attire. Etrangement le rockab qui est le plus vieux mouvement de la musique rock est en pleine -non pas renaissance – mais naissance. Nous sommes en train de vivre des moments importants. Pour la énième fois, le rock qui s'est non pas abâtardi mais dégradé en pop-musak est en train de renaître de ses cendres. Et les Hoop's y apportent leur contribution.
FIFTEENTH FLOOR
Il se fait tard. On est plus malin qu'Eddie qui s'écroule sur le palier incapable de sauter sa little quennie. Nous, on va se la faire la belle. Mais avant on porte les amplis dans la camionnette. On the roadies again ! Dernière explications ( très techniques ) entre Alain et Jean Eric sur les micros de guitare Gretch...
Les portières des voitures claquent. Pas de panique, les Hoop's seront en concert le 9 juillet pas très loin, dans l'Yonne, à Toucy. Richard est impératif, il faut y être. Si les Dieux du rock ne s'interposent pas nous y serons !
Damie Chad.
PS : les photos sont un peu sombres, à l'image de la noirceur de votre âme, chers lecteurs, ou du cuir de Gene Vincent. A vous de choisir.
D'AILLEURS ET... DECHEZLOUIS
VOYAGES EN SOLITUDE
Le nom peut sembler étrange, De Chez Louis, et demande quelques explications. C'est un peu comme la recherche de l'existence perdue, nous sommes tout juste au début de l'histoire du côté de chez Louis... Bertignac. Le patronyme sonne comme le rappel d'une jeunesse parisienne agitée dans la mouvance sécrétée par la folie Téléphone... Par la suite Bertignac a toujours eu sa ligne occupée et Fabien s'est replié en banlieue lointaine pour ne pas dire en province.
Mais après dix ans de semi-léthargie Fabien s'est réveillé et sa gratte a commencé à le démanger furieusement. Pour notre part nous avions déjà évoqué sa silhouette dans un précédent article sur le Net lorsqu'il cornaquait quelque peu, voici trois ans de cela, Les Ephémères un groupe de lycéens dont nous reparlerons plus tard du guitariste actuellement en studio.
Mais voici Fabien et Les Voyages en Solitude, pas encore tout à fait un disque mais cinq titres déjà en vente dans les sites de chargement actuels. Si vous voulez vous faire une idée allez sur www.noomiz.com/dechezlouis, six morceaux à écouter plus photos et présentation et renvoi sur le clip dechezlouis sur YouTube.
Un beau clip. De Samantha Medjani. Petits moyens et grands résultats. Nous sommes tous des individus formidables. Anonymes certes, mais dans nos têtes nous arpentons les décombres du quotidien. Raid sur Paris mais vu de l'intérieur. Scénario de la solitude humaine, même si l'on perçoit des éclats de colère qui trainent sur les trottoirs comme des morceaux de vitre brisées. Distanciation, Fabien n'apparaît qu'en filigrane de second couteau. Un jeune premier jouant le rôle du héros fatigué.
Agréablement surpris par la musique. D'autant plus que nous avions eu l'occasion d'écouter les maquettes. Qui ne nous avaient guère convaincu. L'enregistrement final est bien au-dessus, avec cet orgue entêtant qui emporte tout – l'on imagine sur scène avec un véritable piano sauvage, ça devrait faire très mal – et la voix de Fabien qui pousse et entraîne le rythme.
La suite est plus douce. Cent heures... Beaucoup plus chanson française de qualité. Pas tout à fait le style de KR'TNT, même si l'ensemble est agréable à écouter. De la belle écriture, tige de rancoeur dans le coeur. Evasion Matinale, davantage balancée, un peu désabusée, mais vous avez intuité que Fabien n'est pas un grand optimiste. La peur du dehors est aussi grande que la frousse du dedans.
Un peu de rythmique jazzy sur Bouée de sauvetage. Chronique annoncée du désastre. Texte plutôt noir, nos lâchetés nous rattraperont toujours au moment où nous décidions de nous en affranchir. Hommage aux... les soldats inconnus des vies gâchées montent à l'assaut de leurs vies tronquées, une fille qui part et le monde en est dépeuplé. Belle orchestration rudimentaire.
J'ai quitté Paris, c'est un peu pour filer une métaphore téléphonique New York sans moi, beaucoup plus désespéré, l'on aurait préféré l'omniprésence électrique, encore un morceau qui pourra être transformé en live. Odieux mon père : Fabien règle ses comptes et appuie là où ça fait mal. Mise à mal du catéchisme paternel.
De Chez Louis, un projet qui se concrétise. Le nom est un peu comme un masque dont Fabien aurait encore besoin pour cacher ses blessures – trop de timidité, trop de manque de confiance en soi – mais le taureau est pris par les cornes et l'ensemble sonne juste. Le sphinx à tête de mort sort enfin de sa chrysalide. Nous ne serions pas étonnés si une frange du public se brûlait à la lumière noire de ses ailes.
Pour la suite du voyage, tout dépendra de Fabien, s'il sait s'entourer d'une équipe de choc qui lui arrachera toute l'énergie qu'il cache dans ses entrailles, dans ses entailles, il peut les années venant nous surprendre. Une évolution, vers une reconnaissance à la Bashung. Sans vouloir l'enfermer dans une ressemblance artificielle.
Damie Chad.
URGENT ! CA PRESSE !
JUKEBOX. N° 295.
Juillet 2011.
Achetez-le uniquement pour la couverture. Brian Setzer avec sa superbe Gretsch jaune. Se marie parfaitement avec le fond gris de vert. Chapeau au maquettiste ! Et puis la bouille du premier des gouttières, genre vieux matou revenu de toutes les souris et de tous les rats musqués ! Ce n'est pas la peine de lire, vous connaissez déjà par coeur. Attention à l'embrouille, c'est sous-titré Guitar Hero Interview. Sur les six pages, the legendary star n'a accordé que deux colonnes de blabla. Le résumé de la carrière du prince du rockabilly par Tony Marlow est des plus instructifs et des mieux documentés mais l'on aurait aimé que le maître accordât davantage de place à ses premiers supporters. Des interviewes de Setzer promotionnant sa nouvelle tournée vous en trouvez une bonne dizaine sur le net sans rechercher comme un forcené. Comme KR'TNT est toujours à la pointe de l'actualité, l'article cite évidemment les Hoop's !
Jacques Barsamian nous fait le coup des tables tournantes pour convoquer le cadavre de Jim Morrison. Une collection de reproduction de pochettes, 45 tours simples, d'Aretha Franklin, des années 70. Cerise sur le gâteau la reproduction du N° 22 de Disco Revue – La revue des amateurs de rock'n'roll – du 22 décembre 1963. Un article sur Little Stevie Wonder, le génie enfant. C'est après qu'il a mal tourné. Le premier noir à faire de la soul blanche ! A l'autre bout du numéro l'on termine par Trini Lopez qui est au Tex-Mex ce que la saucisse de Strasbourg est aux empenadas. Heureusement qu'au beau milieu l'on trouve de superbes photos de Moustique, avec à la question « Que ferais-tu si tu ne chantais pas ? » cette si anarchisante et savoureuse réponse : « Rien » ! Que voulez-vous, un moustique, ça pique !
Damie Chad.
QUE FAITES-VOUS CE SOIR MADEMOISELLE ?
15:54 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Merci pour cet article qui est digne de son auteur : Franc, encourageant et instructif.
A bientôt.
Écrit par : DechezLouis | 01/07/2011
Les commentaires sont fermés.