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24/03/2011

KR'TNT ! ¤ 45.

 

KR'TNT ! ¤ 45

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

A ROCK LIT PRODUCTION

24 / 03 / 2010

 

 

 

INDEX KR'TNT ! EN FIN DE LIVRAISON

 

 

FOR FANS ONLY

 

THE FIRST GROUP IN THE WORLD

 

GENE VINCENT AND HIS BLUE CAPS

 

THE BOSS '56

 

FROM NASHVILLE TO HOLLYWOOD

 

GUITTON YVONNICK

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Vous y avez échappé par miracle à la dernière livraison, mais vous aurez beau vous débattre, cette fois-ci vous ne couperez pas à la douzième Gene Vincent intervention ! Remarquez, il y a plus fanatique que moi, prenons un cas au hasard : celui de Guitton Yvonnick, par exemple. Ce n'est pas douze misérables chroniques de quelques pages qu'il a consacrées à Gene Vincent, mais un ensemble de trois livres, grand format, plus de mille pages, papier glacé, reproductions couleur, le grand luxe, il a dû y engloutir une partie de sa fortune, et encore ce n'est que la misérable partie visible de la documentation qu'il a rassemblée. Il aurait pu garder tout cela pour lui, en gros jaloux, et ne le montrer à personne, mais non il a choisi d'en faire profiter les amateurs et d'ouvrir en quelque sorte sa collection au public. Un humaniste en quelque sorte. Remercions-le.

 

Il y a juste un danger lorsque vous ouvrez ce premier livre de la série, votre cerveau risque de ne pas suivre, de tout partout, vous avez un mal de chien à maîtriser vos yeux, trois quatre détails pharamineux qui vous arrachent la vue à chaque page, ici la repro d'un ticket de concert, plus haut la couve d'un fanzine américain dont vous ignoriez jusqu'à l'existence, tiens une pub de la WCMS ( Norfolk Country Music Station ), et là l'étiquette blanche d'un disque promotionnel de Gonna Back Up Baby, des heures de contemplation assurée alors que vous n'avez même pas commencé la lecture.

 

Justement question lecture vous faites la grimace, tout est en anglais, même les textes de présentation de Yvonnick Guitton ! Mais je le redis nous avons affaire à un véritable bienfaiteur de l'humanité, la série des trois bouquins, c'est un peu comme les mousquetaires, il en existe un quatrième livré, avec ses frères, beaucoup plus mince mais avec l'intégralité des interviews de ce premier volume : The Boss '56, réunies et traduites en langue française.

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Côté interview c'est Sheriff Tex Davis qui se taille la part du lion. Yvonnick Guitton propose sa propre explication. Les membres des Blue Caps auraient vécu l'apothéose 56 avec l'insouciance dévolue à la jeunesse. Ils auraient vécu les plus beaux mois de leur vie sans s'en rendre compte. Analyse qui n'est pas entièrement fausse et que plus tard, les musicos quelque peu abîmés par la vie ne furent pas loin de partager.

 

Il convient de savoir lire entre les lignes. Si sans Shériff Tex Davis, Gene n'aurait jamais eu le contact avec Ken Nelson – et l'on peut en déduire que le jeune Craddock serait resté le jeune plouc qu'il était, un norfrolkleux de petite zone tout heureux de finir en pensionné de l'US Navy - il convient de rabattre le personnage à un rôle quelque peu moins important. Shériff Tex Davis n'était peut-être pas né sous une bonne étoile mais il a vite compris que pour réussir dans la vie, il convient de tirer la couverture à soi.

 

Hilarant de lire comment Sheriff Tex Davis, fut un poëte inspiré. Les idées de chansons lui venaient aussi naturellement que la rosée du matin sur l'herbe du désert... Certes il a cosigné une grande partie des premiers morceaux de Gene. Pratique courante à l'époque. Je t'aide à condition que mes pourcentages de départ soient à la base conforté par le partage des droits d'auteur... Etre crédité sur Be Bop A Lula équivaut à toucher les dividendes d'une rente à vie...

 

La première Thunderbird achetée avec l'argent des premières tournées de Gene et ses musiciens le sera au seul bénéfice de Davis. C'est en montant dans la voiture de son imprésario que Gene Vincent s'aperçoit qu'il a tout intérêt d'exiger de son agent qu'il lui commande presto un monstre mécanique d'une semblable beauté... Encore que derrière Tex se cachent le patron et les imprésarii de WCMS... Roy Lamar et Victor Blumenthal, n'ont pas laissé partir leur poule aux oeufs d'or sans quelque garantie dument signée au bas d'un contrat bétonné. Gene n'était pas le genre de mec à lire les paragraphes écrits en toutes petites lettres. Ni même à penser s'en remettre quant à ses finances à un troupeau d'avocats. Dès l'année suivante, il s'en repentira. Mais ce sera trop tard. Et nous n'avons même pas effleuré le jeu promotionnel un peu trouble de Capitol, la maison de disques qui sera, dès la première vague du succès passée des plus ambigus, quant au management des suites de sa carrière.

 

Gene a le nez dans le caca d'un peu trop près pour mesurer l'ampleur de la catastrophe annoncée. Un à un les Blue Caps vont rentrer chez eux, d'abord les plus âgés – ils ont laissé femme et enfant à la maison – et pire que tout parce que, à bien y regarder, la musique qu'ils jouent ne leur semble guère promise à un grand avenir. Quand l'on pense qu'un guitariste aussi doué que Cliff Gallup n'a même pas conscience qu'il est en train de fonder une nouvelle façon de produire du son ! Dans sa tête il a tout juste réussi à plaquer les bons accords aux bons moments pour mettre en évidence la voix et la manière de chanter un peu particulière de l'artiste qu'il accompagne. Une espèce de chien fou qui jette sa gourme et qui finira par rentrer au bercail des habitudes de l'easy listening western bop traditionnel. Le rock'n'roll est vraisemblablement le dernier genre de musique auquel s'intéresse celui que l'on désigne parfois comme le plus grand guitariste du rock'n'roll !

 

M'étais toujours demandé comment Gene avait pu montrer tant de maîtrise dans ses premières séances d'enregistrement. Voici un gars qui arrive en studio avec un combo monté de bric et de broc, à partir d'éléments disparates. Certes Dickie Harrel possède la fougue et le délire improvisatif de la jeunesse, Jack Neal déjà plus vieux a traîné sa basse dans toutes sortes d'orchestres, il saura s'adapter, mais Cliff Gallup est un génie qui s'ignore et ses yeux ne sont pas en extase devant la ligne bleue du rock'n'roll, et Wee Willie Williams c'est un peu le touriste qui entre parce qu'il a vu de la lumière, fait correctement son boulot puis trois petits tours, et sera le premier à quitter le bateau lorsqu'il deviendra ivre.

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C'est que les Blue Caps ne sont pas le premier groupe de Gene. Il a eu l'occasion de faire ses premières armes non pas avec son propre band mais avec le Lucky Wray and the Palomino Ranch Hands, un nom à coucher dans un rodéo, mais en fait le groupe de Link Wray. Gene était béni des dieux, avant d'avoir Cliff Gallup, il a eu Link Wray ! Chance extraordinaire, il est le protégé d'un des guitaristes les plus inventifs de sa génération, on lui permet de tenir la rythmique et de pousser sa voix dans le micro. Il n'est qu'un musicien d'appoint, un petit jeune que l'on aime bien, mais on comprend mieux pourquoi l'année suivante il saura trouver au fond de lui cette aisance impériale qui lui permettra de souder et de transcender autour de de sa personne les Blue Caps. De même il n'aura pas à tâtonner très longtemps pour appréhender l'espace de la scène. Les commentaires des Blue Caps sont très révélateurs, Gene les surprend, Wee Willie qui donnait ses pépères-shows hebdomadaires avec l'orchestre maison de WCMS le considère presque comme une bête non pas curieuse, mais sauvage. Guitton Yvonnick a raison : en 56, Vincent est bien le patron.

 

Il est aussi celui qui donne sans compter. C'est un garçon, qui par la force des choses, n'écoute pas son corps. Sa jambe blessée le fait avancer plus vite que n'importe qui. Il était déjà fort peu soigneux de sa personne, ongles sales, cheveux graisseux, un greaser dans toute sa splendeur, tête dure et bornée, il a du caractère. Ou la musique passe, ou ça casse. Il n'est pas un obsédé de la courbette, ni du cirage de pompes, les pros qui l'entourent qui sont habitués aux marques de respect, voire de servilité, ne récolteront pas ce qu'ils attendent. Il sera vite rayé des play-list radiophoniques et Capitol se détournera de cette recrue qui rue dans les brancards de la bienséance.

 

 

Encore une fois notre Sheriff fait des siennes : à l'en croire, c'est grâce à son entremise qu'Elvis devient célèbre au sud de la Virginie... vantardise d'autant mal venue qu'il n'oublie pas de noter que la veille Presley opérait son premier grand passage dans une émission de TV nationale... Ni Davis, ni Parker n'ont le temps de maîtriser les événement. Ils vont essayer de profiter de l'occasion et de ramasser un maximum de blé. Ils mettent en branle la pompe à dollars, sans trop réfléchir. L'investissement à long terme, ils n'y pensent guère. Ainsi Presley se verra contraint de participer à trente-huit navets cinématographiques dont il se serait bien passé. A l'encontre de Parker qui ne reviendra jamais sur son tutorat financier, Davis tournera vite casaque lorsqu'il jugera que son cheval blessé à la patte n'attirera plus jamais aucun parieur.

 

Bill Davis et Parker se connaissent. Ils connaissent aussi toutes les ficelles du métier. Mais Parker a un (mystery ) train d'avance. Le même que celui de Presley sur Gene. Les concerts de Presley à Norfolk seront un élément déclencheur pour le jeune Gene. Jusque-là Vincent n'est qu'un aspirant à la gloire. Comme des milliers de jeunes devant leur glace. Mais la venue de Presley agit comme un ferment de maturation. Après le passage de Presley , Gene sait ce qu'il veut, il a tout pigé. Révélation. C'est en cela aussi qu'il sera le big boss man des Blue Caps. Il a – a contrario de Cliff Gallup – une idée prémonitoire du rock'n'roll. Il a deviné l'esprit de cette nouvelle musique et, avant même que Presley en ait résolu tous les attendus, il en aura pénétré la dramaturgie conséquentielle inhérente à son déploiement.

 

Il semblerait qu'avant d'être racheté par RCA Victor le contrat Sun d'Elvis ait intéressé Atlantic. Guitton Yvonnick s'interroge sur ce que serait devenu Elvis chez Atlantic. D'après lui, Atlantic étant beaucoup plus spécialisé dans le rythmn'n'blues, la firme n'aurait pas laissé à Elvis la corde sur le cou comme le fit RCA pour les premières sessions, non par un goût prononcé pour la liberté créatrice de l'artiste, mais par ignorance totale de ce que l'on pouvait attendre d'un chanteur de rock.

 

Les réflexions de Guitton Yvonnick procèdent d'une logique concertée. Après avoir longuement comparé Elvis à Gene et conclu que Vincent n'avait rien à envier à Presley en cette annéee 1956, il se tourne vers le troisième favori du tiercé gagnant : Johnny Burnette ! Beaucoup d'amateurs tiennent le premier 33 tours des frères Burnette comme le plus grand disque de rockabilly jamais enregistré. Et il est sûr que les deux 33 de Presley et de Vincent de la même période peuvent lui céder la place. Attention un disque peut-être supérieur ou inférieur à un autre sans que ce classement détermine la valeur intrinsèque des artistes en compétition !

 

Guitton Yvonnick qui vient de démontrer que Gene et Elvis font jeu égal avec un léger avantage moral du Sreamin' Kidd sur le Hillbilly Cat, s'empresse de rappeler comment dans sa jeunesse le jeune Presley qui habitait à trois pâtés de maisons des frères Burnette, plus âgés d'un à deux ans, a été initié à la bonne musique qui roule ou plutôt au bon rythme qui bluese par ses voisins... C'est un peu l'argument antéchronologique qui tue, d'autant plus spécieux qu'il fait l'économie de la comparaison Burnette / Vincent ou Blue Caps / Rock'n'Roll Trio. Dans tout fan qui se respecte, l'on trouve toujours au moins un dixième de milligramme de mauvaise foi ! Nous n'en voulons surtout pas à Yvonnick Guitton, d'abord parce que sur ce point là, nous lui ressemblons, ensuite parce que ce premier livre est un monument de ferveur érigé en la mémoire de Gene Vincent. L'idole capitale.

 

 

IT'S THE GREATEST ! GET WITH IT'

 

GENE VINCENT FULL DIMENSIONNAL

 

FROM THE CAPITOL TOWER

 

GUITTON YVONNICK

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Ne révélez jamais à votre voisin que vous lisez ce genre de littérature. Il restera persuadé tout le restant de sa vie qu'il aura eu raison de vous faire interner. D'ailleurs les psychiatres lui auront donné raison. Ce bouquin c'est le palais des glaces de la fête foraine. A la différence près que lorsque vous y avez glissé le nez à l'intérieur, vous n'éprouvez plus l'envie d'en ressortir. Vous fermez la porte à clef et vous coupez le téléphone pour ne plus jamais être dérangé. Vous êtes ailleurs, en un pays merveilleux, le Gene Vincent's land.

 

Surtout ne vous précipitez pas vers cette première merveille du monde. Vous risquez d'être déçu. Beaucoup d'entre vous vont s'ennuyer ferme. Peut-être même que certains la trouveront aussi aride à traverser que la vallée de la mort. Je n'exclus pas que certaines âmes faibles préfèreront, poussées par un incontrôlable désespoir, plutôt en finir avec leur jour que de parvenir au terme de leur lecture. Vous aurez été avertis, ne venez pas vous plaindre après.

 

J'entends vos cris et je subodore votre impatience. Aussi ne prolongerai-je pas le suspense. Je vous l'annonce en quatre mots : discographie de Gene Vincent. Tous les disques de Gene, publiés dans le monde entier, France, USA, Russie, Suède, etc.. pris en photos, face A et face B, recto et verso de pochette. Un travail de titan ou de bénédictin ( cochez le bon mot selon votre appartenance culturelle ), un truc dément, bref le redoutable catalogue de tous les trous de votre collection personnelle ! Cet altruiste Guitton Yvonnick ne serait-il qu'un sadique éhonté qui cherche à vous briser davantage le coeur à chaque fois que vous tournez la page !

 

For fans only. Merci M. Guitton. Un seul reproche : parfait pour les 45 t, mais il faudra lors d'une prochaine réédition rajouter la liste des titres des 33 T.

 

 

STAR OF HOLLYWOOD BLVD

 

GENE VINCENT

 

SPECTACULAR DOCUMENTS

 

FROM THE CAPITOL TOWER

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Plus accessible au commun des mortels ce troisième tome. Une impressionnante collection de photos diverses : coupures de presses, partitions, affiches de cinéma, couvertures de revues, annonces et programmes de concerts, photos promotionnelles, pochettes de disques, articles de fanzines, un grenier de mémoire vivante. De quoi rêver et de quoi pleurer. Le feu du passé et les cendres du présent. Mémorial des années perdues et vivarium des connaissances futures. Chaque image pourrait être commentée durant des heures...

 

Guitton Yvonnick nous envoie le faire-part de sa collection. Même si l'on peut retrouver une partie de ces documents sur le net, ici ils sont rassemblés et à portée de main. Il suffit d'ouvrir le livre et de se laisser emporter. Vous avez compris: trois bouquins qui se regardent, plus qu'ils ne se lisent. Des livres de rock'n'roll art. L'éphémère de la représentation figée sur le papier glacé et mortuaire. Conservation pieuse ou conversation avec Gene ? Un petit instant d'éternité figé à tout jamais. Mémoire d'outre-tombe. L'urne du souvenir est entre nos mains. Descente au tombeau et montée vers l'empyrock !

 

Nous sommes les veilleurs d'un sommeil qui nous engloutira à notre tour. Trente-trois tours et puis s'en va. Croquemort et croque-disques. Ca ne fait rien, plus rien ne nous gêne. Vincent !

 

Dam Chad.

 

 

 

 

URGENT CA PRESSE §

 

STARFAN N° 5. SPECIAL ELVIS PRESLEY.

Octobre/ Novembre / Décembre 2010.

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Ils ont sorti le N°6 depuis. Consacré à John Lennon. Le précédent c'était le tour de Mickael Jackson. On ne peut pas dire qu'ils prennent beaucoup de risques chez Starfan. Ne sont pas cachotiers non plus : c'est marqué en toutes lettres en plein milieu de la couverture. Lafont Presse ! Un empire ( de presse ) qui possède plus de soixante ( oui 60 ! ) magazines. Du grand public qui caresse le lecteur dans le sens du poil consensuel. Sont plutôt spécialisés dans le foot, la vie pratique et l'entreprise. La sainte trinité des années 80 !

 

Pas vraiment des anarchistes chez Lafont, aussi quand ils se décident de lancer un magazine rock, faut se dire que l'on est juste une cible marketing pour qui l'on a au préalable défini une stratégie de satisfaction de besoins primaires clairement identifiés. L'on a prévu votre haussement d'épaules, bien sûr vous avez déjà douze ouvrages sur le King chez vous et les Colonels Parker à la petite semaine qui tentent de vous arracher cinq euros quatre-vingt centimes ( en ce bas-monde, rien n'est jamais donné ) vous les voyez venir de loin. Mais il y a l' hameçon des sous-titres «  Les secrets du roi du rock » ( longtemps qu'ils sont éventés ) et le piège final qui referme ses mâchoires de fer sur votre portefeuille «  Toujours Vivant ?  » !

 

Toutes nos réticences étalées au grand jour – ah, oui ! J'oubliai les posters centraux, ils auraient pu mettre de la couleur des quatre côtés ! - soyons honnête un jeune ado qui ne connaît Elvis que de nom et qui aurait l'intention d'en savoir plus, trouvera là l'essentiel du B. A – BA que l'on se doit de mémoriser sur l'enfant de Tupelo si l'on ne veut pas passer pour une cloche, de pâques, dans les dîners en ville.

 

C'est assez bien fait, les journaleux – l'on reconnaît surtout la griffe de Daniel Ichbiah, son nom ne surprendra pas les adeptes des jeux vidéos - sont allés se renseigner dans divers ouvrages plutôt bien documentés. Insistent même sur les contradictions du rebelle qui s'en vient proposer au président Nixon un deal pour sauver la jeunesse américaine de la drogue... tout ce cirque pour se faire remettre la plaque de la Brigade des Stupéfiants pour sa collection d'insignes policiers ! Inutile de prendre Elvis pour un enfoiré ou un grand enfant. Simplement un sésame pour transporter des armes et d'illicites substances sur l'ensemble du territoire des USA sans être inquiété par les agents fédéraux !

 

En filigrane, un portrait d'Elvis assez ressemblant, enfermé dans la tour d'ivoire de ses fragilités et d'un succès arrivé un peu trop vite. Et qui a fini par le détruire. L'histoire d'un prisonnier qui n'a pas su s'évader de la prison qu'il avait construite pour se protéger.

 

Damie Chad.

 

DREAMWEST. N°21.

Magazine Country. Trimestriel. Mars-Mai 2011.

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Un peu estomaqué quand j'y suis tombé dessus. Je ne connaissais point. J'ai cru avoir fait la découverte du siècle. J'ai vite déchanté au café, où je m'étais précipité pour le lire. Parfois le Southern Comfort passe moins bien que d'autres... Gwyneth Paltrow en couverture, promotion de Contry Strong à visionner au mois de mai prochain dans les salles. Ensuite on tourne les pages rapidement, deux sur Joan Baez, un énorme dossier sur Hawaï ( cinquantième état de la Grand Amérique ) mais vous savez la faune, la flore du Pacifique, le capitaine Cook, les photos des bateaux perdus à Pearl Harbour, plus la recette de cuisine du coin, c'est quand même un peu loin de la country... heureusement qu'Elvis a eu la merveilleuse idée d'enregistrer Aloha From Hawaï à Honolulu, nous voici enfin en pays de connaissance... Je préfère me taire sur l'attrait irrésistible des clubs de danse country dans les blancs pâturages du Québec... Au folio 74 ( et 75 ! ), une interview de Junior Brown, ça tombe bien je commençais à oublier que je feuilletais un magazine country ! Sautez directement à la page 92 pour Trent Willmon, Aaron Watson, Paula Nelson ( la fille de Willie ) et voilà c'est fini ! Vous n'aurez pas eu le temps d'user vos verres de lunettes.

 

J'ai quand même pris la grande claque. Jive Bunny, le lapin aux grandes oreilles sort sa dernière carotte, un album country rock ! Senteur d'arnaque à la petite semaine, des reprises de standards passés à la moulinette rétro-danse ! Et puis paf, par acquis de conscience je me lance dans l'interview, merde alors ! Ce Jive Bunny ce n'est ni plus ni moins que Mark Robson ! Mark Robson, le chanteur du Poing avec Jojo Dumoutier à la batterie. Au début il y a eu aussi Laurent Voulzie à la guitare, mais l'on s'en fout, Dumoutier il a accompagné Moustique sur scène à la grande époque, même que Jojo il a aussi battu la cadence pour Gégène... Mark Robson et le Poing, les ai vus plusieurs fois en 72, j'avais même la grande affiche rouge avec la moto dans ma chambre. Robson, l'ai toujours trouvé un peu frime, le Gary Glitter du rock français, mais enfin il lui est arrivé de tourner avec Vince - Jet Black Machine - Taylor. Par contre le trio du Poing derrière, sur scène, ça alignait sec. Comme le monde est petit, si vous vous reportez à notre trente-sixième livraison, nous chroniquions les Plasticines cornaquées par un certain Maxime Schmidt, guitariste ( et compositeur ) du Poing !

 

Je me demandais où était passé Mark Robson, toujours dans le métier quarante ans après. Je ne critique pas. Faut croûter. Gloire au lion, même s'il a dû limer ses ongles. Du moins est-il encore sur piste. Le cirque du rock'n'roll est sans pitié.

 

Du coup je n'ai plus regretté mes six euros cinquante !

 

Damie Chad.

 

ROCK'N'FOLK N° 524.

Avril 2011.

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Je vais finir par croire que nous collons à l'actualité. Que dis-je que c'est l'actualité qui court après KR'TNT ! Trois grands articles sur le rockabilly en moins de six mois dans Rock'n'Folk ! Pas de doute nous marchons dans le sens de l'histoire ! Interwiew de Tony Marlow l'activiste de Rockers Kulture, il n'est pas tout seul, il apporte son plein de bonnes nouvelles, cent groupes rockab qui tournent en France, notamment Burnin' dust – c'est pour rendre compte d'un de leurs concerts que KR'TNT est né voici deux ans – un volume 3 de l'anthologie Rockers Kulture pour la fin de l'année – merci Père Noël – et un 25 centimètres vinyl de Ghost Highway en préparation, au mois de novembre dans notre vingt-sixième livraison nous rendions compte d'une de leur prestations. Quand on vous dit que nous avons du flair !

 

Par contre on fait un peu la gueule, ils annoncent bien The Sound and the Fury, non, pas une réédition de la nouvelle de William Faulkner, mais chez GVC, un double-compact de Billy Fury, le rocker anglais, dont ils ne citent que deux titres ! Dommage c'est rempli de fort belles choses, surtout d'alternative takes comme l'on dit si bien de l'autre côté de la mer...

 

Pour finir, un débat special froggies : Johnny est-il rock ? Inutile de vous lancer dans d'oiseuses controverses avec vos voisins de tables, la réponse est d'une simplicité désarmante : oui pour ceux qui ont suivi Johnny dans les années 60-70, non pour ceux qui sont arrivés après la bagarre dans les années 80-90... avec Eudeline, Jean-William Thoury, Vincent Palmer, Philippe Manoeuvre, la grosse artillerie

 

On vous reparlera de Johnny une autre fois... Plein d'autres choses dans ce numéro, qui ce soir nous intéressent moins... ah oui, bien sûr, une édition de luxe de Elvis is back, le disque du retour de l'armée, sacré Presley présent dans les trois revues !

 

Damie Chad.

 

 

LOOK BOOK !

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LA ZINGARINA ou L'HERBE SAUVAGE.

SANDRA JAYAT.

Max Milo. 2010.

 

Je l'ai acheté parce que sur la quatrième de couverture il y avait deux mots talismans Django Reinhardt. Comment résister ? Pas de chance, lorsque l'héroïne arrive à Paris pour rencontrer son cousin Django, il est mort. Tant pis il faudra faire sans.

Pas regretté une seconde de l'avoir lu tout d'une traite ce roman autobiographique. Il nous conte les aventures de Zingarina-Sandra Jayat, tziganette de quinze ans qui fuit l'Italie et un mariage forcé arrangé entre parents... Une longue route peuplée d'épines et de rencontres. Autour des roulottes les guitares swinguent mais la rage de vivre on the road est assez rock'n'roll.

A Paris, la chance s'en mêle, Zingarina rencontre Marcel Aymé, Jean Cocteau, Lucette la compagne de Céline, et bien d'autres... elle écrit, elle publie, elle peint, elle vend, elle danse, elle chante, elle a même enregistré des disques, elle organise des expositions et des soirées poésie, une vie bien remplie... Elle croise les existentialistes et les milieux artistes qui gravitent autour de Montmartre... Pour le rock grand mystère, apparemment Zingarinette passe à côté ou à travers du phénomène, un peu déroutant quand l'on sait combien le rock a été véhiculé en France par les fêtes foraines et la présence de jeunes gitans parmi les bandes de blousons noirs.

Elle n'en parle pas, mais ce modeste rom-an fait bien la nique à toutes ces directives gouvernementales anti-rom qui déshonorent notre pays.

 

Dam Chad.

 

 

INDEX KR'TNT !

 

ALAIN DISTER / 38

ALEXIS QUINLIN / 38

BASTON GENERAL / 2

BB BRUNES / 36

BOBBY COCHRAN / 41

BRITT HAGARTHY / 10

BURNING DUST / 1 / 25

BUSTY / 34

GARRETT McLEAN / 15

CHARLES BURNETT / 21

CHRISS WELCH / 14

DANIEL GIRAUD / 3 /

DARREL HIGHAM / 30

DAVE SMITH / 19

DJ PREMIER / 33

DICK RIVERS / 29

EDDIE COCHRAN / 30 / 36 / 41

EDDIE MUIR / 11

EDDY MITCHELL / 24 / 29 / 35

ELVIS PRESLEY / 29 / 45

EVAN HUNTER / 20

FABRICE GAIGNAUT / 42

FRANCOIS BON / 43

FRANCOIS JOUFFA / 42

GENE VINCENT / 4 / 7 / 9 / 10 / 11 / 13 / 15 / 18 / 19 / 27 / 36 / 45

GERARD HERZHAFT / 32 /

GOSTH HIGWAY / 25 / 26 / 45

IGGY POP / 34

JACQUES BARSAMIAN / 42

JEAN-MARC PAU /

JEAN-PAUL BOURRE / 5

JEAN-WILLIAM THOURY / 18

JOHN COLLIS / 36

JOHN SINCLAIR / 39

JOHNNY CASH / 22

JOHNNY HALLYDAY / 3 /

JULIE MUNDY / 30

JULL & ZIO / 8

KEITH RICHARDS / 43

LANGSTON HUGHES / 21

LEFFTY FRIZZEL / 23

LUCILLE CHAUFOUR / 6

MC5 / 39

MICHEL ROSE / 41

MICK FARREN / 27

NICK MORAN / 12

NOIR DESIR / 35

OLD SCHOOL : 1 /

O. MURCIE : 32 / 35 / 44

PATTI SMITH / 30

PATRICE LEMIRE / 17

PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

PETER GURALNICK / 32 / 35 / 37

PHILIPPE MANOEUVRE / 33 /

PIERRE HANOT / 30

PETER GRANT / 14

PLASTICINES / 36

ROBERT JOHSON / 35

ROCKERS CULTURE / 25 / 45

RODOLPHE &VAN LINTOUT / 9

ROLLING STONES / 43

SONIC SURGEON / 28

STEPHANE PIETRI / 38

STEVE MANDICH / 4

SUSAN VANHECKE / 7 / 41 /

THIERRY LIESENFIELD / 13

VAL HENNESSY / 38

VELLOCET / 16

VINCE TAYLOR / 44

WANDA JACKSON / 37

YVONNET GUITTON / 45

 

FILMS

 

DEVIL'S FIRE / CHARLES BURNETT / 21

TELSTAR / NICK MORAN / 12

VIOLENT DAYS / LUCIE CHAUFOUR / 6

 

KRONIKROCK

 

BB BRUNES : NICO LOVE TENN / 36

BURNING DUST : BURNING... LIVE / 25

CULTURE ROCKERS ( collectif ) / 25

GHOST HIGWAY : GHOST HIHWAY / 25

PLASTICINE : ABOUT LOVE / 36

VELLOCET : INSOMNIA / 16

 

LOOK BOOKS

 

A TRIBUTE TO GENE VINCENT / EDDIE MUIR / 11

ASPEN TERMINUS / FABRICE GAIGNAULT / 42

CASH / L'AUTOBIOGRAPHIE / 22

CLASSE DANGEREUSE / PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

COMPLOTS A MEMPHIS / DICK RIVERS / 29

COUNTRY BLUES / CLAUDE BATHANY / 40

DON'T FORGET ME / JULIE MONDY & DARREL HIGHAM / 30

ENCYCLOPEDIE DE LA COUNTRY ET DU ROCKABILLY / MICHEL ROSE / 40

ELVIS MON AMOUR / LUCY DE BARBIN / 29

ELVIS. SES DERNIERS JOURS / CHARLES C. THOMPSON II / 29

FEEL LIKE GOIN' HOME / PETER GURALNICK / 32

GENE VINCENT / GARRET McLEAN / 15

GENE VINCENT / RODOLPHE & VAN LINTHOUT / 9

GENE VINCENT DIEU DU ROCK'N'ROLL / JEAN-WILLIAM THOURY / 18

GHOSTS SONG / JEAN-MARC PAU / 29

GRAINE DE VIOLENCE / EVAN HUNTER / 20

GUITAR ARMY / JOHN SINCLAIR / 39

IN THE GUTTER / VAL HENNESSY / 38

JUST KIDS / PATTI SMITH / 31

KIDS ROCK / BUSTY / 34

L'AGE D'OR DU ROCK'N'ROLL / 42

LE NARCISSE / PHILLIPE VAUVILLE / 37

LIFE / KEITH RICHARDS / 43

LITTLE BOATS ENSALVAGED / DAVE SMITH / 19

EDDY ET MOI / ALAIN DUGRAND / 32

NOUVELLE ENCYCLOPEDIE DU BLUES ( N° 10 ) 32 /

PAS DE CHARENTAISES POUR EDDIE COCHRAN / PATRICK LEMIRE / 17

PRESAGES D'INNOCENCE / PATTI SMITH / 31

PRIVATE COLLECTION ( 3 volumes ) YVONNICK GUITTON / 45

PUNK ROCKERS / ALAIN DISTER / 38

PUNK SEVENTEE RUSH / STEPHANE PIETRY – ALEXIS QUINLIN / 38

QUAND J'ETAIS BLOUSON NOIR / JEAN-PAUL BOURRE / 5

RACE WITH THE DEVIL / SUZAN VANECKE / 4

ROCK FRANCAIS / PHILIPPE MANOEUVRE / 33

ROCK'N'TAULE / PIERRE HANOT /

ROLLING STONES / UNE BIOGRAPHIE / FRANCOIS BON / 43

THE BITTER END / STEVE MANDICH / 7

THE DAY THE WORLD TURNED BLUE / BRITT HAGARTHY /10

THE MAN WHO LED ZEPELIN / CHRISS WELCH / 15

THE STORY BEHIND HIS SONGS / THIERRY LIESENFIELD / 13

THE WEARY BLUES / LANGSTON HUGHES / 21

THERE IS ONE IN EVERY TOWN / MICKK FARREN / 27

THREE STEPS TO HEAVEN / BOBBY COCHRAN / SUSAN VAN HECKE / 41

TROIS / PATTI SMITH / 31

 

 

URGENT CA PRESSE !

 

BLUES AGAIN ! N° 10. 32 /

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