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10/03/2011

KR'TNT ! ¤ 43.

 

KR'TNT ! ¤ 43

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

A ROCK LIT PRODUCTION

10 / 03 / 2010

 

INDEX KR'TNT ! EN FIN DE LIVRAISON

 

 

 

« LADIES AND GENTLEMEN : THE ROLLING STONES ! »

 

 

LIFE

 

KEITH RICHARDS

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( En collaboration avec JAMES FOX )

( Traduit de l'anglais par Bernard Cohen et Abraham Karachel )

 

( 666 pp. ROBERT LAFFONT. Novembre 2010. )

 

Je ne sais plus comment j'avais atterri là – vraisemblablement des copains des copines de ma soeur, mais chaque fois que je repasse devant la maison, j'en ai encore des frissons dans le dos, ce devait être vers la fin 1964 – mais l'on était entré dans le but bien précis d'écouter un 33 T des Rolling Stones – je présuppose Around and Around - une seule écoute car les parents devaient revenir assez vite et l'on était une quinzaine à se presser autour du misérable pick up. Si ce n'était l'infatigable beat du combo, on aurait entendu une mouche voler, personne ne mouftait mot, il n'y a même pas eu une fille qui a essayé de rigoler bêtement pour se faire remarquer. L'on a remis le disque dans la pochette – je vous laisse imaginer le soin maniaque des gestes fébriles – et l'on est tous ressortis, les yeux brillants d'excitation contenue, avec des mines de conspirateurs qui viennent de décider de faire sauter la moitié de la planète. Je n'ai jamais revu le gars qui avait apporté la merveille, sûrement un cousin éloigné, qui a dû repartir vers des cieux plus cléments. N'empêche que c'était le premier disque des Stones que l'on avait pu toucher de nos propres main, avec cette étrange sensation d'être partie intégrante d'une élite clandestine internationale...

 

Ensuite, ça s'est arrangé... l'on commençait à trouver des disques des Stones un peu partout, mais la sortie de chaque nouveau 33 donnait lieu à des discussions acharnées, ça a culminé en 69, au lycée avec Let it Bleed – pochette hideuse - et l'on passait trente fois de suite Midnight Rambler sans avoir jamais entendu parler de Robert Johnson – mais ce n'était pas très grave, quatre-vingt dix neuf pour cent du lycée nous considérant comme d'incompréhensibles mutants surgis d'un autre monde, the salt of the earth comme le prophétisait le Beggar's Banquet... quand le copain est revenu d'Angleterre avec le pirate The Greatest Group of Rock'n'roll on the Earth – son impeccable, et pochette blanche blanche avec le labyrinthique serpent vert - on a frôlé l'extase...

 

Je suis allé trop vite, j'oublie le flash d'Europe 1, au mois de décembre 67, un brave fleuriste scandalisé qui se plaignait des voyous ( on ne les appelait pas encore des casseurs ) qui étaient sortis du concert des Stones et qui avaient brisé quelques vitrines – just for fun... ce n'était que la première fusée annonciatrice de Mai 68, mais à l'époque personne ne l'avait compris...

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Sur les Stones, tout un chacun pourrait en raconter des tonnes, mais autant laisser parler l'un d'entre eux. Sacré Keith ! S'est permis le luxe d'arriver en tête des ventes de bouquins dans la plupart des pays occidentaux, et attention pas avec une daube de 180 photos sous-titrées de trois mots et demi, non un pavé de 600 pages, écrit en lettres minuscules, méchamment ordonné et scrupuleux, l'a fait le tour du propriétaire et en a profité pour apurer les comptes.

 

Nous ne sommes pas les premiers à chroniquer l'ouvrage, mais la plupart de nos prédécesseurs ne sont guère allés plus loin que les deux premières hypostases de la sainte trinité rock'n'rollienne définie par Iann Dury, pour la drogue et le sexe ils se sont déchaînés, pour le rock ils ont vite laissé tomber !

 

Faut dire que Keith est un sale maquereau qui sait ce qui plaît au public, dès les premières pages il démarre sur les chapeaux de roue et tend la seringue à qui veut bien la prendre. Commence par son arrestation en 75 par les pigs aux States. Il s'en tirera. Toujours, même si parfois il a eu chaud aux fesses. Nos mousquetaires du rock ont vite compris qu'il leur fallait un filet d'avocats de protection. Ils y ont mis le prix mais ont toujours réussi à surmonter la vindicte des flics de base et des juges réactionnaire mal prévenus à leur encontre.

 

Un peu de chance et beaucoup d'argent. Richards le répète : à sa place, dans le même cas, le pauvre clampin de base en aurait écopé à coup sûr pour dix ans à l'ombre. Franchise et cynisme. Donne pas dans le faux-semblant le père Keith, dans la série j'ai été un drogué heureux, il se pose un peu là. L' héro m'a cassé, mais j'ai maîtrisé la dérive. Je sais m'arrêter à temps car mourir d'une overdose vous prive du plaisir de continuer à vous adonner à votre vice favori...

 

Côté sexe, ce n'est pas le fucker fou. Se présente plutôt comme un timide qui ne propose jamais la botte, pas non plus le genre de branleur à sauter sur tout ce qui bouge dès qu'il renifle une culotte mouillée... n'en faites pas pour cela un nichon n'y touche, car s'il ne provoque pas les larronnes il profite tout de même des nombreuses occasions qui s'offrent, toutes seules.

 

Voilà on a fait le tour du bonhomme, serait temps de se pencher sur les Stones, parce que voyez-vous, sans le phénomène Stones, Keith Richards ne serait pas grand-chose. Un prolo dans sa banlieue. Le problème avec les Stones c'est que c'est un groupe constitué de pièces rapportées. Et déportées.

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Commençons par le numéro un, que par une logique toute stonienne la presse s'est empressée de surnommer le sixième Stone, alors qu'il est à l'initiative du band. Ian Stewart, un sacré pianiste, adroit comme pas deux de sa main gauche – qui mettra toutefois dix ans à reconnaître que Jerry Lee Lewis est plus grand que lui. Un seul défaut, délit de sale gueule, la maison de disque fera justement la gueule en voyant son minois et la camionnette nécessaire au transport de son piano. Pas de pité, on le cachera derrière les amplis, il servira de chauffeur, le musicos à tout faire, toujours dans l'ombre mais indispensable. Le grand public n'apprendra son existence qu'à l'annonce de sa mort vingt ans plus tard.

 

Ensuite les frères ennemis. Jagger et Richards, le petit-bourgeois et le fils du peuple. Habitent pas très loin, mais pas dans le même quartier. Au début intérêts en commun et amis pour la vie, par la suite la corde va se distendre. Dans les années 80 Jagger se verrait bien dans une carrière solo. Lutte de classes. Une fois la révolution accomplie, la bourgeoisie décrète qu'elle n'a plus besoin du prolétariat. Classique. Mais en musique ça ne marche pas toujours comme en politique. Les deux camps feront la paix et se lanceront dans l'économie participative : je te tiens, tu me tiens par le tiroir-caisse, l'on organise des super tournées à thunes dans des méga-stades...

 

Le cadavre qui flotte dans la piscine, c'est Brian Jones, un gars brillant, le plus doué de tous, le plus original, le plus imaginatif, mais il est temps de passer du côté obscur de la force. Un faible qui se laissera bouffer par la drogue. Le succès l'a détruit. Crises de mégalomanies et manques de confiance. Mélange implosif. Ses frasques sexuelles l'épuisent, et il accapare un peu trop de fric. L'artiste aristocrate ne survivra pas au pronunciamiento fomenté par les basses classes travailleuses qui se chargent de tout le boulot de compo des morceaux...

 

Bill Wyman et Charlie Watts n'arriveront qu'après. Presque comme des musiciens de studio que l'on va chercher parce qu'ils sont les meilleurs du patelin. Wyman est un peu trop rocker et Charlie un peu trop jazz. Mais ils apportent la pulsation rythmique de qualité. Avant eux les Stones en ont essayé plusieurs, se sont aperçus qu'ils sonnaient au poil lorsque la section rythmique de Lord Sutch est venue les dépanner pour des concerts. Symbolique passage de témoin entre la génération des pionniers et le boom anglais.

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Les Stones se définissent comme un groupe de blues, leur grande idole c'est Muddy Waters dont ils essaient de recréer tant bien que mal le son. Ils font mine de détester le rock mais la pente qui mène du blues au rock'n'roll est fatale. Elle a beau passer par le rythm'n'blues, elle ne s'y arrête pas. Keith ne restera pas longtemps dupe de ses a priori idéologiques : il a tant pillé Chuck Berry qu'il sait bien que son jeu de guitare est, qu'il le veuille ou non, d'influence rock'n'roll.

 

C'est aux USA que les Stones s'aperçoivent que le train d'avance qu'ils ont sur la musique américaine n'est pas celui du blues mais celui du rock. Aux States la situation n'est pas brillante : Muddy Waters est en train de repeindre le plafond des bureaux Chess et la variété-rock post-pionnier qui passe sur les ondes est des plus sirupeuses. Nos Rolling passeront le coup de balai nécessaire, les vieux bluesmen se lanceront dans une deuxième carrière et le rock renaîtra de ses cendres.

 

Les Stones ne sont pas nés du néant : lors des premières tournées anglaises Keith ne quittera pas des yeux la guitare rythmiques de Don Everly et Little Richard leur apprendra à maîtriser un show. En 70, Gram Parsons les initiera aux racines country de la musique populaire américaine. Nos éponges stoniennes ont tout absorbé et sont capables de tout vous régurgiter. Jusqu'au début des seventies ils sont bien la figure de proue du rock'n'roll. Ils connaissent la rock'n'roll story sur le bout des doigts, mais le succès phénoménal qu'ils ont si rapidement obtenu leur a donné deux armes imparables : la liberté et le pouvoir.

 

Ils enregistrent ce qu'ils veulent, comme ils le veulent et avec qui ils veulent. Ils sont musicalement leurs propres maîtres. Decca se rattrapera de temps en temps sur le choix des pochettes mais la musique leur appartient, ce qui nous vaudra cette formidable montée en puissance jusqu'à Exile on main Street. En rock l'image a autant d'importance que la musique. Les Stones vont prôner la rock'n'roll attitude, ils sont assez puissants pour vivre en dehors des codes puritains des sociétés anglo-américaines. Habillements, drogues, sexes, ils aident par leur conduite, pas du tout irréprochable, à faire sauter le carcan des vieux tabous de nos très chrétiennes sociétés...

 

Le reste... c'est un peu la rançon du succès. L'argent corrompt les âmes. Jagger s'adonne à un trip jet-set qui lui monte à la tête et lui gonfle les chevilles... Keith ironise méchamment sur son titre de Sir Jagger... Comment rechercher les décorations d'un establishment qui trente ans auparavant vous a envoyé en prison ! Il n'apprécie guère – après sa malencontreuse chute de 2008 - de recevoir les voeux de prompt rétablissement du premier ministre. Chacun à sa place, toute récupération à de basses fins électoralistes est odieuse. Mais lorsque au détour de sa vie privée Keith nous présente un ami, si ce n'est pas un musicien, il s'avère qu'il s'agit du fils d'un père qui possède comme par hasard une grosse fortune... cherchez l'erreur.

 

Depuis trente ans la machine stonienne marche toute seule, c'est une véritable imprimerie à dollars. Rééditions, disques, tournées, films, s'enchaînent de manière régulière. Dans le lot se glissent quelques bonnes surprises et parfois une grosse pépite. Il y a cinquante ans que cela dure et il n'y a aucune raison que cela s'arrête. Tant que le public en demandera...

 

Keith Richards s'en fout. Il a réalisé ses rêves d'enfant. Il a rencontré Jerry Allison et joué avec les Crickets de Buddy Holly – que Jagger avait vu lors de son passage en Angleterre en 58... Lui qui se fâche tout rouge dès qu'on l'asticote à mauvais escient sur son jeu de guitare, a même accepté de se faire rembarrer par Chuck Berry uniquement pour l'honneur de pouvoir jouer avec le Maître... Il apporte aussi sa petite contribution à l'histoire du rock'n'roll en montrant que Johnnie Johnson, le pianiste de Chuck, n'est pas du tout étranger à la composition des classiques du rock dont Chuck s'est arrogé le seul crédit...

 

Et attention, le Keith il est assez technique dans sa démonstration. Ne pratique pas la gratte depuis un demi-siècle sans avoir quelques idées personnelles sur l'instrument. L'open-tuning occupe de nombreuses pages : qui a entendu un seul disque des Stones est capable de comprendre pourquoi. Keith ne recherche pas la note à la Cliff Gallup – pourquoi pensez-vous qu'il ne cite pas une seule fois Gene Vincent en 600 pages – ce qu'il veut c'est la vibration incessante de la corde qui produit, percute et irradie le son en continu. Un jungle sound – il a tellement emprunté à Bo Diddley – mais sans l'aspect jungle, rien que le son. Ce que Spector nommera le wall of sound.

 

Bien sûr il s'est fait le plaisir de jouer avec Bo Diddley, mais le plus râlant ce sont les bandes enregistrées toute une nuitée avec Jerry Lee Lewis qui dorment quelque part. Le bourdon et le pumpin' piano, il y en a qui donneraient cher pour écouter le résultat...

 

Le livre est d'une richesse exceptionnelle pour qui s'intéresse à Keith et aux Stones, mais tout amateur de rock se doit de le parcourir. Keith est un sage : rien de pur n'existe en ce monde. Il n'existe pas plus de blues pur que de rythm'n'blues pur. Et le rock'n'roll pur est aussi un mythe.

 

Dam Chad.

 

Un article que nous avions écrit en 2008 sur une biographie des Stones et qui était parue dans Le Cygne Noir.

 

ROLLING STONES. UNE BIOGRAPHIE. FRANCOIS BON.

673 p. FAYARD. 2002.

 

Quatrième gros livre en trois mois que je me fade ( away) sur les Stones. Je dois aimer ça. Du moins, je l’espère. J’ai quand même laissé traîner le pavé deux semaines, hésitant à m’y engager. 600 pages, c’est une drôle de trop longue croisière ! J’ai entrouvert le bouquin par acquis de conscience et puis je sais, depuis au moins mes quatorze ans, que l’on ne peut juger un livre juste en regardant la couverture, même si celle-ci avec sa blanche nudité de carte de visite n’est pas sans rappeler une prometteuse invitation au banquet des mendiants.

J’avais pas lu deux pages que déjà j’avais oublié maître Jagger et compère Richards, putain ce François Bon, c’est vraiment Bon, ça sonne comme un roman et ça vous tient une de ces densités d’écriture, pas dégueux ; doit pas y avoir beaucoup de romans de cette rentrée qui lui arrivent aux chevilles. Plus près de la littérature que de la recension journalistique.

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Je vais pas réécrire les cinq dernières pages de la bio, l’on est des milliers comme François Bon au début des années soixante à avoir reçu la révélation rock et à en avoir été chamboulé pour toujours. Jeunesse et nostalgie sans aucun doute, mais aussi le sentiment que s’est déroulée-là une extraordinaire geste musicale, une de ces avancées condensatoires de l’Histoire qui a marqué au fer rouge tous ceux qui de près ou de loin ont participé à l’aventure. Sans doute reste-t-il à comprendre le sens de ce qui s’est passé en ces moments-là.

 

Deux cents pages sur les années de formation, deux cent pages jusqu’à la mort de Brian Jones, cent cinquante pages jusqu’à Exile on main Street, cent pages pour les trente années qui suivent. François Bon ne fait ni dans la complaisance ni dans l’hagiographie. Il rocke autour de la pendule mais vous la remet à l’heure à la seconde près.

 

Les Stones ne sont pas sympas. Entre eux. Terrible guerre de classe et d’influence dans le groupe. Jones est le patron et le fait savoir . lorsqu’il sera évincé Mick et Keith feront une OPA sur les royalties. De l’argent comme s’il en pleuvait. Et l’on souhaite que le beau temps ne revienne jamais. Tout ça pour s’acheter grandes maisons, grosses voitures, mille sapes et tonnes de drogues. Toujours plus. Ce ne sont pas des anarchistes, mais des libéraux. Le public les acclame d’ailleurs pour cela : la plus grande permissivité sexuelle qu’ils symbolisent ne relève pas d’une révolution culturelle mais d’une extension du domaine de la lutte du capitalisme dans la vie privée des gens.

 

Ils sont devenus des idoles. Des icônes. Le veau d’or du rock’n’roll leur doit l’herbe la plus grasse qu’il ait pu brouter depuis longtemps. Intelligents ils ne le tueront jamais, ils préfèreront agonir le rock’n’roll qu’ils remplaceront par un ersatz de spectacle, clef en main, dollars en poches. En fait ils ne sont pas foncièrement différents de leur maître Chuck Berry. Un : ils inventent le rock’n’roll ; deux : vous passez la monnaie. Sont aussi pingres que le créateur de Roll over Beethoven, mais ça se voit moins. Connaissent tous les artifices du métier. Quand ils vous le prennent vous avez l’impression que vous en avez pour votre argent. Du grand art.

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Bon on va arrêter là. De la bave d’escargot n’a jamais empêché une pierre de rouler. Alors quand il y en a un tombereau qui déboulent sur vous, vous avez plutôt intérêt à numéroter vos abattis ! Ce ne sont que des Stones qui passent, mais l’on aime ça. Oh que oui ! L’on a beau connaître toutes les entourloupes, et François Bon en a toujours une en réserve, dont vous ignoriez tout, encore plus enfoirée, vicieuse et déprimante que vous ne l’imaginiez, l’on en redemandera.

 

Au soir d’Atlamont les Stones n’étaient pas particulièrement fiers, ils se seraient bien passés et du macchabée et de cette contre-publicité, surtout de la contre-publicité d’ailleurs... nous de l’autre côté de l’Atlantique, l’on avait trouvé cela très beau. Une flaque de sang ne déparait pas à l’esthétique stonienne. Nous étions soulagés qu’à la saga du sexe, de la drogue, et du rock’n’roll, s’ajoutât enfin la turpitude de la violence criminelle. Les Stones atteignaient à des sommets inégalables.

 

Faut dire qu’ils nous ressemblent un peu. Eux qui étaient des amateurs de pur rythm’n’blues se sont retrouvés à se dépatouiller avec ce bon vieux rock’n’roll qu’ils regardaient un peu trop de haut. L’a fallu qu’ils fassent avec. Leur est tombé sur le coin de la figure alors qu’ils l’avaient pas demandé expressément. Se sont tout de même salement bien débrouillés. Et suis pas sûr qu’à leur place on aurait fait mieux.

 

Damie Chad.

 

 

URGENT, CA PRESSE !

 

SO JAZZ. N° 13. 

MARS 2011.                                                                                                                                                                              numérisation0032.jpg

 

Dans une précédente livraison l'on pleurnichait sur la désaffection des amateurs de jazz pour leurs revues. C'était un peu des larmes de crocodile car les jazzeux ont de ces airs condescendants quand il s'agit de rock'n'roll que parfois l'on a du mal à mettre une sourdine à nos sourires compatissants... Mais ne soyons pas injustes, il y a de sacrés musicos chez ces enfoirés de jazzomanes ( n'est-ce pas Patrick Geffroy ! ), et voici une nouvelle revue So Jazz, un bébé qui vient tout juste de fêter son premier anniversaire.

 

Pour une fois l'on connaît la poule qui a pondu l'oeuf. Peut-être êtes-vous comme nous à reposer d'une main lasse et d'un air dégoûté la revue Vibrations sur l'étagère de votre kiosquier. Attention Vibrations est une excellente revue faite par des gars qui dominent leur sujet. Leur seul défaut c'est de s'intéresser à des styles de musiques ( hip-hop, world music ) qui nous laissent froids...

 

Voici une quinzaine de mois, Vibrations a commis un Hors-Série consacré au jazz. Le Hors-Série c'est un peu le gruyère de Vibrations, d'abord parce que c'est une revue d'origine Suisse, et ensuite parce que des numéros sur Johnny Hallyday, Hendrix, U2, Mickaël Jackson, ça alimente l'autre spécialité helvétique, le coffre-fort. Même si ce n'est pas 100 % world music.... Contraintes économiques, que de reniements en vos noms ! Le spécial Jazz ayant swingué un max, la maman Vibrations a accouché d'un rejeton indépendant que l'on a surnommé... So Jazz. C'est ainsi que se taillent les empires de presse !

 

Ca se lit vite, beaucoup de petits articles aguicheurs, des interviews qui ne vous prennent pas la tête, une maquette aérée, les articles de fond ne vous sustentent point mais vous mettent l'eau à la bouche. Sont courageux, ils donnent la parole à Marc-Edouard Nabe qui encense Thelonius Monk, après la volée de bois vert qu'il s'est pris dans le courrier des lecteurs et un peu partout sur le Net, suite à sa grossière intervention pro-jazz-anti-rock dans un des derniers Rock'n'Folk, fallait oser. C'est que le pauvre Marc-Edouard Nabe, met ses pieds – avec un demi-siècle de retard – dans les traces glissantes de Boris Vian ! Ah ! Ces intellos français qui se réfugient dans le jazz pour ne pas avoir à dire du bien du rock'n'roll ! Déprimant !

 

Damie Chad.

 

GUITARIST MAGAZINE. N° 241.                                                                                                                                         numérisation0035.jpg

Février-Mars 2011.

 

Dans ma ville, peu de monde se promène avec une guitare sous le bras. Je le déplore, mais c'est une constatation objective. Par contre je suis effaré, chez tous les buralistes du patelin sont exposés, à la meilleure place, une dizaine de magazines destinés aux gratteux de tous poils. On doit bien les acheter, puisque chaque mois la collection complète est renouvelée sans défaillance. Les maisons regorgeraient-elles d'apprentis guitaristes qui se terrent dans le but de ne paraître au grand jour que lorsqu'ils seront capables de jouer le riff de Whole Lotta Love avec plus de force que Led Zeppelin ? Mystère.

 

Pour moins de six euros j'en ai eu pour mon argent, sous cellophane deux CD et deux revues. Qui dit mieux ?

 

numérisation0033.jpgD'abord le Hors-série trimestriel GUITARIST PEDAGO qui vous livre le secret des riffs joués à Woodstock par Hendrix, Alvin Lee, Carlos Santana et John Fogerty... inutile de vous suicider, les partoches sont à l'intérieur et l'on vous offre le play-back. Un jeu d'enfant, enfin presque.

 

Pour que vous ne soyez pas en manque, vous remettent quelques partitions de Jimmy Page dans le numéro 241, histoire de vous limer les ongles jusqu'au sang. Ne trichez pas, essayez de vous débrouiller par vous-mêmes au lieu de singer les ralentis du CD ! Maintenant que vous êtes devenu le guitar-héros de votre petite soeur ( celle qui a quatre ans ), jetez-vous sur les articles sur Dave Grohl, Zappa, Tony Joe White, rien que du bon.

 

Si votre tire-lire déborde, passez aux pages matos. Si vous vous contenter de rêver et de saliver, c'est gratuit. Sinon c'est un peu plus irritant.

 

Belle revue. Pour lecteur maso.                                                                                                                                             numérisation0025.jpg

 

Damie Chad.

 

 

INDEX KR'TNT !

 

ALAIN DISTER / 38

ALEXIS QUINLIN / 38

BASTON GENERAL / 2

BB BRUNES / 36

BOBBY COCHRAN / 41

BRITT HAGARTHY / 10

BURNING DUST / 1 / 25

BUSTY / 34

GARRETT McLEAN / 15

CHARLES BURNETT / 21

CHRISS WELCH / 14

DANIEL GIRAUD / 3 /

DARREL HIGHAM / 30

DAVE SMITH / 19

DJ PREMIER / 32

DICK RIVERS / 29

EDDIE COCHRAN / 30 / 36 / 41

EDDUIE MUIR / 11

EDDY MITCHELL / 24 / 29 / 35

ELVIS PRESLEY / 29

EVAN HUNTER / 20

FABRICE GAIGNAUT / 42

FRANCOIS BON / 43

FRANCOIS JOUFFA / 42

GENE VINCENT / 4 / 7 / 9 / 10 / 11 / 13 / 15 / 18 / 19 / 27 / 36

GERARD HERZHAFT / 32 /

GOSTH HIGWAY / 25 / 26

IGGY POP / 34

JACQUES BARSAMIAN / 42

JEAN-MARC PAU /

JEAN-PAUL BOURRE / 5

JEAN-WILLIAM THOURY / 18

JOHN COLLIS / 36

JOHN SINCLAIR / 39

JOHNNY CASH / 22

JOHNNY HALLYDAY / 3 /

JULIE MUNDY / 30

JULL & ZIO / 8

KEITH RICHARDS / 43

LANGSTON HUGHES / 21

LEFFTY FRIZZEL / 23

LUCILLE CHAUFOUR / 6

MC5 / 39

MICHEL ROSE / 41

MICK FARREN / 27

NICK MORAN / 12

NOIR DESIR / 35

OLD SCHOOL : 1 /

O. MURCIE : 32 / 35

PATTI SMITH / 30

PATRICE LEMIRE / 17

PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

PETER GURALNICK / 32 / 35 / 37

PHILIPPE MANOEUVRE / 33 /

PIERRE HANOT / 30

PETER GRANT / 14

PLASTICINES / 36

ROBERT JOHSON / 35

ROCKERS CULTURE / 25

RODOLPHE &VAN LINTOUT / 9

ROLLING STONES / 43

SONIC SURGEON / 28

STEPHANE PIETRI / 38

STEVE MANDICH / 4

SUSAN VANHECKE / 7 / 41 /

THIERRY LIESENFIELD / 13

VAL HENNESSY / 38

VELLOCET / 16

WANDA JACKSON / 37

 

FILMS

 

DEVIL'S FIRE / CHARLES BURNETT / 21

TELSTAR / NICK MORAN / 12

VIOLENT DAYS / LUCIE CHAUFOUR / 6

 

KRONIKROCK

 

BB BRUNES : NICO LOVE TENN / 36

BURNING DUST : BURNING... LIVE / 25

CULTURE ROCKERS ( collectif ) / 25

GHOST HIGWAY : GHOST HIHWAY / 25

PLASTICINE : ABOUT LOVE / 36

VELLOCET : INSOMNIA / 16

 

LOOK BOOKS

 

A TRIBUTE TO GENE VINCENT / EDDIE MUIR / 11

ASPEN TERMINUS / FABRICE GAIGNAULT / 42

CASH / L'AUTOBIOGRAPHIE / 22

CLASSE DANGEREUSE / PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

COMPLOTS A MEMPHIS / DICK RIVERS / 29

COUNTRY BLUES / CLAUDE BATHANY / 40

DON'T FORGET ME / JULIE MONDY & DARREL HIGHAM / 30

ENCYCLOPEDIE DE LA COUNTRY ET DU ROCKABILLY / MICHEL ROSE / 40

ELVIS MON AMOUR / LUCY DE BARBIN / 29

ELVIS. SES DERNIERS JOURS / CHARLES C. THOMPSON II / 29

FEEL LIKE GOIN' HOME / PETER GURALNICK / 32

GENE VINCENT / GARRET McLEAN / 15

GENE VINCENT / RODOLPHE & VAN LINTHOUT / 9

GENE VINCENT DIEU DU ROCK'N'ROLL / JEAN-WILLIAM THOURY / 18

GHOSTS SONG / JEAN-MARC PAU / 29

GRAINE DE VIOLENCE / EVAN HUNTER / 20

GUITAR ARMY / JOHN SINCLAIR / 39

IN THE GUTTER / VAL HENNESSY / 38

JUST KIDS / PATTI SMITH / 31

KIDS ROCK / BUSTY / 34

L'AGE D'OR DU ROCK'N'ROLL / 42

LE NARCISSE / PHILLIPE VAUVILLE / 37

LIFE / KEITH RICHARDS / 43

LITTLE BOATS ENSALVAGED / DAVE SMITH / 19

EDDY ET MOI / ALAIN DUGRAND / 32

NOUVELLE ENCYCLOPEDIE DU BLUES ( N° 10 ) 32 /

PAS DE CHARENTAISES POUR EDDIE COCHRAN / PATRICK LEMIRE / 17

PRESAGES D'INNOCENCE / PATTI SMITH / 31

PUNK ROCKERS / ALAIN DISTER / 38

PUNK SEVENTEE RUSH / STEPHANE PIETRY – ALEXIS QUINLIN / 38

QUAND J'ETAIS BLOUSON NOIR / JEAN-PAUL BOURRE / 5

RACE WITH THE DEVIL / SUZAN VANECKE / 4

ROCK FRANCAIS / PHILIPPE MANOEUVRE / 33

ROCK'N'TAULE / PIERRE HANOT /

ROLLING STONES / UNE BIOGRAPHIE / FRANCOIS BON / 43

THE BITTER END / STEVE MANDICH / 7

THE DAY THE WORLD TURNED BLUE / BRITT HAGARTHY /10

THE MAN WHO LED ZEPELIN / CHRISS WELCH / 15

THE STORY BEHIND HIS SONGS / THIERRY LIESENFIELD / 13

THE WEARY BLUES / LANGSTON HUGHES / 21

THERE IS ONE IN EVERY TOWN / MICKK FARREN / 27

THREE STEPS TO HEAVEN / BOBBY COCHRAN / SUSAN VAN HECKE / 41

TROIS / PATTI SMITH / 31

 

 

URGENT CA PRESSE !

 

BLUES AGAIN ! N° 10. 32 /

BLUES MAGAZINE ( N° 59 ) 35 /

COUNTRY MAGAZINE USA ( N° 2 ) 42 /

COUNTRY MUSIC MEMORIAL ( N° 10 ) 42 /

CROSSROADS / 33 /

GUITARIST MAGAZINE ( N° 241 ) 43 /

HARD ROCK ( N° 106 ) / 37 /

JAZZ MAGAZINE ( N° 622 ) 41 /

JUKE BOX ( N° SP 11 ) 29 / ( N° 281) 30 /

LES GENIES DU BLUES ( N° 3 ) 32 /

LOUD ! ( N° 120 ) 41 /

METALLIAN ( N° 63 ) 42 /

OBSKÜRE ( N° 1) 33 /

PALPABLE ( N° 5 & N° 6 ) 39 /

PUNK RAWK ( N° 16 ) 38 /

RAP MAG ( N° 7 ) 30 /

ROCK'N'FOLK ( N° 519 ) 30, 31 / ( N° 522 ) 37 /

ROCK'N'ROLL REVUE ( N° 51 ) 40 /

ROCK SOUND ( HS N° 8 ) 39 /

SO JAZZ ( N° 13 ) / 43

SOUL BAG ( N° 201 ) 36 /

 

 

 

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