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03/03/2011

KR'TNT ! ¤ 42.

 

KR'TNT ! ¤ 42

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

A ROCK LIT PRODUCTION

02 / 03 / 2010

 

INDEX KR'TNT EN FIN DE LIVRAISON

 

EDITO

 

KR'TNT continue son petit bonhomme de chemin sur la rocky road blues pas si désertée que l'on pourrait le croire de prime abord. Sur le net, les sites consacrées aux genres de musiques que nous favorisons ne manquent pas. En vous amusant à surfer à partir des liens ci-après proposés par deux incontournables boîtes à provisions comme http://rollcallblog.blospot.com et http://rockin-records.over-blog.fr/ vous trouverez, à consommer sans modération, en accès totalement gratuit, une incroyable multitude de données sonores, iconographiques et biographiques, de base et hyper pointues.

 

KR'TNT n'a pas pour vocation première de duplicater des documents déjà mis en lignes par d'autres amateurs. KR'TNT essaie d'apporter sa petite pierre ( qui roule ) à l'édifice commun en proposant aussi des textes certes d'information, de présentation et d'hommage, mais surtout en tentant de privilégier un tant soit peu une certaine articulation réflexive du phénomène rock tel que plusieurs générations l'ont appréhendé. Ce n'est pas par hasard que nous nous intéressons aux livres et revues qui traitent de notre sujet.

 

Pour autant nous avançons sans trop d'idées préconçues, nous laissant porter par nos envies et les opportunités. KR'TNT reste ouvert à toute suggestion, mais nous le répétons l'épine dorsale de nos goûts nous portent, sans exclusive mais avec opiniâtreté, plutôt vers les fifties, sixties, seventies, plus la queue de comète rockabilly, avec une prédominance, blues, country, rock, hard and stoners, le tout assaisonné d'un goût prononcé pour les pionniers... et l'arrière-fond hexagono-franchouillard puisque les dieux n'ont pas voulu que nous naissions à Memphis. Tennessee.

 

KR'TNT

 

PS : Tous nos textes sont présentés sous le copyright krtnt.hautetfort. Nous donnons à quiconque la permission de les reproduire sur le net à la seule condition d'en marquer la provenance.

 

 

LES PIONNIERS DU ROCK

 

L'ÂGE D'OR DU ROCK'N'ROLL

 

JACQUES BARSAMIAN & FRANCOIS JOUFFA

FRANCE-LOISIRS. 1987

 

( La première édition est parue chez Ramsay en 1980, mais ils n'ont pas rajouté grand-chose si ce n'est actualiser quelques dates )

 

Les pionniers du rock ! Cette appellation d'origine incontrôlée a fait phantasmer grave en France dans les années soixante. Je ne sais pas qui l'a inventée, si ce fut un plan marketing ce fut fabuleux ! C'était officiel : les présentoirs de disques possédaient leur séparation plastifiée, ainsi labellisée. Les Pionniers du rock c'était un genre à part, rien que d'aller fouiner dans la trentaine de disques qui se profilaient derrière, vous vous sentiez adoubé et séparé des misérables clampins qui se camaient à la variétoche franchouillarde... Les Pionniers du Rock ! C'était magique, vous étiez englobés en trois mots dans une légende dont vous ignoriez presque tout Un truc un peu inquiétant, fallait voir les coups d'oeil méchants que vous refilaient les amateurs de jazz et de classique du rayon d'à-côté... le blues et le rock des pionniers étaient mêlés, il suffisait d'incliner la pochette pour passer de Jerry Lee Lewis à Champion Jack Dupree...

 

Rares les enregistrements et rares les bouquins. Les premiers trucs que j'ai glanés sur les pionniers ce fut dans Le dictionnaire du jazz paru en 66 chez Larousse. Fallait savoir lire entre les lignes pour rétablir les niveaux de jugement... Heureusement qu'il y avait le Pop Club de José Arthur avec ses séquences rock – après onze heures du soir l'oreille collée sur le transistor – et blues, c'est ainsi que j'ai entendu pour la première fois de ma vie Hoochie Coochie man de Muddy Waters et Little Tony par exemple...

 

Mais cessons de nous épancher. Nous ne sommes que d'infimes poussières face aux deux auteurs de cet Âge d'or du Rock'n'roll ! Jacques Barsamian était déjà aux côtés de Jean-Claude Berthon dans Disco-Revue en 1962, il a été imprésario de Vince Taylor, il a créé et participé à d'innombrables émissions de radio, il a même enregistré des disques avec la fine fleur des studios nationaux, bref le jour où il aura la mauvaise idée de rejoindre Elvis et quelques autres tout là-haut, il emportera avec lui une partie de la mémoire du rock français... évidemment il collabore à Juke-box Magazine... Quant à son acolyte François Jouffa, il ne vaut guère mieux... ses frasques radiophoniques l'ont rendu célèbres, c'est lui qui au micro d'Europe 1 accueille les Beatles à Paris, c'est lui qui se fait virer de Campus la célébrissime émission - qui fut un peu comme l'ouverture radiophonique de Mai 68 - de Michel Lancelot pour avoir ouvert le micro à des futurs membres de la Fraction Armée Rouge... amateur de cinéma érotique ( le sexe et le rock ont toujours fait bon ménage ) et de musiques du monde... le complément idéal de Barsamian davantage vieux rock, à eux deux ils couvrent de par leur sensibilité un spectre non négligeable des années fities-seventies de la galaxie rock... Notre tandem de choc a commis nombre d'ouvrages de base sur la musique populaire du vingtième siècle. Difficile de les éviter si vous n'entravez que couic à l'anglais...

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L'Âge d'Or du Rock'n'roll n'est pas un beau livre. C'est un livre intelligent. Sachez apprécier la différence. Au-delà des nombreuses photos – que du blanc et noir, davantage par économie que par esthétique – et du texte très documenté, mais pas vraiment de la large vision pour handicapés des yeux – ce qui est séduisant dans ce bouquin, c'est qu'il a été pensé et réfléchi. Ce n'est pas un dictionnaire, la solution facile qui vous permet d'engranger tout un linéaire de chanteurs distribués mécaniquement dans l'ordre – le terme chaos conviendrait mieux - alphabétique. N'ont pas non plus opté pour la fausse illusion de réalisme qu'inspire le respect chronologique des évènements qui se succèdent à la queue-leu-leu, comme des moutons qui défilent tête basse vers l'abattoir de la mémoire.

 

Après une courte introduction dans laquelle ils opèrent la dissociation – aujourd'hui un peu superfétatoire car l'Histoire a tranché – des termes rock'n'roll, rock music, et pop music ( très en vogue en France entre 69 et 77 ) nos deux francs-tireurs balisent le terrain : le livre est dédié au seul rock'n'roll, ce n'est pas qu'ils détestent tout ce qui a suivi ( et précédé ) c'est qu'il est bon parfois de nommer les choses par le nom qui les désigne et d'appeler un cat, un cat.

 

Ils commencent fort. Par les suiveurs. Ne sont pas allés jusqu'à l'intituler chapitre Un, se sont contentés du Zéro à l'aspect toujours un peu nul ! Mais sacrilège des sacrilèges, ils nous entraînent au pays des artefacts... chez nous ! Anthony, Mitchell, Les pirates, Les Chats Sauvages, j'en passe, le Yé-yé, et le roi Johnny ! Les années de braise du rock français, 1960-1964 ! Un coup de balai comme il n'en a plus jamais été donné par la suite. En France on a fait le contraire de la Chine, la révolution culturelle d'abord, Mai 68 ensuite. D'ailleurs, c'est fou comme la réaction gagne du terrain depuis que l'on est parvenu à bouter le rock hors des avenues médiatiques...

 

Chapitre suivant : retour au pays natal, racines country et bluesy. Le package est des mieux étudié Hank Williams, Fats Domino, Lloyd Price et Bill Haley : il est temps de mettre les pendules à l'heure rock. Cette concomitance de Bill Haley avec le rythm'n'blues m'agrée parfaitement. Malgré ses racines boogie et western swing, j'ai toujours placé le gros Bill, plus près des racines noires que des entrailles blanches.

 

Pages suivantes : un beau portrait d'Elvis. De l'intérieur, l'on essaie de suivre les errements du lonesome cow-boy. Pas de jugement, juste la description d'une âme tourmentée... Un destin quelque part similaire à celui de Gene Vincent, pour le Hillbilly Cat les ennuis ( et l'ennui ) commençaient dès la descente de scène. Pas la même fortune, mais un semblable destin...

 

Sont regroupés ensuite, trois créateurs, Berry, Holly, Cochran, à eux trois ils ont composé cinquante pour cent des standartds du rock. Tous trois ont eu les ailes coupées trop tôt. Pour les deux amis qu'avait Eddy Mitchell la fin fut brutale et irrémédiable. Pour Chuck ce fut plus insidieux. Une sombre ( que voulez-vous quand on est noir c'est toujours sombre ) affaire de moeurs puis une vérification fiscale plus tard histoire de repasser l'addition par la case prison... Chuck Berry y perdra sa joie de vivre, l'homme deviendra mesquin, hautain, suspicieux, peu enclin à faire risette aux petits blancs... avant d'applaudir passez les dollars, il n' y a que ça qui peut casser trois pattes à un canard...

 

Chapitre quatre, la réunion des contraires. Le gentleman sudiste et la grande fofolle noire. Tous les sépare, Jerry Lee Lewis reprend les morceaux des autres et Litlle Richard fournit à lui tout seul vingt-cinq pour cent des classiques de la musique du Diable. Ce qui les réunit, hormis leur sauvagerie flamboyante et leurs exploits pianistiques, c'est comme par hasard un certain sens du péché... et un goût prononcé pour la transgression des valeurs christologiques. Un atome ne dégage de l'énergie que lorsque l'on arrive à le casser en deux...

 

De Little Richard l'on passe à ses acolytes, Larry Williams et Esquerita, puis à Sreamin Jay Hawkins et Bo Diddley, la folie furieuse et les clowns noirs, grandeur et décadence, démence et infatuation, amuseurs publics et sinistrose privée, le sourire et les larmes, la farce et le drame, l'aiguille de l'horloge du rock oscille et bat la démesure, avec les Platters qui se radinent en queue de peloton, c'est un peu la prophétique douceur tempérée de la Tamla qui vient sur le devant de la scène nous rassurer...

 

Du noir l'on passe au blanc, Gene Vincent, Johnny Burnette, Duane Eddy, Link Wray, Wanda Jackson, de nos jours l'on appelle cela le rockabilly, l'on est du côté des flamboyants et des loosers, de ceux à qui la vie ne fera pas de cadeau, elle n'offrira qu'une parcelle de gloire, mais de l'or le plus pur, un éclat de diamant si extrême qu'ils en resteront sacrés roi de pique de leur propre existence, jusqu'au dernier jour, et même après leur mort, car ils ont acquis un fragment de l'immortalité des Dieux...

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Ne vous étonnez si par la suite l'on se retrouve au début habituel de l'histoire. Lorsque l'on est monté si haut, l'on ne peut que recommencer le même tour de manège. Nous voici chez Sun, le nid où le coucou du rock est venu déposer les oeufs d'Elvis et de Jerry Lee, mais autour de Sam Pillips il reste encore le plus gros de la nichée, Carl Perkins, Johnny Cash, Roy Orbison, Billy Lee Riley, je ne vais pas vous copier toute la liste. Sun c'est l'Empire où le soleil du rock ne s'est jamais couché.

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On vous avait averti. Nous n'avons jamais été plus près de la fin. Des pionniers du rock l'on passe insensiblement aux idoles pour teen-agers, instrumentalisés par les maisons de disque et l'Amérique bien-pensante. Pour un Ricky Nelson combien de Fabian et de Dion ? La trajectoire était déjà inscrite dans la fulgurante apparition d'Elvis, les épigones ne rejoueront de la vie du King que la lente déchéance post 56, mais ils sauteront les rémissions et les coups de génie, se contenteront d'escalader la montagne par son petit côté. Très logiquement, ils ne s'élèveront pas bien haut.

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C'est au moment où l'on n'y croit plus que le miracle survient. Made in England, de Tommy Steele à Johnny Kidd en passant par Billy Fury, Cliff Richard, Vince Taylor, et Hank Marvin, la plupart vont mal finir, le rock c'est comme la déconfiture moins on y participe plus on s'y englue... mais ils vont créer le terreau des futures renaissances.

 

Chapitre 10 : terminus, tout le monde descend à l'arrache. Les Beatles dont on exhibe avec complaisance les racines roots, les reprises de Carl Perkins, l'influence de Buddy Holly, Hambourg avec Gene Vincent... mais ils ont vite oublié d'après nous... Les Stones, agréés en France par les rockers alors qu'eux-mêmes détestaient cette filiation... Creedence Clearwater Revival, excellent bourbon - mais l'on termine mal, dans le désordre, Dave Edmunds, Alvin Stardust, Billy Swan... et trop vite Whirlwind, Matchbox la renaissance ted, et glissée à la hâte une dernière photo des Stray Cats... Il n'est jamais facile d'écrire l'histoire en direct...

 

Très belle story, à lire et relire. Un seul défaut : 1950-1980, magnifiquement traité, mais pas un traitre mot ( et pour cause ! ) de 1981-2011, trente autres glorieuses durant lesquelles il a bien dû se passer quelque chose !

 

Damie Chad.

 

 

 

 

URGENT,CA PRESSE !

 

METALLIAN. N° 63.numérisation0014.jpg

Décembre 2010.

 

Soyons francs nous ne l'avons pas fait exprès. Nous avons même grimacé à la maison lorsque nous nous sommes rendus compte que nous sur l'étagère nous nous étions emparés du numéro de décembre, pour un mensuel nous n'avions que deux mois de retard, pour ne pas dire trois. Et bien, encore une fois sauvés par les dieux du rock, non seulement nous n'étions pas en retard mais nous avions déniché un collector ! La dernière livraison du mensuel Métallian !

 

Comme le numéro suivant était annoncé en fin d'édito pour le 26 janvier, l'on est allés faire un tour sur le site. Entre parenthèse c'est fou comme les sites des revues rock sont dans l'ensemble décevants, à part le sommaire du numéro en vente et quelques annonces de concert, l'on ne trouve rien ( ah ! Oui j'oubliai la boutique ! ), à croire qu'ils n'ont pas un petit article de rabiot à jeter en pâture aux fans assoiffés, quant aux archives elles sont aussi consultables que celles du Pentagone ( sans wikileads ).

 

Ben ce deux mars 2011, à deux jour de la parution de la quarante-deuxième chandelle ( burn that candle ! ) de KR'TNT sera aussi celui du soixante-quatrième numéro de Métallian devenu bi-mensuel. Ce qui en soi n'est pas une bonne nouvelle. C'est que Metallian chasse sur les marges de l'Empire, quelque part après le black, death, le trash, au-delà des limites de la limite, l'outrance de l'outrance. Protégez vos oreilles, à tous les coups acouphènes.

 

Une revue comme on les aime, remplie de bruits et de fureurs, d'orages et de tempêtes, d'interviews chocs, de lettrages gothiques, et de photos bazookas. J'en vois qui font la grimace et qui se hâte de dénoncer une musique pour adolescents post-pubères attardés. Très belle définition en laquelle je me retrouve totalement. C'est que l'acné sénile ne se voit pas, elle pousse sous la peau et attaque surtout le cerveau. Elle se manifeste par des éruptions ronchonières du genre : moi quand j'étais jeune... le problème c'est que justement vous n'êtes plus assez jeune pour lire Métallian !

 

Damie Chad.

 

numérisation0007.jpgCOUNTRY MUSIC USA. N° 2.

JANVIER N° 1984.

 

Non ce n'est pas une revue américaine mais une revue de fous d'Amérique. Des petits français bien de chez nous, mais un peu frappés. Juste comme on les aime. Ils se réclament dès la première page de Michel Mallory, le fameux cow-boy d'Aubervilliers( qui a beaucoup écrit pour Hallyday ) et de Marc Bozonnet, le guitar-héros d'Hugue Aufray et de Johnny, mais qui a aussi joué avec Vince Taylor, Chuck Berry et Jerry Lee Lewis, le guitariste country français reconnu aux USA, même si chez nous on ne le connaît pas... beaucoup.

 

Suis tombé dessus en ouvrant une boîte d'archives. Je ne me souvenais même pas que j'avais cela. J'ai dû même y être abonné puisque j'en possède plusieurs numéros. J'ai réussi grâce à Roll Call à remonter la filière. La revue s'est apparemment arrêtée en mai 1989, mais son infatigable créateur Gilbert Rouit est encore à l'oeuvre, c'est lui qui organise le traditionnel voyage annuel à Nashville. Du cinq au quatorze juin pour ceux qui auraient envie de voir du pays. Je vous refile le tuyau http://revuecountrymusicusa.blogspot.com, et comme je suis trop bon, à titre documentaire j'ajoute une vue de l'encart pour le périple 1984... C'était glissé dans mon exemplaire, mais il n'est pas sur le blog du magazine, alors qu'ils en ont mis plusieurs autres... Attention pour les curieux, descendre tout en bas du site pour trouver l'accès aux repros des couvertures ( + lecture de certains articles )... idem pour la première série de la revue – très modestement elle ne revendiquait que l'appellation de bulletin – qui avait alors pour titre le nom de l'association Country Music Memorial.

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Bon an, mal an, l'aventure papier trimestrielle s'est maintenue durant une décennie, un prodige quand on connaît l'ostracisme idéologique par lequel la country a été durant toutes ces années rejetée comme une musique de pestiférés. Ces gens-là ont fait un travail de fourmi et de fond. Qui à l'époque était capable de consacrer un article de plusieurs pages à George Jones, remarquez qu'aujourd'hui faut aussi se lever tôt pour en trouver ! Le numéro 10 continue sur cette lancée, un article sur les Delmore Brothers, plus le compte-rendu sur le rendez-vous de Sepfeuil ( région parisienne ), westerners et indianistes, tuniques bleues ou grises et trappeurs s'y donnent rendez-vous en habits d'autrefois... un petit côté nostalgo, carnavalo, écolo, sympathico, rétro-réactionnario- et tout ce que vous voulo, mais parfois il vaut mieux vivre dans ses rêves que dans le cauchemar de l'existence.

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La moitié du numéro 2 est une évocation du personnage d'Hank Williams qui fut aussi mal à l'aise dans son squelette décharné de pauvre gars ne mangeant pas tous les jours à sa faim que dans le costume cousu d'or de sa célébrité... Il avait tout compris Hank, le fric vous pourrit les rapports humains autant que la misère, c'est sans doute à cause de cela que ses chansons sont si mélancoliques et qu'il transpirait la solitude comme d'autres la poisse... country, le blues du petit blanc...

 

Damie Chad.

 

LOOK BOOK !

 

ASPEN TERMINUS. FABRICE GAIGNAULT.

GRASSET. Mars 2010.numérisation0015.jpg

 

Joliment écrit. Belle prose arachnéenne qui se perd en ses propres transparences. De la broderie sur rien. Une enquête qui débouche sur le vide. Dont nous n'aurions jamais eu l'idée de parler si les Rolling Stones n'y avaient pas consacré une chanson. Et encore, ils n'ont jamais osé l'inclure dans leur discographie officielle. Mais se sont débrouillés pour qu'elle soit accessible sur les pirates. Vous l'écouterez sur You Tube il suffit de connaître le titre : Claudine.

 

Méchamment à charge les Stones ! Quand les outlaws commencent à balancer les criminels, l'on peut se dire que la machine est en train de s'enrayer. Claudine Longet est une petite parisienne qui finira meneuse de revue en 1960, à dix-huit ans, à Las Vegas. Dit comme cela, ce n'est pas mal, mais dans la réalité sordide les esprits mal placés la transformeront en girl de grand hôtel qui a intérêt à se trouver très vite ,avant de vieillir, un riche mari.

 

Comme il faut bien que les contes de fée se réalisent elle fera la conquête non pas d'une rock star mais d'un chanteur de variété pour Amérique profonde, Andy Williams pour ne pas le nommer. Epargnez-vous la peine d'une recherche discographique. Argent, bonheur, trois enfants plus une carrière de chanteuse ( sur disques ), films, tout ce qu'il faut pour que l'on n'en parle plus... Son petit accent français fut pour les amerloques l'équivalent de la déplorable prononciation de notre langue nationale par Jane Birkin... Vous avez le droit de ne pas aimer...

 

Le couple divorcera au bout de quatorze ans. Claudine s'en va vivre chez son amant Spider Sabich un champion du monde de ski... qui après un an de roucoulement énamouré lui offrira non pas un poisson mais un ultimatum d'avril : au premier du mois prochain tu auras quitté la maison ! Expéditif programme qui ne sera pas réalisé puisque sans le faire exprès Claudine va tirer à bout portant sur son amant dès le 21 mars ( 1976 ) qui ne prend pas la chose à la rigolade, puisqu'il en meurt dans l'heure qui suit.

 

Nous sommes à Aspen, la station des milliardaires et des rock stars ( est-il vraiment utile de les enrichir outre mesure en achetant leurs disques ? ), entre beau monde, Claudine a gravité autour de la famille Kenedy, la justice ne cherchera pas à remuer le linge sale... Trente jours de prison et deux ans de mise à l'épreuve... A ce tarif là la moitié des couples n'hésiteraient pas à trucider allègrement leur partenaire...

 

Terminé plus rien à voir. Claudine Longet continue de vivre à Aspen, elle s'est mariée avec son avocat, elle a arrêté sa carrière, plus personne ne s'intéresse à elle, sauf notre auteur qui a enquêté durant deux ans auprès des amis de Spider et qui ne trouve rien de plus à ajouter à cette histoire de meurtre en sourdine. Si ce n'est un somptueux récit tout auréolé de nihilisme et de solitude. Vous risquez de ne pas en ressortir intact. Et tout compte fait c'est assez rock'n'roll !

Damie Chad.

 

Rappelons que Fabrice Gaignault est l'auteur d'Egéries Sixties, rien que le titre vous excite !

 

INDEX KR'TNT !

 

ALAIN DISTER / 38

ALEXIS QUINLIN / 38

BASTON GENERAL / 2

BB BRUNES / 36

BOBBY COCHRAN / 41

BRITT HAGARTHY / 10

BURNING DUST / 1 / 25

BUSTY / 34

GARRETT McLEAN / 15

CHARLES BURNETT / 21

CHRISS WELCH / 14

DANIEL GIRAUD / 3 /

DARREL HIGHAM / 30

DAVE SMITH / 19

DJ PREMIER / 32

DICK RIVERS / 29

EDDIE COCHRAN / 30 / 36 / 41

EDDUIE MUIR / 11

EDDY MITCHELL / 24 / 29 / 35

ELVIS PRESLEY / 29

EVAN HUNTER / 20

FABRICE GAIGNAUT / 42

FRANCOIS JOUFFA / 42

GENE VINCENT / 4 / 7 / 9 / 10 / 11 / 13 / 15 / 18 / 19 / 27 / 36

GERARD HERZHAFT / 32 /

GOSTH HIGWAY / 25 / 26

IGGY POP / 34

JACQUES BARSAMIAN / 42

JEAN-MARC PAU /

JEAN-PAUL BOURRE / 5

JEAN-WILLIAM THOURY / 18

JOHN COLLIS / 36

JOHN SINCLAIR / 39

JOHNNY CASH / 22

JOHNNY HALLYDAY / 3 /

JULIE MUNDY / 30

JULL & ZIO / 8

LANGSTON HUGHES / 21

LEFFTY FRIZZEL / 23

LUCILLE CHAUFOUR / 6

MC5 / 39

MICHEL ROSE / 41

MICK FARREN / 27

NICK MORAN / 12

NOIR DESIR / 35

OLD SCHOOL : 1 /

O. MURCIE : 32 / 35

PATTI SMITH / 30

PATRICE LEMIRE / 17

PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

PETER GURALNICK / 32 / 35 / 37

PHILIPPE MANOEUVRE / 33 /

PIERRE HANOT / 30

PETER GRANT / 14

PLASTICINES / 36

ROBERT JOHSON / 35

ROCKERS CULTURE / 25

RODOLPHE &VAN LINTOUT / 9

SONIC SURGEON / 28

STEPHANE PIETRI / 38

STEVE MANDICH / 4

SUSAN VANHECKE / 7 / 41 /

THIERRY LIESENFIELD / 13

VAL HENNESSY / 38

VELLOCET / 16

WANDA JACKSON / 37

 

FILMS

 

DEVIL'S FIRE / CHARLES BURNETT / 21

TELSTAR / NICK MORAN / 12

VIOLENT DAYS / LUCIE CHAUFOUR / 6

 

KRONIKROCK

 

BB BRUNES : NICO LOVE TENN / 36

BURNING DUST : BURNING... LIVE / 25

CULTURE ROCKERS ( collectif ) / 25

GHOST HIGWAY : GHOST HIHWAY / 25

PLASTICINE : ABOUT LOVE / 36

VELLOCET : INSOMNIA / 16

 

LOOK BOOKS

 

A TRIBUTE TO GENE VINCENT / EDDIE MUIR / 11

ASPEN TERMINUS / FABRICE GAIGNAULT / 42

CASH / L'AUTOBIOGRAPHIE / 22

CLASSE DANGEREUSE / PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

COMPLOTS A MEMPHIS / DICK RIVERS / 29

COUNTRY BLUES / CLAUDE BATHANY / 40

DON'T FORGET ME / JULIE MONDY & DARREL HIGHAM / 30

ENCYCLOPEDIE DE LA COUNTRY ET DU ROCKABILLY / MICHEL ROSE / 40

ELVIS MON AMOUR / LUCY DE BARBIN / 29

ELVIS. SES DERNIERS JOURS / CHARLES C. THOMPSON II / 29

FEEL LIKE GOIN' HOME / PETER GURALNICK / 32

GENE VINCENT / GARRET McLEAN / 15

GENE VINCENT / RODOLPHE & VAN LINTHOUT / 9

GENE VINCENT DIEU DU ROCK'N'ROLL / JEAN-WILLIAM THOURY / 18

GHOSTS SONG / JEAN-MARC PAU / 29

GRAINE DE VIOLENCE / EVAN HUNTER / 20

GUITAR ARMY / JOHN SINCLAIR / 39

IN THE GUTTER / VAL HENNESSY / 38

JUST KIDS / PATTI SMITH / 31

KIDS ROCK / BUSTY / 34

L'AGE D'OR DU ROCK'N'ROLL / 42

LE NARCISSE / PHILLIPE VAUVILLE / 37

LITTLE BOATS ENSALVAGED / DAVE SMITH / 19

EDDY ET MOI / ALAIN DUGRAND / 32

NOUVELLE ENCYCLOPEDIE DU BLUES ( N° 10 ) 32 /

PAS DE CHARENTAISES POUR EDDIE COCHRAN / PATRICK LEMIRE / 17

PRESAGES D'INNOCENCE / PATTI SMITH / 31

PUNK ROCKERS / ALAIN DISTER / 38

PUNK SEVENTEE RUSH / STEPHANE PIETRY – ALEXIS QUINLIN / 38

QUAND J'ETAIS BLOUSON NOIR / JEAN-PAUL BOURRE / 5

RACE WITH THE DEVIL / SUZAN VANECKE / 4

ROCK FRANCAIS / PHILIPPE MANOEUVRE / 33

ROCK'N'TAULE / PIERRE HANOT /

THE BITTER END / STEVE MANDICH / 7

THE DAY THE WORLD TURNED BLUE / BRITT HAGARTHY /10

THE MAN WHO LED ZEPELIN / CHRISS WELCH / 15

THE STORY BEHIND HIS SONGS / THIERRY LIESENFIELD / 13

THE WEARY BLUES / LANGSTON HUGHES / 21

THERE IS ONE IN EVERY TOWN / MICKK FARREN / 27

THREE STEPS TO HEAVEN / BOBBY COCHRAN / SUSAN VAN HECKE / 41

TROIS / PATTI SMITH / 31

 

 

URGENT CA PRESSE !

 

BLUES AGAIN ! N° 10. 32 /

BLUES MAGAZINE ( N° 59 ) 35 /

COUNTRY MAGAZINE USA ( N° 2 ) 42 /

COUNTRY MUSIC MEMORIAL ( N° 10 ) 42 /

CROSSROADS / 33 /

HARD ROCK ( N° 106 ) / 37 /

JAZZ MAGAZINE ( N° 622 ) 41 /

JUKE BOX ( N° SP 11 ) 29 / ( N° 281) 30 /

LES GENIES DU BLUES ( N° 3 ) 32 /

LOUD ! ( N° 120 ) 41 /

METALLIAN ( N° 63 ) 42 /

OBSKÜRE ( N° 1) 33 /

PALPABLE ( N° 5 & N° 6 ) 39 /

PUNK RAWK ( N° 16 ) 38 /

RAP MAG ( N° 7 ) 30 /

ROCK'N'FOLK ( N° 519 ) 30, 31 / ( N° 522 ) 37 /

ROCK'N'ROLL REVUE ( N° 51 ) 40 /

ROCK SOUND ( HS N° 8 ) 39 /

SOUL BAG ( N° 201 ) 36 /

 

 

 

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