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25/02/2011

KR'TNT ! ¤ 41.

 

KR'TNT ! ¤ 41

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

A ROCK LIT PRODUCTION

23 / 02 / 2010

 

INDEX KR'TNT ! EN FIN DE LIVRAISON !

 

COCHRAN FAMILY

 

 

THREE STEPS TO HEAVEN

 

THE EDDY COCHRAN STORY

 

BOBBY COCHRAN with SUSAN VAN HECKE

 

 

LEONARD CORPORATION. 2003.

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Deux Cochran pour le prix d'un. L'oncle et le neveu. Tous les fans de Cochran connaissent cette vieille coupure de presse – que l'on retrouve partout – vantant les mérites du petit neveu d'Eddie, reprenant à quatorze ans la succession de son oncle... Ca pue un peu le truc de journaliste prêt à tout pour obtenir un gros titre et deux colonnes en cinquième page...

 

Un demi-siècle plus tard il faut se rendre à l'évidence, le journaleux de service avait le nez fin. Bobby Cochran, existe, il suffit d'ouvrir le livre pour le rencontrer. Lourd héritage ou transmission héréditaire ? A vous de juger. Mais avant d'avancer, avisons les fans qui voudraient connaître un peu mieux Eddie Cochran : c'est par ce bouquin – hélas non traduit en français – qu'il leur faut commencer. Les deux autres ouvrages que nous avons chroniqués sur Cochran, le Rock'n'roll Revolutionaries de John Collis et le Don't forget me de Darrel Higham, fourmillent de précisions muséographiques, dates, enregistrements, labels, orchestres, studios, tournées, mais si désirez rentrez en contact non pas seulement avec le travail de l'artiste mais sentir l'épaisseur humaine de l'individu que fut Eddie c'est bien sur cette relation de Bobby Cochran que vous devez vous ruer.

 

Ce n'est pas tant parce que Bobby a connu et côtoyé Eddie – en réalité pas autant qu'on le souhaiterait puisque il était dans sa dixième année lorsque son oncle disparut – mais parce que le livre est écrit d'un lieu privilégié, que tout autre biographe serait incapable d'atteindre, depuis l'intérieur de la famille Cochran. La chair et le sang des Cochran, comme il se plaît à le dire, et qu'il a pu en quelque sorte durant toute sa vie remonter les traces de son oncle, comme avec un laisser-passer back6stage qui lui a permis d'ouvrir toutes les portes, surtout celles que l'on referme soigneusement derrière soi, car l'on n'a pas envie que n'importe qui vienne mettre son nez dans l'envers du décor.

 

Sanglantes furent les Pâques de la famille Cochran, ce 17 avril 1960, l'idole de Bobby a fait faux bond. Le grand frère adorable, la figure de proue, l'orgueil de la Cochran Family, ne reviendra plus apporter joie, bonheur, rires et bêtises dans la vie de Bobby. Au soir de ce jour des Parques funestes le petit garçon qui se couche dans son lit se fait le serment de devenir comme son idole pour qu'il ne meure pas tout à fait, pour que son passage en cette vallée de larmes ne soit pas comme une étoile filante dont le souvenir flamboyant ne dure qu'un instant dans la mémoire des hommes.

 

C'est Dad, le père de Bobby qui lui enseignera deux années plus tard les premiers rudiments de la guitare. Sur une des deux vieilles caisses délabrées que le père avait récupérées dans une caisse promise à la démolition. Dad n'est pas un virtuose, mais il connaît les premiers accords ceux-là mêmes qu'il avait enseignées à Eddie une dizaine d'années auparavant... L'essentiel, ensuite il suffit de travailler. D'arrache main. Ce que fera le petit Bobby, jusqu'à devenir, selon un critique, un des douze plus grands guitaristes du pays, mais nous y reviendrons. Laissons-le se lancer à la poursuite de Chet Atkins.

 

Un sacré bonhomme ce Dad. Pour que vous le situiez mieux, sachez que c'est lui qui a composé le poème inscrit sur la plaque funéraire d'Eddie. Un drôle de truc qui m'a toujours fait penser à l'Annabel Lee de Poe, «  les anges pas à moitié si heureux au ciel ». Je doute fort que le paternel de Bobby ait eu les connaissances littéraires de Poe. Le milieu social n'incline pas à une telle opportunité. Mais de l'esprit torturé de Poe, Dad a sans aucun doute partagé bien des tourments.

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Le sang des Cochran est vicié à la base. L'alcool y abonde. Dad boit, plus de raison. Au-delà de toute raison. Pour parvenir à ce point absolu où les rêves de gloire se mélangent en la sordide réalité des déchéances existentielles. Durant deux ans il ouvrira un studio dans lequel Eddie aimait à le rencontrer, mais les affaires ne seront jamais bonnes et il se résoudra à le fermer. Cet homme qui a fait mille boulots, qui a traversé la grande dépression des années trente, n'aura même pas conscience du rêve américain qu'il aura trimballé toute sa vie avec lui. Difficile à vivre, violent, coureur de jupons, il fit le malheur de sa femme qui finit par partir et de sa famille qui n'en pouvait plus.

 

A quinze ans Bobby sera recueilli par la mère de sa petite amie qui l'hébergera et ira jusqu'à lui payer sa première vraie guitare alors que les amours adolescentes de ce futur gendre et de sa fille adorée se sont très vite muées en une simple et franche camaraderie... Mais le Dad de Bobby c'est l'est aussi l'autre Dad, celui d'Eddie qui n'apparaît pratiquement jamais dans les remembrances de Bobby, mais dont la personnalité est comme un double fantômal de celle de son père et comme mangée par celle de son épouse, Granny qui semble le véritable chef de famille alors qu'elle n'est que la poule protectrice de son petit Eddie chéri et préféré. Celle que la réussite d'Eddie investira de la puissance tribunicienne de la famille qui ne fera que s'accentuer après la mort de son mari survenue quelques mois après celle d'Eddie.

Ainsi Granny jusqu'à sa mort reprochera à Bobby de s'être lancé sur les traces d'Eddie pour récupérer la réputation de son oncle. En fait, elle avait surtout peur de tout ce qui pouvait faire de l'ombre à la postérité d'Eddie.

 

La famille Cochran est un peu méditerranéenne quoique le modèle en soit un peu universel. Les hommes commandent mais les femmes règnent. Elles se sacrifient mais ramènent à tout moment leur grain de sel. Les mâles vont au boulot – quand ils en trouvent – mais ils préfèrent s'adonner à de plus viriles occupations, la boisson et la chasse. Eddie ne déroge pas à la loi. Son amour des armes est connu. L'on peut encore admirer sa collection de couteaux et de fusils. Ce que l'on sait moins, ce sont les règles de la chasse à courre qu'il pratiquait. Quatre bonshommes bourrés à fond de train dans leur voiture faisant feu sur tous les lapins qui par malheur croisent leur route. Beaufs en goguette qui n'hésitent pas à abattre froidement et à bout portant une vache qui passait par là. Aventures picaresques : voyage des pieds nikelés au bout de la nuit...

 

Bobby nous le rappelle : la Bible affirme que le péché des pères retombe sur les enfants. Une des raisons du froid qui s'établira entre Eddie Cochran et Jerry Capehart qui combine le rôle de producteur et d'imprésario sera la trop grande dépendance d'Eddie à l'alcool. De même pour la fameuse tournée anglaise avec Gene Vincent dont on essaie toujours de nous refaire le coup du dieu noir et de l'ange blond, Bobby Cochran nous décrit un Cochran de plus en plus porté par la soulographie. Il avance des excuses et des explications : un pays pluvieux et très froid, une cuisine catastrophique, des centaines de kilomètres en des trains insupportables, et l'absence de Granny qui pèse lourd dans le coeur d'Eddie, mais il emploie à plusieurs fois le mot fatal d'alcoolisme qu'il rattache à mots couverts à un atavisme familial... Mauvais sang ne saurait mentir.

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Au contraire de Darrel Higham, Bobby ne laisse planer aucun doute sur l'abstinence sexuelle de notre rock star qu'il nous décrit comme toujours prêt à enfiler dans toutes les positions (in)autorisées la moindre créature féminine qui passe près de lui. Nous apprenons que les ébats de notre chaud lapin auraient laissé sur les rivages britannique – tout comme sur les rives australiennes – une progéniture qui se fit connaître ( mais non reconnaître ) une vingtaine d'années plus tard auprès de la famille...

 

Reste le cas Sharon. Bobby Cochran n'élude pas le problème : il ne nous la présente pas toujours sur son meilleur jour. Eddie se serait-il marié avec elle ? Sans doute que non et peut-être que oui, mais en ce cas ils auraient selon son analyse très vite divorcés. Il rappelle que dans les hôtels où ils descendaient Eddie faisait tout pour qu'elle ait sa chambre à un autre étage que la sienne... Sharon était-elle une amoureuse intéressée ? Et Eddie un amoureux intéressant ? J'ose pronostiquer qu'Eddie avait surtout besoin de Sharon lorsqu'elle n'était pas là, mais qu'il était moins en manque de son absence physique que de sa présence dans sa tête. J'entrevois le lien qui l'attachait à Sharon comme un substitut à la personnalité maternelle. Sharon Sheeley était douée d'une forte personnalité et d'un grand appétit de vivre, cela attirait Eddie mais lui faisait peur. Eddie jouait au chat et à la souris avec Sharon Sheeley – je t'attrape et je lève la patte pour la rabattre dare-dare et caetera - non pas pour s'amuser de sa force de séduction mais parce qu'il savait que la petite souris était capable de croquer le gros matou.

 

De Cochran, Bobby fait le tour. Nous apprenons ce que nous ignorions comme ce que savions déjà ou avions deviné. Comme la présence du conseil de famille, n'oublions pas qu'Eddie était mineur, qui ne prit peut-être pas toujours les bonnes décisions quant au profilage de sa carrière cinématographique. Pour Granny rien n'était trop beau pour Eddie, mais le mieux étant parfois l'ennemi du bien, il vaut mieux se contenter d'une enchère basse que de brûler les étapes.... Lorsque l'on pense à la dérive filmique d'Elvis, qui si Alice Cochran n'a pas préservé son rejeton du pire...

 

Liberty n'a pas eu une très intelligente attitude quant au soutien de sa vedette censée rivaliser avec le RCA Presley. Waronker, le PDG, regardait le rock par le petit bout de la lorgnette. La compagnie a gardé dans ses frigos des perles qui auraient aidé à établir d'Eddie comme le renouveau et la continuité du rock'n'roll américain, elle préférait le pousser à enregistrer des bluettes qui le classaient comme un des suiveurs d'Elvis, non pas la pente du pelvis pervers mais le côté crooner encroûté...

 

Dans la moindre friandise à minettes-teens, le génie d'Eddie parvenait à coller un truc surprenant qui aujourd'hui encore attire et retient l'oreille. La touche du génie en quelque sorte, mais cette espère de surenchère propre aux musiciens de studio consciencieux qui consiste à sauver coûte que coûte la moindre séance possédait son défaut : trop sûr de son talent Eddie ne voyait pas la nécessité d'écrire de nouveaux morceaux puisqu'il était capable de transcender n'importe quel matériau à sa disposition. Sur ce point Jerry Capehart allait à l'encontre de la paresse de son protégé.

 

Nous touchons-là à une faiblesse – qui fut aussi sa force en le sens où elle est restée très longtemps une oeuvre collective - de toute la musique populaire américaine : la reprise incessante d'un patrimoine d'une telle richesse et d'une telle ampleur que l'on trouve toujours un vieux, ou même récent, morceau à recycler. Ce sont les Stones et les Beatles poussés par de basses considérations matérielles de droits à payer qui comprendront que les interprètes avaient tout à gagner à devenir compositeurs...

 

Puisque l'on parle des englishes autant signaler les pages dans lesquelles Bobby Cochran apporte les preuves de l'admiration sans borne que professaient les Beatles mais aussi les Stones, pour l'oeuvre d'Eddie Cochran.

 

En 1968, Bobby Cochran a la chance de passer avec son groupe en première partie des Yardbirds. A son étonnement Jeff Beck arrive à résoudre avec une grande facilité sur la caisse pleine de sa Fender des passes que lui-même n'obtient qu'avec une très profonde concentration sur la creux caisson de sa Gretch... Bobby se hâtera d'acquérir une fender... Passage symbolique de témoin, le rock évolue... plus tard par un juste retour de manche il sera témoin en compagnie de Sharon Sheeley de la grande admiration de Jimmy Hendrix et de Jeff Beck pour le jeu de guitare d'Eddie Cochran...

 

Bobby deviendra un des guitaristes d'un de mes groupes fétiches, Steppenwolf un des fondateurs du hard rock et auteur de l'hymne culte de tous les rockers, l'indétrônnable Born to be wild... Bobby continuera sa route notamment avec les Flying Burrito Brothers, Leon Russel et quelques autres du même acabit...

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Mais le destin va de nouveau frapper à sa porte. De nombreux fans d'Eddie l'ignorent mais le 17 avril 1999 Bree Cochran, la fille de Bobby, périt dans un accident d'automobile, touchée à la tête à l'âge de 21 ans, just like Eddie... La suite du chapitre consacré à l'évocation de Bree fait froid dans le dos. Le chagrin d'un père, des mots simples et poignants qui serrent le coeur. L'on a envie de refermer le livre et de sortir sur la pointe des pieds, pour ne pas déranger et endosser le rôle du voyeur, mais Bobbie continue ses Synchronocités... quelques mois après la disparition de Bree, Rita sa femme se trouve bloquée dans un encombrement... une jeune fille de 19 ans vient d'être victime d'un accident de la circulation... Rita écrit un mot de consolation aux parents de cette jeune morte dont le sort lui rappelle trop sa Bree chérie... le père téléphone pour remercier... au cours de la conversation, il annonce qu'il lui reste une fille née... un 17 avril et que sa fille morte se prénommait... Cochran...

 

Un dernier mot pour finir, Bree Cochran avait elle aussi des relations difficiles avec l'alcool...

 

Le sang des Cochran.

 

Damie Chad.

P. S. : rappelons que Susan Van Hecke qui a aidé Bobby Cochran à mettre en forme ce livre, que tout amateur d'Eddie se doit de lire, a aussi écrit Race with the Devil : Gene Vincent's Life in the Fast Line que nous avons chroniqué dans notre quatrième livraison.

 

 

ON EDDIE'S GRAVE...

 

 

Heavenly music filled the air

That very tragic day.

Something seemed to be be missing tho'

So I heard the creator say :

«  We need a master guitarist and singer

I know of but one alone.

His name is Eddie Cochran

I think I'll call him home.

 

I know the folks on earth won't mind,

For they will understand

That the Lord loves perfection,

Now we'll have a perfect band. »

 

So as we go through life; now we know :

That perfection is our goal,

And we strive for this

So when we are called,

We'll feel free to go.

 

 

SUR LA TOMBE D'EDDIE...

 

Une paradisiaque musique emplissait l'air

En ce jour si tragique.

Quelque chose semblait te manquer à Toi,

Aussi ai-je entendu le créateur :

«  Nous avons besoin d'un maître guitariste et d'un chanteur

Je n'en connais pas à part un seul.

Il se nomme Eddie Cochran

Je pense que je l'appellerai dans ma maison.

 

Je sais que les gens sur la terre ne seront pas d'accord

Pourtant ils comprendront

Que le Seigneur aime la perfection,

Et dès lors nous aurons un orchestre parfait. »

 

Ainsi cheminons-nous le long de notre vie; désormais nous savons :

Que la perfection est notre but,

Et nous nous efforçons d'atteindre à celle-ci

Pour que, lorsque nous serons appelés

Nous nous sentions libres de partir.

 

 

URGENT, CA PRESSE !

 

 

LOUD ! N° 170.                                                                                                                                                                            cochran5.jpg

Mars 2011.

 

C'est du lourd ! Inutile de prendre votre mine désabusée et de dire que vous connaissez déjà. Je ne vous croirai pas. Je l'ai ramené d'un voyage express au Portugal. Pas grand chose de très rock'n'roll dans les kiosques dans ce pays. Deux mags qui se la jouent nostalgie-seventies avec Led Zeppelin en couverture pour l'un et Progressive-rock pour l'autre, mais ça sent un peu trop l'arnaque exploitation d'un filon doré je profite de ton fric et LOUD ! qui semble plus authentique.

 

Qui semble, car comme je ne cause pas un vocable de l'idiome lusitanien ma compréhension doit être des plus incertaines. La ressemblance avec tout autre revue de hard metal n'est pas due au hasard. Esthétique noire, lettrages gothiques, poses d'apocalypse, reproduction de pochettes CD aux ambiances angoissantes, sans y comprendre un traître mot, le fan de métal se sent comme chez lui, en terres dangereuses semées d'embûches meurtrières...

 

Beaucoup de groupes américains, des allemands, un français DAGOBA ( quatre albums depuis 2003, www.dagobaonline.com ) mais aussi un maximum de portugais comme BEFORE THE STORN, DEVIL IN ME, DECAYED, âmes pures et coeurs sensibles s'abstenir. Avis aux amateurs du genre : quelques spécimens de la revue ne dépareront point votre collection ! Pour tout renseignement complémentaire remontez à la source du mal : www.loudmagazine.net

 

DamChad.

 

 

cochran7.jpgJAZZ MAGAZINE. N° 622.

Février 2011.

 

Plus exactement Jazz Magazine & Jazz man. Les deux magazines ont fusionné depuis quelques mois. La clientèle n'était plus au rendez-vous et les rentrées publicitaires se faisant plus rares... Il paraîtrait que la faute serait à rejeter sur les internautes qui chargeraient leur musique gratuitement... ce qui aurait pour conséquence de rogner sur les budgets publicitaires des compagnies de disques qui ne renverraient plus l'ascenseur. Ne comptez pas sur moi pour pleurer sur les majors désargentées. Il leur serait si facile de rendre le prix du disque si accessible en rognant sur les bénéfices de leurs actionnaires ! Quand je vois la série de trente disques à Cinq euros ( l'exemplaire pas la série ) sur le blues – du delta à Chicago, rien que du bon - lancée par la Fnac, je me dis encore un effort, messieurs les capitalistes, vous prouvez que les prix peuvent encore baisser sans y laisser vos fonds de culottes.

 

Tout se perd, derrière Jazz Magazine, l'on retrouve Daniel Filipacchi et la famille de Franck Ténot. Des gens qui ne poinçonnent pas à l'Armée du Salut d'après moi, et que l'on déniche dans tout ce qui touche à l'entertainement musical français... Il est sûr que la venue de Citizen Jazz sur le net a dû bousculer les pécuniaires habitudes des lecteurs...

 

Reste que ce numéro est à se procurer. Pour les amateurs de rock. Le dossier central consacré à Louis Armstrong et la Naissance du Jazz porte moins sur Armstrong que sur ce melting pot musical qui à cheval sur les deux siècles précédents donna naissance au blues et à la country musique.

 

Il ne faut jamais visiter les cuisines du resto dans lequel l'on se cale l'estomac. Les puristes de tous bords devraient appliquer ce sage précepte culinaire à leurs passions. Chercher l'origine du jazz, du blues et de la country, c'est un peu vouloir casser le mythe du big bang – ne pas confondre avec celui du Big Band. Difficile de savoir qui a précédé qui ! Le jazz n'est pas plus né du blues que le blues du jazz, ce serait même le blues qui se serait frotté à la gamme pentatonique des refrains appalachiens importés d'Irlande, l'african root aurait plutôt apporté un salmigondis de rythmes endiablés sur lequel le jazz aurait poussé comme de la mauvaise herbe. Et ne prenez pas tout cela au sérieux. Les premiers bluesmen auraient davantage emprunté à la variétoche Tin pan AlLey, opérettes et chansonnettes, plus partoches de piano classique que les jeunes filles de bonnes familles massacraient pour oublier les torpides chaleurs de leur virginité sud-obsédantes.                                                          cochran8.jpg

 

Tout le monde y a mis son grain de sel. Les nègres qui amusaient les maîtres en pantomimant ce qu'ils croyaient être la musique des maîtres, les blancs qui se sont déguisés en nègres pour parodier leurs esclaves, puis les noirs qui ont ont recopié les bouffonneries des artistes blancs pour reprendre le bien qu'ils avaient volé une première fois... Un micmac indescriptible. Avec toujours le troisième larron qui tire les marrons du feu, les créoles qui forment les premiers orchestres de cuivres, et les musiciens classiques qui jettent les bases du piano bastringue à trop vouloir s'ouvrir aux racines folkloristes de leur musique nationale.

 

Entretemps j'ai oublié les hymnes religieux et la musique militaire ! Prenez tout cela et mélangez le tout ! Au bout d'un certain moment ce n'est pas l'idiome musical commun à tous qui va différencier les genres musicaux mais l'attitude des individus qui d'instinct, de par leurs propres connaissances et leurs aussi importantes ignorances, et de par leur histoire individuelle et leur milieu, vont créer des manières d'être que l'on qualifiera de blues, de country ou de jazz. La musique populaire américaine qui nous intéresse est d'origine existentielle, le musicien précède la musique comme l'Existant heideggerien est supposé précéder l'Être. Ce qui compte ce n'est pas la musique mais l'ici et maintenant du chanteur.

 

Ce dossier est signé par Philippe Bas-Rabérin, Franck Bergerot, Jonathan Glusman, Jacque Reda et Alain Tercinet qu'il faut ici saluer bien bas pour leurs connaissances et leurs curiosités intellectuelles.

 

Une bibliographie qui vous fera regretter de ne pas être né anglais... Vous complèterez vos connaissances par l'article It was a very good year, 1915-1916 de Bergerot et page 58 la chronique du CD Dixiefrog / Harmonia Mundi BLACK & WHITE Recorded in the field by Art Rosenbaum. Vous écouterez le coffret FROM MINSTREL TO MOJO sur Archives / Coadex, puis vous viendrez me manger dans la main pour vous avoir révélé l'existence de ce numéro, fondateur, indispensable et iconoclaste.

 

Damie Chad.

 

INDEX KR'TNT !

 

ALAIN DISTER / 38

ALEXIS QUINLIN / 38

BASTON GENERAL / 2

BB BRUNES / 36

BRITT HAGARTHY / 10

BURNING DUST / 1 / 25

BUSTY / 34

GARRETT McLEAN / 15

CHARLES BURNETT / 21

CHRISS WELCH / 14

DANIEL GIRAUD / 3 /

DARREL HIGHAM / 30

DAVE SMITH / 19

DJ PREMIER / 32

DICK RIVERS / 29

EDDIE COCHRAN / 30 / 36

EDDUIE MUIR / 11

EDDY MITCHELL / 24 / 29 / 35

ELVIS PRESLEY / 29

EVAN HUNTER / 20

GENE VINCENT / 4 / 7 / 9 / 10 / 11 / 13 / 15 / 18 / 19 / 27 / 36

GERARD HERZHAFT / 32 /

GOSTH HIGWAY / 25 / 26

IGGY POP / 34

JEAN-MARC PAU /

JEAN-PAUL BOURRE / 5

JEAN-WILLIAM THOURY / 18

JOHN COLLIS / 36

JOHN SINCLAIR / 39

JOHNNY CASH / 22

JOHNNY HALLYDAY / 3 /

JULIE MUNDY / 30

JULL & ZIO / 8

LANGSTON HUGHES / 21

LEFFTY FRIZZEL / 23

LUCILLE CHAUFOUR / 6

MC5 / 39

MICK FARREN / 27

NICK MORAN / 12

NOIR DESIR / 35

OLD SCHOOL : 1 /

O. MURCIE : 32 / 35

PATTI SMITH / 30

PATRICE LEMIRE / 17

PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

PETER GURALNICK / 32 / 35 / 37

PHILIPPE MANOEUVRE / 33 /

PIERRE HANOT / 30

PETER GRANT / 14

PLASTICINES / 36

ROBERT JOHSON / 35

ROCKERS CULTURE / 25

RODOLPHE &VAN LINTOUT / 9

SONIC SURGEON / 28

STEPHANE PIETRI / 38

STEVE MANDICH / 4

SUSAN VANHECKE / 7 /

THIERRY LIESENFIELD / 13

VAL HENNESSY / 38

VELLOCET / 16

WANDA JACKSON / 37

 

FILMS

 

DEVIL'S FIRE / CHARLES BURNETT / 21

TELSTAR / NICK MORAN / 12

VIOLENT DAYS / LUCIE CHAUFOUR / 6

 

KRONIKROCK

 

BB BRUNES : NICO LOVE TENN / 36

BURNING DUST : BURNING... LIVE / 25

CULTURE ROCKERS ( collectif ) / 25

GHOST HIGWAY : GHOST HIHWAY / 25

PLASTICINE : ABOUT LOVE / 36

VELLOCET : INSOMNIA / 16

 

LOOK BOOKS

 

A TRIBUTE TO GENE VINCENT / EDDIE MUIR / 11

CASH / L'AUTOBIOGRAPHIE / 22

CLASSE DANGEREUSE / PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

COMPLOTS A MEMPHIS / DICK RIVERS / 29

COUNTRY BLUES / CLAUDE BATHANY / 40

DON'T FORGET ME / JULIE MONDY & DARREL HIGHAM / 30

ENCYCLOPEDIE DE LA COUNTRY ET DU ROCKABILLY / MICHEL ROSE / 40

ELVIS MON AMOUR / LUCY DE BARBIN / 29

ELVIS. SES DERNIERS JOURS / CHARLES C. THOMPSON II / 29

FEEL LIKE GOIN' HOME / PETER GURALNICK / 32

GENE VINCENT / GARRET McLEAN / 15

GENE VINCENT / RODOLPHE & VAN LINTHOUT / 9

GENE VINCENT DIEU DU ROCK'N'ROLL / JEAN-WILLIAM THOURY / 18

GHOSTS SONG / JEAN-MARC PAU / 29

GRAINE DE VIOLENCE / EVAN HUNTER / 20

GUITAR ARMY / JOHN SINCLAIR / 39

IN THE GUTTER / VAL HENNESSY / 38

JUST KIDS / PATTI SMITH / 31

KIDS ROCK / BUSTY / 34

LE NARCISSE / PHILLIPE VAUVILLE / 37

LITTLE BOATS ENSALVAGED / DAVE SMITH / 19

EDDY ET MOI / ALAIN DUGRAND / 32

NOUVELLE ENCYCLOPEDIE DU BLUES ( N° 10 ) 32 /

PAS DE CHARENTAISES POUR EDDIE COCHRAN / PATRICK LEMIRE / 17

PRESAGES D'INNOCENCE / PATTI SMITH / 31

PUNK ROCKERS / ALAIN DISTER / 38

PUNK SEVENTEE RUSH / STEPHANE PIETRY – ALEXIS QUINLIN / 38

QUAND J'ETAIS BLOUSON NOIR / JEAN-PAUL BOURRE / 5

RACE WITH THE DEVIL / SUZAN VANECKE / 4

ROCK FRANCAIS / PHILIPPE MANOEUVRE / 33

ROCK'N'TAULE / PIERRE HANOT /

THE BITTER END / STEVE MANDICH / 7

THE DAY THE WORLD TURNED BLUE / BRITT HAGARTHY /10

THE MAN WHO LED ZEPELIN / CHRISS WELCH / 15

THE STORY BEHIND HIS SONGS / THIERRY LIESENFIELD / 13

THE WEARY BLUES / LANGSTON HUGHES / 21

THERE IS ONE IN EVERY TOWN / MICKK FARREN / 27

TROIS / PATTI SMITH / 31

 

 

URGENT CA PRESSE !

 

BLUES AGAIN ! N° 10. 32 /

BLUES MAGAZINE ( N° 59 ) 35 /

CROSSROADS / 33 /

HARD ROCK ( N° 106 ) / 37 /

JUKE BOX ( N° SP 11 ) 29 / ( N° 281) 30 /

LES GENIES DU BLUES ( N° 3 ) 32 /

OBSKÜRE ( N° 1) 33 /

PALPABLE ( N° 5 & N° 6 ) 39 /

PUNK RAWK ( N° 16 ) 38 /

RAP MAG ( N° 7 ) 30 /

ROCK'N'FOLK ( N° 519 ) 30, 31 / ( N° 522 ) 37 /

ROCK'N'ROLL REVUE ( N° 51 ) 40 /

ROCK SOUND ( HS N° 8 ) 39 /

SOUL BAG ( N° 201 ) 36 /

 

 

 

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