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10/02/2011

KR'TNT ! ¤ 39.

 

KR'TNT ! ¤ 39

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIMES

A ROCK LIT PRODUCTION

11 / 02 / 2010

 

 

 

 

INDEX KR'TNT !

 

ALAN DISTER / 38

ALEXIS QUINLIN / 38

BASTON GENERAL / 2

BB BRUNES / 36

BRITT HAGARTHY / 10

BURNING DUST / 1 / 25

BUSTY / 34

GARRETT McLEAN / 15

CHARLES BURNETT / 21

CHRISS WELCH / 14

DANIEL GIRAUD / 3 /

DARREL HIGHAM / 30

DAVE SMITH / 19

DJ PREMIER / 32

DICK RIVERS / 29

EDDIE COCHRAN / 30 / 36

EDDUIE MUIR / 11

EDDY MITCHELL / 24 / 29 / 35

ELVIS PRESLEY / 29

EVAN HUNTER / 20

GENE VINCENT / 4 / 7 / 9 / 10 / 11 / 13 / 15 / 18 / 19 / 27 / 36

GERARD HERZHAFT / 32 /

GOSTH HIGWAY / 25 / 26

IGGY POP / 34

JEAN-MARC PAU /

JEAN-PAUL BOURRE / 5

JEAN-WILLIAM THOURY / 18

JOHN COLLIS / 36

JOHNNY CASH / 22

JOHNNY HALLYDAY / 3 /

JULIE MUNDY / 30

JULL & ZIO / 8

LANGSTON HUGHES / 21

LEFFTY FRIZZEL / 23

LUCILLE CHAUFOUR / 6

MICK FARREN / 27

NICK MORAN / 12

NOIR DESIR / 35

OLD SCHOOL : 1 /

O. MURCIE : 32 / 35

PATTI SMITH / 30

PATRICE LEMIRE / 17

PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

PETER GURALNICK / 32 / 35 / 37

PHILIPPE MANOEUVRE / 33 /

PIERRE HANOT / 30

PETER GRANT / 14

PLASTICINES / 36

ROBERT JOHSON / 35

ROCKERS CULTURE / 25

RODOLPHE &VAN LINTOUT / 9

SONIC SURGEON / 28

STEPHANE PIETRI / 38

STEVE MANDICH / 4

SUSAN VANHECKE / 7 /

THIERRY LIESENFIELD / 13

VAL HENNESSY / 38

VELLOCET / 16

WANDA JACKSON / 37

 

FILMS

 

DEVIL'S FIRE / CHARLES BURNETT / 21

TELSTAR / NICK MORAN / 12

VIOLENT DAYS / LUCIE CHAUFOUR / 6

 

KRONIKROCK

 

BB BRUNES : NICO LOVE TENN / 36

PLASTICINE : ABOUT LOVE / 36

 

LOOK BOOKS

 

A TRIBUTE TO GENE VINCENT / EDDIE MUIR / 11

CASH / L'AUTOBIOGRAPHIE / 22

CLASSE DANGEREUSE / PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

COMPLOTS A MEMPHIS / DICK RIVERS / 29

DON'T FORGET ME / JULIE MONDY & DARREL HIGHAM / 30

ELVIS MON AMOUR / LUCY DE BARBIN / 29

ELVIS. SES DERNIERS JOURS / CHARLES C. THOMPSON II / 29

FEEL LIKE GOIN' HOME / PETER GURALNICK / 32

GENE VINCENT / GARRET McLEAN / 15

GENE VINCENT / RODOLPHE & VAN LINTHOUT / 9

GENE VINCENT DIEU DU ROCK'N'ROLL / JEAN-WILLIAM THOURY / 18

GHOSTS SONG / JEAN-MARC PAU / 29

GRAINE DE VIOLENCE / EVAN HUNTER / 20

IN THE GUTTER / VAL HENNESSY / 38

JUST KIDS / PATTI SMITH / 31

KIDS ROCK / BUSTY / 34

LE NARCISSE / PHILLIPE VAUVILLE / 37

LITTLE BOATS ENSALVAGED / DAVE SMITH / 19

EDDY ET MOI / ALAIN DUGRAND / 32

NOUVELLE ENCYCLOPEDIE DU BLUES ( N° 10 ) 32 /

PAS DE CHARENTAISES POUR EDDIE COCHRAN / PATRICK LEMIRE / 17

PRESAGES D'INNOCENCE / PATTI SMITH / 31

PUNK ROCKERS / ALAIN DISTER / 38

PUNK SEVENTEE RUSH / STEPHANE PIETRY – ALEXIS QUINLIN / 38

QUAND J'ETAIS BLOUSON NOIR / JEAN-PAUL BOURRE / 5

RACE WITH THE DEVIL / SUZAN VANECKE / 4

ROCK FRANCAIS / PHILIPPE MANOEUVRE / 33

ROCK'N'TAULE / PIERRE HANOT /

THE BITTER END / STEVE MANDICH / 7

THE DAY THE WORLD TURNED BLUE / BRITT HAGARTHY /10

THE MAN WHO LED ZEPELIN / CHRISS WELCH / 15

THE STORY BEHIND HIS SONGS / THIERRY LIESENFIELD / 13

THE WEARY BLUES / LANGSTON HUGHES / 21

THERE IS ONE IN EVERY TOWN / MICKK FARREN / 27

TROIS / PATTI SMITH / 31

 

 

URGENT CA PRESSE !

 

BLUES AGAIN ! N° 10. 32 /

BLUES MAGAZINE ( N° 59 ) 35 /

CROSSROADS / 33 /

HARD ROCK ( N° 106 ) / 37 /

JUKE BOX ( N° SP 11 ) 29 / ( N° 281) 30 /

LES GENIES DU BLUES ( N° 3 ) 32 /

OBSKÜRE ( N° 1) 33 /

PUNK RAWK ( N° 16 ) 38 /

RAP MAG ( N° 7 ) 30 /

ROCK'N'FOLK ( N° 519 ) 30, 31 / ( N° 522 ) 37 /

SOUL BAG ( N° 201 ) 36 /

 

MOTOR AMERIKA IS BURNING

 

GUITAR ARMY. JOHN SINCLAIR

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ROCK REVOLUTION / MOTOR CITY /

MC5 ET LES WHITE PANTHERS

 

 

C'est bien connu le rock est la musique des rebelles. Encore que les rebelles finissent souvent mal. Souvenons-nous d'Elvis empâté dans son refuge de Graceland... Quoi qu'il en soit, quoi qu'il en fût, John Sinclair ne dénie point au King d'avoir été un des initiateurs de la révolution rock. Honnêteté intellectuelle d'autant plus grande qu'il provient d'ailleurs, du jazz. Certes c'est juste la maison d'à-côté, mais c'est important pour tout ce qui s'en suivit. John Sinclair c'est la conscience noire du rock'n'roll blanc.

 

Nul besoin de mettre un tigre dans le MC5, le groupe de Detroit feulait très bien à lui tout seul. Mais parfois il est nécessaire d'ajouter une allumette au pétard à la nitro que vous vous apprêtez à lancer, pour qu'il y ait encore plus d'écho au bruit que vous allez propager dans les tympans des esgourdes endormies des masses silencieuses.

 

Le livre ne le dit pas. Qui du MC5 ou de John Sinclair a accroché l'autre ? La réponse est sans intérêt, il y eut ce que l'on peut appeler une conjonction déflagratrice. Bref John Sinclair se retrouva propulsé manager du MC5. Il poussa même quelques notes de saxophone dans les gigs dantesques du combo, mais nous pouvons les tenir pour poussières d'étoiles. Non significatives.

 

John Sinclair n'était pas Coltrane, et il était davantage un aède inspiré qu'un cracheur de notes. Certes le MC5 n'était pas le seul groupe du patelin, mais les Stooges d'Iggy se réclamaient eux-aussi de A love Supreme. Ca ne se voit pas ? Non mais ça s'entend dans le traitement de la pâte sonore qui n'est jamais morcelée, mais servie compacte, du début à la fin de chaque morceau – quelque soit son rythme – mais tellement amplifiée par l'électricité qu'une telle filiation ne vient pas à l'esprit. Que voulez-vous tout le rock ne vient pas de Bo Didley.

 

Mais la musique du MC5 n'est pas le sujet du livre. D'ailleurs nous suspectons Rob Tyner et Fred Smith d'avoir été au fond d'eux-mêmes légèrement soulagés lorsque les flics auront coffré Sinclair. Ils ne viendront même pas au concert de soutien pour sa sortie de prison. Quand on pense que Lennon se fendra d'une chanson originale à la gloire du leader charismatique... Ils auraient quand même pu faire un effort.

 

Aujourd'hui MC5 est qualifié de groupe proto-punk. Non sans raison, surtout à cause des anarchisantes diatribes de John Sinclair. La musique high-énergie pour beaucoup aussi. Les schémas chronologiques ne correspondent pas toujours avec la réalité des faits. MC5 commence à faire parler de lui en pleine vague hippie. Les petites fleurs bleues ne cadrent pas avec la tornade musicale délivrée par le moteur surchauffé du groupe. Mais en France nous possédons une vision simplifiée et caricaturale du Flower power.

 

C'est l'histoire de la deuxième génération rock des USA. De la première, en y réfléchissant bien, l'on ne connaît pas grand-chose. Un peu par les films, Rock around the clock, Rebel without a cause, mais celui dont s'inspire toute notre mythologie   rock'n'roll L'équipée sauvage nous présente des bikers qui écoutent du... jazz. Des premiers rockers américains l'on connaît surtout leurs représentants... chanteurs.

 

A croire que le public rock de la première division n'a jamais existé. C'est peut-être pour cela que les pionniers n'ont été qu'un feu de paille. Les outlaws gainés de cuir ne furent que de minuscules îlots parmi les tenants du style Highschool, beaucoup plus propres sur soi, qui passèrent sans rouspéter de Little Richard à Pat Boone lorsque le Système décida d'anaboliser les braises de la révolte.

 

Les ponts étant coupés la seconde génération suivit une autre route. Eux aussi descendirent de la montagne noire, mais par l'autre versant plus intello, jazz et poésie, hipster et beat generation. Etudiants et pas prolos. Le cas typique de John Sinclair, l'a reçu, comme tout le monde qui avait un cerveau entre les oreilles, une grande baffe en entendant Presley à quatorze ans mais s'est mis en route vers la musique noire, via le jazz. Est arrivé au blues, mais a peut-être été plus sensible à la blues attitude qu'à la musique elle-même.

 

Pour le rock, non ce n'était pas sa tasse de thé. Musique pour adolescents. Primaire. L'a sauté dans le train en marche quand il a vu l'énergie qu'elle dégageait. L'a été emporté par ces milliers de jeunes qui se sont engouffrés dedans sans rien demander. Dix ans qu'il se débattait dans l'étroitesse de l'american way of life. Rongé par une envie folle d'envoyer tout chier, l'avait tout compris, l'avait tous les plans mais il était incapable de trouver la sortie de secours.

 

Il lui manquait le rock'n'roll mais il possédait déjà deux des arcanes royales de la trilogie : le sexe et la drogue. Nous ne nous étendrons pas sur la révolution sexuelle des années soixante. De cette époque tumultueuse, c'est le seul bienfait qui ait été accepté et mis en pratique aussi bien par les larges masses prolétariennes que par les élites bourgeoises de la population du monde occidental...

 

Si en ces temps agités revendiquer le droit de faire l'amour comme bon vous semble vous classait parmi les dépravés, la consommation de la marijuana vous exposait à des sévices beaucoup plus graves. En toute innocence Sinclair et sa communauté d'artites en goguettes ne pensait pas à faire le mal. Pour vivre pénard et pétard ils essayaient de ne point trop se faire remarquer et restaient entre eux. La police se chargea de leur politisation accélérée.

 

C'est que leur mode de vie par trop bohème commença à faire tache d'huile, lectures tapageuses de poèmes, accoutrements trop voyants, cheveux longs, multiplication de fanzines d'information et de théorisation outrancière, les pigs locaux jetèrent sur le pandémonium en formation des yeux de plus en plus suspicieux. Les concerts du MC5 amplifièrent la problématique, le public devint de plus en plus nombreux, et la petite colonie originelle d'intellos ne tarda pas à créer des émules. Elle ne fut que le catalyseur d'un mouvement de fond sans précédent.

 

L'histoire de John Sinclair est celle d'un ego surdimensionné, mais lorsque l'individu en vient à incarner toute une génération l'on peut lui pardonner. Il le paiera d'ailleurs très cher : dix ans de prison pour deux joints abandonnés à une jeune fille qui n'était qu'une jeune... flic des stups... Soyons juste – mettons-nous dans la tête du politicien moyen qui tombait sur ses chroniques incendiaires collectées dans le bouquin - il l'avait un peu cherché. Arrêté deux fois pour possession illégale de marijuana, il s'en était relativement bien tiré, six mois de maison de correction et le couperet de la récidive. Mais ni lui, ni ses compagnons n'entrevirent le danger.

 

Ils pensaient que la révolution était en marche, que le Système allait éclater de lui-même comme un ballon de baudruche prêt à exploser. L'opposition à la guerre du Viet-Nam emmenait chaque jour dans tout le pays de plus en plus de sympathisants – un peu comme chez nous le STO remplit le maquis.

 

Sinclair et ses amis rêvaient, le petit livre rouge du président Mao leur vantait les mérites de la révolution culturelle, ils pensaient en toute bonne foi que les frères freaks du mouvement hippie qui se multipliaient comme des petits pains – il y a toujours un arrière-fond chrétien au fond des cervelles amerloques - étaient en train de remporter la leur. Ils commirent cependant une erreur impardonnable.

 

Les grands frères noirs ne passaient pas tous leurs temps à souffler dans des trompettes dans des caves sordides ou à gratter des guitares déglinguées dans jukes joint paumés. Dans les villes, la révolte couvait. Après les émeutes de Los Angeles, naquit dans les ghettos le Black Panther Party. Il ne s'agissait plus de mendier après les droits civiques mais de réaliser l'égalité par l'action révolutionnaire. La possession d'une arme étant des mieux autorisée aux USA, la frontière de l'autodéfense justificatrice à la lutte armée volontariste fut des plus ténues pour les Black Panthers.

 

John Sinclair captivé par le volontarisme des révolutionnaire noirs se hâta de fonder le White Panther Party. MC5 à la fête comme toujours. Police de plus en plus menaçante à chaque concert. Ambiance électrique. Pression sur les organisateurs. Provocations et matraquages à gogo. Souvenons-nous du procès intenté à James Morrison des Doors pour exhibition de ses parties intimes en public. Crime de lèse-majesté MC5 alla jusqu'à brûler sur scène le drapeau étoilé...

 

En juillet 69, les portes du pénitencier se referment sur John Sinclair. Vaincu mais pas à terre. Imitera Malcom X qui étudiera en prison. Sinclair continue à écrire et à théoriser. Peu à peu il se rend compte de son idéalisme. Le Système est bien plus fort que toutes ses anciennes rodomontades symboliques. Ce qu'il ne peut détruire le Système le récupère et le détruit.

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Puisque les autorités ne peuvent plus comme en 59 se débarrasser du rock en l'envoyant en Europe – misère de misère, ce sont au contraire les anglais qui envahissent les States - l'on va acheter les groupes. A la multiplication chaotique des groupes locaux générateurs d'une chienlit épidémique – faites taire sous des motifs foireux un groupe il s'en reforme dix - l'on va substituer les grandes messes commerciales style Woodstock. Ce qui ne peut être éradiqué sera contrôlé. Subtiles manoeuvres, le rock est trahi par ses propres promoteurs.

 

Diviser pour mieux régner. John Sinclair a beau imaginer que dans un futur proche les bénéfices des festivals géants pourraient être redistribués sous forme d'accès gratuits aux soins, de magasins gratuits, de studios d'enregistrement pour les groupes locaux, quarante ans après l'Histoire a tranché : chimères sans lendemain.

 

Ce qui n'exclut pas une critique serrée de l'économie et de l'oppression capitalistes. Lorsque l'on voit l'état du rock aujourd'hui l'on ne peut que regretter que John Sinclair ait été si bon prophète. Le rock est devenu un produit de consommation courante. Si galvaudé qu'il a perdu cette violence et cette urgence qui lui furent fondatrice.

 

L'argent achète les consciences, pour les corps ce seront les consommateurs qui paieront. CIA et FBI ne sont pas Marie-Antoinette, remplacent pas le pain par la brioche, mais la douceur de l'herbe par la dureté de l'héroïne. Vont en inonder le marché. Dans les ghettos les noirs vont se jeter sur cette manne inespérée. En six mois de temps, les fiers guerriers sont transformés en camés aux yeux vitreux... Pour varier les plaisirs l'on ajoutera quelques mélanges particulièrement nocifs de speed, crack, angel dust et autres poisons... L'acide vous a un de ses goûts acides !

 

John Sinclair et ses camarades dissoudront le White Panther Party, lanceront à la place le Rainbow People's Party... comme dit le vénéré président Mao, lorsque l'on n'avance pas l'on recule !

 

Ce Guitar Army de John Sinclair, c'est un peu la face cachée du rock. Pour nombre des ses adorateurs le rock is just for fun. Divertissement. Une pommade pour faire passer les boutons d'acné. Juvénile. Peut aussi être quelque chose de beaucoup plus sérieux. Et dangereux.

 

Mettons tout le monde d'accord. Une pratique déviante.

 

Damie Chad.

 

La suite de l'histoire est connue, en 1972 split de MC5. John Sinclair s'exile à Amsterdam où il poursuit une carrière de poète phono-beat. Fred Sonic Smith meurt en 1994 d'un cancer dans les bras de son épouse, une certaine Patti Smith. La boucle n'est pas bouclée, le serpent du rock a simplement pris un anneau de plus.

 

 

URGENT, CA PRESSE !

 

 

PALPABLE N° 5.        MC53.jpg                                                         MC54.jpg

PALPABLE N° 6.

En dépôt à la librairie Parallèles.

 

Urgent, ça presse, n'exagérons rien. Dans le numéro cinq ils sont tout fiers d'avoir vendu 200 exemplaires. Et puis ça date d'une vingtaine d'années. Pas trouvé trace sur le net, en plus c'est un copain qui les avait récupérés à l'époque et qui me les a refilés. N'en sait guère plus, à part les groupes dont on parle et dont on relève des présentations désertées depuis plusieurs trimestres sur Facebook. Heureusement que certaines illustrations sont marqués des millésimes 1981 et 1982.On y retrouve des noms connus comme Llys Dana et Thierry Tillier que l'on retrouva plus tard EN 1986 dans la connexion du Réseau 666.

 

Revue rock et post-dada-punk. Nihiliste et désespéré, ce qui n'exclut pas l'humour noir. Ainsi le numéro 6 vous offre une enveloppe autodestructrice. Non ne croyez pas que le plastique va s'auto-détruire dans les trois minutes qui suivent. La poudre jaune est pour le lecteur. Invitation à l'auto-suicide. Attention la revue n'est pas responsable des jeux idiots des adultes.

 

MC55.jpgPas très convaincant tout de même. MC56.jpg

 

Damie Chad.

 

 

 

 

ROCK SOUND. HS. N°8.

Juillet-Août 2004.

 

Nous avions exhumé ce vieux numéro de Rock Sound, par hasard, tombé d'une pile branlante d'archives et en écho à quelques livraisons précédentes sur le rock français, nous nous étions dit que ce ne serait pas mal de jeter un coup d'oeil sur ce numéro 100 % ROCK FRANCAIS. La nouvelle est tombée sur nos téléscripteurs – c'est ce que l'on appelle le flair – Rock Sound qui avait disparu corps et bien au tout début de l'année 2008 après presque quinze ans de présence dans les kiosques devrait réapparaître sur nos étagères préférées d'ici quelques semaines, fin mars pour être plus précis.

 

Derrière Rock Sound se profile le groupe Buzzer Press de Christophe Bonicel qui se livre à d'étranges manoeuvres éditoriales s'amusant à proposer plusieurs magazines recouvrant les mêmes courants musicaux. Ce qui se traduit immanquablement à plus ou moins longue échéance par la disparition de plusieurs titres similaires, échelonnés sur des créneaux plus ou moins grand public, au bénéfice de celui qui parvient à s'assurer de la fidélité des lecteurs. Pas obligatoirement le meilleur. Ainsi Rock One qui vise un public beaucoup plus ado avait fini par supplanter Rock Sound. Dans un tout autre genre musical Rap Mag ( chroniqué ¤ 30 ) s'est en son temps débarrassé de Groove et Radikal.

 

Drôle de tambouille ! Le lecteur innocent qui se croit maître de ses choix devrait se méfier ! Il n'y a pas que dans les studios que les requins pullulent. Au moins chez KR'TNT le lecteur ne débourse rien. A notre niveau la gratuité garantit notre indépendance économique. Ce qui ne veut pas dire que nous serions déliés de toute pesanteur idéologique ou mythomaniaque...

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Mais revenons à nos noires brebis du rock, nous voulions juste vous proposer un petit jeu en deux temps.

 

Ayez la bonté de lire très attentivement et in extenso la liste des espoirs du rock français de l'année 2004 : X Vision, Deportivo, Lazy, Marsch-mallow, Laetitia Sheriff, Dorothy Sanchez, Burning each day, Bananas at the audience, We insist!, Oiastar, Ravi, Dress for success, Kamran, Clone Inc, Force Fed, Manimal, Nine street Arago, Masnada, H3M, Sweet Apple pie, Sugar Plum Party, Playground, Sna-Fu, The Hatepinks, Noise surgery, Daria, The Elektrokution, Xnobis, Hopper, Jenx, Third Eyes Machine.

 

Très bien. Sur les trente, tous ne devaient pas être bons. Soyons en sûrs : certains étaient même très mauvais. Mais les autres, six longues années plus tard, en avez-vous jamais entendu parler ? C'est cela la misère du rock'n'roll français. Aucune répercussion dans un média d'obédience nationale. A bon entendeur salut.

 

Qui a dit que l'underground était mort ?

 

Damie Chad.

 

 

 

 

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