Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/08/2012

KR'TNT ! ¤ 107. FESTIVAL ROCK & COOK

 

KR'TNT ! ¤ 107

 

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

 

A ROCK LIT PRODUCTION

 

30 / 08 / 2012

 

 

 

ROCK IN ARIEGE ( I )

 

 

FESTIVAL ROCK & COOK

 

 

PAMIERS / 21-22 / 07 / 2O12

 

 

LA VILLE AUX TROIS CLOCHERS

 

a1.jpg

 

 

 

Sacré mic-mac. Au départ ce devait être le festival rock prévu depuis plusieurs mois, les 21 et 22 juillet. Courageux, un festival rock aux portes de l’Ariège dans un département si peu rock and roll tient de la gageure. S’est déjà déroulé dans la ville, porté à bout de bras par une équipe de bénévoles qui font leur bonne action de l’année en essayant de ramasser du fric pour une association qui lutte pour les enfants malades. Comme l’entrée est gratuite, ils comptent surtout sur la vente des sandwichs et des boissons. Doivent bien acheter trois tubes d’aspirine avec les bénéfices. Mais ne voici-t-il pas qu’au dernier moment, le Pamiers Country Road décide aux mêmes dates de remettre les couverts de son Festival Country ! Deux festivals, mêmes jours, même heure, dans une ville de 15 OOO habitants, ça fait beaucoup ! Surtout qu’ils sont situés à moins de cinq cent mètres l’un de l’autre, le premier sur la place devant le Lycée, le second sur la place derrière le lycée.

 

 

Le coup est d’autant plus bas qu’au Rock and Cook, l’on ne se faisait guère d’illusion sur le public rock disponible in the city. Pour cela l’on avait prévu d’attirer les bonnes âmes en installant des stands de jeux pour les gamins. Petit côté kermesse de fin d’année scolaire et charity-concert somme toute assez déplaisant. Que croyez-vous qui s’est passé ? Les parents se sont rués en masse au Country Club qui présentait l’aspect d’une galerie marchande en plein air.

 

a3.jpg

 

 

Faut les comprendre, cela ne les changeait pas vraiment des courses habituelles du samedi après-midi dans les grands magasins, et puis qui résisterait à un blouson simili-cuir à franges ou à un ceinturon à boucle Harley Davidson ? Une fois que les 300 stetsons disponibles ont été vendus, apprentis cow-boys et cow-girls d’occasion s’en sont allés gaiment guincher sur le plancher des vaches, en rangs d’oignons, au son des derniers hit dance-country. M’étendrai pas sur le sujet, mais l’esprit de Johnny Cash ne planait pas sur le troupeau. Quand on y pense les abattoirs de Chicago avaient aussi une fonction thérapeutique. Voudrais pas vous refiler le blues aussi arrêterai-je ici mes imprécations sur mes contemporains prêts à avaler n’importe quelle mal bouffe sous-culturelle alors qu’ils peuvent déguster de la véritable cuisine rock bio à la crèmerie d’en-face.

 

 

ROCK AND COOK

 

 

N’ai pas pu tout voir. Pour d’obscures raisons familiales. C’est dommage, car à moi tout seul, je représentai selon les groupes mes deux à cinq pour cent des spectateurs. Regrettable certes, mais comme aurait pu l’écrire Nietzsche, mieux vaut être un petit groupe d’amateurs qu’une grande masse d’imbéciles heureux.

 

 

DOCTOR DOOM

 

 

Suis arrivé sur la balance. La basse bourdonnait lugubrement. L’on peut dire que l’on était au courant, tout de suite. C’est la troisième fois que Doctor Doom délivrait une ordonnance in vivo. Pas des ados, mais sans concession. Batterie, basse, deux guitares. Ne viennent pas de loin car ils sont du coin, mais iront peut-être quelque part. Le champ des possibles est ouvert. C’est du hard, c’est du lourd, ne donnent pas dans la dentelle. Leur faudrait un peu plus de matos pour avoir l’amplitude du son qui convient à leur genre. Se débrouillent bien. Les balles doom doom qui vous traverse le corps font toujours du bien au cœur des rockers.

 

 

BALLSHIT

 

a4.jpg

 

 

Avant eux il y avait eu The Tapes mais je vous en reparlerai tout à l’heure. Ballshit mérite bien son nom un peu merdeux. Tellement mauvais que me suis cassé chez moi. Du coup j’ai raté Florent Adroit, mais le soir des connaisseurs dignes de confiance m’ont assuré que j’avais eu raison de ne pas perdre de temps…

 

 

SPRINGTIME OF VENUS

 

a5.jpg

 

 

Je suis revenu le soir pour la venue de Vénus. Les bras ne m’en sont pas tombés mais j’ai beaucoup aimé. Du rentre dedans sans fioriture, authentique. Même topo que pour Doctor Doom, batterie, basse deux guitares et rien de trop. Ne sont plus de la première jeunesse - ils l’ont passé à écouter AC / DC, Black Sabbath, Guns and Roses, et ça s’entend. Très bien. Un bon chanteur, ce qui ne gâte rien. Après le rappel tout le monde a regretté que ça s’arrête. Mais que voulez-vous, tout à une fin. Même les bons sets de hard rock and roll.

 

 

HEDENA

 

a6.jpg

 

 

L’on en disait beaucoup de bien. Les filles qui servaient la bière nous les ont recommandés si chaudement qu’elle devaient en être amoureuses depuis l’an passé puisque c’était leur deuxième participation à Rock and Coock. L’on ne devrait jamais se fier à l’intuition féminine. Nos trois ritals sont beaucoup plus pop que rock. Du genre l’on tape tous ensemble dans les mains. Sonorité merdique. Pas de basse, un orgue y remédie. Mais ce n’est pas la bonne prescription. Visent un large public. Des faiseurs, pas des rockers. Au quatrième morceau l’on s’est tiré, le copain et moi.

 

 

THE TAPES

 

 

Déjà le lendemain. J’ai manqué les trois premiers groupes. Hedena que je ne regrette pas. The Hop Hop Hop sur lequel je ne saurais quoi dire, et Substitut un impair indigne de mon flair, car les trois musiciens qui sont restés dans le public jusqu’à la fin possédaient ce plus attitude rock’roll que le néophyte ne saura peut-être pas ressentir mais qui ne trompe pas les vieux briscards de la première phalange.

 

a7.jpg

 

 

J’avais pas du tout apprécié leur set de la veille, ai déboulé au milieu du second. Méconnaissables. Finie cette raideur qui avait plombé leur précédent passage. Détendus, comme chez eux - ils viennent d’Albi - un chanteur un peu bavard. C’est leur face rock français des années 90, mais je préfère le côté pile. Survolté. Méchant, même. Une rythmique qui se souvient du punk. Jamais jusqu’au bout, mais un bon bout du chemin tout de même. Des possibilités. Le pire qui pourrait leur arriver, ce serait d’être remarqué par un label qui voudrait presser le citron avant qu’il soit assez juteux. Mais pas bêtes du tout, sont conscients du danger. L’on aimerait les revoir d’ici une ou deux années. Pour voir comment ils sauront évoluer. Jeunes, mais pas nés de la dernière pluie.

 

 

THE PLAY MOBILES

 

 

L’on ne voudrait pas se vanter, mais l’on a quand même du pif, chez KR’TNT. Troisième article que nous leur consacrons. Leur toute jeunesse brouillonne nous avait émoustillé à la Pâques 2011, avaient tiré leur épingle du jeu au mois d’août 2011 durant le festival de Surba, et les revoici quasiment en tête d’affiche pour clore Rock and Coock. Le kr’tntreader de base vérifiera nos dires dans les livraison 49 et 62 du 22/ 04 / 11 et du 01 / 09 / 11.

 

a8.jpg

 

 

Donc pas vus depuis les dernières grandes vacances. Ne sont pas restés inactifs tout ce temps. Ont étudié. Peut-être pas les mathématiques appliquées mais leurs instruments qu’ils ont dû bosser comme des fous. Que de progrès accumulés en un an ! Déjà ce soir, ils ne sont que trois, je ne sais où se trouve le quatrième larron, mais ne vous inquiétez pas les mousquetaires restants feront du bruit pour toute une escouade.

 

 

Les gamins ont grandi, sont devenus trois beaux jeunes hommes musclés. Aiment encore les facéties, une fois son espèce de longue dalmatienne ôtée Rémi jouera en T-shirt et en slip, et Magic Turtle possède encore son hochet-siffleur pour introduire le premier morceau. Il est caché tout au fond derrière ses futs, mais on l’entend. Roulements et martèlements incessant. Un travail de forge wagnérienne. C’est un peu idiot de le dire mais il semble que la carapace magique résume le groupe à lui tout seul. Peuvent dormir tranquilles devant, il emmène la loco à tout berzingue sur les chauds rails de l’enfer.

 

 

Le bonheur c’est que devant ça ne chôme pas. Rémi ne joue pas de la basse, il se joue d’elle. N’accompagne pas, à tous les riffs il joint son petit solo. Chaque fois différent. L’auditeur n’a pas le temps de s’ennuyer. Une simple basse électrique mais il sait la faire vrombir comme une double-bass. Du swing et de l’imagination. Pourtant les Play-Mobiles ne font pas partie de la famille des instrumenteux qui ne se retiennent plus de pisser de joie lorsqu’ils ont réussi à plaquer un accord de septième en si bémol. Sont plutôt du genre là où je passe le riff ne repousse pas.

 

 

Jean assure le chant et la guitare solo. Tout seul comme un grand, et se débrouille plus que mieux. Il apporte le speed et le feu. Force la vitesse et le passage. Le grand gaillard torse nu ne s’emmêle pas les doigts dans les cordes de sa guitare. Les fait sonner post-punk, stoner, rock’roll, tout ce que vous voulez, mais ça découpe au laser.

 

a9.jpg

 

 

Une étape de franchie. Le groupe ne s’applique plus. Il s’explique et il a des arguments à vous faire sauter de joie. Le pogo festif qui a accompagné toute la deuxième parie du set en est la preuve évidente. Le hachis menu mécaniquement binaire et caractéristique des combos franchouillards en vadrouille a pratiquement disparu sauf sur deux ou trois morceaux des premiers temps de la formation. L’on est passé à une dimension supérieure. Les Play-Mobiles caressent dès maintenant et de près une bête sauvage et rétive que l’on nomme rock’roll. Pas pour l’amadouer, mais pour lui faire cracher son venin, comme me susurre l’autre au téléphone.

 

 

Ils étaient sympathiques, mais ils sont devenus des gars sur il faut compter. Ont commis leur premier album au mois de septembre 2011, Le Diable Vert dont vous pouvez entendre plusieurs extraits sur leur Facebook. Pour sûr au fond de l’Ariège, sont comme qui dirait enclavés pour s’imposer, mais on leur fait confiance. A suivre.

 

a10.jpg

 

 

GOIN’HOME

 

 

Ca s’est terminé sur le coup de onze heures. Pour les organisateurs l’on souhaite qu’ils n’aient pas bu le bouillon. Pour rejoindre la teuf-teuf mobile suis passé par le country-court. Noir complet. Boutiques closes. Les affaires étaient terminées depuis longtemps. Long Live To Rock’n’roll !

 

 

Damie Chad.

 

 

 

ADDITIF ARIEGEOIS

 

 

Divine surprise ! En faisant le tour des stands, bouffe et jeux d’enfant suis tombé sur le seul stand qui offrait des disques. Les esprits chagrins ronchonneront que c’est la moindre des surprises dans un festival de rock. Je ne leur donnerai pas tort, oui mais là, c’était du Made in Ariège, et ma foi, ça change tout.

 

a11.jpg

 

 

Deadlight Entertainment. Basé à Foix. Coaché par Alex Martinez. A commencé en 2008 avec South Impact et leur CD Codex. Mais ne vise pas spécialement les groupes régionnaux. Depuis le catalogue s'est étendu, avec un côté recherche qualité affirmé : Sister, Synical, Dumbell, New Rising Sun... pas tout à fait de la musique de chambre...

 

 

Pour en savoir plus tapez DEADLIGHT ENTERTAINMENT.

 

 

J'ai choisi deux disques sur l'étalage :

 

 

Le premier pour la couve : cuir noir et gueules ouvertes enfarinées.Cheveux longs et mines prétentieuses. L'on pense à Kiss et à Marilyn Manson, avec une authenticité en plus dans le jeu.

 

 

AMERIKKKA MARCHT FREI : UNDERCOVER SLUT.

 

 

INTOX. SHADOW SONG. ANNA NICOLE SMITH. WHITE WHORE CONSPIRACY. WHAT KINDA LAMB DO YA THINK. DEAR DEAD PREZ. BLACK CNN. KASTRATION KAR KRASHES. DALL WAS A JUNKIE. CREATURE FEATURE. JESUS KILLS CORONER SAVES. DETON.

 

a12.jpg

 

 

Pas tout à fait un nouveau groupe. L'enregistrement est une reprise d'Offensive Record. Chantent en anglais mais sont français, ont tourné plusieurs fois aux Etats Unis, sont passés au Whisky-a-Go Go de Los Angeles et au Cat Club de Slim Jim Phantom. Se sont beaucoup produits à Paris, notamment au Gibus sous la houlette des Rock'n'roll Friday de Philippe Manoeuvre. Deux albums au compteur, Communism is Fascim – de quoi faire grincer les dents de bien des militants - et celui-ci Amerikkka Marcht Frei – bonjour la provocation – un troisième attendu pour la dernière semaine 2012.

 

 

Première surprise : la musique n'est pas aussi violente que l'on pourrait s'y attendre. Lourde et angoissante mais qui ne recherche pas l'outrance pour le plaisir de l'outrage. Le guitares en quelque sorte classiques et sans prétention ne sont que les accompagnatrices de la voix de O, le chanteur leader. Tout le disque se présente comme un enchaînement de séquences rythmiques toujours menées par le vocal. Très bel organe. Venimeux.

 

 

Deuxième surprise : le groupe ne joue jamais sur une certaine surenchère commune à la plupart des groupes du même genre. Ne fait pas la course avec lui-même. Se contente d'habiter sa musique. Ce qui ne veut pas dire que l'on s'ennuie. Au contraire. A tous moments l'on revient en arrière pour mieux jouir d'un plan passage superbement, subtilement, mis en place. L'on a l'impression qu'Undercover Slut déteste se répéter, que chaque morceau propose plusieurs interprétations d'un même riff soigneusement présenté sous des aspects nouveaux et encore inaperçus. L'on nest pas très loin de ce Steve Hunter bricolait dans Mott The Hoople. Avec une batterie davantage traitée comme un instrument à part entière qu'une assise rythmique.

 

 

Etrange et envoûtant.

 

 

VORACIOUS APPETITE...ANONYMOUS BITE : FLASHFALCON.

 

 

THE ENDLESS FLOW OF CRIMSON INK. MOODY WEATHER. LET'S START TONIGHT. ONE AFTER THE OTHER. YOU AIN'T NO GOOD ( FOR ROCK ). ETERNAL LONESOME BOY. GOD DAMMIT. TRAILER PARK QUEEN. LAST RAIN. GUTS ON FIRE. BREAKOUT KILLER. DOME FRAGMENTS.

 

 

O. LEX REX. DARLA DARK. SLIDE.

 

 

RIFF RAFFSON ( guitar ). PACO BILLY ( Lead Vocal ). GUS VAN SNAKE ( drums ). NICK VALIANT ( Basse ). RICK THUNDER ( Guitar ).

 

a13.jpg

 

 

De Lyon. En ont aussi bouffé. Ca commence comme par une prière. Mais c'est parti pour les feux de l'enfer. Réservé pour les amateurs de stoner speed post punk. Le disque était déjà sorti chez Nicotine en 2010. Deadlight Entertaiment l'a republié dès 2011, preuve qu'il a trouvé ses aficionados. Vous pouvez rencontrer le groupe sur le vinyl East Side Story sorti directement chez Deadlight en mars 201 une hard figth galette sur laquelle ils rivalisent avec Los Dissidentes Del Sucio Motel.

 

a14.jpg

 

 

Sans surprise, mais sacrément bien fait. Faut dire qu'à la mastérisation y avait Glen Robinson que l'on retrouve chez Iggy Pop et AC / DC qui officiait. Maintenant faites attention. Ils ont bien choisi la pochette un remake de la Méduse du Caravage, le disque agit comme la morsure du serpent. Plus il déroule ses anneaux, plus la morsure agit en profondeur. Le poison dont vous ne pouvez vous passer. Sacré niveau, difficile de s'apercevoir que ce sont des petits frenchies de chez nous. Puisent aux sources vives du rock'n'roll. N'y a que le dernier morceau supplétif à Dome Fragment, un peu potache punk qui dure un peu trop. Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, cela apporte une note de dérision qui contrebalance trop ironiquement la noirceur du propos initial.

 

 

Sauvage et irréductible.

 

 

Damie Chad.

 

 

LA REVUE DES REVUES

 

 

METALIAN. N° 32.a15.jpg

 

Juillet-Août 2012.

 

 

Ma revue de hard préférée. Même si elle cumule les défauts de ses concurrentes. Peu d'articles de fond et un maximum d'interviewes qui ne permettent pas toujours de se faire une idée de la musique. Ces exercices tournent un peu trop vite au rappel des combats passés et l'auto-promotion du disque qui vient. Mais il y a le CD seize titres qui permet sinon d'y voir, du moins d'entendre plus clair. Un petit fascicule spécial Hellfest ( avec trois posters )qui fait le point sur le festival. On n'y apprend pas grand chose mais l'on regrette de ne pas y avoir été.

 

 

Sur le sampler j'ai beaucoup aimé BORGNE, n'ont peut-être qu'un oeil mais sont roi chez eux et chez les autres, au Royaume des Ombres. Grandiose et grandiloquent. Du Wagner en enfer. A acheter d'office. Chez Sepulchral Editions, le même label qui produit Brume d'Automne ( ne vous fiez pas à la douceur verlainienne du nom ) et son album éponyme.

 

 

HARD ROCK MAG. N° 41.A16.jpg

 

Juillet -Août 2012.

 

 

Le même que le précédent. La couverture encore plus belle, un remake du Banquier des Mendiants et de la Cène, version donzelles trash. Normal à l'intérieur tout un dossier est consacré aux hurlantes femelles de l'Acheron revisité. Le lettrage du sampler est si fin qu'il est difficile à déchiffrer. Bien sûr, ils ont gravé un morceau de Testament dessus, qui est en gros titre sur la couve de Metallian, mais à l'écoute, ça ne vaut pas Borgne. Aussi violent mais moins originalement lyrique.

 

 

Damie Chad.

 

 

 

look book !

 

 

LE DESESPOIR DES SINGES... ET AUTRES BAGATELLES. FRANCOISE HARDY.

 

Robert Laffont. 2008.

 

 

L'ai lu par devoir ( de vacances ) dans l'espoir de glaner quelques renseignements sur l'époque du premier rock français. Dispensez-vous, Françoise passe très vite sur le contexte historique, s'intéresse avant tout à sa longiligne personne. Son enfance, son premier amour avec Jean-Marie Périer, le photographe de Salut Les Copains, mais aussi le fils non reconnu d'Henri Salvador, et son mariage avec l'inénarrable Jacques Dutronc, qui accepte de s'unir avec elle devant le maire, mais qui passe sa vie avec ses copains. Sans oublier les copines.

 

 

Autant Dutronc a tout compris, autant Françoise se la pose en intello de service, un peu fleur bleue mon amie la rose, qui a besoin de savoir mais qui cherche ses explications plutôt dans les bouquins que dans la vie. Au résultat un beau livre d'introspection, un peu psycho, un peu astrolo, un peu ésotéro, pas bête du tout mais qui parle incidemment de musique. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne se la pète pas star tous les matins, la douce Françoise. Ne fait pas de cadeau, surtout à elle, car pour les autres elle trouve toujours une excuse.

 

A17.jpg

 

 

Un livre d'analyse sur le couple, les relations parentales, amicales et humaines, la jeunesse qui fout le camp, très désabusé. Beaucoup de pudeur mais parvient tout de même à dire ce que d'habitude l'on cache. Nos petites compromissions, nos médiocres lâchetés, nos honteuses pratiques... retour en arrière sur toutes nos fuites en avant...

 

 

Y a quand même un show d'Elvis à Las Vegas et l'enregistrement d'un morceau avec Iggy Pop. Ce qui n'est pas rien. Pas du tout rock. Très peu Yé-Yé Twist. Quand on arrive au bout, l'on s'aperçoit que c'est avant tout un livre sur le vieillissement. En fait, Françoise vous refile le blues.

 

 

Damie Chad.

 

00:23 | Lien permanent