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08/09/2011

KR'TNT ! ¤ 63. R'N'R ANTEDILUVIEN

 

KR'TNT ! ¤ 63

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

A ROCK LIT PRODUCTION

08 / 09 / 2011

 

 

 

ROCK 'N' ROLL ANTEDILUVIEN

 

LE ROCK A BARU

 

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J'aime bien Baru. Le mec et son univers, beaucoup moins son dessin. Un trait un peu trop simpliste à mon goût. Mais ça se discute, je vous l'accorde. Avec Baru vous ne risquez pas de vous prendre les pieds dans le fauteuil Louis XVI. Baru vous emmène plutôt chez le populo. Fils de prolos et d'immigrés dans l'est de la France. Dans une BD de Baru les héros lisent davantage les notes des pochettes de leur 45 Tours que La Chartreuse de Parme. C'est un peu l'univers de Margerin mais en moins rigolo. Triste, amer et sans illusion.

 

La soixantaine passée, une vingtaine d'albums sous le coude, Baru est devenu dans le milieu de la bande dessinée – le genre de mot qui doit lui déplaire profondément – une autorité. Faut dire qu'il a même influencé le style des mangas japonais. Avec une telle réputation, plus longue que trois sabres de samouraï soudés les uns aux autres, dans ses bagages il s'est vu bombardé en l'an de grâce 2011 Président du Jury du Festival d'Angoulême. L'en a profité pour monter une expo sur Les damnés de la terre qui ont intérêt à se mettre debout s'ils ne veulent pas se faire niquer par derrière. Et par devant aussi d'ailleurs. Mais ces considérations politiques nous éloignent de notre sujet. A moins qu'elles ne nous y ramènent...

 

Bref pour une fois qu'on lui donnait carte blanche et qu'on lui passait tous ses petits caprices, Baru n'a pas profité de l'occasion pour mettre la pédale douce sur ses préférences. S'est montré tel qu'il était, un indécrottable amateur de pure rock'n'roll. Je suppose que cela a dû faire grincer quelques dents mais Baru s'est amusé à renvoyer l'ascenseur à ses premières années et à une ribambelle de copains. Qui se sont taillés le plus gros du boulot. Baru s'est contenté de la couverture. Faut quand même pas oublier de la tirer à soi un petit peu.

 

Plus le choix des morceaux. Oui, il s'agit bien d'un livre mais accompagné de deux disques. Je vois que l'histoire commence à vous intéresser. Donc deux CD, quinze pistes pour le premier, seize pour le second, remplis de titres enregistrés avant 1960 et pas spécialement par la Deutsch Grammophon, plutôt du côté de Memphis et ses alentours bouseux. Le principe est simple. Baru fournit l'enregistrement et les trente uns autres la pochette de leur rêve qui va avec. Pour que vous n'ayez pas à vous rompre les cervicales en essayant de regarder en même temps le recto et le verso, l'on vous les a placés face à face, le frontal à droite et le dossard à gauche.

 

Tant qu'à faire les choses, autant les réaliser avec magnificence. C'est Jean-William Thoury – offrez-vous le plaisir inégalable de vous reporter à notre dix-huitième livraison du seize septembre 2010 consacrée à l'émérite laudation de son irremplaçable opus Gene Vincent, Dieu du Rock'n'Roll – qui a été chargé de rédiger les notes de pochette. Notons que Jean-William nous joue cette fois un sale tour. Se l'est pété à l'identique. Plus vrai que nature. N'a pas voulu nous dispenser sa science rock. L'a imité la brièveté approximative des pochettes des EP's du temps passé. Ah ! Ces maudites quatre lignes qui en disaient mille fois moins que ce que nous aurions aimé connaître. Fallait supposer, fallait séparer le vrai du faux, fallait extraire le plausible de l'erreur, fallait phosphorer et intuiter. C'était écrit en français, mais l'interprétation demandait autant de soins et tendait autant de chasse-trappes qu'une version latine de quarante vers de Virgile !

 

Enfin Baru est bon prince. Doit se rappeler de son adolescence quand tout document-rock accessible était obligatoirement écrit en anglais et que l'on se prenait la tête et le dictionnaire pour tenter de comprendre. Pas rancunier pour deux greenback dollars. Pour nos amis les ricains et les rosbeefs, the text is also in english. En caractères minuscules certes mais il ne faut pas pousser la charité chrétienne tout de même.

 

Un petit Jackie Gotroe de derrière les fagots pour commencer. Lobo Jones bien enlevé même si l'ombre d'Elvis qui pointe sur museau tout le long de l'interprétation est un peu trop présente. Un blouson noir sur fond rouge comme illustration – même votre petit frère aurait pu le faire - et ils s'y sont mis à deux pour le colorier, Emmanuel Guibert et Frédéric Lemercier. Moi j'aurais plutôt remercié !

 

Charlie Feathers en deux. One Land Loose. C'est vrai qu'il y a du magnificent looser chez Charlie Feathers jamais reconnu à son véritable niveau sinon par une poignée d'admirateurs. Olivier Josso gribouille et barbouille dans les poncifs, méritait beaucoup mieux notre Charlie Feathers.

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Deux minutes pour Johnny Carroll et ses Wild Wild Women, c'est plus qu'il ne lui en faut pour étaler sa classe naturelle. Plus électrique, plus rock que roots. Comme un bonheur n'arrive jamais seul Olivier Berlon lui refile une des plus belles images de la série. Ne vous gênez pas pour feuilleter ses deux tomes de La Comédie des Ratés. Pour une fois que quelqu'un sait dessiner.

 

Honneur aux dames : Barbara Pittman. Elle a besoin d'un homme. Je ne me propose pas. L'a bien enregistré chez Sun mais pour moi elle a un phrasé qui traduit trop d'accointance swing jazz. Yan Lindindre n'est pas très gentleman dans sa représentation. C'est le moins que l'on puisse dire.

 

Nous retrouvons Chan Romero en cinq; pochette dans le modern-style jazzeux de la part de Charles Berberian. Méconnaissance historiale ? Z'en avons déjà parlé de Chan Romero dans notre évocation de la revue OZ, j'ai toujours un peu de mal avec le rock proto mexicain, je lui cherche chicane. N'empêche que le début du morceau est joliment envoyé.

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Eddie Bond & the stompers, pour le seventh number. Le pauvre Eddie a eu la malheureuse idée de faire faux bond à Elvis in person qui venait lui demander de chanter dans son orchestre. Nicolas de Crécy lui taille un beau portrait à l'huile, avec d'énormes bajoues en harmonie avec son Rockin'Daddy qui swingue comme un éléphant. Un véritable rock de grand-père ! Avec la sciatique.

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Sonny West, l'on ne peut en dire du mal. Le grand Buddy lui a piqué une de ses plus belles interprétations Rave on ! Comme c'était très bon lui a aussi emprunté son classique Oh Boy ! Sonny était doué mais Buddy génial. Et ça s'entend. Fut aussi un proche d'Elvis. Superbe litho de Gibrat, tout le rock'n'roll est là, entre la bouteille de Bourbon au premier plan et la blondinette she's the one in her red décolté en arrière fond. Un petit détour vers les albums de Gibrat comme Le Sursis et Le vol du corbeau s'impose.

 

A la croisée de Roy Orbison et de Norman Petty Peanuts Wilson serre ses poings d'acier. Un peu mou dans le jeu de jambe. Jean -C Denis s'est un peu trop souvenu d'American Graffiti pour son camaïeu bleu. Est-ce que ça vaut son pesant de cacahuètes ?

 

Johnny Dollar c'est un peu un Gene Vincent parallèle. Même départ, basse extraction, engagement chez les Marines, et quelques pépites enregistrés avec des musiciens qui rejoindront les Blue Caps. Repli comme Jerry Lee sur le country au milieu des années soixante, cela permet de survivre jusqu'à l'opération d'un cancer de la gorge qui lui emportera la voix; dépression finale et mort en 1986... Richard Guérineau a su traduire la puissance inquiétante de ses premiers morceaux. Un des meilleurs choix de Baru.

 

Margerin s'es chargé de Boyd Bennett & His Rockets, micro, chanteur et cercle rouge. Une vignette classique que l'on retrouve sur maintes compilations interchangeables. Ne dites pas que vous ne savez pas, c'est le générique d'American Graffiti. Ca sonne comme du Bill Haley, ça ressemble à du Bill Haley, ça jumpe comme du Bill Haley, mais c'est du Boyd Bennett ! Je préfère quand même la version alcoolisée.

 

Des Johnny Knights aux USA ça court les rues mais question rock'n'roll il n'y en a qu'un et vous ne pourrez plus vous tromper une fois que vous aurez entendu son Rock'n'roll guitar. Jeff Pourquié en donne une belle transcription bicolore.

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Grosse voix de Maynard Horlick qui se tape son Do the Bop Bop Bop, étrange cet organe enroué plutôt rare chez les hillibillies cats, même à l'époque cela a dû paraître tellement étrange que le morceau n'est sorti que bien des années plus tard. Ne me demandez rien sur Maynard Horlick, je ne sais rien de plus. Pour vous dédommager mirez le super baston rougeyant à la chaîne en acier trempé de Cromwell. Ce gars qui a signé un album intitulé Un jour, j'ai arrêté de marcher... et ma tête s'est remise à marcher ne peut pas être totalement mauvais.

 

En treizième position Larry Williams. Attention, ça porte malheur. La preuve : il est mort d'une balle dans la tête voici plus de trente ans. Sombre histoire de prostitution, lui-même avouait que ça lui rapportait plus que la musique. L'aurait pas dû le dire, les macs sont d'un naturel jaloux. Z'avaient jamais dû entendre ses disques, sinon ils lui auraient payé une séance studio. Les Beatles lui ont beaucoup emprunté. Pour vous donner une idée de son style : placez-le à égalité dans le trio gagnant avec Little Richard et Esquerita. Mais souvenez-vous que l'on achève bien les chevaux. Filez une pièce dans le juke-box croqué par E Moynot et vous comprendrez tout.

 

Encore un illustre inconnu dont je ne connais qu'un seul disque. Dommage, car en 1958 notre pionnier avait déjà domestiqué l'électricité et ça sonne terriblement moderne. Les curieux iront écouter High steppin' l'autre face sur You Tube qui reste en deçà de How Can you be Mean to me, plus trad en quelque sorte. Le dessin de Manu Larcenet se veut comique, vous risquez pas d'en perdre votre dentier.

 

Ne vous fâchez pas tout rouge vous ressemblerez au ripolin d'Hervé Bourhis censé illustrer le Eenie Meeny Miney Moe le meilleur morceau de Bob & Lucille, quoique le Demon Lover in the Peggy Lee style possède son charme. Duo canadien capable du pire comme du meilleur. La petite Lucille aurait dû toutefois sur le tard éviter de chanter en français.

 

Vous ne croyez tout de même pas que je vais aussi vous épeler le second disque, débrouillez-vous comme des grands. Surtout que le beau monde ne manque pas. Termine en beauté sur le Johnny Burnette Trio, preuve que nous n'avons pas encore mangé notre pain blanc. Toutefois comme je suis bon, un dernier tuyau pour que vous n'ayez pas l'air trop ignorant: tapez les mots mémoire rock 60-70 sur votre vélosolex et vous déboucherez sur un superbe labyrinthe made in Belgium. Vous en avez pour plusieurs heures, voire jours, de lecture, pas de son mais des photos, toute l'histoire du rock belge de la fin des années cinquante au début de la décennie 80, vous y rencontrez le groupe hollandais d'origine indonésienne ( suivez avec le doigt sur une mappemonde ) The Tielman Brothers que vous retrouvez dans le choix de Baru. Surtout ne faites pas l'impasse sur la bagarre de Thomas Oit, que du noir et du blanc mais ça cogne très sec.

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Le bouquin est édité par le festival d'Angoulême et BDMUSIC, une maison d'édition spécialisée dans les livres-disques. A son actif une belle série sur le blues avec notamment un volume sur Charley Patton dessiné par Crumb. Ne pas oublier aussi le Hank Williams scénarisé par Rodolphe dont nous avons déjà chroniqué l'album Gene Vincent : Une Légende du Rock'n'roll avec Van Linthout au crayon.

 

Ce R'n'R Antédiluvien ( 2 CD Rock'n'Roll & 31 illustrations ) est, d'après un rapide sondage effectué chez les copains, un peu passé inaperçu chez nos amis les rockers, c'est dommage, très bel objet graphique et sonore il mérite une plus grande reconnaissance. J'entends des murmures qui s'élèvent «  M'en fous, j'ai déjà tous les morceaux dans ma discothèque » je me permets de répondre «  OK cat, je te crois sur parole », mais les néophytes qui ont besoin de trouver l'entrée de la grotte aux trésors faut aussi y penser.

 

Ce livre est aussi un signe de la renaissance rockab qui chaque jour devient de plus en plus visible. Visant le grand public semi-rock-culturé il aurait été impensable il y a dix ans de cela et voici qu'il s'est avéré nécessaire. Rock on ! Cat ! Rock on !

 

Damie Chad.

 

 

LOOK BOOKS !

 

LA MORT DU ROCK'N'ROLL. Ed GORMAN.numérisation0007.jpg

Une enquête de Sam McCAIN.

Traduit de l'américain par Pierre SERISIER.

Editions de L'AUBE.

 

Peut pas commencer plus mal. La mort, ne me dites pas qu'un roman policier sans cadavre c'est comme une cannette sans bière, mais ici il y en trois et pas des moindres. Buddy Holly, Ritchie Valens and Big Bopper. Pourtant c'était bien parti, avec Gene Vincent dans la radio, une voiture, une fille et une tempête de neige. Tout pour rendre un homme heureux. Oui mais c'était dans la nuit du deux au trois février 1959, et c'est au petit matin que Sam McBain apprendra la mort de son idole qu'il était allé voir à ce qui devait être son dernier concert.

 

The day the music died, c'est le titre original, plus près du sujet du roman dont le rock'n'roll n'est que la toile sonore. Et point le sujet principal. Je pressens vos objections, après un tel début il sera difficile de doubler la mise. Et vous avez raison. L'intrigue traîne un peu, dans le genre thriller paresseux difficile de faire mieux. En plus si vous êtes un peu malins vous ferez vite les conjonctions nécessaires à l'élucidation de l'intrigue.

 

Maintenant pour tous ceux qui fantasment sur les années cinquante made in America, vous risquez d'en prendre un coup sur la cafetière. Pour la bande son, c'était tip top. Encore que les clones à la Frankie Avalon ont tendance à surclasser les grands rockers. Ce n'est pas un hasard si au détour d'une page vous entendez Bill Haley mais jamais Little Richard ou Chuck Berry.

 

Les chanteurs noirs sont boutés hors des ondes comme leurs congénères du centre ville. Habitent des mobil-homes dans les lointaines orées de la cité. Petits blancs à la mentalité étriquée, moraline wasp omniprésente, attention les filles l'avortement est interdit et la pilule n'a pas encore été inventée. Anticommunisme primaire en bout de tous les raisonnements, police raciste aux pratiques des plus brutales, grandes familles qui détiennent le pouvoir économique. Nous baignons dans un univers glauque et sordide. Rapport de force sociaux et hypocrisie rampante.

 

Notre pauvre détective n'est pas dupe mais aux ordres. Essaie de louvoyer en position de levrette, la patronne sur son dos. Petit, binoclard, mal à l'aise dans sa peau, il a réussi à sortir ses parents des quartiers prolétaires, mais l'avenir ne s'annonce pas rose, coincé entre les souvenirs d'enfance, le mythe du grand amour, et les filles qui savent ce qu'elles veulent... il faudra encore dix ans à l'Amérique pour que les carcans explosent, mais pour Sam McBain, les fifties sont encore une prison existentielle des plus sombres. Le rock lime les barreaux mais n'anéantit pas les murs d'enceinte. ( très beau jeu de mot ! )

 

Damie Chad.

 

ROCK FIRST. HORS-SERIE.numérisation0005.jpg

LES 101 FOLIES DE L'HISTOIRE DU ROCK.

Août 2011.

 

Nous avons présenté le numéro 1 de ce nouveau mensuel lors de notre dernière livraison déjà disponible dès le mois de juin dans les kiosques. Pour faire la jonction avec le numéro 2 prévu pour le 15 septembre, l'équipe dirigeante a donc concocté son premier Hors-série, manière de se rappeler au souvenir des premiers acheteurs sans perdre l'investissement nécessaire à la mise en piste d'un véritable number Two...

 

1956 – 2011, c'est classé par ordre chrologique de Johnny Cash qui lance les disques d'Elvis au bas d'une falaise au lieu de les distribuer au projet de Muse de donner le premier concert rock dans une navette spatiale sponsorisée par la Virgin-entreprise toutes les grandes folies ( qui ressemblent parfois à s'y méprendre à de petites misères ) du rock sont dument étiquetées. Rien de nouveau sous le soleil : de Jerry Lee Lewis qui met le feu à son piano à Jimmy Hendrix qui enflamme sa guitare les anecdotes sont un peu rebattues. Idéal pour un nouveau venu qui débarque dans la grande odyssée rock mais pour les fans avertis rien de bien neuf. Bien sûr l'on peut discuter à longueur d'années sur les différentes versions qui traînent... mais une légende c'est comme le pâté d'alouette, 10 % de réalité et 90 % de mensonge symbolique qui vous donne à l'arnaque le parfum de la vérité absolue...

 

Sur les cent anecdotes rapportées j'en connaissais sans vouloir me vanter quatre-vingt dix neuf, et comme par hasard c'est celle que je découvre qui me paraît le mieux correspondre au concept de l'outrage rock'n'roll. Une fille en est l'héroïne – ne bavez pas vilains phallocrates, il n'y a pas que le sexe et les petites culottes dans la vie – il s'agit de Sinead O' Connor, une irlandaise, je ne connais à ce jour que sa version de la House of the rising sun, qui ne me paraît pas inoubliable. Le trois octobre 1992, à New York, sur le plateau de l'émission télévisée, la belle dame à la tignasse ratiboisée a déchiré en direct une photo de Jean-Paul II... Vous imaginez le scandale dans l'Amérique profonde. Ces hypocrites de protestants se sont portés au secours de la communauté catholique si odieusement profanée...

 

La carrière de Sinéad O' Connor ne s'en est jamais totalement relevée. Nous avouons que son geste n'était ni très religieusement ni très politiquement correct. Mais il nous ravit d'autant plus qu'Inéad n'a jamais mangé son bénitier par la suite. L'a toujours déclaré qu'elle ne regrettait rien et qu'elle l'avait commis en toute connaissance de cause et avec l'entière possession de ses moyens intellectuels. L'on aimerait que beaucoup de nos dirigeants et de nos peoples adorés suivent cet exemple. Excuses, regrets, drogues, alcools, explications alambiquées, ne sont pas de mise lorsque l'on est rock'n'roll. Faut assumer.

 

Damie Chad.

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LONGUEUR D'ONDES.

Eté 2001.

 

Gratuit tiré à 100 000 exemplaires. S'intéresse à toute la musique que l'on n'aime pas, l'on sauvera donc l'unique article sur Chloé Mons, incidemment la dernière compagne de Bashung, mais une de nos rares girls nationales qui a elle toute seule possède la frite et les moules. L'on a déjà chroniqué un numéro précédent et comme la dernière fois c'est le billet d'humeur de Jean Luc Eluard que nous préférons. Beaucoup plus de vitriol que d'humour sur notre sainte démocratie qui chasse les dictateurs arabes après leur avoir taillé des pipes aussi longues qu'un pipe-line. Joue au punching-ball avec la bonne conscience occidentale. Rafraichissant.

 

Damie Chad.

 

METAL HAMMER. N° 285.numérisation0002.jpg

Août 2011.

 

Ai écumé pendant trois jours l'équivalent de nos relais-presse de l'autre côté des Pyrénées. Les Dieux du Rock ne devaient pas être avec moi. Impossible de dégotter une seule revue rock sur le territoire que j'ai arpenté ou alors des trucs tellement nazes que je n'oserais même pas m'en servir de litière pour mon cat. J'en arrive à comprendre les raisons de la crise ibérique...

 

En fin de compte je suis tombé sur un truc vachement original METAL HAMMER – la revista de hard rock mas leida en toda europa. Tu trouves la même chose en Serbie, en Grèce, en Allemagne, en Hongrie j'en passe et jusqu'au Japon, c'était déjà présent en URSS avant la fin de l'épopée léniniste. Vous avez déjà deviné, c'est la déclinaison espagnole du Metal Hammer made in England depuis 1983. Intérieur attendu : Metallica, Red Hot Chili Peppers, Slipknot, Foo Fighters et la revue des festivals de l'été. Cocorico, l'Hellfest se taille la part du lion.

 

Posters, listes des rééditions, photos choc et titres karaté, tout ce qu'il faut pour les fans de métal. Maintenant si vous ne comprenez pas l'espagnol, le marché français vous offrira des revues similaires tout aussi bien chiadées. A la réflexion, la version japonaise risque tout de même d'impressionner les bobo-minettes. Evitez toutefois de passer pour un intellectuel.

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Damie Chad.

 

 

 

 

 

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