Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2011

KR'TNT ! ¤ 54. SEX PUNK PISTOLS.

 

KR'TNT ! ¤ 54

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

A ROCK LIT PRODUCTION

26 / 05 / 2010

 

 

 

ANARCHY IN THE PUNK !

 

PUNK. BRUNO BLUM.

 

SEX PISTOL, CLASH...

ET L'EXPLOSION PUNK

 

numérisation0046.jpg

Retour au punk. Retour au rock. Dans notre trente-huitième livraison consacrée au recueil de photos d'Alain Dister nous nous étions occupés du mouvement punk en général, aux anonymes, aux troupes de fans. Bruno Blum nous ramène au plus près de l'explosion musicale, dans les coulisses, backstage. Faut dire qu'il est l'homme ad hoc, c'est lui qui dans les colonnes de Best a révélé la gestation et la naissance du mouvement aux jeunes français. Autant Rock'n'Folk avait suivi de près l'épopée new-yorkaise des Dolls, autant les nouvelles brûlantes de Londres transitèrent essentiellement par la blumesque page mensuelle In the City...

 

Mais commençons par le commencement. Le punk vient de loin. Tout le premier tiers du livre ( incontournable ) de Bruno Blum est une magnifique traversée de l'histoire du rock'n'roll considérée comme un des beaux-arts de la révolte. Pour qu'il n'y ait pas d'embrouille le premier chapitre s'ouvre par une photo pleine page de Little Richard. L'immortel créateur des plus grands classiques du rock ? Si vous vous voulez. Mais avant tout un nègre. Comme on n'ose plus en faire même aux USA. Car depuis la fin des sixties la grande Amérique a ripoliné de neuf ses afro-américains. En quelques années l'on a mis au point le noir-Obama. Belle teinte, bon chic, bon genre, quiétude bourgeoise lisse et mate qui ne fait pas tache dans le paysage.

 

Il faut reconnaître que la tâche n'a pas été facile. De toujours les noirs ont fait preuve d'indiscipline. Il faut les comprendre, la condition d'esclave n'est pas des plus heureuses. Qu'ils se plaignent en douceur, qu'ils gémissent à la manière de bêtes sauvages privées de liberté quelques cantiques, desquels la profonde générosité des maîtres blancs ont pardonné l'appropriation éhontée, reste dans l'ordre des choses divines. Certes le Christ n'était pas noir mais il a proclamé haut et fort qu'il aimait tout le monde. L'a tout de même pas précisé sans distinction de race et de sexe.

 

Pour les chants de travail, l'on a fermé les oreilles. Tout compte fait la musique peut rythmer le ramassage du coton et accélérer les cadences. C'est lorsque les premiers chanteurs de blues itinérants sont apparus que les blancs ont froncé le sourcil. Des gars qui courent les champs à la recherche hypothétique d'embauche, c'est louche. Le travail ne se cherche pas, il se trouve.

numérisation0048.jpg

De la racaille. Se baladent de bistrot en bistrot ( en anglais l'on dit juke joint ) la guitare en bandoulière et le sexe en avant. Des assoiffés, des trousseurs de jupons, des bagarreurs qui vous bazardent des espèces de chansons dans lesquelles l'on ne parle que de cul. En lousdé bien sûr, mais il n'y a qu'à entendre le rire gras du public et zieuter ces espèces de frotti-frotta qu'ils appellent danse – on devrait dire transe animale - pour comprendre que le diable s'est emparé de l'âme du peuple noir. Ce dont on se fout. Mais aussi de leurs corps. Ce qui n'est pas très respectable selon les canons de la religiosité presbytérienne.

 

Jusqu'à Robert Johnson, le mal a été plus ou moins contenu. Mais avec la guitare électrifiée de Muddy Waters il a été difficile de faire semblant de ne pas entendre. D'autant plus qu'un Louis Armstrong commençait à obtenir une stature internationale. En Europe une frange d'intellectuels à lunettes se met à écouter du jazz et du blues. On aura tout entendu.

 

Ce qu'il y a de terrible avec ces nègres c'est que l'on ne voit qu'eux. Prennent même la regrettable habitude de s'attifer de couleurs voyantes et de vestes trop longues qui leur donnent une apparence extravagante. L'on fait mine de rigoler lorsque Cab Calloway arbore ses improbables zoo suits multicolores, de véritables et incroyables tenues de scène de singe savant. Habits de clown, mais quelle dégaine ! Tout de suite star vous classe un homme. En France dès les années 40, peut-être pour mettre un peu de couleur dans un présent et un avenir plutôt sombres, nos zazous s'en souviendront. A la fin de la guerre, en Angleterre ce sont les premiers teds qui se remémorent ces accoutrement ultra-flashy pour peaufiner leur look édouardien...

 

Comme il existe tout de même une justice de classe, les Blancs dominants ne laisseront pas aux noirs l'apanage de la mode. Vous parle pas de Presley, qui s'habille comme un noir, marche comme un noir, chante comme un noir et ramasse le fric comme un blanc. L'histoire est trop connue. Le king sera le passeur, celui par qui le scandale arrive. Mais il a déjà été précédé par toute une frange hétéroclite de marginaux, motards en cuir et en rupture de ban avec la société au lendemain de la guerre, branchés jazz qui s'accoquinent avec les musicos noirs, poètes et intellos de la beat generation, et peut-être plus grave que tous, travailleurs blancs et pauvres, souvent au chômage, qui gratouillant leurs guitares harmonisent les bases du folk-song qu'un jour l'on appellera protest-song...

numérisation0049.jpg

Innombrables sont les racines du punk. Encore faut-il y ajouter la rebel music, cette rockabilly fever qui bouleverse à jamais la donne de la musique populaire américaine dans les années cinquante. Il n'y a pas de mystère. Simplement la logique des sources qui conduit et préside à toutes les bifurcations. Si d'une part le punk s'en est allé flirter si naturellement avec la musique jamaïcaine, et si d'autre part son explosion a suscité un réveil du mouvement rockab et motivé la naissance du psychobilly, ces deux phénomènes apparemment antagonistes s'expliquent par ses origines.

 

Mais revenons au début de l'histoire. Le punk ne naît pas de rien. En 1975, le rock coule des jours heureux. Il roule ses flots avantageux parmi les grasses prairies de l'opulence. Les rockers de la deuxième génération se sont fait des couilles ( nevermind ! ) en or. Les rock stars vivent une existence dorée qui s'éloignent du quotidien des kids. Aux USA, la jeunesse frustrée s'est repliée dans les garages des parents... La révolte larvée coule. L'on se repasse les fabuleuses galettes de groupes qui se sont brûlés à leurs propres flammes : MC 5, Stooges, Velvet Underground... Atterrissages en catastrophe mais il reste encore parfois un pilote dans les zincs déglingués. Lou Reed et Iggy en sont les preuves survivantes. En Angleterre David Bowie essaie de recoller les paillettes... Le mouvement pub-rock s'inscrit comme un retour aux bases. Plus besoin de super-groupes mais nécessité d'un bon médecin de famille tel Doctor Feelgood qui vous prescrit des pilules de bon vieux rhythm'n'blues de derrière les fagots à vous faire danser la gigue à un paralytique... Aux USA les New-York Dolls essaient une OPA sur le rock'n'stones. Un look encore plus provocateur, une musique encore plus speedée, encore plus de drogue que Keith Richards et beaucoup plus d'authenticité que Mick Jagger. La formule est parfaite. Mais la campagne de pub ne paie pas. Trop violents, trop tôt. Ils ratent le coche pour s'être présentés trop en avance au portillon. Dans les derniers mois ils sont accrochés par un mec venu d'Angleterre un certain Malcolm McLaren. Des idées à revendre. Que personne n'achète. Ce n'est pas encore la bonne ligne de produit. Mais l'expérience ne sera pas perdue pour lui-même.

 

Le punk naît dans la tête de McLaren comme le chiendent entre les pavés de la rue. Tout commence par une boutique de fringues, McLaren vise sur le renouveau de la mode ted. Lorsqu'il comprendra qu'il fait fausse route et qu'il se lance dans la mode sado / maso, Let It Rock sera rebaptisée Sex, sa première clientèle Ted ne le lui pardonnera jamais... Mais le sexe ne suffit pas... Aux States Malcolm a compris que l'ancien mouvement hippie est en train de tourner destroy. De Pattie Smith à Richard Hell une nouvelle esthétique beaucoup plus déchirée est en train de s'élaborer. C'est ainsi qu'il va commettre sa première erreur – qui lui apportera la gloire mais qui fera du punk un mouvement mort-né.

numérisation0047.jpg

Laren pense rock, et sur les trois raclures de bidets qu'il a dégotées Steve Jones, Glen Matlock et Paul Cook il va réaliser une greffe impossible celle d'un client au look improbable qui fréquente sa boutique. Une coupe de cheveux sidérante, un regard halluciné ( séquelle d'une méningite mal soignée ), un mépris souverain pour tous ceux qui l'entourent. Johnny Rotten se fout du rock comme de sa première cuillère en fer blanc. C'est un fils du sous-lumpen prolétariat. Quand il était ado sa mère écoutait Fun House des Stooges ! Alors la révolte rock pour lui c'est déjà un truc convenu, un truc de vieux. Lui il serait plutôt attiré par tout ce qui fait du bruit. Plus tard on appellera cela le noise mais à l'époque c'est un melting-pot pourri qui embrasse aussi bien Coltrane que les jamaïcains du quartier, les sonorités de la rue que la soul, le beat de la disco que la musique concrète, enfin tout ce qui traîne et qui refuse de ronronner dans des structures trop évidentes.

 

Par contre il a la haine. Vingt ans de misère, ou ça vous tue un homme ou ça vous rend plus fort. Johnny ne croit en rien. Ni bien, ni mal, ni loi. Anarchisme radical et métaphysique du lumpen-prolétariat. Pas le genre de gars qui à l'instar des trois autres musicos penserait à prendre du bon temps. Se contente de traverser le mauvais. D'ailleurs il ne peut pas les pifrer. Idem pour ce fils de pute de bourgeois de Malcom. Toutefois il gueule, hurle, rote et vomit au travers d'un micro comme personne. Les pistolets du sexe sont dès le début un agrégat chaotique de conflits et de désaccords irréconciliables. Ce ne sont pas à proprement parler un groupe de rock. Johnny Rotten ne se donnera jamais la peine d'apprendre les lyrics de Johnny B. Goode jusqu'au bout. Les chantera en yaourt. En yoglourp. Comme une cuvette de WC emplie de merde qui n'en peut plus et qui hoquette d'affreux borborygmes afin de se désengorger.

 

Les Sex Pistol sont un concept rock. Ils sont les fils du nihilisme et de l'outrance. Un crachat à la face du monde. Ce qui n'est pas grand-chose mais une revendication par trop énorme pour l'étroit territoire étriqué de sa très Crasseuse Majesté. Vont oser chier sur le jubilé de la reine. Descendre la Tamise en vociférant Anarchy in te UK ( I'm the antechrist ) et God Save the Queen ( Sh's just a fascit pig ), le jour J des cérémonies ! L'establishment ne le supportera pas.

 

Quant on voit la face béate des cons pauvres ( ne pas confondre avec des pauvres cons qui se retrouvent dans toutes les classes sociales ) qui ont applaudi il n'y a pas quinze jours le mariage princier du futur héritier de la couronne, l'on se dit que depuis la dissolution des Pistols la prise de conscience de l'anglais moyen aurait plutôt régressé ces trente dernières années... Les Pistols paieront très cher leur indiscipline. Lieux et dates de concerts annulés, 45 tours édités en France, maisons de disques rompant unilatéralement leurs contrats, un 33 tours qui sortira trop tard, obligation de s'expatrier aux USA pour une tournée mal préparée qui se révèlera fatale... Ils auront lancé le punk mais se feront doubler par tous les groupes qui auront pris le départ après eux.

numérisation0050.jpg

Clash, Damned, Dead Kenedy et autres s'engouffrent dans la brèche qui sera vite colmatée. Le punk ne durera pas plus que le rock américain à ses débuts. En moins de trois ans la New Wawe aseptisera les miasmes redoutables de la tornade punk. Mais quel coup de balai ! La variétoche ou la pop peuvent nous engloutir de leur suaves mucosités, le souvenir est si prégnant que les étincelles rougeoient encore sous la cendre.

 

Certes la révolte punk était trop intense pour se survivre indéfiniment. Elle ne s'est pas produite par hasard à la charnière des mid-seventies. Elle n'en eut pas conscience, mais elle fut l'ultime sursaut d'une jeunesse qui pressentit que le monde changeait de face. Le libéralisme le plus abject était en train de s'emparer des leviers de commande, en douce. Le réveil sera brutal pour la classe ouvrière endormie par les discours lénifiants de ses propres organisations qui avaient déjà opté pour une désastreuse politique de collaboration de classe. Dont nous payons encore les conséquences.

 

En 56 l'explosion rockab s'articulait sur l'espoir que l'essor de la société de consommation d'après-guerre permettrait aux basses couches de la population d'accéder à un mieux être généralisé. Vingt ans plus tard le punk sonne le glas de la perte des illusions. No future. De la rebelle insouciance des matins qui chantent au désespoir des grands soirs qui sombrent...

 

Le punk fut aussi le moment où les contradictions s'aiguisèrent. Après le coup de pied au cul à la Reine, les teddies voulurent venger l'honneur de la première dame du royaume. La chasse aux punks s'organisa. Rien de pire qu'un footballeur qui marque contre son propre camp, en étant sûr de tirer dans les buts de l'adversaire ! A croire que l'intelligence de l'être humain ne s'améliore pas en vieillissant. Etrange et ridicule comme l'on peut asservir sa propre révolte à ceux-là mêmes qui furent responsables des conditions sociales de sa maturation... Sur cette nauséabonde lancée des bandes de skins épousèrent au plus près les théories des organisations d'extrême-droite et commencèrent à ratonner tous ceux qui avaient la peau un peu trop noire. Quand l'on sait à quelles mamelles s'est abreuvé le rock'n'roll... Très courageusement, Le Clash n'hésitera pas à se positionner en faveur d'un rock éloigné de toute idéologie raciste et nazie.

 

La mort de McLaren nous a surpris. A lire les journaux ce sont vraiment les meilleurs qui s'en vont les premiers. Quelle unanimité ! Quels concerts de louanges ! Je ne me souviens pas de telles démonstrations hommagiales durant les années 70 ! Trente ans ont passé, la nouvelle a dû replonger nos journalistes dans les souvenirs fanés de leur folle jeunesse. Ils auraient quand même pu faire remarquer que Malcolm fut bien plus que le manager des Sex Pistols, il fut le premier qui se servit de la presse pour promouvoir à large échelle un produit culturel. Cette pôle position lui permit de faire jeu égal avec les média : il les manipula autant qu'ils le manipulèrent. Ce fut son véritable tour de force. Dont il se vante dans son film sur les Sex Pistols intitulé La Grande Escroquerie du Rock'n'Roll.

numérisation0051.jpg

Johnny le pourri ne participera pas à la fin du tournage. Le projet l'emmerde. Ne supporte plus personne : ni Malcolm, ni le groupe, ni le public, ni les concerts. Il se barre à la fin de la tournée américaine. Etaient partis aux States faute de mieux car ils étaient carbonisés jusqu'à la moelle en la douce Albion. Glen Matlock n'est plus là, Sid Vicious un ami de toujours de Rotten, le remplace. Dans le genre cadeau empoisonné, il est impossible de trouver pire. Vicious est un désastre sur patte, une catastrophe ambulante, un névropathe incapable de garder le moindre caprice dans sa tête plus de quinze secondes. Malcolm est aux démons, Vicious est tellement plus incontrôlable que Rotten qu'il en devient plus malléable. Il suffit d'attendre la bonne fenêtre de tir pour obtenir de lui ce que l'on veut. C'est avec Vicious que seront finalisées les dernières scènes de The Great Rock'n'Roll Swindle. Rotten l' incomparable sera remplacé par son meilleur ami. Les Pistols n'ont jamais souscrit aux grands sentiments de l'amitié déontologique.

 

Le deal ne durera pas longtemps. Pourtant les dieux du chaos ont dû sacrément protéger Sid Vicious, son existence d'héroïmane est si déstructurée que les flics de New York – imaginez le mal de chien qu'ils ont dû se donner pour le coincer - ne parviennent pas à l'inculper de l'assassinat de Nancy sa petite amie, retrouvée coutelassée sur le matelas dans leur chambre d'hôtel. Mais pour notre junkie suicidaire, qui ne sera jamais trop vieux pour le rock'n'roll, the game is over. Overdose bien sûr. A vingt et un ans Sid Vicious démontre qu'il n'est jamais trop tôt pour mourir. De toutes les manières il lui était difficile de faire autre chose puisqu'il n'avait jamais réussi à vivre selon les règles.

 

Avait quand même eu le temps de reprendre C'mon' Everybody et Something Else d'Eddie Cochran. Et le My Way de Claude François aussi. Sid était comme cela, un enfant perdu sans repère. Le jour où l'on a tué Bambi et l'innocence du monde, c'est ce jour-là que Sid Vicious est mort. L'a même emporté une partie de la déjante rock avec lui. Sans le faire exprès. Avec Sid Vicious la saga des Sex Pistols tourne à l'apocalypse.

 

L'histoire des Sex Pistols est pavée de mauvaises intentions. Elle est le résultat d'une hétéroclite conjonction. Des individus qui dans l'ensemble ne peuvent pas se saquer et qui ne poursuivent aucun but commun. Savent pas jouer, savent pas chanter, se disputent sur tout, ne s'entendent sur rien, mais la souris va accoucher d'un éléphant. La quintessence du rock'n'roll. Le je-m'en-foutisme de la provocation adolescente élevé au stade suprême de la bêtise éclairante. Beaucoup de bruit pour un futur sans avenir.

 

Par la suite John Lydon aura du mal à gérer l'image publique de Johnny Rotten. Le jeune crétin tourne un peu au vieux con ces derniers temps. Cynique à la niche ! Au moins Sid Vicious le grand provocateur ne fait plus chier personne, aura emporté ses fêlures avec lui dans son récipient funéraire. Que sa maman un peu trop chargée laissera tomber sur le carrelage d'un café. N'aura pas raté sa sortie de l'urne ! Y a-t-il jamais eu plus insolente démonstration de l'inanité bourgeoise du droit de vote ? Les Sex Pistols n'ont jamais revendiqué de représenter quelqu'un d'autre qu'eux-mêmes. Et avec quelles difficultés encore !

 

Rééditions, bouquins, merchandising, n'ont pas encore terni la légende. Soyez sûrs que vous en apprendrez, verrez et entendrez encore plus dégueulasse la prochaine fois. Trente ans après les pistolets du sexe nous tirent encore dessus. Et nous sodomisent. Le ridicule de l'outrance les a depuis longtemps tués. Mais le cadavre remue encore dans le cercueil du rock'n'roll.

 

Damie Chad.

 

INVITATION

 

Pour terminer un truc un peu différent. Cela nous est envoyé par Sonic Surgeon. Pour ceux qui ne connaissent pas le sommaire de KR'TNT par coeur, vous pouvez jeter un coup d'oeil à notre vingt-huitième livraison consacrée comme par hasard à... Sonic Surgeon.

Sous le nom de Frédéric Atlan notre chirurgien sonore nous livre avec deux acolytes infirmiers une lecture de Paul Valéry avec accompagnement musical. Pour les amateurs de poésie certes, mais c'est un genre qui partage bien des affinités avec le rock'n'roll. Il suffit de savoir écouter.

numérisation0052.jpg

Bonjour

 

Comme je vous l'annonçais hier pas de concert cette semaine mais une lecture du "dialogue de l'arbre" de Paul Valéry (1943) par Céline Pérot et moi même, accompagnés par Anthony Carcone (ambiances sonores).


Bon alors quoi, vraiment, encore une lecture ? Encore une soirée avec du vieux théâtre ? Du qui sent la poussière et le papier moisi, avec des acteurs morts sans ombre et sans lumière ? Ah non, mais non, c'est même le contraire. Voilà notre objectif, notre secret pari : partager ce classique si cher à nos cœurs avec d’autres publics que les seuls forts en thème ou académiciens.

Sont bienvenus les cancres, endormis près du poêle, éveillés aussitôt qu’il s’agit de conquête et de chasse au trésor, de mystère et de joie, de chanson murmurée, de musique sacrée, de beauté érudite, de la tombée du soir au rêve hypnagogique !

«Une plante est un chant dont le rythme déploie une forme certaine, et dans l’espace expose un mystère du temps. Chaque jour, elle dresse un peu plus haut la charge de ses charpentes torses, et livre par milliers ses feuilles au soleil, chacune délirant à son poste dans l’air, selon ce qui lui vient de brise et qu’elle croit son inspiration singulière et divine... »

Venez, et voyez !

Jeudi 26 et vendredi 27 mai

La Générale, 14, av Parmentier 75011 Paris
Ouverture des portes à 19h, spectacle à 20h30
Durée : une heure environ

Entrée libre, restauration sur place

 

 

Les commentaires sont fermés.