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28/04/2011

KR'TNT ! ¤ 50.

 

KR'TNT ! ¤ 50

KEEP ROCKIN' TIL NEXT TIME

A ROCK LIT PRODUCTION

29 / 04 / 2010

 

 

 

AH ! L'IDEE JAUNIT ?

 

DAVID BAERST & PASCAL TASSY

 

JOHNNY ET LE ROCK'N'ROLL

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( 320 pp. Mars 2011. Editions Grancher )

 

 

Peut-être n'aimez-vous pas Hallyday ? Alors ce livre est pour vous, car contrairement à ce que vous pourriez accroire, le bouquin parle beaucoup plus de rock'n'roll que de Johnny. Le principe est archi-simple : classement par ordre alphabétique des morceaux de rock que Johnny a interprété tout le long de sa carrière. Ne poussez point de cris d'orfraie, avec cinquante ans de carrière derrière le buffet, vous entrevoyez une espèce de porte-avions trois fois plus gros que l'annuaire téléphonique de l'Ile-de-France.

 

Que nenni, il convient d'appeler un cat un cat et nos deux auteurs ne sont pas prêts à labelliser n'importe quelle chanson tant soit peu rythmée de l'étiquette rock'n'roll. Ils ont su s'imposer des garde-fous. D'abord tout rock'n'roll qui se respecte vient des USA, donc le livre ne causera que des morceaux d'origine américaine que Johnny aura adapté ou chanté en idiome original. Mais à la frontière géographique nos deux compères ont ajouté une borne temporelle : l'année 1964. Ce millésime n'est pas tiré au hasard : il correspond au basculement qui s'établit entre le rock des pionniers et le la suprématie des groupes anglais. Bien sûr les Beatles et les Stones sont déjà bien présents en 1963 mais c'est en 1965 qu'éclate le Satisfaction des Rolling. Ce n'est pas le meilleur de leurs grands classiques – c'est même vraisemblablement le plus mauvais et le moins bien mis en place – mais à l'époque il est indiscutable qu'avec Satisfaction c'est une manière différente d'orchestrer le rock qui prend le haut du pavé. La voix du chanteur n'est plus prépondérante, elle n'est qu'un instrument parmi les autres, elle ne supplante plus la musique, elle la colore au même titre que l'ensemble des membres du groupe. D'ailleurs dans l'esprit du public, du chanteur de rock l'on passe au groupe de rock. N'oublions pas que la plupart des pionniers qui dans les années 60 viendront ensemencer les terres britanniques et européennes, débarquent seuls, sans leurs amerlocs musicos.

 

Mais nos deux maîtres d'oeuvre ont tracé leur limite de l'intérieur. Le rock'n'roll ne s'achève pas où commence le rock de la deuxième génération, c'est le rock nouveau qui débute là où se clôt le rock'n'roll des pionniers. Nous ne sommes pas là pour jouer sur les mots. Très symboliquement le millésime 1964 correspond à la sortie de prison de Chuck Berry qui avec No particular place to go livre «  deux solos de guitare qui sont une sorte de condensé de l'histoire du rock ». Conséquence pratique, tout morceau composé après le 31 décembre 1964 ne sera pas chroniqué dans le bouquin.

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Mais revenons au mode d'emploi de nos deux compères : d'abord ils présentent le titre américain, donnent ses compositeurs et ceux qui l'ont interprété. Se contentent pas de vous jeter un nom en pâture et débrouillez-vous avec les moyens du bord. Vous avez droit à la biographie assez détaillée de l'interprète original, voire des premiers zigotos qui l'ont chanté avant que quelqu'un n'y mette sa griffe dessus et se l'approprie pour l'éternité : eh ! Non ce n'est pas Bill Haley qui crée Rock Around the Clock mais Sonny Dae and his Knights ( vous l'entendrez sur You Tube ou sur le CD Birth Of A Legend chez magic.records.com ) ou Jerry Lee Lewis qui sort Whole lotta Shaking goin'home tout droit de son pumpin'piano, mais Big Maybelle avec Mickey Baker à la guitare que l'on retrouvera sur les enregistrements de, voyons ceux qui ont lu les précédentes livraisons,... Ronnie Bird.

 

Le paragraphe précédent nous épargnera de nous étendre dans celui-ci. Combien de reproches Johnny et les premiers rockers français n'essuient-ils pas encore aujourd'hui sur leur manque d'originalité. Les adaptations nationales sont originellement consubstantielles à l'esprit de la musique populaire américaine. Que ce soit dans le blues, la country, ou le jazz, les artistes n'ont cessé de reprendre ou de chiper les morceaux de leurs devanciers des plus illustres comme des plus obscurs. Qui en 1960, était en France capable d'écrire un authentique morceau de rock'n'roll qui n'en trahisse pas l'esprit ? Surtout pas un Boris Vian ( décédé en 59 ! ) ou un Michel Legrand !

 

Bref c'est toute l'histoire du rock'n'roll américain qui se déroule sous vos yeux effarés. Et comme en prime, Johnny ne sera pas le seul à avoir repris le tube, vous bénéficiez de quelques anecdotes croustillantes sur les groupes anglais qui l'ont aussi inscrit à leur répertoire. L'explication de texte est fournie ensuite : l'on vous résume les paroles de la chanson, l'on en traduit les passages les plus significatifs et on les compare avec la traduction qu'en ont faite les paroliers de par chez nous. Enfin dans un dernier paragraphe l'on vous cause de Johnny, où, quand, comment et pourquoi il s'est entiché de ce morceau, et l'on termine sur des compliments mesurés ou des admonestations définitives. C'est sûr qu'ils aiment Johnny, mais ils ne font pas de la lèche.

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L'on aimerait d'ailleurs savoir qui fait quoi, un peu comme pour les Beatles dans les années soixante quand les fans se déchiraient pour affirmer qui de Paul ou de John chantaient sur tel ou tel morceau ! Pour David Baerst nos lecteurs alsaciens doivent suivre avec régularité, sur Radio RDL Colmar, son émission Sur La Route 66, sous-titrée La Voie Du Blues, en plus ils ont un site surlaroute66.free.fr bourré de photos, d'interviews et de musique, vous en avez pour des heures et des heures d'exploration. C'est bien simple tous ceux qui de près ou de loin touchent au blues sont passés derrière les micros... David Baerst connaît les roots comme le fond de ses poches. Bref un gars qui évolue dans le labyrinthe des reprises avec la même agilité qu'un alligator se faufile au travers de l'enchevêtrement des bayous de la Nouvelle-Orléans vers sa proies innocente...

 

Pascal Tassy est un saurien d'un autre acabit. N'a pas eu de chance dans sa vie. Un gars doué qui a mal tourné. L'aurait pu se contenter d'être ce qu'il est devenu : un éminent spécialiste des dinosaures. Travaille même au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Le genre de mec tranquille, un paléontologue professionnel qui passe son temps à mesurer les os des Tyrannosaures ( T-Rex en abrégé rock ) sans embêter le peuple. De temps en temps il écrit même des bouquins sur ses recherches. ( Car en plus il trouve ! ) je vous recommande la lecture de L'invention du Mastodonte Aux origines de la Paléontologie aux éditions Belin, mais non ce n'est pas chiant, il arrive même à faire un parallèle entre l'éclosion des grosses bébêtes et la naissance d'Elvis dans les Studios Sun. Comparaison peu académique qui a dû faire tiquer les collègues du Muséum, mais qui s'explique. C'est à treize ans qu'il a attrapé une rock'n'roll feber dont il ne s'est jamais repris. En 1962 exactement, lors de l'Olympia de Johnny Hallyday. L'a tout de suite creusé pour savoir d'où provenait cette musique du diable, et depuis il a toujours gardé un oeil sur sa première idole...

 

Nous voici revenus à Johnny dont nous n'avons pas encore parlé. Une sacrée bête de scène, un authentique caméléon, si l'on veut garder pour faire honneur à notre professeur un semblant de description scientifique. N'a pas fait que du rock dans sa longue carrière. L'a évolué, s'est renié. Cochez le verbe qui vous convient. C'est aussi pour cela qu'il a survécu. Les espèces qui ne s'adaptent pas disparaissent.

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Ne comptez pas sur moi pour glavioter sur lui. J'ai commencé mon entrée dans le rock en achetant Le Pénitencier. Ensuite j'ai fait comme tout le monde, j'ai retourné la pochette et je suis allé à la pêche. J'ai remonté le courant jusqu'aux fifties... Mais ceci est une autre histoire. Pour la petite question french singers j'ai beaucoup plus accroché sur Mitchell... Pratiquement le seul alter ego de Johnny cité dans le livre, total impasse sur Dick Rivers par exemple.

 

Sur les cinquante albums studios enregistrés par Johnny, Baerst and friend ont une grosse préférence pour Johnny Hallyday Sings America's Rockin' Hits sorti en 62 réalisé par Shelby Singleton ( l'homme qui racheta les disques Sun à Sam Phillips et les remit sur les rails du succès ), Johnny Reviens ! Les Rocks Les Plus Terribles, de 64 juste avant de partir à l'armée comme un adieu aux folles années, Rock à Memphis, le disque du retour ( au rock ) en 75, le Johnny 84, Nashville avec les duos en direct des Enfants du Rock avec Emylou Harris, les Stray Cats, Don Everly et Carl Perkins, et enfin le Johnny Hallyday Live at the Aladdin Theatre, l'intégrale de l'épopée de Las Vegas, et les concerts de La Cigale 12-17 décembre 2006.

 

Plus la période Vogue et les titres enregistrés chez Philips entre 61 et 64. Johnny s'est éloigné du rock, mais il est revenu boire à la source très régulièrement. En pointillés, si vous préférez. Mais toujours des medley vieux rock dans ses différentes tournées et de temps temps d'une manière quasiment incongrue la reprise d'un titre antédiluvien dans une toute autre période ainsi, pas besoin d'aller bien loin, le troisième morceau chroniqué évoque Amours d'été, le Love Me Tender de Presley alors que l'été 67 marque l'étiage du rythm'n'blues cuivré à la mode Stax.

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Pour ma part je n'ai jamais été emballé par les titres Vogue ( un million et demi d'exemplaires écoulés ), à l'exception notable de Oui Mon Cher de Billy Craddock ( un vrai-faux cousin d'Eugene Vincent Craddock ), les arrangements m'ont toujours paru trop fluets. Mais enfin c'est un gamin de seize dix-sept ans qui fait de son mieux avec ce qu'il a sous la main. C'est à dire, pas grand-chose, et cinquante ans après de nombreux groupes de rock préfèrent encore chanter en anglais que de tenter d'apprivoiser le rock en français. En quelques années Johnny saura dresser son organe à la perfection, il se dotera d'une belle voix mâle, gonflée et rebondissante qui fera merveille sur de nombreux titres, sa version de Somethin'Else de Cochran ( il reste pour moi le meilleur interprète en langue française d'Eddie ) ou son interprétation de Pour Moi Tu Es La Seule, remplie de jus et de coquinerie, du Sweet Lovin' Mama de Johnny Watson. Comme pour me contredire le duo maudit ( blues ) privilégie Excuse-Moi Partenaire la cover de Cuttin'in du même Watson.

 

Notre rocker national arrive à la mauvaise période. Très symboliquement il ne prend son envol que le 18 avril 1960 lors de son premier passage à la télévision, le lendemain de la dramatique disparition d'Eddie Cochran. En d'autres termes, il arrive un peu après la bataille ! Nous ne voudrions pas jouer les mauvais augures d'un passé révolu depuis longtemps, mais quelque part l'on peut dire que le rock français n'a toujours pas rattrapé le retard initial.

 

Il faut savoir reconnaître ses erreurs : j'ai écrit ici, voici trois semaines , qu'avant Ronnie Bird l'on n'avait jamais entendu sur un french record une guitare aussi électrique que sur l'adaptation de The Last Time des Stones, j'aurais dû tourner sept fois mon clavier dans ma bouche, j'ai omis les fulgurances de Joey Greco sur Ô Carole ( Chuck Berry + Stones, quel hasard ! ) dans les Rocks les plus Terribles, que le Diable me pardonne ! Une des explications de la durée de Johnny réside aussi en le fait qu'il a toujours su s'entourer de musiciens hors pairs. J'en ai entendu des connaisseurs qui se moquaient de tel ou tel disque de Johnny sans avoir remarqué au préalable qu'il était accompagné par un de leurs guitaristes ou batteurs favoris... Il n'y a rien de pire que la mauvaise foi et les jugements préconçus.

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Quant à maintenant, si vous voulez mon sentiment, mon plus grand Johnny n'est pas celui du rock des pionniers, mais celui des années 69 – 71, celui de Rivière, Ouvre Ton Lit, dont je vous reparlerai une autre fois, ce rock martelé qui pulse à la testostérone blues la rythmique bondissante des grands morceaux de Cochran. Et les textes de Long Chris, comme il se doit.

 

Ce livre ravira tous les amateurs éclairés, se rafraîchir la mémoire est une entreprise salutaire et j'ai tout de même appris deux ou trois détails que j'ignorais. Il est – répétons-le – davantage une introduction à l'histoire du rock'n'roll qu'à celle d'Hallyday. L'on ne compte plus les bouquins qui sortent sur Johnny, beaucoup se contentent de reprendre ce qui a déjà été pondu et présentent leur tambouille comme l'interprétation sociologique du phénomène Hallyday... Les intellos de deuxième zone qui écrivent sur Jean-Philippe Smet ont surtout besoin d'un sujet porteur qui fasse vendre. On se bouche le nez mais l'on ramasse la monnaie. Avec ce Johnny et le Rock'n'Roll nous avons droit à de véritables aficionados. De ceux qui ne crachent pas dans la soupe dont ils se nourrissent.

 

La discussion initiée par Rock'n'Folk dans leur avant-dernier numéro pour savoir si Johnny était ( on n'était pas ) encore rock en 2011 s'achevait par une conclusion que je ne suis pas loin de partager. Difficile pour un jeune d'aujourd'hui à partir des titres diffusés en radio ou sur la TV de saisir les racines rock de Johnny, par contre pour ceux qui ont eu la chance de suivre les débuts de la carrière d'Hallyday la question ne se pose même pas.

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Je finirai sur un souvenir (souvenir ) personnel, j'avais dix ans, une amie de ma soeur, sweet little fourteen, qui venait parfois à la maison sortait de son cartable un gros cahier qui contenait tous les articles consacrés à Johnny Hallyday, qu'elle avait pu découper dans des magazines qu'elle achetait en double pour les coller en version intégrale sans en perdre une seule ligne – j'en ai aperçu certains dans des ventes aux enchères qui atteignaient allègrement leurs centaines d'euros et je peux certifier que pour les années 60 / 62, elle possédait l'intégralité de tout ce qui avait paru en France sur l'Idole des Jeunes, il y avait même des notules et des entrefilets que je n'ai jamais revus depuis – l'on restait là, tous les deux à tourner et retourner les pages durant des heures...

 

Je n'avais même pas de tourne-disques à l'époque mais Johnny était déjà le phare qui indiquait la porte de sortie de l'enfance...

 

Damie Chad.

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URGENT, CA PRESSE !

 

 

numérisation0052.jpgJAZZ NEWS. N° 1.

MAI 2011. ( Mensuel, paraît tous les quinze du mois )

 

C'est nouveau, ça vient de sortir. Pour le titre ils n'ont pas fait fort ils ont repris celui d'un antique bulletin de 1948 dans lequel officiait le sinistre Boris Vian, celui qui n'avait rien compris au rock... Disent qu'ils veulent parler du jazz vivant d'aujourd'hui, et joignant la pratique à la théorie ils affichent en couverture la photo de Youn Sun Nah.

 

Plutôt jolie, ce qui ne gâte rien, et même assez douée. Se débrouille bien la dame d'Asie, du charme et du savoir-faire. Mais enfin l'on touche très vite avec elle à la quadrature du jazz actuel. Ne fonctionne plus que s'il s'acoquine avec un autre genre de musique que lui. Avec Youn Sun Nah, ce serait un peu la variété de qualité post-moderne. Un petit côté papier glacé qui au bout de vingt minutes laisse perler la sueur froide de l'ennui.

 

Avec Henry Threadgill nous avons affaire à un personnage d'aspect beaucoup plus rugueux. Renvoie le public incapable d'analyser un morceau à ses chères études, un peu abrupt comme raisonnement, mais la critique du critique se défend. Reste que lorsqu'il déclare qu'il n'entend que rendre le monde meilleur par sa musique, nous ne pouvons retenir un sourire sardonique. Sa zique est davantage axée sur le passé que celle de Youn Sun Nah, à première écoute vous plongez dans un bain assez proche de ce qui se faisait au temps de Coltrane, mais l'on retombe dans le même piège, au bout d'un certain temps l'on n'entend point où il veut en venir. L'on voit bien le point de départ mais la ligne d'arrivée reste statique.

 

Pour Gonzalo Rubalcaba vous m'excuserez malgré le titre engageant «  sa foi dans le solo » je n'ai pas trouvé la lumière au bout du tunnel. J'ai insisté, parce que quand je ne connais pas je vais sur You Tube et je m'obstine. Résultat des courses : je suis totalement imperméable, me suis jamais senti aussi seul dans un solo.

 

Parlent pas que de ces trois-là, et je ne voudrais pas que l'on pense que je les assassine. Le jazz m'insupporte souvent – c'est là son moindre défaut – par contre je sais faire la différence et question revue, c'est une freluche sacrément bien faite. Les articles sont intelligents et bien écrits. Ce n'est pas parce que les deux seuls trucs que j'ai kiffés sont l'annonce de la future édition des Complete Original Masters de Robert Johnson et la Chronique made in USA de Thierry Pérémarti Out of nowhere ( encore le fantôme de Robert Johnson ) qu'il faut vous exonérer de la lecture. Gardez un oeil sur cette revue, ils ont entre les dents un saxophone prêt à rayer le plancher. Un ton différent des précédents mag jazz disponibles dans le commerce. Semblent être là pour durer : mise en page de pro, razzia de pubs, équipe de chroniqueurs assez nombreuses pour ne pas s'essouffler au troisième numéro. Ne sont pas tombés de la dernière pluie non plus, sont des dissidents de Jazz Mag et de So Jazz ( Voir nos livraisons 41 & 43 ).

 

Nous en concluons que ça ne bouge pas mal dans la presse jazz mais qu'il risque d'y avoir dans les mois qui suivent une sérieuse redistribution de cartes.

 

Damie Chad.

 

SOUL BAG. N° 202.

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Avril / Mai / Juin.

 

Soul Bag ne se lit pas. Ca se dévore. C'est que chez Soul Bag, l'on sait de quoi l'on parle. La musique noire n'a aucun secret pour eux. Précisons que la belle noirâtre peut aussi être jouée et chantée par les blancs. Mais enfin question blues et rhythm'n'blues les anciens esclaves et leurs descendants ont eu une longueur d'avance sur les white trash people.

 

Courrez sans tarder page 36, Gérard Herzaft régale : un superbe article sur Mississipi Fred Mc Dowell. Longtemps que je n'en avais pas lu un aussi bon, et si je ne me trompe pas il était déjà signé Gérard Herzaft ! En cinq pages c'est toute la saga du blues qui vous est exposée : des fantômes nominaux qui n'ont jamais eu la chance d'enregistrer à Son House, d'Alain Lomax à l'American Folk Blues Festival, de Chris Strachwitz aux Rolling Stones, sans oublier - honneur aux dames – Shirley Collins et Big Mama Thorton. J'avais pas percuté que Mc Dowell avait accompagné ma Big Mama favorite sur son lp «  In London », rien que pour cela je devrais être fusillé.

 

Ce qui m'empêcherait de me délecter de la suite du numéro : sûr Charlie Musselwhite c'est déjà beaucoup plus connu mais c'est lui qui parle et qui raconte, depuis le début au temps de Muddy Waters et si vous lisez la suite de cette phrase c'est que vous n'avez pas encore abattu froidement votre kiosquier qui ne vous passait pas assez rapidement votre N° 202 de Soul Bag. Comme quoi vous n'avez rien compris à la vie.

 

Je vous accorde que je n'aurais jamais mis Maxwell «  Phénix de la soul » en couverture, sa voix est un peu trop haut perchée à mon goût, mais les pages sur Charles Bradley et Ronald Isley vont manquer à votre culture générale, bon ! pendant que vous étudiez les chroniques de disques je vais signer le chèque d'abonnement.

 

Damie Chad.

 

 

numérisation0053.jpgBLUES MAGAZINE. N° 60.

Avril / Mai / Juin 2011.

 

Le petit frère de Soul Bag, un peu plus électrique. Quinze ans qu'ils se battent sur le front du blues et sont tout fiers d'annoncer la naissance de l'association France Blues qui se donne pour projet de fédérer toutes les structures de notre pays blues blanc rouge. ( Soul Bag a déjà adhéré ).

 

Versons dans l'originalité avec Vincent Fonf artiste peintre blues. Peint en direct live. Tout comme Toulouse Lautrec et Degas hantaient les champs de course, les salles de danse et les bordels pour aborder leur sujet sur le vif, Vincent Fonf fréquente les festivals de blues pour performer ses tableaux in the heat of the music.

 

Beaucoup plus classiques mais non moins talentueux voici Jimmie Vaughan, ZZ Top et les Yardbirds. J'ai raté les Oiseaux quand ils sont passés pas très loin de la maison il y a quelques mois. Je m'étais dit que la reformation d'un vieux groupe et quel groupe, Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page y ont tour à tour tenu la guitare, risquait d'être lugubre. J'ai humé le coup de fric foireux. A lire l'article, l'interview de Jim Mc Carthy et le compte-rendu de du concert, je sens que j'ai eu tort. Avec Jim ne reste plus que Chris Dreja de la formation originale. Ils présentent les nouveaux venus : Ben King, Andy Mitchell, David Smale, c'est bien mais l'on aurait aussi aimé un mot sur Keith Relf électrocuté par sa guitare. Une belle mort pour un rocker.

 

Damie Chad.

 

 

 

INDEX KR'TNT !

 

ALAIN DISTER / 38

ALEXIS QUINLIN / 38

BASTON GENERAL / 2

BB BRUNES / 36

BOBBY COCHRAN / 41

BRITT HAGARTHY / 10

BURNING DUST / 1 / 25

BUSTY / 34

GARRETT McLEAN / 15

CHARLES BURNETT / 21

CHRISS WELCH / 14

DANIEL GIRAUD / 3 /

DARREL HIGHAM / 30

DAVE SMITH / 19

DAVID BAERST / 50

DJ PREMIER / 33

DICK RIVERS / 29

EDDIE COCHRAN / 30 / 36 / 41

EDDIE MUIR / 11

EDDY MITCHELL / 24 / 29 / 35

ELLE N'RIPLEY / 49

ELVIS PRESLEY / 29 / 45

EVAN HUNTER / 20

FABRICE GAIGNAUT / 42

FRANCOIS BON / 43

FRANCOIS JOUFFA / 42

GENE VINCENT / 4 / 7 / 9 / 10 / 11 / 13 / 15 / 18 / 19 / 27 / 36 / 45

GERARD HERZHAFT / 32 /

GHOST HIGHWAY / 25 / 26 / 45 / 48

IGGY POP / 34

JACQUES BARSAMIAN / 42

JEAN-MARC PAU /

JEAN-PAUL BOURRE / 5

JEAN-WILLIAM THOURY / 18

JOHN COLLIS / 36

JOHN SINCLAIR / 39

JOHNNY CASH / 22

JOHNNY HALLYDAY / 3 / 50

JULIE MUNDY / 30

JULL & ZIO / 8

KEITH RICHARDS / 43

LANGSTON HUGHES / 21

LEFFTY FRIZZEL / 23

LES PLAY-MOBILES / 49

LIZA CODY / 47

LUCILLE CHAUFOUR / 6

MC5 / 39

MICHEL ROSE / 41

MICK FARREN / 27

MIKAL GILMORE / 48

NEGRO SPIRITUALS / 46

NICK MORAN / 12

NOËL DESCHAMPS / 46

NOIR DESIR / 35

OLD SCHOOL / 1

O. MURCIE / 32 / 35 / 44

PASCAL TASSY / 50

PATTI SMITH / 30

PATRICE LEMIRE / 17

PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

PETER GURALNICK / 32 / 35 / 37

PHILIPPE MANOEUVRE / 33 /

PIERRE HANOT / 30

PETER GRANT / 14

PLASTICINES / 36

ROBERT JOHNSON / 35

ROCKERS CULTURE / 25 / 45

RODOLPHE &VAN LINTOUT / 9

ROLLING STONES / 43

RONNIE BIRD / 47

SONIC SURGEON / 28

STEPHANE PIETRI / 38

STEVE MANDICH / 4

SUSAN VANHECKE / 7 / 41 /

THIERRY LIESENFIELD / 13

TOO LATE / 49

VAL HENNESSY / 38

VELLOCET / 16

VINCE TAYLOR / 44

WANDA JACKSON / 37

YVONNET GUITTON / 45

 

FILMS

 

DEVIL'S FIRE / CHARLES BURNETT / 21

TELSTAR / NICK MORAN / 12

VIOLENT DAYS / LUCIE CHAUFOUR / 6

 

KRONIKROCK

 

BB BRUNES : NICO LOVE TENN / 36

BURNING DUST : BURNING... LIVE / 25

CULTURE ROCKERS ( collectif ) / 25

GHOST HIGHWAY : GHOST HIHWAY / 25

PLASTICINE : ABOUT LOVE / 36

VELLOCET : INSOMNIA / 16

 

LOOK BOOKS

 

A TRIBUTE TO GENE VINCENT / EDDIE MUIR / 11

ASPEN TERMINUS / FABRICE GAIGNAULT / 42

CASH / L'AUTOBIOGRAPHIE / 22

CLASSE DANGEREUSE / PATRICK GRENIER DE LASSAGNE / 17

COMPLOTS A MEMPHIS / DICK RIVERS / 29

COUNTRY BLUES / CLAUDE BATHANY / 40

DON'T FORGET ME / JULIE MONDY & DARREL HIGHAM / 30

ENCYCLOPEDIE DE LA COUNTRY ET DU ROCKABILLY / MICHEL ROSE / 40

ELVIS MON AMOUR / LUCY DE BARBIN / 29

ELVIS. SES DERNIERS JOURS / CHARLES C. THOMPSON II / 29

FEEL LIKE GOIN' HOME / PETER GURALNICK / 32

GENE VINCENT / GARRET McLEAN / 15

GENE VINCENT / RODOLPHE & VAN LINTHOUT / 9

GENE VINCENT DIEU DU ROCK'N'ROLL / JEAN-WILLIAM THOURY / 18

GHOSTS SONG / JEAN-MARC PAU / 29

GRAINE DE VIOLENCE / EVAN HUNTER / 20

GUITAR ARMY / JOHN SINCLAIR / 39

IN THE GUTTER / VAL HENNESSY / 38

JOHNNY ET LE ROCK'N'ROLL / DAVID BAERST; PASCAL TASSY

JUST KIDS / PATTI SMITH / 31

KIDS ROCK / BUSTY / 34

L'AGE D'OR DU ROCK'N'ROLL / 42

LA VEUVE ROCK'N'ROLL / LIZA CODY / 47

LE NARCISSE / PHILLIPE VAUVILLE / 37

LIFE / KEITH RICHARDS / 43

LITTLE BOATS ENSALVAGED / DAVE SMITH / 19

EDDY ET MOI / ALAIN DUGRAND / 32

NOUVELLE ENCYCLOPEDIE DU BLUES ( N° 10 ) 32 /

PAS DE CHARENTAISES POUR EDDIE COCHRAN / PATRICK LEMIRE / 17

PRESAGES D'INNOCENCE / PATTI SMITH / 31

PRIVATE COLLECTION ( 3 volumes ) YVONNICK GUITTON / 45

PUNK ROCKERS / ALAIN DISTER / 38

PUNK SEVENTEE RUSH / STEPHANE PIETRY – ALEXIS QUINLIN / 38

QUAND J'ETAIS BLOUSON NOIR / JEAN-PAUL BOURRE / 5

RACE WITH THE DEVIL / SUZAN VANECKE / 4

ROCK FRANCAIS / PHILIPPE MANOEUVRE / 33

ROCK'N'TAULE / PIERRE HANOT /

ROLLING STONES / UNE BIOGRAPHIE / FRANCOIS BON / 43

SHARON TATE NE VERRA PAS ALTAMONT / M. VILLARD / 49

THE BITTER END / STEVE MANDICH / 7

THE DAY THE WORLD TURNED BLUE / BRITT HAGARTHY /10

THE MAN WHO LED ZEPELIN / CHRISS WELCH / 15

THE STORY BEHIND HIS SONGS / THIERRY LIESENFIELD / 13

THE WEARY BLUES / LANGSTON HUGHES / 21

THERE IS ONE IN EVERY TOWN / MICKK FARREN / 27

THREE STEPS TO HEAVEN / BOBBY COCHRAN / SUSAN VAN HECKE / 41

TROIS / PATTI SMITH / 31

UN LONG SILENCE / MIKAL GILMORE / 48

 

 

URGENT CA PRESSE !

 

BLUES AGAIN ! N° 10. 32 /

BLUES MAGAZINE ( N° 59 ) 35 / ( N° 60 ) 50 /

COUNTRY MAGAZINE USA ( N° 2 ) 42 /

COUNTRY MUSIC MEMORIAL ( N° 10 ) 42 /

CROSSROADS / 33 /

DREAMWEST ( N° 21 ) 45 /

GUITARIST MAGAZINE ( N° 241 ) 43 /

HARD ROCK ( N° 106 ) / 37 /

JAZZ MAGAZINE ( N° 622 ) 41 /

JAZZ NEWS ( N° 1 ) 50 /

JUKE BOX ( N° SP 11 ) 29 / ( N° 281) 30 /

LES GENIES DU BLUES ( N° 3 ) 32 /

LONGUEUR D'ONDES ( N° 59 ) / 49

LOUD ! ( N° 120 ) 41 /

METALLIAN ( N° 63 ) 42 /

OBSKÜRE ( N° 1) 33 /

PALPABLE ( N° 5 & N° 6 ) 39 /

PUNK RAWK ( N° 16 ) 38 /

RAP MAG ( N° 7 ) 30 /

ROCK'N'FOLK ( N° 519 ) 30, 31 / ( N° 522 ) 37 / ( N° 524 ) 45 /

ROCK'N'ROLL REVUE ( N° 51 ) 40 /

ROCK SOUND ( HS N° 8 ) 39 /

SO JAZZ ( N° 13 ) / 43

SOUL BAG ( N° 201 ) 36 / ( N° 202 ) 50 /

STARFAN ( N° 5 ) 45

VINTAGE GUITAR ( N° 2 ) 34 / ( N° 3 ) 47 /

 

 

 

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