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26/02/2021

KR'TNT ! 499 : WAU Y LOS ARRRGHS!!! / DAVILA 666 / ANIMALS / ROCKAMBOLESQUES XXII

KR'TNT !

KEEP ROCKIN' TILL NEXT TIME

LIVRAISON 499

A ROCKLIT PRODUCTION

SINCE 2009

FB : KR'TNT KR'TNT

25 / 02 / 2021

 

WAU Y LOS ARRRGHS!!! / DAVILA 666

ANIMALS / ROCKAMBOLESQUES XXII

TEXTES + PHOTOS SUR :  http://chroniquesdepourpre.hautetfort.com/

 

Adieu Wau, vaches, cochons !

 

Pas facile à prononcer, le nom des Wau Y Los Arrrghs!!! Si on écoute ce groupe espagnol, c’est à cause de Beat-Man qui déclare dans un book à paraître : «Oh yes that was… Les gars de Wau Y Los Arrrrrrrrrrghs m’ont envoyé des démos et des trucs… It was all super trash... mais je savais qu’il y avait des trucs fantastiques là-dedans et donc je les ai envoyés chez Jorge dans son studio à Xixon pour enregistrer… Je crois que j’ai réservé trois jours d’enregistrement. Ils sont arrivés là-bas par miracle. C’était une troupe extrêmement chaotique. Un jour plus tard, Jorge m’a appelé pour se plaindre, he said : « Beat-Man !!! WTF !!! What kind of band is that !!! Ils n’ont pas de chansons, ils n’ont pas de paroles, I can’t do anything with them... » J’ai rigolé, hahah… je lui ai dit de leur donner du temps, qu’ils avaient fait la route et que ça irait mieux le lendemain. Je crois que Juanito a écrit les paroles cette nuit-là et le lendemain Jorge m’a rappelé : « BEAT-MAN !!! this is amazing... I think we just recorded the Best Spanish Garage punk of all time... their Lyrics are so hilarious and the music and everything... » Hahahaha… Il avait raison... Ce premier album Cantan En Español est probablement the most authentic and WILDEST garage punk album ever made in Spain... Je suis très fier de l’avoir sorti. Et Gildas est celui qui en a fait la meilleure promo, aussi bien sur le Dig It! Radio Show que dans son fanzine.»

C’est vrai qu’on est vite surpris par l’énergie de hussards sur le toit que dégagent ces Spanish boys. Ils sont extrêmement énervés et rient comme des fous. Voilà de quelle façon on pourrait les décrire. Sans oublier les wild guitars, le tatapoum et la mauvaise haleine. Et pourtant l’album démarre mal, car les Wau Y collectionnent tous les clichés de garage exotique et il faut attendre «Lo Que Quiero» pour sentir ses naseaux frémir. Le cut bat absolument tous les records de violence. Ils basculent dans la délinquance juvénile. Il faut le voir pour le croire. Puis ils s’inscrivent dans une veine de garage moderne avec des trucs comme «Girl Coge Mi Cosa» et «Niña». Ces Spanish boys sont les cakes de l’overdrive. Ils sont encore pires que Monoman, awite, tout explose dans l’œuf du serpent, merci Beat-Man ! C’est l’album des fast cuts, ça sonne comme un fantastique exutoire. Ils jouent «Niña» sur les accords des Sonics au Demolition Doll Rodéo, ils explosent les coques de noix du garage et flushent leur flesh comme des cracks. Retour de la violence du diable avec «Yo Quiero Volver», la pire intro de fuzz de toute l’histoire du gaga, c’est un rêve de gogo speedé au Spanish tatapoum, avec un killer solo flash in the pan pan cucul. Beau délire Voodoo. Ils montent leur «Ce Ne Pas La Importance» sur le beat de «Stepping Stone», ils tentent de chanter en français mais ça n’a pas la importance. Ils passent au prog gaga avec «Te Voy A Odiar», ils nous jerkent la jute de juke en roulant des r, le batteur vole le show, il joue bien devant dans le mix au détaché de déconstruction, bien vu camarade, c’est bardé du meilleur Spanish beat et secoué des meilleures relances de bassmatic. Quand tu sors de là, tu en redemandes.

Alors tu veux du rab ? Amène ton auge. Schplafff ! Tiens v’là du rab de Wau ! Cette fois l’album sort sur Munster avec une belle pochette exacerbée. Petits conseil aux amateurs de gaga : rapatriez Viven!!!, si ce n’est pas encore fait. Parce ce que boom ! Et boom du début à la fin. On prenait les Spanish boys pour des gens calmes, un brin lymphatiques, c’est une erreur, il suffit d’écouter «Piedras» pour voir à quel point on se fout le doigt dans l’œil, ils nous font le pire des coups de Jarnac, celui du stomp d’harmo, le Spanish beat de cave, celui qui fait bander les pépères. Ils sont dans cette énergie héritée des caves de l’East End londonien, ça dégouline de sueur et de micolason. Ils rendent aussi hommage à Link Wray avec «Viva Link Wray». Il n’existe rien de plus mythique sur cette terre qu’un hommage à Link Wray. Ces excellents compañeros méritent vraiment qu’on les admire. Surtout Molongui le guitariste, qui fracasse pas mal de cuts à coups de killer solos flash, à commencer par «Donde Estan», une espèce de foire aux réflexes gaga et il finit par déclencher un feu de prairie. Tiens et puis tu as «It’s Great». Alors tu te poses la question : serait-ce l’intro du siècle ? Va-t-en savoir ! Il y a là de quoi faire tomber un juke de sa chaise. Ils sont épouvantables de verdeur rabelaisienne, ils quixottent les moulins, ils farafouillent le foin, hey hey, ces mecs sont des bâtons de dynamite à deux pattes. Sous le boisseau, ils sont aussi parfaits, comme le montre «La Cueva». Wow the Wau ! Il faut les voir cavaler à travers la plaine en feu, c’est plein de relais et de coups de junk sur l’accélérateur, ça roule des r dans la spanish delinquancia, avec du solo déglingue de fer blanc en pleine orgie de voyous, pure genius, yeah la cuerva. Quelles sales petites gouapes ! Mais ils foirent un peu l’ouverture de leur bal de B en faisant du Kraftwerk d’autobahn espagnol avec «Copa Raya Paliza», fuck it, et perdent leur spontanéité avec «Dicen», même si Molongui y place un solo d’arrachage de dent. Mais ils se reprennent bien vite avec «Piedras», déjà cité à l’ordre du mérite, et «Help Me Find Myself», qui est comme cloué à la porte de l’église par l’ignoble Molongui. Il faut remercier Beat-Man d’avoir lancé ces Spanish boys.

En 2013, ils récidivent avec Todo Roto. Mais ils perdent un peu de panache dans ce nouvel épisode. Bon, c’est vrai, ils conservent un sens aigu des belles dégelées d’envergure, mais en même temps, ils ne sortent pas des clous du gaga. On voit bien qu’ils ont du mal à se réinventer, comme tous ceux qui ne jurent que par le gaga. Alors quand on se retrouve dans cette situation, que peut-on faire ? Du Sonics ? Mais oui, alors ils font du Sonics avec «Futa Podrida», ça marche à tous les coups. Absolute distaster de Fruta, ça screame en Spanish, arghhhhh, et ils vont même en servir une rincette avec «No Se Canter», de l’ultra gaga complètement soniqué du ciboulot. Ce mec va screamer jusqu’à l’oss de l’ass, pas plus pur jus que celui-ci, il screame à l’outrance de la stridence, au hey hey hey des fabuleuses expéditions gaga d’antan. Ils font aussi du cro-magnon («No Me Veras Caer») et du raté de Wau («Cuervos»), mais c’est un raté de Wau délicieux et sauvagement dévergondé. Il faut bien reconnaître que ce mec chante comme un dieu Spanish. Il torpille bien son yeah yeah yeah à la pointe de la glotte et on applaudit des deux mains. Ils continuent sur le mode dégelée jusqu’à la fin du disk et aussitôt après, la Mer Rouge se referme sur leur passage. Depuis, plus aucune nouvelle.

Signé : Cazengler, Wau pas cher

Wau Y Los Arrrghs!!! Cantan En Espagnol. Voodoo Rhythm 2005

Wau Y Los Arrrghs!!! Viven!!!. Munster Records 2009

Wau Y Los Arrrghs!!! Todo Roto. Slovenly Recordings 2013

 

 

Sympathy for the Davila

 

Davila 666 figurait parmi les groupes que Gildas avait pris sous son aile. Son Radio Show était déjà bien énervé, mais l’arrivée d’un Davila mettait véritablement le feu aux poudres. Question flair, Gildas était infaillible. Il avait su les repérer.

De tous les groupes qui ont émergé sur la scène gaga des années 2000 via In The Red Recordings, Davila 666 fut sans doute l’un des plus fascinants. Passé le cap du nom diabolique, on découvrait un monde musical extrêmement luxuriant, un brouet exubérant de rockalama bourré d’énergie et franc du collier, que des paroles en espagnol rendaient délicieusement exotique. Grâce au peu d’infos que lâchait In The Red, on savait que les Davila étaient portoricains, d’où l’exotisme capiteux. Pas besoin d’en savoir plus, leur premier album paru sur In The Red se débrouillait très bien tout seul. Pendant longtemps, Gary Usher et Curt Boettcher se sont débrouillés tout seuls sans infos, la doc n’est arrivée qu’avec Internet, et encore, si on peut appeler ça de la doc, alors pour les Davila, c’est pareil. Et si on cherche aujourd’hui de la doc sur eux, on ne trouvera pas grand chose, à part les sempiternels clips sur YouTube. Ce sont les disques qui font tout le boulot. Dans leur cas, on peut même parler de vision musicale. Mais en même temps, on mettrait sa main à couper qu’ils n’ont pas cette prétention.

Le premier album de Davila 666 compte parmi les révélations du XXIe siècle. Il suffit d’écouter «El Lobo» pour s’en convaincre. Il s’agit là d’une véritable abomination explosée en plein ciel et chantée à la serpillière de garage chicano. L’immonde Davila balance son El Lobo dans un mur du son organique, un son fracassé d’énergie humide qui resplendit et qui se carapate dans des circonvolutions extravagantes. Suck my blood Davila ! Wow ces mecs ramènent trop d’exotica de trash d’un coup et ça dépasse toutes les expectitudes. Nouveau coup de génie sick sick sick avec «Bla Bla Bla». Ils produisent une espèce de son inconnu et incroyablement revigorant. Ils jouent au power pur et au beat des reins, ils rient au nez des dieux du rock qui sont pourtant rompus à tous les excès. Dans «Oh Baby», les guitares fracassent du verre, c’est brossé dans le mauvais sens du poil et demented on the git go. Ils surchargent le spectre du mastering, ça bouine de profundis dans le mortier. On entend les accords de Lou Reed dans «Muy Christoso», mais avec de la ferraille de bonne franquette portoricaine. Ces mecs cultivent l’art d’aiguiser le rococo du son. Ils viendraient d’Haïti, on les traiterait de sales petits voodoos. On entend même des guitares à la Johnny Thunders. Tiens puisqu’on parle du loup, le voilà dans «Callejon». Ils tapent ça au tact de niaque des bas-fonds du barrio. C’est franchement digne des Dolls, oh so far out ! So street-wise ! Encore un produit toxique avec «Cludad». Que de son ! On se croirait au Gold Star avec Phil Spector. Ces mecs ont tellement de son et un tel goût pour l’aventure qu’ils rappellent les Pixies de l’âge d’or : «Dimelo Ya» sonne comme la huitième merveille du monde. Tout est frais, enjoué, tortillé. Ils font aussi du garage d’exotica avec «Bajura» et sortent l’un des meilleurs sons du sous-continent. Ça grouille de ouh ! Fantastique gusto que celui de «No Quiero». Ils sonnent tout simplement comme des Ronettes punk, avec un swagger qui fout les chocottes. Ils terminent cet album pour le moins spectaculaire avec un «Nueva Localizaciôn» assez bulbé du bilboquet. Comme ils chargent leur barque en permanence, ils n’atteindront jamais Cythère. Ils préfèrent la traînasse de la davilasse, c’est-à-dire la mélodie à la ramasse.

Que peut-on attendre d’un deuxième album des Davila ? Rien de bon, c’est-à-dire le meilleur. The less is more, nous dit le sage. Un maure leste dirait la mort en laisse. Veuillez croire qu’au royaume béni-maudit des Davila, tout est permis, même le contrepet duchampignon.

Paru en 2011, Tan Bajo bouge tout seul, comme la charogne de Baudelaire. L’album est bourré de saloperies infectueuses du genre «Robacuna», un heavy groove latino latinoire digne du Death Party Gun Clubbic. Ils sont avec ça dans l’excellence du rentre-dedans, ils jouent en connaissance de causa nostra, avec cette manie de chanter à profusion. Nouvelle escapade dans le demento latino à gogo avec «Ratata», énorme shoot de power-pop, une bénédiction pour les couvents, aéré d’un solo macéré à la Thunders. Peu de groupes sont capables d’aller aussi loin dans l’hommage insultant de grandeur. Les Davila sont décidément capables de tout et de n’importe quoi, comme le montre encore «Patitas», une belle envoyée de garage punk, une nouvelle porte ouverte à tous les coups d’épée dans l’eau, ils mélangent l’Irlande avec New York, ça cuit à gros bouillons dans leur marmita patita banana. Nouvelle rasade d’ultra-garage pop avec «Los Cruces», ils jouent ça comme s’ils nous emboutissaient une idée de son dans la cervelle, c’est évolué mais sous le boisseau. Ils passent tout ce qu’ils peuvent à la moulinette pas nette. Ils nous font goûter à l’un des trucs les plus précieux sur cette terre, la folie du son, et attaquent quasiment tout aux renvois de voix. Ils développent des flambées de son à faire baver d’envie Oasis et savent se montrer répugnants quand il le faut («Yo Seria Otro»), ça fait partie du jeu. Leur garage punk semble parfois éberlué, comme s’il était surpris comme un cerf par les phares d’une bagnole. Leur son est une résurgence permanente, c’est pour ça qu’ils sont cinq, il faut fournir. Quand on écoute «Eso Que Me Haces», on pense bêtement à des Undertones portoricains, ils jouent à la machette et taillent un chemin dans une jungle qui repousse aussitôt derrière eux. Et quand on écoute «Idiablo», on pense encore plus bêtement à un Oasis portoricain, ils ramènent tellement de son qu’on finit par capituler. Que peut-on faire d’autre que de fermer sa boîte à camembert et la garder pour le dessert ?

Si on s’offre la petite compile Burger Poco Anos Mucho Danos, on sera le premier à s’en féliciter. Et chaudement ! Rien que pour «Pingorocha y La Diva Rockera». C’est claqué de Rico, ces mecs ont la plus grosse énergie du sous-continent. Fucking genius ! Ils rivalisent d’ardeur avec les Dwarves. Même chose avec «Me Va Muy Mal», ils développent autant d’énergie que les Heartbreakers, ils déblayent tout sur leur passage. On peut dire qu’ils sont les rois du garage punk moisi, celui de la cabane croulante de Puerto Rico. Ils grattent tout au lousdé de guitares insistantes et le chant envenime les choses comme la morsure d’un black mamba. «Sabes Que Quiero» va directement dans un juke en bois, car c’est la plus belle rockalama de Rico. Leur son a une saveur qui vaut celle du vrai biriani, celui qui explose dans la bouche. Ils tapent «Alverez» aux accords glam et croyez-le bien, le glam de Rico est des plus explosifs. Ils font une monstrueuse cover de «Hanging On The Telephone» retitrée «Telefono». Ils la jouent placidement mais avec tout le power du sous-continent. Et si les Davila étaient le plus grand garage band des Amériques ? Il faut entendre les guitarras claironnantes de «Mariel», ça balance entre une Stonesy extrême et une fricassée de tarentules. «La Killer Bitch» déborde d’énergie et de son, on peut lui faire confiance. Non seulement c’est un ras de marée sonique, mais le Rico gueule comme un veau. Et la fête continue avec «Y Me Pregunto», pas de demi-mesure, on reste dans les staturnales. Ils tapent dans le «She’s A Rainbow» des Stones avec tout le power du mondo bizarro et ça devient «Borrando El Negro», Davilish. Et on ne vous dit pas tout.

Signé : Cazengler, Dalida 666

Davila 666. ST. In The Red Recordings 2008

Davila 666. Tan Bajo. In The Red Recordings 2011

Davila 666. Poco Anos Mucho Danos. Burger Records 2014

 

THE ANIMALS / 1964 - 1965

 

L'année 65 commence avec des titres enregistrés en 64... 1965 est une année charnière pour le rock anglais, le parcours des Animals l'illustre à merveille. Les Animals auront accumulé bien des hits dans les classements américains et européens. En France leur empreinte aura été forte sur nos rockers hexagonaux. Nous n'avons pas manqué de le signaler.

FEVRIER 1965

Don't let me be misunderstood : une véritable fâcherie d'amoureux entre Horace Ott et Gloria Caldwell est à l'origine du morceau composé pour Nina Simone qui l'enregistra en 1964, chez qui Les Animals la récupérèrent. En changent l'esprit, insufflent une énergie désespérée à ce qui chez Nina Simone témoignait d'un pathétique désarroi esseulé. La volée de notes introductives de Price sonnent comme de violents sanglots et Burdon assombrit la réalité du monde par ses seules intonations. Aucune version ne l'a depuis égalé. Toutefois il convient de signaler celle de Noël Deschamps sur des paroles de Gilles Thibault, des plus émouvantes, d'autant plus remarquable et troublante que sa voix n'a rien à voir avec celle d'Eric Burdon, il est vrai que Noël Deschamps est un des rockers français les plus doués de sa génération ( et de celles qui suivirent ), et des plus originaux, le seul qui n'emprunte pas son art de poser les mots aux anglais et aux amerloques . Club A Go-Go : une face B différente, plus bluesy écrite par Price et Burdon, un morceau rugueux en quelque sorte autobiographique, ils l'ont fréquenté ce fameux Club, y ont joué et y ont même enregistré avec Sonny Boy Williamson, la rythmique de Steve Stills est un peu sommaire mais le piano de Price vaut le déplacement. Ado j'adorais le dernier couplet lorsque Burdon crie les noms de ceux qui sont passés au Club, n'oublie pas les Animals...

( Les pochette des 45 T ne correspondent pas aux originales sans saveur )

MARS 1965

THE ANIMALS ON TOUR ( US )

Boom boom : attention très bon solo de guitare de Valentine squizzé sur le 45 tours original / How you' ve changed : l'original se trouve sur One dozen Berry's, ce n'est pas le Chuck qui pschitte au citron acide, là il pshitte à l'orange bleue, voix suave et guitare de velours, tout en nuances tout en subtilité. Comment s'en tireront nos Animals de foire qui adorent les sons costauds ? J'ai la réponse à cette question angoissante. En voyous, en vandales ? Pas du tout savent se tenir. Soyons franc dans l'ensemble ce n'est pas mal, évidemment le Burdon meugle à lui tout seul comme un troupeau de vaches que l'on a oublié de rentrer pour la traite. Heureusement le morceau ne dure que trois minutes, sans quoi nos paisibles cowidés auraient eu toutes les chances de se transformer en taureaux de combat, nos amis les bêtes seront contents, ces meuglements de vaches burdonniens nous permettent de comprendre qu'elles aussi peuvent sentir le blues et nous filer le frisson. Nous n'en sommes pas étonnés, le blues est une musique universelle. I believe to my soul : une des plus belles réussites de Ray Charles, ah ces notes de pianos cassées de l'intro, existe-t-il quelque chose de plus beau au monde. Bon par la suite, ça dégénère un peu en numéro de cirque, mais dans la vie on n'a rien sans rien. Les Animals sont d'accord avec moi, à part qu'avec eux on a tout pour rien. Alan Price vous casse les œufs par douzaines comme une poule pondeuse qui les laisse tomber de son cul et s'esclaffer sur le ciment du poulailler, la métaphore vous fait rire, écouter le Burdon, vous comprendrez à sa manière de dramatiser pourquoi votre cœur se serre et pourquoi votre copine fait pipi dans sa culotte. Magnifique. La version de Noël Deschamps vaut aussi le détour. Mess around : écrit par Ehmet Ertegun pour Ray Charles, l'orchestration cuivrée n'est pas celle des Animals mais le piano de Ray et la sonorité de l'ensemble n'est pas sans présenter avec douze années d'avance des ressemblances avec la fougue animalière. Le piano de Price est étrangement moins boogie que celui de Ray, tape plutôt dans un rag quelque peu ralenti, aurait pu faire mieux, Burdon n'a pas l'arrache sauvage de Ray, prend un peu la bouche en bec de canard pour chanter moins fort mais plus rapide. Bright lights, big city : de Jimmy Reed qui nous l'offre chaloupé avec la voix traînante, un étirement d'harmonica et la voix doublée en arrière-fond par un timbre féminin. C'était la version rurale, les Animals vous la font enfer des villes. Un son plus fort, un orgue qui sonne le tocsin, et Burdon vous transforme l'ancienne comédie campagnarde des mœurs en dramaturgie moderne. Une version bulldozer. Comme la ville a changé. Worried life blues : enregistré par Big Maceo avec Tampa Red ( ses interventions sont d'une extraordinaire finesse ) Big s'était inspiré de Sleepy John Estes, B. B. King et Muddy Waters ( l'harmonica de Little Walter y fait des prodiges ) l'ont aussi arrangé à leur sauce, un blues qui a roulé et cabossé sa bosse, Price se l'accapare sur son harmonium, Burdon puise dans les racines gospels, tribulations picaresques d'un pécheur, et chacun ajoute son grain de gros sel, Chas bassine sa basse pour la faire résonner à l'instar de la plus grosse lessiveuse du quartier, Hilton ne pince pas les cordes il les grince, Burdon entre en prière et la paix du Seigneur tombe sur les Animals. Bénis soient-ils. Amen. Let the good time roll : notre vie s'éclaire lorsque l'on se rend compte qu'Earl Pamer ( pour faire vite, le batteur de Little Richard ) était sur l'enregistrement original de Shirley and Lee en 1956. Les Animaux ne tapent pas dans de la daube. En plus se débrouillent pour calquer la version originale. Dans cette dernière c'est comme la Samaritaine vous y trouvez de tout, des relents des Vaudevilles à un early comic rock'n'roll. En l'écoutant l'idée me traverse que les Beatles ont dû s'en inspirer pour produire un son dégagé d'une trop grande ressemblance avec les pionniers. Pour la petite histoire, Shirley est créditée sur la pochette d'Exile on Main Street. Le monde du blues est plus petit qu'il n'y paraît. Ain't got you : écrit par Calvin Carter directeur chez Vee-Jay Records, enregistré par Jimmy Reed et les Yardbirds eux aussi en 1964. La différence entre les deux sixties groups se solde par un net avantage pour les Animal, certes la guitare d'Hilton ne possède pas la saturation de celle de Clapton, mais nos zèbres ont un son bien à eux, facilement identifiable, la version des mendigots est somme toute assez quelconque, sans formelle identité. Hallelujah I love her so : je ne suis pas fan de ce hit de Ray Charles, si j'apprécie la version d'Eddie Cochran c'est de l'extrême bout des lèvres sous la torture parce que c'est Eddie Cochran, si je vous disais que je ne suis pas un inconditionnel de la version des Animals, vous comprendrez. Mauvaise tijazzne selon moi. I' m crying / Dimples : la différence avec la version de The Animals UK, n'est guère flagrante, peut-être les cordes un peu moins claquantes sur celle-ci... She said yeah.

Si vous ne devez avoir qu'un seul 33 tours des Animals, choisissez celui-ci. N'est pas du tout malgré son titre enregistré en public.

AVRIL 1965

Bring it on home to me : de Sam Cooke, quant on l'écoute on situe le lieu d'où procède Otis Redding. Bien sûr les violons sont de trop. Les Animals ont supprimé les guirlandes orchestrales qui défiguraient la beauté de l'arbre. La voix de Burdon, l'orgue de Price, la basse de Chas, le dépouillement absolu, une prière qui s'élève dans la nuit noire parsemée de flocons de neige. Hallyday en a donné une version Reviens donc chez nous. Sa voix un peu frêle n'a pas la profondeur de celle de Burdon mais il se débrouille. For Miss Caulker : de Burdon, le bourdon du blues, le même thème que la précédente – les paroles de Miss Caulker semblent d'ailleurs avoir inspiré la version de Reviens donc chez nous de Johnny – le piano de Price, la guitare d'Hilton qui décompose un beau solo et c'est tout. Nettement suffisant.

MAI 1965

ANIMALS TRACKS ( UK )

Mess around / How you' ve changed / Hallelujah I love her so / I believe to my soul / Worried life blues / Roberta : voici deux livraisons kr'tntiques le Cat Zengler vous causait de Johnny Vincent qui a écrit cette chanson avec Huey ''Piano'' Smith qui comme par hasard jouait du piano sur l'enregistrement original de Frankie Ford. Un cadeau de rêve pour Alan Price. Ne s'en prive pas. A tel point que l'on ne reconnaît pas la voix de Burdon. Mixée très loin. N'en avais gardé aucun souvenir et en l'entendant, j'ai compris pourquoi. I ain't got you / Bright lights, big city / Let the good time roll / For Miss Caulker / Roadrunner : du grand Bo Diddley, qui sonne très early sixties, un peu honte de l'avouer mais la reprise des Animals est meilleure, on aurait pu croire que l'orgue de Price aurait été un handicap mais non, reproduit exactement le backgrouund, la voix de Burdon est splendide, mixée devant elle coache et tire le hotrod en tête de la course. Les pétarades proviennent-elles de la guitare d'Hilton, quand j'écoutais mon 45 tours j'en étais sûr, là je me demande si l'on ne m'a pas joué un tour, berné par un trucage. Dans tous les cas un de mes hits préférés des Animals. Les Chaussettes noires se sont-ils inspirés de Bo Diddley pour leur Rock des karts ?

JUILLET 1965

We 've gotta get ou of this place : attention, Alan Price est parti, vers de nouvelles et décevantes aventures, c'est Dave Rowberry qui tient désormais les claviers. Et ça se sent. Ne monopolise pas le devant du son, il accompagne, du coup la basse de Chandler est davantage présente et le chant de Burdon s'amplifie. Bientôt l'on parlera d'Eric Budon and the Animals. Le titre est écrit par Barry Man et Cynthia Weil. Des sommités du Brill Building. Leur signature est au bas de bien des hits, nous ne citerons que You've lost this loving feeling des Righteous Brothers ( co-signé par Phil Spector ). I can't believe it : de Burdon, les Animals se cherchent, le morceau n'est pas mal, mais marque tout de même une régression, du blues ils se dirigent vers un rhythm'n'blues à grand spectacle, à la blues shouter made in Kansa City, remarquons que cette option est difficilement tenable pour une formation qui ne possède pas de cuivres... Toutefois l'effet produit est le même que celui effectué au précédent par le changement de claviériste, l'équilibre et la force du morceau reposent désormais sur la poutre maîtresse du chant de Burdon, sculptée en figure de proue...

SEPTEMBRE 1965

ANIMALS TRACKS ( US )

We 've gotta get ou of this place / Take it easy Bring it on home to me / Roberta / Story of Bo Diddley / I can't believe it / For Miss Caulker /Club A Go-Go / Don't let me be misunderstood / Bury my body

OCTOBRE 1965

It's my life : un des morceaux phare des Animals, la basse de Chas, l'orgue de Rowbery qui klaxonne joliment et la voix de Burdon qui drive le morceau, des anciens Animals ne reste que l'emploi des chœurs sur le refrain, qui entre nous soit dit ne sont pas du meilleur effet sauf sur la toute fin. Notons que la belle adaptation de Dick Rivers évite cet écueil en introduisant des chœurs féminins nettement moins lourdauds que ceux des Animals. I'm gonna change the world : ce qui est changé c'est la manière des Animals, un orgue qui tinte comme des coups de trompettes et la voix de Burdon qui a oublié ses intonations blues, cette composition de Burdon sonne nettement plus pop.

En fait ce n'est pas Burdon qui change le monde mais le monde qui a changé. Dans les périodes de mutation il n'est pas toujours facile de garder ses repères ou d'en élire de nouveaux, un conflit latent couve avec Mickie Most, les Animals n'apprécient guère les choix de leur producteur, Don't let me be misunderstood, We've gotta get of this place et It's my life s'éloignent selon eux trop du blues... Mickie Most est vraisemblablement plus conscient qu'eux de ce qui se passe, le British Blues est arrivé à une époque charnière, l'influence du Delta, de Chicago et des pionniers noirs s'estompent, le rock prend le pas sur le blues, les groupes s'émancipent de leurs modèles, les Stones ont déjà donné The last Time et Satisfaction, avec My generation les Who apportent une certaine vision sociale ancrée dans la situation de l'évolution de la jeunesse européenne, avec Help les Beatles proposent un traitement nouveau au vieux rock des pionniers blancs. Une profonde mutation est en marche. Les premiers Animals ont fait leur temps, les départs successifs d'Alan Price en mai 1965 et de de Steve Steel en février 1966 sont bien significatifs de cette coupure. Le groupe quitte Columbia et sont repris par MGM et Decca. Mickie Most est parti, désormais il sera remplacé par Tony Wilson. Mais jusqu'à ces derniers concerts Eric Burdon reprendra régulièrement au moins un des trois morceaux incriminés.

 

Supplément chantilly gracieusement offert par la maison :

ANIMALS AU CLUB-A-GO-GO

US TV Show

En le visionnant l'on se dit que les émissions de notre télé nationale n'avaient pas à rougir de leur retard face à l'american entertainment, au moins on voyait les artistes. Certes pas les Animals, mais question prise de vue et cadrage, ce n'était pas pire. Au début la vue est totalement bouchée par des danseurs qui vous empêchent ne serait-ce qu'apercevoir au moins une mèche de cheveux de nos idoles. Enfin on les voit. Pas pour très longtemps, mais au moins Burdon, s'est remplumé, a forci, est presque beau, l'a un sourire matois et se touche du doigt le nez, mais la caméra vire vers les étages à tubulures – les mêmes que dans les émissions des Granada-show d'Angleterre, mais en version économique la prod rogne sur les dépenses - dans lesquelles s'exhibent des danseuses – qui ont l'air de s'ennuyer, que ne faut-il pas faire pour gagner sa croûte, de temps en temps l'on entrevoit la tête de Chas Chandler, normal c'est le plus grand et les danseurs se lancent dans une super-chorégraphie, la même que vous avez effectuée lors de l'anniversaire de votre filleule pour faire rire ses copains de maternelle, bref entre les notions d'Arabesque et de Grotesque chères à Edgar Poe, ils n'ont gardé que le grotesque. Mais ça doit les fatiguer car les danseurs s'arrêtent sans préavis et dans la régie l'on coupe le son. Pire qu'une triste évocation, carrément de la mauvaise télévision.

IT'S MY LIFE

( clip 1965 )

Pas vraiment fabuleux. En playback. Tourné sur une plage. Je supposons aux States. En bord de mer. Décor de planches à voile plantées dans le sable. Les Animals sont debout et font semblant de jouer. Les cheveux se sont allongés. Ils ne portent pas le même uniforme. Sont entourés de jeunes gens et de jeunes filles. Parfaite carte postale de Surfer. Nos demoiselles ont l'air naturel, nettement moins con-con que celles de la vidéo présentée la semaine dernière. Preuve que chaque année l'Humanité effectue des pas de géant et que l'on peut s'en apercevoir. Ce que l'on appelle le progrès. Ne se passe grand-chose, ah, si, sur la fin du morceau Eric Burdon se barre en courant. Le spectateur d'aujourd'hui reste sur son sable faim.

Damie Chad. ( A suivre... 1966 )

XXII

ROCKAMBOLESQUES

LES DOSSIERS SECRETS DU SSR

( Services secrets du rock 'n' rOll )

L'AFFAIRE DU CORONADO-VIRUS

Cette nouvelle est dédiée à Vince Rogers.

Lecteurs, ne posez pas de questions,

Voici quelques précisions

 

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- Moi-même, l’Agent Chad, sans peur ni reproche, ai douté de ma survie, nous étions faits comme des rats, et déjà les fusils des fusiliers étaient pointés sur nos poitrines, c’est alors que s’est élevée la voix de l’Adjudant froide comme un suaire :

- Soldats, y en a-t-il parmi vous un seul qui n’a pas ces derniers temps été surpris par son Adjudant dans les WC à commettre des actes insensés, fortement répréhensibles et interdits par la loi, répondez, couillemollededieu !

Il y eut un grand silences, les fusiliers tout rouges baissaient la tête, honteux.

- Donc pas un seul, et pourrait-on savoir à quelles horribles occupations vous vous livriez en dépit des ordres du Haut-Commandement Militaire, j’exige une réponse, claire, nette et précise, Soldat Marc au rapport, tout de suite, bordeldesaintetédivine !

- Heu ! Heu ! - il en bafouillait le pauvre - on a tous, et à plusieurs reprises, été pris en train de fumer dans les toilettes…

- Soldat Marc précisez s’il vous plaît, branlettededieu !

- Heu-heu, des Coronado, on fume des Coronado en ca-cachette puisque c’est interdit, mon Adjudant !

- Soldat Pierre, pourriez-vous me dire pourquoi d’après vous votre adjudant ne vous a pas fait traduire devant le Conseil de Guerre comme il est stipulé dans l’ordre de commandement : A- 227-I-47812, conneriededieu !

- Mon Adjudant, on croit tous que c’est parce chaque fois que l’on se rendait au WC, vous en sortiez tout auréolé d’une senteur de Coronado !

- Et c’est homme que vouliez abattre sans sommation, vous savez quel crime abominable vous alliez commettre, poilsdupubisdedieu ?

- Non mon Adjudant !

- C’est Monsieur Lechef, président d’honneur de la Ligue du Coronado, s’il est ici c’est vraisemblablement parce qu’il vient défendre la cause sacrée du Coronado devant le Haut Comité Scientifique de Surveillance de la Pandémie, aussi Soldats, en tant qu’amateurs de Coronado, nous nous devons de l’aider, n’oubliez pas qu’il est écrit dans la Constitution que devant la tyrannie l’insurrection est un devoir ! Cancrelatsmousdedieu !

- Mon adjudants nous sommes prêts à mourir pour retrouver le droit de fumer librement des Coronado !

- Monsieur Lechef comment pourrions-nous vous être utiles dans votre démarche pro-coranodorienne auprès du Haut Conseil Scientifique de Surveillance de la Pandémie, malheurdeputedivine !

Le Chef prit la parole '' voici le gentil petit stratagème que nous pourrions improviser…

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Lorsque le Chef ouvrit la bouche pour présenter sa défense le Président ricana sinistrement :

- Inutile de vous fatiguer, vous êtes un témoin et une personne qui sait trop de choses, Adjudant, fusillez-moi cet ignoble individu, tout de suite, devant le Haut Conseil Scientifique de Surveillance de la Pandémie, nous en serons définitivement débarrassés !

Les membres du HCSSP applaudirent à tout rompre, leurs visages s’illuminèrent d’une joie mauvaise, et ils éclatèrent d’un rire cruel lorsque l’Adjudant prit la parole :

- Monsieur le Présidents, messieurs les scientifiques, fusiller un tel individu ne prendra même pas trente secondes, c’est un plaisir qui passe trop vite, rien de plus agréable de voir une futur mort se décomposer psychologiquement sous les yeux de ses ennemis, c’est pour cela qu’a été inventée la dernière cigarette du condamné, je propose de la remplacer par le dernier Coronado ! Poisondedieu !

- Magnifique idée Adjudant, offrez son dernier Coronado, à ce paltoquet, je suppose que la mallette qu’il tient si chèrement doit être sa provision, qu’il fasse son choix, nous savons être humains, présentez-lui la boîte que nous puissions nous délecter de sa mauvaise mine qu’il tirera à chaque bouffée ! L’Adjudant ouvrit la mallette, il l’inclina vers l’assemblée qui aperçut la première rangée de Coronado puis il la présenta au Chef, sa main resta suspendue quelques secondes au-dessus des cylindres havaniques, voleta un peu à droite, un peu à gauche, puis brutalement plongea à la manière d’un milan qui fond sur sa proie, et réapparut armée d’un Beretta 93 R pointé sur le Président !

- Soldats ne tirez pas, notre Président est en danger !

- Exactement surenchérit le Chef, à mon tour de vous faire un dernier cadeau, nos deux jeunes demoiselles vont passer parmi vous et vous distribuer un Coronado 45, surnommé el Fumito en Amérique du Sud, si l’un seul d’entre vous refuse de l’allumer, je fais sauter le caisson du Président !

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La Brunette sur les genoux de Vince était en joie, elle comprenait tout, la complicité des fumeurs de Coronado, le double jeu des militaires, la manipulation des médias, un dernier détail l’inquiétait cependant :

- Pourtant quand nous sommes rentrés le Chef n’avait pas son arme à la main, et personne n’a réagi !

- En effet j’avais remisé mon 93 R dans la poche, mais je ne risquais rien, le Président avait intérêt à filer doux, vous n’avez rien vu à cause la fumée, mais sous son fauteuil Molossa et Molossito tenaient chacun fermement un de ses mollets entre leurs dents, imaginez la scène du Président dansant la gigue, mordu en direct à la télévision, un scandale international, sa personne sacrée ridiculisée !

Nous éclatâmes de rire. C’est à ce moment que Molossa et Molossito donnèrent l’alerte…

( A suivre…. )

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